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La cartographie mondiale des incendies en temps réel grâce aux satellites

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    Depuis une dizaine d’années, les satellites de l’ESA surveillent en continu les incendies dévastant la surface de la Terre. Ces données servent à établir des cartes mondiales des incendies et les utilisateurs peuvent désormais y accéder en ligne - pratiquement en temps réel - par l’intermédiaire de l'Atlas Mondial des Incendies ATSR de l'ESA.



    Il s’agit du premier atlas mondial répertoriant les événements sur plusieurs années. Il fournit des données environ six heures après leur acquisition et constitue une ressource scientifique importante car les incendies jouent un rôle important dans la modification de l'environnement.



    Carte des feux répertoriés en 2005 à la surface du globe (crédit : ESA)


    « L'atlas est une ressource excellente donnant un nouvel aperçu de la Terre, jusqu’alors impossible à obtenir, et permettra certainement aux écologistes d’aborder des questions récentes et anciennes sur le rôle des incendies dans la restructuration du monde naturel », a déclaré Matt Fitzpatrick du Département d'écologie et de biologie évolutive de l'Université du Tennessee.

    Plus de 50 millions d’hectares de forêts brûlent tous les ans et ces incendies ont des répercussions significatives sur la pollution atmosphérique mondiale, avec la combustion de la biomasse contribuant aux bilans globaux des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone. Au cours de ces dix dernières années, les chercheurs ont compris qu'il était important de surveiller ce cycle. De fait, les données de l’Atlas Mondial des Incendies sont généralement consultées dans le cadre d’études atmosphériques.

    La quantification des incendies est d’une grande importance pour les études actuelles sur les changements de climat. Par exemple, en 1998, El Niño a contribué à propager les incendies sur l’île de Bornéo qui ont dégagé jusqu'à 2,5 milliards de tonnes de carbone dans l'atmosphère, soit l'équivalent de la totalité des émissions carboniques de l’Europe pendant cette même année.

    Plus de 200 utilisateurs enregistrés ont accès à l'Atlas Mondial des Incendies. Les données sont utilisées en Europe, Asie, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Afrique et Australie pour des études portant sur la chimie atmosphérique, les modifications d'utilisation des sols, l’étude des changements écologiques à l’échelle planétaire, la prévention et la gestion des incendies ainsi que la météorologie.

    L'Université Harvard, l’Université de Toronto, le Centre National pour la RechercheAtmosphèrique (NCAR) et la NASA, entre autres, ont utilisé ces données dans des études qui ont fait l’objet de publications. À ce jour, plus de 100 communications scientifiques basés sur les données de l'Atlas Mondial des Incendies ont été publiées.

    Outre les cartes, l'atlas indique l'heure, la date, la longitude et la latitude des points chauds. La base de données couvre les années comprises entre 1995 et aujourd’hui, mais la couverture annuelle complète a seulement commencé en 1997.

    Les données de l’atlas s’appuient sur les résultats des radiomètres à balayage le long de la trace de première (ATSR) et seconde génération (AATSR), qui ont été lancés sur les satellites de l’ESA ERS-2 en 1995, et Envisat en 2002.

    Ces radiomètres jumeaux font office de thermomètres du ciel en mesurant le rayonnement infrarouge thermique pour prendre la température superficielle des terres. La détection des incendies est meilleure la nuit, lorsque les terres environnantes sont plus fraîches.
    Les températures supérieures à 312º K (38,85 ºC) sont classées comme étant des incendies par les ATSR/AATSR, qui sont capables de détecter un feu aussi minime que les torches de sites industriels en raison de leurs températures élevées.

    - Futura.
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