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Les ambitions du roi Abdallah dans l’armement

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  • Les ambitions du roi Abdallah dans l’armement

    Bonjour, le Seeker un bon complément pour surveiller nos frontiéres.
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    Le roi Abdallah parie sur ses bonnes relations avec l’Occident pour développer une véritable industrie.


    Le Seeker ressemble à une libellule géante, dotée de discrètes grandes oreilles. Dissimulés sous le cockpit, une caméra infrarouge et deux téléviseurs haute technologie permettent à ce biplace ultraléger de surveiller leurs cibles. A trois kilomètres de distance, la caméra peut repérer si un assaillant est armé, tandis que, au sol, une transmission vidéo en temps réel déclenche l’envoi d’un commando héliporté, sur les lieux, par exemple, du sabotage d’un oléoduc. C’est l’une des applications du dernier des projets du roi Abdallah II, en matière d’armements. Un ambitieux pari, concocté dans la discrétion, destiné à soulager la Force multinationale et ses alliés en Irak, confrontés à une insécurité persistante face à la guérilla.

    « Le roi Abdallah a eu l’idée de cet avion à plan fixe, il y a deux ans en lisant une revue spécialisée », explique Gilles Latour, ancien attaché de Défense auprès de l’ambassade de France en Jordanie, débauché par le Palais pour lancer le projet Seeker. Le monarque a apporté les fonds à ses concepteurs australiens, auxquels il a proposé un joint-venture. A terme, la production, qui se fait en Inde, sera établie à Amman, où s’effectue aujourd’hui l’assemblage des pièces. Le Seeker dispose de la visibilité d’un hélicoptère, mais d’une autonomie de vol plus importante, quatre heures et demie au total. Les deux premiers modèles ont été vendus à l’automne dernier aux Américains qui supervisaient alors le ministère de l’Intérieur à Bagdad. Ils patrouillent depuis dans le sud de l’Irak au-dessus des oléoducs, par lesquels est exporté l’essentiel du pétrole, mais qui sont attaqués par les rebelles.

    Entre Tigre et Euphrate, les besoins opérationnels en font un marché prometteur. Au nord, les pipelines sont également régulièrement saccagés, malgré le déploiement d’une force de police tribale et une surveillance aérienne américaine, mais dont les autorités irakiennes se plaignent. « La société qui effectue l’observation est liée à la CIA et les Américains gardent les informations recueillies », note un expert. Quant à la surveillance des frontières, capitale pour empêcher l’infiltration de djihadistes, elle est encore exclusivement terrestre, et souffre de nombreuses lacunes.

    « Avec un escadron d’une quinzaine d’avions, l’Irak aurait les moyens de contrôler ses frontières », ajoute le Cel Latour, qui regrette que les Américains ne donnent pas les moyens nécessaires aux autorités irakiennes pour relever le défi. Une patrouille aérienne au-dessus des huit cents kilomètres de la frontière syrienne, celle qui donne le plus de soucis aux Américains, permettrait selon lui son imperméabilité.

    L’investissement du Seeker se monte à plusieurs millions de dollars. Il est financé sur fonds propres via le King Abdallah Development Bureau (KADB), l’embryon d’industrie de Défense qu’Abdallah a lancé en août 1999, six mois seulement après avoir succédé à son père, feu le roi Hussein. Aujourd’hui, le KADB regroupe dix-neuf joint-ventures, forts chacun d’une vingtaine d’employés, souvent des anciens officiers jordaniens épaulés par des experts anglo-saxons pour la plupart. Une mini Direction générale de l’armement, en quelque sorte, dans un pays où les affaires de Défense ont toujours été l’apanage du roi ou de sa famille. L’armée jordanienne serait d’ailleurs le principal client du KADB, un marché réservé, critiquent certains initiés.

    Des tourelles de chars, des gilets pare-balles ou des véhicules blindées de transport de troupes sont fabriqués dans une banlieue d’Amman.

    Des contacts sont en cours avec les Saoudiens, exposés eux aussi aux infiltrations de « terroristes ». Le Seeker pourrait servir en outre à la lutte contre le trafic de drogue entre l’Iran et l’Afghanistan. « Nous visons également les pays africains qui ont des problèmes de frontières et d’immigration clandestine », observe le Cel Latour, satisfait d’avoir déjà vendu quatre appareils au Ghana. Au-delà d’une mini industrie de la Défense, le roi Abdallah veut se créer une niche à partir d’un certain nombre de marchés de la sécurité, estime un diplomate occidental.

    Malgré la sensibilité de ce type d’affaires, Abdallah paraît décider à utiliser l’atout maître de son fragile royaume : être ami avec tout le monde, ses voisins arabes - des clients potentiels face aux menaces terroristes - comme ses soutiens occidentaux - ses fournisseurs d’expertise - et ce à un moment où les foyers de tension régionale font plus que jamais d’Amman un refuge au Moyen-Orient.

    Par Georges Malbrunot, lefigaro.fr
    http://www.algerie-dz.com/article.php3?id_article=2454
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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