Avec la canalisation gazière russe North et South Stream, le projet algérien Galsi remis fortement en cause ?
Le maire de la Sardaigne à la télévision française France 3 Corse, 26 novembre 2011, « le projet Galsi venant d’Algérie ne passera en Sardaigne dans son tracé initial »
Professeur des Universités Dr Abderrahmane Mebtoul, expert international, directeur d’Etudes du ministère de l’Energie/Sonatrach 1974/1979- 1990/1995- 2000/2006
La Russie possède 1/3 des réserves mondiales de gaz conventionnel et surtout le savoir faire technologique et managérial contrairement à des pays comme l’Algérie dont le cout de transfert technologique est élevé (11/12 milliards de dollars de transfert de devises en services entre 2011/2012) contre 15% pour l’Iran et 10% pour le Qatar , ces trois pays totalisant plus de près de 50% des réserves mondiales , l’Algérie ayant un taux 2,5% pour 4500 de milliards de mètres cubes gazeux, données de 2008. Dans ce cadre, il faut prendre avec une extrême précaution la déclaration du ministre de l’Energie et des Mines concernant le pétrole qui a annoncé en fin décembre 2011 que 20 nouvelles découvertes ont été réalisées en 2011, dont certaines dans le Nord du pays qu’en 2010, 29 découvertes d'hydrocarbures dont 27 par Sonatrach. En effet ce ne sont que des gisements marginaux, et selon nos informations, se pose la question de leur rentabilité, pouvant découvrir des milliers de gisements mais non rentables selon le couple cout/vecteur prix international. Si ces découvertes avaient pu reconstituer les réserves alors pourquoi modifier la loi des hydrocarbures ? L’Algérie étant avant tout un pays gazier , se pose tout le problème de savoir si face à la concurrence notamment russe, elle a une stratégie gazière devant prendre avec sérieux la déclaration du premier ministre russe d’accélérer la réalisation de Sout Stream, principal conçurent de Galsi et également de Transmed . Le marché principal étant l’Europe, l’Algérie ne va t –elle pas perdre des parts de marché ? Comme il y aura lieu de tenir compte de la donne libyenne qui avec des réserves de 1500 milliards de mètres cubes gazeux non exploitées peut devenir un sérieux concurrent.
1-La stratégie offensive de Gazprom à travers Northstream et Southstream
Pour Nord stream, le 8 novembre 2011 a été inauguré en Allemagne le gazoduc Nord Stream, qui permet l’acheminement de gaz russe en Europe. GDF Suez a investi quelque 240 millions d’euros dans le projet, et d’autres groupes du gaz y participent, notamment le géant russe Gazprom, les allemands EON, BASF et le néerlandais Gasunie. C’est un projet stratégique dont le tracé, d'une longueur de 1 224 km, doit à terme permettre de transporter 55 milliards de mètres cubes de gaz par an de Vyborg jusqu'à la ville allemande de Greifswald en traversant les eaux territoriales de la Russie, de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de l'Allemagne. « Le volume de gaz fourni (sera) comparable à l'énergie produite par onze centrales nucléaires », a expliqué Vladimir Poutine lors de l’inauguration. La première conduite, d'une capacité de 27,5 milliards de mètres cubes, a été achevée en mai. Une deuxième est en cours de construction et doit être entièrement posée d'ici à la fin 2012, doublant la capacité de la liaison. Le vice-premier ministre russe, Igor Setchine, a indiqué quele montant du projet s'élevait à 8,8 milliards d'euros en tenant compte des coûts de financement.
Quant au projet de South Stream, concurrent direct de l’Algérie, afin de le mettre en œuvre, le russe Gazprom et Eni ont créé en 2008 la compagnie South Stream AG. En juin 2010, ils ont signé un mémorandum visant à associer le groupe français EDF au projet. En mars 2011, Gazprom et Wintershall Holding GmbH ont signé un mémorandum d'entente sur la participation de la compagnie allemande à la construction du tronçon sous-marin du gazoduc. Tout comme Nord-Stream, il doit permettre à la Russie de contourner l'Ukraine, principal pays de transit. Fin décembre 2011, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a exigé vendredi que les travaux du gazoduc South Stream, destiné à livrer du gaz russe à l'Union européenne via la mer Noire, commencent dès fin 2012 et non plus en 2013 comme prévu initialement dans le projet pour se terminer en 2015. Lors de cette rencontre le feu vert a été donné par la Turquie à la Russie pour faire passer South Stream dans ses eaux territoriales en mer Noire, cette dernière ayant signé un accord avec l'Autriche sur South Stream, dernier document nécessaire pour lancer le projet. Auparavant, Moscou la Russie avait déjà signé des accords intergouvernementaux avec la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Grèce, la Slovénie et la Croatie. Long au total de 3.600 km, (la longueur du tronçon sous-marin sera d'environ 900 km et sa profondeur maximale de plus de 2.000 m), South Stream doit alimenter en gaz russe l'Europe occidentale, notamment la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Slovénie et l’Autriche, la Grèce et l'Italie, via la mer Noire et les Balkans. Il doit permettre à la Russie de contourner l'Ukraine, principal pays de transit. Le groupe français Electricité de France devrait recevoir 20% des parts du gazoduc South Stream et ce gazoduc acheminera environ 35% du gaz russe destiné à l'Europe. D'une capacité de 63 milliards de m3 de gaz, le tronçon sous-marin doit entrer en service en 2015, le coût estimatif du projet étant évalué à 15,5 milliards d'euros. L’ensemble de ces projets remettent en cause le projet Nabucco. Rappelons qu’en décembre 2011, simultanément la Turquie et l'Azerbaïdjan annoncent la mise en place du gazoduc transanatolien qui absorbera le gaz de Shah Deniz initialement envisagé pour Nabucco qui est un projet de gazoduc reliant l’Iran et les pays de la Transcausasie à l’Europe centrale Soutenu initialement par l’Union européenne (UE), il devait permettre , dès 2017, de diversifier les sources d'approvisionnement énergétique de l'Europe, notamment d'un pays comme la Hongrie, qui dépend à 80 % du gaz russe. D'une longueur de 3300 km, il aurait une capacité maximale de 31 milliards de mètres cubes de gaz. Son coût, initialement prévu à 7,9 milliards d'euros s'élèverait à 12-15 milliards. Sa position au cœur de la Turquie devait permettre au gazoduc d'être éventuellement relié, à terme, aux réseaux de transport syrien et surtout irakien. Dès lors Nabucco est en concurrence directe avec le projet South Stream. Avec les récentes tensions avec l’Iran et comme mis en relief précédemment, la Russie et la Turquie ayant annoncé un accord sur la traversée des eaux territoriales turques par South Stream, cela rend la construction de Nabucco peu probable à moyen terme.
2.-Le projet algérien Galsi fortement remis en cause ?
Devant relier directement l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne pour un investissement de 3 milliards d’euros, le projet de gazoduc Galsi, dont la mise en service est prévue pour 2014, avec plus de deux années de retard est actuellement en phase d’études techniques toujours selon le ministère de l’Energie. Rappelons qu’un accord intergouvernemental relatif à ce projet a été conclu en novembre 2007 entre l’Algérie et l’Italie. Ce gazoduc doit relier Hassi-R’mel à El Kala dans sa partie "On shore" sur une longueur de 640 km. Dans sa partie "off shore", le projet reliera El Kala à Cagliari en Sardaigne sur une distance de 310 km.Le niveau de participation de Sonatrach est de 36%. Une fois concrétisé, il devant acheminer, directement en Italie, un volume annuel de 8 milliards m3 de gaz. Dans le cadre de l’arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité, publié au Journal Officiel du 10 janvier 2010 français, il est prévu que pour la Corse, les nouvelles centrales thermiques fonctionnerait au gaz naturel, dès lors que le raccordement de la Corse au gazoduc Algérie-Italie via la Sardaigne (Galsi) serait réalisé. Or, contrairement à la majorité des élus Corse qui sont favorables au projet Galsi, il semblerait que la majorité des élus de la Sardaigne s’oppose pour l’instant à la réalisation de ce projet du moins dans le tracé traditionnel pour des raisons écologiques et autres et du fait de l’autonomie de cette région, le gouvernement central italien ne pouvant rien faire sans l’aval des élus locaux. Contrairement aux affirmations officielles algériennes, pour le maire de la Sardaigne, dans une récente émission à la télévision française France 3, je le cite « jamais le projet Galsi ne passera en Sardaigne dans son tracé initial » ( voir documentaire d’ une heure a été diffusée le 29 novembre de 20h30 à 21h45 sur la télévision française France 3 Corse , rediffusée paradoxalement trois fois , le 29 novembre et le 06 décembre 2011 en présence du professeur Abderrahmane Mebtoul consacré au projet Galsi). Faut-il voir la main russe car dans la pratique es affaires il n’y a pas de sentiments ? Et c’est là qu’entre en scène la concurrence du géant Gazprom.
Le maire de la Sardaigne à la télévision française France 3 Corse, 26 novembre 2011, « le projet Galsi venant d’Algérie ne passera en Sardaigne dans son tracé initial »
Professeur des Universités Dr Abderrahmane Mebtoul, expert international, directeur d’Etudes du ministère de l’Energie/Sonatrach 1974/1979- 1990/1995- 2000/2006
La Russie possède 1/3 des réserves mondiales de gaz conventionnel et surtout le savoir faire technologique et managérial contrairement à des pays comme l’Algérie dont le cout de transfert technologique est élevé (11/12 milliards de dollars de transfert de devises en services entre 2011/2012) contre 15% pour l’Iran et 10% pour le Qatar , ces trois pays totalisant plus de près de 50% des réserves mondiales , l’Algérie ayant un taux 2,5% pour 4500 de milliards de mètres cubes gazeux, données de 2008. Dans ce cadre, il faut prendre avec une extrême précaution la déclaration du ministre de l’Energie et des Mines concernant le pétrole qui a annoncé en fin décembre 2011 que 20 nouvelles découvertes ont été réalisées en 2011, dont certaines dans le Nord du pays qu’en 2010, 29 découvertes d'hydrocarbures dont 27 par Sonatrach. En effet ce ne sont que des gisements marginaux, et selon nos informations, se pose la question de leur rentabilité, pouvant découvrir des milliers de gisements mais non rentables selon le couple cout/vecteur prix international. Si ces découvertes avaient pu reconstituer les réserves alors pourquoi modifier la loi des hydrocarbures ? L’Algérie étant avant tout un pays gazier , se pose tout le problème de savoir si face à la concurrence notamment russe, elle a une stratégie gazière devant prendre avec sérieux la déclaration du premier ministre russe d’accélérer la réalisation de Sout Stream, principal conçurent de Galsi et également de Transmed . Le marché principal étant l’Europe, l’Algérie ne va t –elle pas perdre des parts de marché ? Comme il y aura lieu de tenir compte de la donne libyenne qui avec des réserves de 1500 milliards de mètres cubes gazeux non exploitées peut devenir un sérieux concurrent.
1-La stratégie offensive de Gazprom à travers Northstream et Southstream
Pour Nord stream, le 8 novembre 2011 a été inauguré en Allemagne le gazoduc Nord Stream, qui permet l’acheminement de gaz russe en Europe. GDF Suez a investi quelque 240 millions d’euros dans le projet, et d’autres groupes du gaz y participent, notamment le géant russe Gazprom, les allemands EON, BASF et le néerlandais Gasunie. C’est un projet stratégique dont le tracé, d'une longueur de 1 224 km, doit à terme permettre de transporter 55 milliards de mètres cubes de gaz par an de Vyborg jusqu'à la ville allemande de Greifswald en traversant les eaux territoriales de la Russie, de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de l'Allemagne. « Le volume de gaz fourni (sera) comparable à l'énergie produite par onze centrales nucléaires », a expliqué Vladimir Poutine lors de l’inauguration. La première conduite, d'une capacité de 27,5 milliards de mètres cubes, a été achevée en mai. Une deuxième est en cours de construction et doit être entièrement posée d'ici à la fin 2012, doublant la capacité de la liaison. Le vice-premier ministre russe, Igor Setchine, a indiqué quele montant du projet s'élevait à 8,8 milliards d'euros en tenant compte des coûts de financement.
Quant au projet de South Stream, concurrent direct de l’Algérie, afin de le mettre en œuvre, le russe Gazprom et Eni ont créé en 2008 la compagnie South Stream AG. En juin 2010, ils ont signé un mémorandum visant à associer le groupe français EDF au projet. En mars 2011, Gazprom et Wintershall Holding GmbH ont signé un mémorandum d'entente sur la participation de la compagnie allemande à la construction du tronçon sous-marin du gazoduc. Tout comme Nord-Stream, il doit permettre à la Russie de contourner l'Ukraine, principal pays de transit. Fin décembre 2011, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a exigé vendredi que les travaux du gazoduc South Stream, destiné à livrer du gaz russe à l'Union européenne via la mer Noire, commencent dès fin 2012 et non plus en 2013 comme prévu initialement dans le projet pour se terminer en 2015. Lors de cette rencontre le feu vert a été donné par la Turquie à la Russie pour faire passer South Stream dans ses eaux territoriales en mer Noire, cette dernière ayant signé un accord avec l'Autriche sur South Stream, dernier document nécessaire pour lancer le projet. Auparavant, Moscou la Russie avait déjà signé des accords intergouvernementaux avec la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Grèce, la Slovénie et la Croatie. Long au total de 3.600 km, (la longueur du tronçon sous-marin sera d'environ 900 km et sa profondeur maximale de plus de 2.000 m), South Stream doit alimenter en gaz russe l'Europe occidentale, notamment la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Slovénie et l’Autriche, la Grèce et l'Italie, via la mer Noire et les Balkans. Il doit permettre à la Russie de contourner l'Ukraine, principal pays de transit. Le groupe français Electricité de France devrait recevoir 20% des parts du gazoduc South Stream et ce gazoduc acheminera environ 35% du gaz russe destiné à l'Europe. D'une capacité de 63 milliards de m3 de gaz, le tronçon sous-marin doit entrer en service en 2015, le coût estimatif du projet étant évalué à 15,5 milliards d'euros. L’ensemble de ces projets remettent en cause le projet Nabucco. Rappelons qu’en décembre 2011, simultanément la Turquie et l'Azerbaïdjan annoncent la mise en place du gazoduc transanatolien qui absorbera le gaz de Shah Deniz initialement envisagé pour Nabucco qui est un projet de gazoduc reliant l’Iran et les pays de la Transcausasie à l’Europe centrale Soutenu initialement par l’Union européenne (UE), il devait permettre , dès 2017, de diversifier les sources d'approvisionnement énergétique de l'Europe, notamment d'un pays comme la Hongrie, qui dépend à 80 % du gaz russe. D'une longueur de 3300 km, il aurait une capacité maximale de 31 milliards de mètres cubes de gaz. Son coût, initialement prévu à 7,9 milliards d'euros s'élèverait à 12-15 milliards. Sa position au cœur de la Turquie devait permettre au gazoduc d'être éventuellement relié, à terme, aux réseaux de transport syrien et surtout irakien. Dès lors Nabucco est en concurrence directe avec le projet South Stream. Avec les récentes tensions avec l’Iran et comme mis en relief précédemment, la Russie et la Turquie ayant annoncé un accord sur la traversée des eaux territoriales turques par South Stream, cela rend la construction de Nabucco peu probable à moyen terme.
2.-Le projet algérien Galsi fortement remis en cause ?
Devant relier directement l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne pour un investissement de 3 milliards d’euros, le projet de gazoduc Galsi, dont la mise en service est prévue pour 2014, avec plus de deux années de retard est actuellement en phase d’études techniques toujours selon le ministère de l’Energie. Rappelons qu’un accord intergouvernemental relatif à ce projet a été conclu en novembre 2007 entre l’Algérie et l’Italie. Ce gazoduc doit relier Hassi-R’mel à El Kala dans sa partie "On shore" sur une longueur de 640 km. Dans sa partie "off shore", le projet reliera El Kala à Cagliari en Sardaigne sur une distance de 310 km.Le niveau de participation de Sonatrach est de 36%. Une fois concrétisé, il devant acheminer, directement en Italie, un volume annuel de 8 milliards m3 de gaz. Dans le cadre de l’arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité, publié au Journal Officiel du 10 janvier 2010 français, il est prévu que pour la Corse, les nouvelles centrales thermiques fonctionnerait au gaz naturel, dès lors que le raccordement de la Corse au gazoduc Algérie-Italie via la Sardaigne (Galsi) serait réalisé. Or, contrairement à la majorité des élus Corse qui sont favorables au projet Galsi, il semblerait que la majorité des élus de la Sardaigne s’oppose pour l’instant à la réalisation de ce projet du moins dans le tracé traditionnel pour des raisons écologiques et autres et du fait de l’autonomie de cette région, le gouvernement central italien ne pouvant rien faire sans l’aval des élus locaux. Contrairement aux affirmations officielles algériennes, pour le maire de la Sardaigne, dans une récente émission à la télévision française France 3, je le cite « jamais le projet Galsi ne passera en Sardaigne dans son tracé initial » ( voir documentaire d’ une heure a été diffusée le 29 novembre de 20h30 à 21h45 sur la télévision française France 3 Corse , rediffusée paradoxalement trois fois , le 29 novembre et le 06 décembre 2011 en présence du professeur Abderrahmane Mebtoul consacré au projet Galsi). Faut-il voir la main russe car dans la pratique es affaires il n’y a pas de sentiments ? Et c’est là qu’entre en scène la concurrence du géant Gazprom.
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