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Gouvernement Marocain : 10 ministères de souveraineté en 2007, trois aujourd’hui

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  • Gouvernement Marocain : 10 ministères de souveraineté en 2007, trois aujourd’hui

    En 2002, le gouvernement Jettou comptait 9 ministères apolitiques et celui de Abbas El Fassi en 2002 en comptait 10. Tous les ministères apolitiques ne sont pas forcément de souveraineté. Souvent c’est le souci technocratique qui a primé.

    Plus que trois. C’est le nombre de départements ministériels qui seront pris en charge par des titulaires non partisans. Il s’agit en l’occurrence de l’Administration de la défense nationale, du ministère des habous et des affaires islamiques ainsi que du Secrétariat général du gouvernement. Une évolution notable pour l’Exécutif qui a toujours connu des ministères dits de souveraineté, ceux à la tête desquels le Roi préférait placer des personnes sans obédience partisane, pour les soustraire à l’influence des partis. Ainsi, le gouvernement de Driss Jettou en comptait-il neuf [intérieur (2), affaires étrangères (2), SGG, défense, affaires islamiques, affaires générales et santé] mais déjà une première nouveauté : le ministère de la justice était confié pour la première fois à un homme politique, feu l’Usfpéiste Mohamed Bouzoubaâ. Autre changement de taille, un nouveau ministre des affaires islamiques en la personne d’Ahmed Taoufik en remplacement d’Abdelkbir Alaoui Mdaghri qui a occupé le poste pendant près de dix ans. Historien, Ahmed Taoufik n’en est pas moins un ministre non partisan. Enfin, le ministère de l’intérieur, toujours de souveraineté, changeait de titulaire pour la troisième fois en trois ans. Le départ de Driss El Basri, le 9 novembre 1999, fut comblé par Ahmed El Midaoui, puis par Driss Jettou en 2001, avant que ce dernier ne cède le maroquin à El Mostapha Sahel. 9 ministres apolitiques donc pour le gouvernement Jettou avec toutefois une remarque particulière : le ministère délégué en charge des affaires économiques et de la mise à niveau ainsi que celui de la santé étaient confiés à des technocrates, non pas dans le souci de contrôler ces départements par le palais mais plutôt dans une optique d’efficacité.

    Cinq ans plus tard, avec l’arrivée du gouvernement El Fassi, la situation n’allait pas changer. 10 ministères apolitiques [intérieur (2), affaires étrangères (2), défense, affaires islamiques, culture, éducation nationale (2)]. Là encore, on ne pouvait considérer tous ces départements sous le qualificatif «de souveraineté». Et pour cause, aussi bien à l’Education nationale, avec Ahmed Akhchichine, secondé par Latifa El Abida ; qu’à la culture, avec Touria Jabrane, remplacée ensuite par Bensalem Himmich, le souci était plutôt de mettre en place des femmes et hommes en raison de leur technicité, leur expérience et/ou la méritocratie. Dans la même optique, on retiendra, dans le gouvernement El Fassi l’arrivée de profils technocratiques ayant rejoint récemment des partis politiques, à l’instar de Nawal El Moutawakkel (remplacée ensuite par Moncef Belkhayate), Amina Benkhadra et Aziz Akahannouche, qui ont fait leur entrée au gouvernement sous les couleurs du RNI.

    Avec le nouvel organigramme du gouvernement Benkirane, sur les 27 postes ministériels (sans compter celui du premier ministre), seuls trois, au sein de la liste proposée pour validation par le palais, sont apolitiques : la Défense nationale, les Habous et Affaires islamiques et le Secrétariat général du gouvernement. Parmi ceux-là, seuls les deux premiers peuvent réellement être considérés comme ministères de souveraineté.


    Fadel Agoumi. La Vie éco
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