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Un engagement et un mécanisme de controle qui ne dissipent pas le scepticisme

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    Un engagement et un mécanisme de contrôle qui ne dissipent pas le scepticisme

    Depuis la mise en route du processus des réformes politiques, le président de la République a, en trois occasions, réitéré solennellement l'engagement que les prochaines élections législatives se dérouleront en toute transparence et dans la plus parfaite régularité.

    A priori, le mécanisme de surveillance du scrutin tel que prévu par la nouvelle loi sur les élections, l'injonction présidentielle faite à l'administration d'observer la plus stricte neutralité à l'égard des concurrents électoraux et l'accord donné à la présence étoffée d'observateurs internationaux, constituent des gages satisfaisants qui auraient dû dissiper les doutes entourant l'engagement formulé par le chef de l'Etat.

    Il n'en est rien, car une bonne partie de l'opinion et de la classe politique reste dubitative quant à la tenue d'élections «propres et honnêtes». Et ce n'est pas la récente déclaration de Belkhadem «prophétisant» que les islamistes n'auront pas plus de 40% au prochain scrutin et le FLN pas moins de 144 élus, qui l'incitera à penser autrement. La déclaration du secrétaire général du FLN fait considérer à nombre de citoyens, à tort ou à raison, que celui-ci n'a fait que dévoiler la cuisine électorale à base de l'ingrédient du quota qui sera servie au prochain scrutin. Elle a en tout cas donné du grain à moudre aux acteurs politiques qui ont affiché plus que du scepticisme à l'égard de la détermination du pouvoir et de Bouteflika à organiser des élections libres et démocratiques.

    D'aucuns exigent d'eux d'autres garanties que celles données par eux qu'ils jugent insuffisantes et, pour tout dire, à l'impact aléatoire sur le déroulement des opérations électorales. La nomination d'un gouvernement «neutre» en fait partie et certains l'exigent en tant que preuve de changement des règles du jeu électoral en Algérie.

    S'il veut décrisper l'atmosphère et convaincre de la sincérité du pouvoir à organiser des élections dans la transparence, Bouteflika ne doit pas opposer une fin de non-recevoir à la demande, d'autant que les partis représentés dans l'exécutif gouvernemental ont donné de la consistance à la crainte exprimée par ces acteurs politiques de voir celui-ci instrumentaliser les pouvoirs publics en leur faveur lors du prochain scrutin, et cela en faisant supprimer par la majorité parlementaire acquise l'amendement disposant que les ministres candidats aux législatives doivent préalablement démissionner de leur poste.

    L'actuel exécutif est par trop contesté : les ministres qui en font partie se sont trop distingués comme n'étant pas regardants sur l'obligation pour eux de placer les intérêts de l'Etat et de la nation au-dessus des leurs propres ou de leurs partis respectifs. Bouteflika est en mesure, s'il le veut, de faire ce geste demandé par nombre de partis. Il dissipera, ce faisant, l'impression que, réformes politiques ou pas, engagement solennel ou non, le prochain scrutin est déjà cadré dans son déroulement et ses résultats décidés ailleurs que par les urnes, aussi transparentes physiquement que les autorités ont prévu qu'elle seront.




    par Kharroubi Habib



    Le Quotidien d'Oran

    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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