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Algérie, année des législatives et nouveaux partis

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  • Algérie, année des législatives et nouveaux partis

    Ce ne sera pas la première fois que l'Algérie organise des élections législatives. Ce ne sera pas non plus une découverte ni une panacée. Mais les législatives du printemps prochain auront quelque chose de particulier.Les élections législatives de 2012 s'annoncent sous la grisaille. Une grisaille qui s'ajoute à des confusions bien algériennes.Sur le plan du discours, tout est pourtant radieux.

    A commencer par des promesses de transparence. Des promesses déjà entendues, mais jamais assumées. La preuve : à chaque nouvelle échéance, les responsables admettent qu'il y a eu des fraudes de par le passé. Le chef de l'Etat, lui-même, a affirmé, lors de l'ouverture de l'année judiciaire : «Des élections, nous en avons connu. Nous avons connu même des élections à la Naegelen.» Ironie de l'histoire, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, est allé plus loin en affirmant, dans plusieurs de ses sorties médiatiques : «Nous n'avons pas peur du contrôle. Nous avons été nous-mêmes victimes de la fraude.»Au-delà de ces interminables polémiques sur la transparence des élections, ce sera l'abstention qui risque de ternir l'image des prochaines législatives. En effet, lors des dernières élections de ce type, le taux de participation n'avait pas dépassé les 35%.

    Certaines sources indépendantes avancent même des chiffres inférieurs aux taux officiels. Toujours est-il que la participation a été extrêmement faible.En l'absence d'instituts de sondages, il est difficile de prédire ni le taux de participation ni encore moins les grandes tendances qui sortiront des urnes. C'est de cela que découle la grande inconnue des élections : quelle sera la place des islamistes ?Echaudés par les succès de leurs homologues dans la région, les islamistes algériens tenteront le tout pour le tout, malgré des divisions certaines dans leurs rangs. Premier signe de ce destin auquel on croit tant, Boudjerra Soltani a déjà annoncé la couleur en retirant son parti de l'Alliance présidentielle. Une situation qui l'encombrait aux yeux d'un électorat islamiste extrêmement regardant sur les accointances avec le pouvoir. Une situation qui risque d'arranger plutôt Abdellah Djaballah.

    L'autre grande inconnue des prochaines élections législatives est le boycottage. Puisque depuis la reprise du processus électoral en 1997, le boycott est devenu une équation dans les joutes électorales. Même si cette pratique est plutôt le fait de deux partis, à savoir le RCD et le FFS. D'ores et déjà, les deux formations du pôle «démocratique» se positionnent en vue de cette échéance, même si leurs positions ne sont pas tranchées. Le FFS a battu le rappel de ses anciens cadres tandis que le RCD a déjà fait savoir que sa participation dépend des garanties qui seront données par les autorités.La seule nouveauté de ces élections législatives est à chercher plutôt sur les tableaux d'affichage des listes électorales. Puisque d'autres sigles s'ajouteront aux dizaines d'autres abréviations déjà existantes.


    Ali Boukhlef
    La Tribune/02/01/2012
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