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La bataille pour l'électorat islamiste commence en Algérie

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  • La bataille pour l'électorat islamiste commence en Algérie

    Les militants islamistes ressurgissent du passé politique en Algérie, espérant jouer un rôle cette année lors des élections législatives.

    Alors que les élections législatives se tiendront dès le mois d'avril en Algérie, les militants de l’ex-parti islamiste radical du Front islamique du salut ( FIS ) se trouvent au centre de toutes les convoitises.

    Le vent des révoltes arabes, qui a porté des mouvements islamistes au pouvoir, a fait sortir les islamistes algériens, y compris ceux qui étaient alliés au pouvoir, de leur réserve, en quête d'une plus grande participation dans l'arène politique.

    Le 28 décembre, le leader de l’ex-FIS, Abassi Madani, et son numéro deux, Ali Belhadj, ont publié une déclaration conjointe menaçant de recourir à la justice internationale pour protester contre la nouvelle loi sur les partis qui exclut leur retour à la vie politique.

    Dans ce mémorandum en 14 points, ils estiment que la nouvelle loi "interdit à une catégorie de la population d’user de ses droits politiques et civiques sur la base d’un certain nombre de fausses accusations concoctées par les "janviéristes". Une allusion aux chefs militaires qui avaient décidé, en janvier 1992, de suspendre le processus électoral et de priver, aux yeux du FIS, ce parti d’une victoire certaine aux élections législatives.

    Les signataires du mémorandum estiment que la nouvelle loi sur les partis est contraire à la constitution algérienne et aux conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Tout en affirmant qu’ils n’allaient pas "se taire" et qu’ils allaient user de tous les moyens légaux pour revenir sur la scène politique, les dirigeants de l’ex-FIS mettent en garde contre "les fâcheuses conséquences" que pourrait engendrer la nouvelle loi sur les partis.

    Les partis politiques algériens ont déjà entamé la campagne électorale préliminaire pour les élections législatives prévues au mois d’avril. Au centre de cette campagne électorale précoce, une bataille s'est engagée entre le parti majoritaire et les partis islamistes sur l’électorat de la mouvance radicale, qui s'était mobilisée avec un fort impact en décembre 1991.

    Le leader islamiste de longue date Abdellah Djaballah, qui attend l’agrément de son parti du Front pour la justice et le développement (FJD), a déclaré dans un entretien accordé le 6 décembre à Tout sur l’Algérie qu'il accueillerait favorablement tout soutien accordé par les anciens membres du FIS, "à condition qu’ils jouissent de tous leurs droits politiques, et qu’ils se reconnaissent dans le programme du parti."

    Il n'est pas seul ; Abdelaziz Belkhadem, du Front de libération nationale (FLN), le parti au pouvoir, a également revendiqué le bloc électoral islamiste.

    "Ils sont les bienvenus au FLN", a déclaré ce responsable politique au journal L'Expression le 20 décembre. "Le Front islamique du salut était un parti agréé et il a été dissout. Ses responsables sont interdits d'exercer une quelconque activité politique, comme le stipule la loi, mais ses militants se retrouvent partout, au RND et au MSP ; alors pourquoi pas au FLN ?"

    Malgré le rôle important que devraient jouer, selon de nombreux observateurs, les militants islamistes lors du scrutin du mois d'avril, Belkhadem a écarté un éventuel "raz-de-marée" des islamistes lors des prochaines élections législatives. "Les courants islamistes ne dépasseront pas au total les 35 pour cent lors des prochaines élections".

    Les autres partis ont également cherché à se renforcer en nombre. Le mouvement Ennahda s’est dit lui aussi prêt à accueillir les militants de l’ex-FIS. "Notre parti est ouvert à tous les enfants du peuple algérien animés de bonne volonté, sans exception", a affirmé le secrétaire général de ce mouvement, Fateh Rebiai, lors d’une conférence de presse organisée à Alger le 28 décembre dernier.

    Pour tenter de ratisser large, Ennahda a joint ses forces à celles du Mouvement pour une société de la paix (MSP), parti islamiste modéré, et du Front pour le changement national (FCN), en quête d'une approbation gouvernementale, pour appeler à une alliance islamiste.

    Ali Belhadj a pour sa part estimé que les partis islamistes algériens ne pourront jamais récupérer l’électorat du FIS.

    "Ces formations politiques ont délaissé leurs programmes pour travailler sur celui du Président", a-t-il déclaré. "Les gens ne vont pas voter pour des partis qui ont participé au pouvoir et qui sont impliqués dans la corruption."

    Source: Magharebia

  • #2
    Que des décennies qui vont encore être perdues ...

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    • #3
      Manoeuvre de l'extérieur

      Le vent des révoltes arabes, qui a porté des mouvements islamistes au pouvoir, a fait sortir les islamistes algériens, y compris ceux qui étaient alliés au pouvoir, de leur réserve, en quête d'une plus grande participation dans l'arène politique.
      Mais en Algérie les islamistes participent au gouvernement depuis presque treize ans maintenant. Donc si révolte il doit y avoir, les islamistes auront du mal à la récupérer.

      Quant au recours à la justice internationale, ils auraient dû y penser d'abord en 1992 au lieu de plonger le pays dans une guerre civile atroce.

      Est-ce que le but poursuivi par ceux qui émettent depuis Londres est le bonheur des algériens ?

      Personnellement, je ne crois pas.

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