Par Mohamed TOUATI - Lundi 02 Janvier 2012
Le baril pourrait atteindre 200 dollars en cas de fermeture du détroit d'Ormuz alors que certains spécialistes le situent autour des 96 dollars pour le premier trimestre de la nouvelle année à New York.
Le jackpot pour l'Algérie? 2012 s'annonce comme des plus favorables pour l'équilibre de sa balance commerciale. Les cours de l'or noir, sans connaître d'envolée spectaculaire et sans tenir compte des tensions géopolitiques (crise du nucléaire iranien), devraient bénéficier d'une stabilité qui garantirait une embellie significative à l'économie nationale dont les exportations en hydrocarbures, notamment celles dues au pétrole, lui assurent près de 98% de ses recettes en devises. De bon augure pour les finances du pays et du Trésor public qui a été fortement sollicité l'année dernière pour faire face aux augmentations des salaires, des retraites et des subventions des produits de large consommation (lait et pain...). En ce qui concerne l'année 2011 et eu égard aux révoltes arabes, en particulier celle qui a touché la Libye et qui a eu pour conséquence de priver le marché pétrolier de quelque 1,6 million de barils par jour, (compensés par la surproduction de l'Arabie Saoudite), les analystes s'accordent à estimer que les cours de l'or noir ont peu évolué. Autour des 8% à New York et 13% à Londres. Une tendance confirmée en fin de semaine dernière. «Le marché a relativement peu bougé jeudi et vendredi. Je pense que les échanges sont faibles en cette fin d'année, avec des mouvements mineurs alors que les intervenants bouclent leurs positions», a estimé Jason Schenker. L'analyste de Prestige Economics pronostique par ailleurs un prix du baril à New York autour des 96 dollars en moyenne au premier trimestre de l'année 2012 alors que la croissance mondiale tourne au ralenti et que la crise de la dette budgétaire européenne est encore loin d'être réglée. Des facteurs qui peuvent agir négativement sur les prix du brut. Cependant, la crise du nucléaire iranien, qui a pris une autre tournure avec la menace de fermeture du détroit d'Ormuz par où transitent pas moins de 40% du trafic maritime mondial, peut provoquer l'étincelle qui mettrait le feu au prix du baril de pétrole. Téhéran compte rendre coup pour coup: notamment fermer le détroit d'Ormuz. Quelles seront les conséquences d'une telle initiative sur les prix de l'or noir? «Le prix du brut augmentera sans aucun doute de façon spectaculaire si des sanctions sont infligées à notre pétrole (...) Il atteindra au moins 200 dollars le baril», a averti le ministre iranien du Pétrole, Rostam Qasemi dans un entretien accordé au magazine Aseman.
Les responsables iraniens ne semblent pas vouloir faire uniquement dans la surenchère verbale. Dimanche, un missile de moyenne portée a été testé lors de manoeuvres de la marine iranienne près du détroit d'Ormuz. «Ce missile de moyenne portée, surface-air, est équipé de la technologie la plus récente pour combattre les cibles furtives et les systèmes intelligents qui tentent d'interrompre la trajectoire du missile», a confié à l'agence officielle Irna, l'amiral Mahmoud Moussavi, qui a indiqué qu'il s'agissait d'un premier test de ce type d'arme «conçu et fabriqué» en Iran. Téhéran a décidé de passer à la vitesse supérieure dès aujourd'hui. «A partir de demain matin (aujourd'hui Ndlr), une majorité de nos unités navales de surface, sous-marines et aériennes vont se positionner selon une nouvelle formation tactique destinée à rendre impossible le passage de tout navire par le détroit d'Ormuz si la République islamique en décide ainsi», a déclaré à l'agence Isna le patron de la marine iranienne... Ce nouveau foyer de tension risque d'embraser toute la région du Moyen-Orient ainsi que... les prix de l'or noir.
Le baril pourrait atteindre 200 dollars en cas de fermeture du détroit d'Ormuz alors que certains spécialistes le situent autour des 96 dollars pour le premier trimestre de la nouvelle année à New York.
Le jackpot pour l'Algérie? 2012 s'annonce comme des plus favorables pour l'équilibre de sa balance commerciale. Les cours de l'or noir, sans connaître d'envolée spectaculaire et sans tenir compte des tensions géopolitiques (crise du nucléaire iranien), devraient bénéficier d'une stabilité qui garantirait une embellie significative à l'économie nationale dont les exportations en hydrocarbures, notamment celles dues au pétrole, lui assurent près de 98% de ses recettes en devises. De bon augure pour les finances du pays et du Trésor public qui a été fortement sollicité l'année dernière pour faire face aux augmentations des salaires, des retraites et des subventions des produits de large consommation (lait et pain...). En ce qui concerne l'année 2011 et eu égard aux révoltes arabes, en particulier celle qui a touché la Libye et qui a eu pour conséquence de priver le marché pétrolier de quelque 1,6 million de barils par jour, (compensés par la surproduction de l'Arabie Saoudite), les analystes s'accordent à estimer que les cours de l'or noir ont peu évolué. Autour des 8% à New York et 13% à Londres. Une tendance confirmée en fin de semaine dernière. «Le marché a relativement peu bougé jeudi et vendredi. Je pense que les échanges sont faibles en cette fin d'année, avec des mouvements mineurs alors que les intervenants bouclent leurs positions», a estimé Jason Schenker. L'analyste de Prestige Economics pronostique par ailleurs un prix du baril à New York autour des 96 dollars en moyenne au premier trimestre de l'année 2012 alors que la croissance mondiale tourne au ralenti et que la crise de la dette budgétaire européenne est encore loin d'être réglée. Des facteurs qui peuvent agir négativement sur les prix du brut. Cependant, la crise du nucléaire iranien, qui a pris une autre tournure avec la menace de fermeture du détroit d'Ormuz par où transitent pas moins de 40% du trafic maritime mondial, peut provoquer l'étincelle qui mettrait le feu au prix du baril de pétrole. Téhéran compte rendre coup pour coup: notamment fermer le détroit d'Ormuz. Quelles seront les conséquences d'une telle initiative sur les prix de l'or noir? «Le prix du brut augmentera sans aucun doute de façon spectaculaire si des sanctions sont infligées à notre pétrole (...) Il atteindra au moins 200 dollars le baril», a averti le ministre iranien du Pétrole, Rostam Qasemi dans un entretien accordé au magazine Aseman.
Les responsables iraniens ne semblent pas vouloir faire uniquement dans la surenchère verbale. Dimanche, un missile de moyenne portée a été testé lors de manoeuvres de la marine iranienne près du détroit d'Ormuz. «Ce missile de moyenne portée, surface-air, est équipé de la technologie la plus récente pour combattre les cibles furtives et les systèmes intelligents qui tentent d'interrompre la trajectoire du missile», a confié à l'agence officielle Irna, l'amiral Mahmoud Moussavi, qui a indiqué qu'il s'agissait d'un premier test de ce type d'arme «conçu et fabriqué» en Iran. Téhéran a décidé de passer à la vitesse supérieure dès aujourd'hui. «A partir de demain matin (aujourd'hui Ndlr), une majorité de nos unités navales de surface, sous-marines et aériennes vont se positionner selon une nouvelle formation tactique destinée à rendre impossible le passage de tout navire par le détroit d'Ormuz si la République islamique en décide ainsi», a déclaré à l'agence Isna le patron de la marine iranienne... Ce nouveau foyer de tension risque d'embraser toute la région du Moyen-Orient ainsi que... les prix de l'or noir.
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