Paris – Les pays occidentaux et leur allié régional du pacte atlantique, la Turquie, ont engagé depuis près d’un an une offensive diplomatique et militaire contre le régime baasiste de Damas en vue de provoquer son implosion, mais cette offensive sans précédent en 40 ans de bras de fer entre la Syrie et l’Occident pourrait connaître un sérieux infléchissement avec la capture par l’Iran d’un drone sophistiqué américain en surveillance des sites nucléaires iranien, via le Béloutchistan, et la tension survenue entre les principaux parrains de l’opposition syrienne, la France et la Turquie, à propos du génocide arménien.
Indice de l’importance des enjeux, les pays occidentaux sont engagés contre la Syrie, frontalement, sans mandat international, contrairement aux opérations de déstabilisation menées depuis 40 ans contre la Syrie, habituellement le fait des sous traitants régionaux des Etats-Unis, l’Arabie saoudite ou Israël.
La bataille de la Syrie se veut ainsi une bataille décisive au sens stratégique de Clausewitz, en ce qu’elle doit provoquer une modification radicale des rapports de forces régionaux et la création d’une nouvelle réalité sur le terrain par la chute du régime baasiste dans une manœuvre de contournement visant à l’étranglement du dernier récalcitrant arabe. Elle est engagée sur fond de tractations entre les Etats-Unis et les Frères Musulmans visant à propulser la mouvance islamiste sunnite au pouvoir dans la majorité des pays arabes, en guise de substitut à la révolution, en contrepartie d’une mise en veilleuse de la revendication de la confrérie sur la question de la Palestine.
Le collapsus du point focal de l’axe de résistance à l’hégémonie israélo-américaine viserait à assurer la prépondérance sunnite sur les autres composantes de l’Islam, mais cette tractation se ferait sur la base d’un règlement a minima de la question palestinienne, contrepartie indispensable pour les occidentaux à la pérennité d’Israël en terre arabe. La réhabilitation politique de la mouvance islamiste sunnite, après les dérives talibanes des deux précédentes décennies (1990-2000), de même que la souscription de l’Islam sunnite à la pérennité d’Israël devraient ainsi, dans l’esprit des stratèges occidentaux, assurer la domination irréversible du camp occidental sur cette zone pétrolifère et faire pièce à l’accession de l’Iran au seuil nucléaire, à la montée en puissance de la Chine et le retour de la Russie au Moyen Orient.
La réactivation de la vieille alliance de l’époque de la guerre froide entre les Etats-Unis et Les Frères Musulmans apparait ainsi comme un solde de tout compte aux déconvenues enregistrées par le camp sunnite dans sa longue coopération avec l’Amérique, qui a abouti au refus de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, et au rejet des deux plans saoudiens de paix pour la résolution du conflit israélo-arabe et à la judaïsation rampante de la quasi totalité de la Palestine et de Jérusalem, 3me haut lieu saint de l’Islam.
Tant le chef nominal de l’opposition syrienne, Bourhane Ghalioune, que les diverses branches de la confrérie ont déjà donné des gages en ce sens. L’universitaire franco syrien a assuré qu’un de ses objectifs diplomatiques prioritaires serait la rupture du cordon ombilical avec l’Iran et le Hezbollah libanais, tandis que, de son côté, l’opposition syrienne prenait part, en juillet 2011, à Paris, à un colloque sous le parrainage du philosophe philo sioniste Bernard Henry Lévy, parrain de l’opposition libyenne, et qu’en écho, le chef de la branche tunisienne Rachid Ghannouchi, renonçait à inscrire dans le marbre de la constitution tunisienne des dispositions ultra restrictives concernant Israël et que Jeffrey Feltman, le chef d’orchestre américain pour le Moyen orient, affichait, sans être démenti, sa confiance dans la pérennité du Traité de paix égypto-israélien et son respect par les Frères musulmans d‘Egypte .
L’engagement direct des Occidentaux dans un tel objectif ambitieux a entraîné l’engagement direct des alliés historiques de la Syrie aux côtés du président Bachar Al Assad; la Russie considère la Syrie, son plus ancien et loyal allié arabe, comme une «ligne rouge infranchissable», de même que l’Iran, le chef de file de la contestation anti occidentale, et son allié régional le Hezbollah, maître d’œuvre de la guerre asymétrique contre Israël.
Près d’un an après le début des troubles en Syrie, le champ de bataille présente la configuration suivante :
1- La France, Bourhane Ghalioune et la perspective d’un nouvel Ahmad Chalabi syrien.
Artisan du démembrement de la Syrie par l’amputation du district d’Alexandrette et son rattachement à la Turquie (Hatay), l’ancienne puissance mandataire chercherait à reprendre pied dans son ancienne possession en vue de sanctuariser son influence au Liban, en régression constante depuis 40 ans, où ne subsiste que 27 pour cent de francophones contre 67 pour cent dans la décennie 1960. Par un activisme médiatiquement tapageur, elle a réussi à placer à la tête de la coalition des opposants de l’extérieur, deux membres de la fonction publique française, le président du Conseil National de Transition, M. Ghalioune et une de ses collaboratrices, Basma Kodmani, longtemps chercheuse à l’IFRI, le fortin atlantiste de la pensée stratégique de la diplomatie française. Sans assises populaires, sans ancrage territorial, sans tradition de lutte, doté d’un cursus exclusivement bureaucratique, le clan français de l’opposition syrienne parait donner un gage de modernité et de laïcité à une coalition largement dominée par les Frères musulmans. L’adoubement empressé de M. Ghalioune par le prédicateur médiatique Youssef Al-Qaradawi a démontré les limites de sa marge de manœuvre, réduisant à néant ce bel échafaudage médiatique.
Signe d’une désorientation mentale, Bourhane Ghalioune, ancien militant de la gauche radicale, expulsé de son pays pour avoir émis des critiques sur la pratique religieuse dans les pays arabes, se livrera, bourgeois de Calais des temps modernes, corps et âmes, poings menottés et pieds liés, au dogme néoconservateur, s’engageant à rompre avec l’Iran et à couper les voies de ravitaillement du Hezbollah Libanais. Invraisemblable posture qui renvoie dans l’imaginaire arabe au destin funeste d’Ahmad Chalabi, l’ancien chef de file de l’opposition irakienne pro américaine, rejeté dans les poubelles de l’Histoire une fois son forfait accompli.
Une abdication qui lui vaudra d’ailleurs un volet de bois vert de la part de certaines des plus importantes figures de l’opposition syrienne et arabe. «Il n’est pas permis de sacrifier l’unité des révolutionnaires de Syrie pour la tranquillité de Hilary Clinton», secrétaire d’état américain, lui assénera Haîtham Mann’ah, une des figures de l’opposition syrienne, dans un libelle intitulé «Conseils gratuits pour une politique étrangère» paru le 10 décembre 2011 dans le journal libanais «As Safir», tandis que le chroniqueur d’Al Qods Al Arabi, Rachad Abou Chawar, s’étonnait que sa priorité porte sur le châtiment des deux pôles victorieux de la résistance à l’hégémonie israélo-américaine (3).
L’activisme pro américain des pétromonarchies, exclusivement contre les régimes républicains, tant en Libye qu’en Syrie, avait suscité d’ailleurs une levée de boucliers de certains d’intellectuels arabes qui ont dénoncé une nouvelle manœuvre américaine visant à abolir l’esprit de résistance dans le Monde arabe. Les plus en vue des critiques pétro monarchiques auront été l’universitaire égyptien Rifa’at As Sayyed Hassan, Maan Bachour ainsi que Ibrahim Allouch, fils du dirigeant palestinien Naji Allouch, qui a pris la tête d’une manifestation contre l’ambassade américaine à Amman.
Sur le terrain (4), La DGSE a aménagé une plateforme opérationnelle, dans le nord du Liban, en vue former des opposants syriens à des opérations commandos contre le pouvoir alaouite, avec pour mission précisément d’instruire et de structurer les « contingents » de «l’Armée syrienne libre», censée regrouper des milliers de déserteurs syriens et dont le chef nominal, le colonel Ryad al-Asaad, se trouve précisément réfugié en Turquie depuis septembre 2011.
Nicolas Sarkozy a caressé le projet d’une «intervention limitée» de l’OTAN contre la Syrie, à partir de la Turquie qui pourrait servir de base arrière à cette opération «humanitaire, sans action offensive». Mais ce projet pourrait avoir été contrarié par la nouvelle tension surgie entre les deux parrains de l’opposition syrienne, la France et la Turquie à la suite de la volonté de la France de sanctionner la négation du génocide arménien, sujet ultrasensible en Turquie qui en fait un casus belli diplomatique. Des hommes de la CIA du BND (les services allemands) et des services anglais seraient eux aussi déjà à pied d’œuvre, en Turquie et en Jordanie, tant pour l’entrainement des dissidents que pour veiller à la fluidité du trafic d’armes en leur faveur que pour réceptionner les combattants salafistes dirigés depuis les pétromonarchies du Golfe vers ce fief sunnite du nord du Liban. Du côté turc, le ravitaillement en armes se fait depuis la base atlantiste d’Incerlik et la formation des combattants dans une localité du sud est de la Turquie Hakkary.
Ce positionnement des services français dans une zone à majorité sunnite dans la région frontalière de la Syrie, en pleine violation de la souveraineté libanaise, répond au double souci de Paris de disposer d’un levier d’influence au sein de l’opposition syrienne, en même temps qu’il vise à bonifier auprès des Arabes l’image du plus pro israélien des dirigeants français; de renflouer Saad Hariri, au moment l’ancien premier ministre sunnite libanais, en pleine déconfiture politique, a choisi curieusement Tripoli, le chef lieu du Nord Liban, au mépris de tous les usages, pour y célébrer, avec une semaine de retard, la Fête Nationale Libanaise; une action d’éclat destinée à redorer le blason de ce fugitif permanent, par l’aménagement d’une zone sécurisée visant à l’établissement d’un corridor humanitaire en direction de la Syrie, dans une démarche qui représente le degré ectoplasmique de la politique.
Indice de l’importance des enjeux, les pays occidentaux sont engagés contre la Syrie, frontalement, sans mandat international, contrairement aux opérations de déstabilisation menées depuis 40 ans contre la Syrie, habituellement le fait des sous traitants régionaux des Etats-Unis, l’Arabie saoudite ou Israël.
La bataille de la Syrie se veut ainsi une bataille décisive au sens stratégique de Clausewitz, en ce qu’elle doit provoquer une modification radicale des rapports de forces régionaux et la création d’une nouvelle réalité sur le terrain par la chute du régime baasiste dans une manœuvre de contournement visant à l’étranglement du dernier récalcitrant arabe. Elle est engagée sur fond de tractations entre les Etats-Unis et les Frères Musulmans visant à propulser la mouvance islamiste sunnite au pouvoir dans la majorité des pays arabes, en guise de substitut à la révolution, en contrepartie d’une mise en veilleuse de la revendication de la confrérie sur la question de la Palestine.
Le collapsus du point focal de l’axe de résistance à l’hégémonie israélo-américaine viserait à assurer la prépondérance sunnite sur les autres composantes de l’Islam, mais cette tractation se ferait sur la base d’un règlement a minima de la question palestinienne, contrepartie indispensable pour les occidentaux à la pérennité d’Israël en terre arabe. La réhabilitation politique de la mouvance islamiste sunnite, après les dérives talibanes des deux précédentes décennies (1990-2000), de même que la souscription de l’Islam sunnite à la pérennité d’Israël devraient ainsi, dans l’esprit des stratèges occidentaux, assurer la domination irréversible du camp occidental sur cette zone pétrolifère et faire pièce à l’accession de l’Iran au seuil nucléaire, à la montée en puissance de la Chine et le retour de la Russie au Moyen Orient.
La réactivation de la vieille alliance de l’époque de la guerre froide entre les Etats-Unis et Les Frères Musulmans apparait ainsi comme un solde de tout compte aux déconvenues enregistrées par le camp sunnite dans sa longue coopération avec l’Amérique, qui a abouti au refus de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, et au rejet des deux plans saoudiens de paix pour la résolution du conflit israélo-arabe et à la judaïsation rampante de la quasi totalité de la Palestine et de Jérusalem, 3me haut lieu saint de l’Islam.
Tant le chef nominal de l’opposition syrienne, Bourhane Ghalioune, que les diverses branches de la confrérie ont déjà donné des gages en ce sens. L’universitaire franco syrien a assuré qu’un de ses objectifs diplomatiques prioritaires serait la rupture du cordon ombilical avec l’Iran et le Hezbollah libanais, tandis que, de son côté, l’opposition syrienne prenait part, en juillet 2011, à Paris, à un colloque sous le parrainage du philosophe philo sioniste Bernard Henry Lévy, parrain de l’opposition libyenne, et qu’en écho, le chef de la branche tunisienne Rachid Ghannouchi, renonçait à inscrire dans le marbre de la constitution tunisienne des dispositions ultra restrictives concernant Israël et que Jeffrey Feltman, le chef d’orchestre américain pour le Moyen orient, affichait, sans être démenti, sa confiance dans la pérennité du Traité de paix égypto-israélien et son respect par les Frères musulmans d‘Egypte .
L’engagement direct des Occidentaux dans un tel objectif ambitieux a entraîné l’engagement direct des alliés historiques de la Syrie aux côtés du président Bachar Al Assad; la Russie considère la Syrie, son plus ancien et loyal allié arabe, comme une «ligne rouge infranchissable», de même que l’Iran, le chef de file de la contestation anti occidentale, et son allié régional le Hezbollah, maître d’œuvre de la guerre asymétrique contre Israël.
Près d’un an après le début des troubles en Syrie, le champ de bataille présente la configuration suivante :
1- La France, Bourhane Ghalioune et la perspective d’un nouvel Ahmad Chalabi syrien.
Artisan du démembrement de la Syrie par l’amputation du district d’Alexandrette et son rattachement à la Turquie (Hatay), l’ancienne puissance mandataire chercherait à reprendre pied dans son ancienne possession en vue de sanctuariser son influence au Liban, en régression constante depuis 40 ans, où ne subsiste que 27 pour cent de francophones contre 67 pour cent dans la décennie 1960. Par un activisme médiatiquement tapageur, elle a réussi à placer à la tête de la coalition des opposants de l’extérieur, deux membres de la fonction publique française, le président du Conseil National de Transition, M. Ghalioune et une de ses collaboratrices, Basma Kodmani, longtemps chercheuse à l’IFRI, le fortin atlantiste de la pensée stratégique de la diplomatie française. Sans assises populaires, sans ancrage territorial, sans tradition de lutte, doté d’un cursus exclusivement bureaucratique, le clan français de l’opposition syrienne parait donner un gage de modernité et de laïcité à une coalition largement dominée par les Frères musulmans. L’adoubement empressé de M. Ghalioune par le prédicateur médiatique Youssef Al-Qaradawi a démontré les limites de sa marge de manœuvre, réduisant à néant ce bel échafaudage médiatique.
Signe d’une désorientation mentale, Bourhane Ghalioune, ancien militant de la gauche radicale, expulsé de son pays pour avoir émis des critiques sur la pratique religieuse dans les pays arabes, se livrera, bourgeois de Calais des temps modernes, corps et âmes, poings menottés et pieds liés, au dogme néoconservateur, s’engageant à rompre avec l’Iran et à couper les voies de ravitaillement du Hezbollah Libanais. Invraisemblable posture qui renvoie dans l’imaginaire arabe au destin funeste d’Ahmad Chalabi, l’ancien chef de file de l’opposition irakienne pro américaine, rejeté dans les poubelles de l’Histoire une fois son forfait accompli.
Une abdication qui lui vaudra d’ailleurs un volet de bois vert de la part de certaines des plus importantes figures de l’opposition syrienne et arabe. «Il n’est pas permis de sacrifier l’unité des révolutionnaires de Syrie pour la tranquillité de Hilary Clinton», secrétaire d’état américain, lui assénera Haîtham Mann’ah, une des figures de l’opposition syrienne, dans un libelle intitulé «Conseils gratuits pour une politique étrangère» paru le 10 décembre 2011 dans le journal libanais «As Safir», tandis que le chroniqueur d’Al Qods Al Arabi, Rachad Abou Chawar, s’étonnait que sa priorité porte sur le châtiment des deux pôles victorieux de la résistance à l’hégémonie israélo-américaine (3).
L’activisme pro américain des pétromonarchies, exclusivement contre les régimes républicains, tant en Libye qu’en Syrie, avait suscité d’ailleurs une levée de boucliers de certains d’intellectuels arabes qui ont dénoncé une nouvelle manœuvre américaine visant à abolir l’esprit de résistance dans le Monde arabe. Les plus en vue des critiques pétro monarchiques auront été l’universitaire égyptien Rifa’at As Sayyed Hassan, Maan Bachour ainsi que Ibrahim Allouch, fils du dirigeant palestinien Naji Allouch, qui a pris la tête d’une manifestation contre l’ambassade américaine à Amman.
Sur le terrain (4), La DGSE a aménagé une plateforme opérationnelle, dans le nord du Liban, en vue former des opposants syriens à des opérations commandos contre le pouvoir alaouite, avec pour mission précisément d’instruire et de structurer les « contingents » de «l’Armée syrienne libre», censée regrouper des milliers de déserteurs syriens et dont le chef nominal, le colonel Ryad al-Asaad, se trouve précisément réfugié en Turquie depuis septembre 2011.
Nicolas Sarkozy a caressé le projet d’une «intervention limitée» de l’OTAN contre la Syrie, à partir de la Turquie qui pourrait servir de base arrière à cette opération «humanitaire, sans action offensive». Mais ce projet pourrait avoir été contrarié par la nouvelle tension surgie entre les deux parrains de l’opposition syrienne, la France et la Turquie à la suite de la volonté de la France de sanctionner la négation du génocide arménien, sujet ultrasensible en Turquie qui en fait un casus belli diplomatique. Des hommes de la CIA du BND (les services allemands) et des services anglais seraient eux aussi déjà à pied d’œuvre, en Turquie et en Jordanie, tant pour l’entrainement des dissidents que pour veiller à la fluidité du trafic d’armes en leur faveur que pour réceptionner les combattants salafistes dirigés depuis les pétromonarchies du Golfe vers ce fief sunnite du nord du Liban. Du côté turc, le ravitaillement en armes se fait depuis la base atlantiste d’Incerlik et la formation des combattants dans une localité du sud est de la Turquie Hakkary.
Ce positionnement des services français dans une zone à majorité sunnite dans la région frontalière de la Syrie, en pleine violation de la souveraineté libanaise, répond au double souci de Paris de disposer d’un levier d’influence au sein de l’opposition syrienne, en même temps qu’il vise à bonifier auprès des Arabes l’image du plus pro israélien des dirigeants français; de renflouer Saad Hariri, au moment l’ancien premier ministre sunnite libanais, en pleine déconfiture politique, a choisi curieusement Tripoli, le chef lieu du Nord Liban, au mépris de tous les usages, pour y célébrer, avec une semaine de retard, la Fête Nationale Libanaise; une action d’éclat destinée à redorer le blason de ce fugitif permanent, par l’aménagement d’une zone sécurisée visant à l’établissement d’un corridor humanitaire en direction de la Syrie, dans une démarche qui représente le degré ectoplasmique de la politique.
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