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Génération 90 : « Le 11 janvier 1992 ? Il s’est passé quoi ? »

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  • Génération 90 : « Le 11 janvier 1992 ? Il s’est passé quoi ? »

    Scoop (ou pas ?) : la date du 11 janvier 1992 n’évoque rien pour la génération 1990 ! Mais en développant : «Mais si, vous savez, l’arrêt du processus électoral…», ceux qui sont nés au début des années 1990 et ont donc la vingtaine aujourd’hui sont bien au courant de ce qui s’est passé ce fameux jour. Arrêt du processus électoral.


    «Démission» de Chadli. Comment la date d’un tel événement n’est-elle pas ancrée dans la tête de tous les jeunes ? «Sans doute parce qu’à l’école, on ne nous parle que de la guerre de Libération ou de la guerre froide ou de la Palestine», ironise Kenza, 19 ans. A défaut d’expliquer pourquoi ils n’ont pas gardé en mémoire une date pareille, les jeunes ont leur avis sur les événements. Certains, sans concession, au regard de l’actualité dans le monde arabe, condamnent «un abus de pouvoir exercé par l’armée». «L’Etat aurait très bien pu éviter ce malaise, car il en est le principal responsable, le FIS avait la légitimité de prendre le pouvoir. L’armée a annulé le vote, car, bien sûr, on est loin de vivre dans une démocratie», témoigne Hamza, un étudiant de 20 ans.


    Hijab


    Cette opinion est aussi celle de Chemseddine, un autre étudiant de 20 ans. «Personnellement, je n’étais pas né. Mais j’aurais sûrement voté FIS moi aussi, contre le régime militaire, car l’Algérie est, jusqu’à aujourd’hui, dirigée par l’armée, et sans doute le fait de stopper le processus électoral a été la plus grosse bêtise qu’elle ait faite, car elle n’a pas respecté la volonté du peuple et le résultat était sans appel : la décennie noire.» Pour Sonia, 20 ans, «si au moins arrêter le processus électoral avait fait avancer les choses… C’est grâce à ce genre d’événement qu’on se rend compte vraiment que dans notre pays tout est fabriqué et bien camouflé. Et c’est bien connu, les coups d’Etat ne sont menés que pour arranger les intérêts de l’Etat». Mais tout le monde ne partage pas le même avis, car hormis ceux qui sont amèrement déçus du non-respect du vote, d’autres sont assez soulagés que le FIS n’ait pas accédé au pouvoir. Pour Manel, 20 ans, l’armée a eu tort de stopper les élections. Mais elle nuance. «Il faut dire que si le FIS avait gouverné, aujourd’hui les choses seraient plus strictes et moi sans doute… je porterais le hijab !» Cet avis est partagé aussi par Feriel, 20 ans, qui affirme : «Je suis contre le FIS, car il veut faire de la religion la loi de l’Etat, alors que ce n’est pas possible. On veut avancer et pas revenir en arrière, alors oui je suis contre la manière avec laquelle l’armée a procédé mais j’approuve la décision.» De même pour Ahlem, une jeune étudiante de 20 ans, «c’est un soulagement que le FIS ait été écarté du pouvoir, car il en faisait trop, alors, effectivement, je suis partisane de la décision prise par l’armée». D’autres, enfin, préfèrent rester neutres, comme Amine, 21 ans : «Ce qui s’est passé est vraiment triste ! A mon avis, l’armée n’avait pas à annuler les élections, car c’était le choix du peuple.


    Législatives


    Mais la réaction du FIS envers cette décision n’est pas acceptable non plus, car cela a entraîné l’Algérie dans la terrible décennie noire.» Seul point sur lequel tous se retrouvent : cet événement a fondamentalement changé le cours de l’histoire du pays et aussi la leur. «Si les islamistes avaient accédé au pouvoir, je ne serais pas libre de choisir ce que je veux faire. Je n’aurais pas eu le droit d’exercer un métier, j’aurais été obligée de rester à la maison. Le FIS disait non à la démocratie et non à la liberté de la femme. Et d’ailleurs, j’ai peur que pour les prochaines législatives, les islamistes ne remportent les élections, comme au Maroc ou en Tunisie…», témoigne Maria, 20 ans. Kenza, elle, reste partagée : «Les islamistes n’ont jamais pris le pouvoir, alors on ne sait pas ce qu’ils peuvent faire réellement. Peut-être qu’ils gagneront les législatives au printemps prochain, mais je pense que tant que c’est le choix du peuple, il faut le respecter. C’est ça la démocratie.»

    EL WATAN
    la curiosité est un vilain défaut.

  • #2
    «un abus de pouvoir exercé par l’armée».
    Avec l'accord tacite de la communauté internationale cependant. Va savoir pourquoi !

    le FIS avait la légitimité de prendre le pouvoir
    Réponse: le fis n'a fait preuve d'aucune modération ni retenue (la précipitation si chère aux arabes), et a vite dévoilé son vrai visage; de la grenouille il a voulu de suite devenir un boeuf et a explosé en vol ........... laser "divin" compris !
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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    • #3
      Peut-être qu’ils gagneront les législatives au printemps prochain, mais je pense que tant que c’est le choix du peuple, il faut le respecter. C’est ça la démocratie.»
      Madani et Belhadj vont se frotter les mains... La jeunesse est encore tout aussi palpable qu'il y a 20 ans en arrière
      Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
      9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
      ou âachra fi âaynikom

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      • #4
        Allons, allons, un peu de sérieux !

        Mais qu'est ce qui a été transmis à ces personnes ? Quelle mémoire a ce pays de son histoire ?


        Quand l'amnésie générale est décrétée comme un devoir national par la réserve des mammouths (El Mouradia et dérivées) comment faire un procès d'intention à ceux qui ont été engendrés durant cette période d'horreur ? Comment exiger de ces jeunots une lecture pertinente de la descente en enfer de tout un pays ?



        ../..
        “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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        • #5
          Un journaliste naïf. S'il pense que le FIS a commencé le djiha après le 11 janvier 1992, je doute fort qu'il a vécu cette période en Algérie.

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          • #6
            Ce n'est pas un article écrit par un journaliste.

            Pour vous mettre au diapason, El Watan a mis sur sa version en ligne une adresse e-mail, où ses lecteurs pouvaient donner leur avis, quant à la démission de Chadli l'ex président de la république et ce, le 11 janvier 1992, ainsi que l'arrêt du processus électoral, donc il ne fait que publier les avis des uns et des autres, qui ont souhaité s’exprimer sur ses colonnes.

            Voila la fameuse question :
            Nous vous avons sollicités et vous avez été nombreux à répondre à la question : «Comment avez-vous vécu l’annonce de la démission du président Chadli au soir du 11 janvier 1992 et l’arrêt du processus électoral ?»
            Dernière modification par RoboCop, 07 janvier 2012, 00h13.
            Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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            • #7
              Vincent Geisser disait qu'on souffre de manque de culture démocratique, l'adversaire politique devient automatiquement ennemi.

              En gouvernant le FIS aurait-il pu délivrer la marchandise en plus de se départir de la racaille talibanesque qui lui collait ?
              En tout cas en lui refusant son droit légitime ça a donné ça :

              وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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