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Pouvoir, un jour, reconstituer les os détruits

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  • Pouvoir, un jour, reconstituer les os détruits

    pourra-t-on, un jour, reconstituer le tissu osseux d'un combattant grièvement blessé par une mine ou un projectile ?
    C'est le projet des médecins du Centre de transfusion sanguine des armées (CTSA) et des chirurgiens orthopédiques de l'Hôpital d'instruction des armées Percy, à Clamart. Ces scientifiques ont mis au point et expérimenté chez l'animal un procédé de reconstruction lorsqu'une partie importante de l'os a été détruite.

    Ils attendent désormais de pouvoir le tester sur l'homme.



    La thérapeutique conventionnelle est l'autogreffe : du tissu osseux est prélevé chez la victime et greffé au niveau de la lésion. "Mais cela n'est pas possible quand la perte de substance osseuse est importante", souligne le médecin en chef Jean-Jacques Lataillade, du département recherches et thérapie cellulaire du CTSA. D'où l'idée de fabriquer un produit avec du tissu vivant pouvant remplacer la partie détruite.

    A cette fin, ces chercheurs ont utilisé une combinaison inédite de trois éléments : des cellules souches mésenchymateuses (CSM) provenant de la moelle osseuse ; des biocéramiques ; enfin, de la "colle biologique", sorte de gel obtenu à partir de plasma riche en plaquettes sanguines.

    Produite à Clamart, cette "colle" est très malléable et permet de combler le déficit osseux. Elle est, de plus, riche en facteurs de croissance qui vont permettre aux cellules implantées de se développer. "C'est en cherchant les meilleurs milieux de culture pour produire en grand nombre des cellules souches que nous nous sommes aperçu que ce gel favorisait la prolifération", raconte le docteur Lataillade.

    Jusqu'à présent, les quelques expériences de reconstruction osseuse menées dans le monde ne concernaient que l'ostéogenèse imparfaite, une maladie provoquant des fractures multiples, ou le rallongement de membres pour des personnes de petite taille. Mais, dans les deux cas, seules des cellules souches associées ou non à des biomatériaux avaient été utilisées.

    Les chercheurs de Clamart ont testé leur méthode sur des animaux de différentes tailles. Une demande d'autorisation pour un essai clinique chez l'homme avec les seules cellules souches a été déposée il y a quatre mois, en commun avec les équipes de chirurgie orthopédique de deux établissements de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (La Pitié-Salpêtrière et Henri-Mondor).

    En attendant, d'autres applications de la "colle biologique" sont déjà envisagées par le docteur Lataillade : "Elle pourrait aider à la réparation des vaisseaux sanguins ou des ulcères de jambe chez les diabétiques."

    - Le Monde
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