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Belkhir Mohand Akli - Sidi Hand Abudali

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  • Belkhir Mohand Akli - Sidi Hand Abudali

    Pour rencontrer le grand artiste Belkhir Mohand Akli, des gens interrogés nous ont orientés vers la mairie de Boudjima. Nous nous sommes présentés dès la matinée à cette mairie, le premier rencontré est Mouloud, un fonctionnaire de cet établissement.

    En lui exposant l’objet de notre visite, il nous l’a directement indiqué et accompagné vers l’artiste : “Le voici, c’est lui le chanteur Belkhir Mohand Akli”, le chanteur est vêtu d’une vieille veste grise, d’un pontalon Jean, de sandales et il portait une canne.
    Il est assis à même le sol, dans un coin de l’entrée de la mairie. Depuis le début des années 90, il est employé comme gardien au niveau de la commune. La discussion a été aussitôt entamée avec l’artiste.
    Il traîne comme un boulet son handicap provoqué par un AVC qui l’a attaqué en 1988, sa main gauche est complètement paralysée, sa tête chauve, le reste de cheveux sont laissés à l’abondan, exprimant ainsi la misère qu’endure l’artiste.

    Il chantait depuis longtemps, mais ses premiers albums ont été produits au début des années 80. Jusqu’à présent, il a produit 6 albums. “Dans notre pays, l’artiste n’a pas sa place. Il n’y a aucune considération, je n’ai bénéficié d’aucun égard, comme tous les autres artistes d’ailleurs.” Pis, il revendique ses droits qui selon lui, ont été spoliés par l’ONDA.
    “Je ne l’appelle pas l’Office national des droits d’auteur, mais l’Office national de la datte d’Algérie”, nous a-t-il déclaré ironiquement et d’ajouter : “ À l’ONDA, c’et l’anarchie. Il n’y a pas de sérieux. Je suis en justice contre eux. Ils ne me versent pas mes droits. Ils ne protègent pas mes œuvres. Il donnent des autorisations d’exploiter mes propres produits sans mon consentement...”

    L’artiste ne cesse de décrier l’ONDA. Pour les artistes qu’il a connus et qu’il a côtoyés, ils nous cite entre autres Slimane Azem, Dahmane El Harachi, Farid Feragui, Farid Ali, Chikh Nourdine...etc.

    Il nous citait une phrase qu’il entendait souvent de la bouche du feu Dahmane El Harachi au sujet de l’art dans notre pays : “ Il n’y a plus d’art, il y a la pollution” disait-il. “ Je n’attend rien de ce pays. Je n’ai plus le goût pour chanter. Je suis victime comme tous les autres artistes. Je n’ai confiance en personne” fulmine-t-il.
    Il citait avec émotion l’exemple de Slimane Azem : “Slimane Azem mérite tous les hommages et toutes les reconnaissances. Il est semblable à une fontaine et pourtant, le pays a été ingrat envers lui” déclare-t-il.

    Nous quittons l’artiste, nous le laissons replonger dans son monde social difficile. Nous lui avons promis de lui rendre visite une autre fois. D’ici là, nous espérons que la situation de Belkhir Mohand Akli et de tous les artistes d’Algérie changera positivement.

    Mourad Hammani



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