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Est ce la naissance du Nouveau Dinar?

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  • Est ce la naissance du Nouveau Dinar?

    La Banque d’Algérie vient de procéder à une nouvelle dévaluation du dinar. Passée en catimini, celle-ci pourrait sérieusement affecter les activités de nombreux opérateurs économiques.


    L’atelier, organisé hier à Alger par le Forum des chefs d’entreprises, a permis de faire la lumière sur certaines motivations de cette décision. Le président du FCE, Réda Hamiani, a ainsi expliqué que la Banque centrale a procédé il y a une quinzaine de jours à un relèvement du taux de parité avec la devise européenne de telle sorte qu’aujourd’hui
    1 euro vaut 107 DA, selon le taux de change officiel.
    Une mesure qui aurait pu être mise au crédit de la gestion courante du taux de change. Toutefois, M. Hamiani a mis en avant le fait que cette mesure a été prise au moment où l’euro perdait 10 à 15% de sa valeur face au dollar, ce qui a induit une dévaluation brutale et double du dinar face au dollar et à l’euro.
    Le patron du FCE s’est interrogé dans ce sens sur les motivations économiques d’une telle décision et n’en trouve pas d’ailleurs. D’autant plus qu’elle pénalise fortement les opérateurs économiques et alourdit leurs coûts de production vu les pertes des changes à accuser, notamment lors de l’acquisition de leurs intrants et équipements. L’une des explications avancées par le président du FCE est le recours des autorités à un procédé purement monétariste pour freiner les importations dans un contexte où celles-ci pourraient s’envoler encore à la faveur de «généreuses» augmentations de salaires sans contrepartie productive et le versement d’importants rappels aux travailleurs du secteur public. Une solution de facilité de plus afin de stopper la dérive des importations.
    En vain. Puisque malgré l’instauration du credoc, celles-ci sont proches du seuil psychologique des 50 milliards de dollars. Une dérive qui ne peut s’expliquer que par l’augmentation des besoins des Algériens sans que la production locale puisse les satisfaire. La mesure prise par la Banque d’Algérie est antiéconomique autant qu’elle reflète l’incohérence des politiques économiques initiées depuis une décade. Lesquelles politiques accordent au final, selon les représentants du FCE intervenus hier, plus d’avantages aux activités commerciales qu’à la production de biens et services.
    Une situation née de l’opacité des notions d’investissement et de partenariat ainsi que de la contradiction des fondements doctrinaux entre le code de l’investissement dans sa mouture originelle de 2001 et les additifs qui sont venus s’y greffer au fil des lois de finances. La règle des 51/49 a été dans ce sens vertement critiquée par les intervenants du FCE dans le sens où celle-ci est l’expression de la plus grande contradiction doctrinale de l’actuel code de l’investissement.
    De même que la soumission de certains projets éligibles aux régimes dérogatoires d’avantages de l’ANDI à l’examen préalable du CNI est le fruit de cette même contradiction qui oppose liberté d’initiative à la notion d’autorisation. La règle incriminée oppose également l’obligation de protection des investisseurs à la rétroactivité des dispositions de la LFC 2009 qui affecte les opérateurs installés antérieurement en Algérie.

    L’Algérie n’a attiré que des aventuriers

    Cette même règle dénote aussi la confusion dans la définition même de l’investissement laquelle permet à de nombreux commerçants étrangers de travailler en Algérie dans le commerce de gros et de détail sans pour autant être affectés par les nouvelles dispositions réglementaires.
    Les correctifs apportés au code de l’investissement depuis 2006 reflètent surtout la proéminence des aspects purement juridiques et administratifs des politiques de promotion de l’investissement, au lieu de s’attacher à l’intérêt économique, stratégique et à la création de la valeur ajoutée. Dans ce sens, le FCE plaide pour la mise en place d’un système d’admission basé sur la convention négociée, la clarification des conditions d’éligibilité aux avantages de l’ANDI, ainsi que le renforcement des mesures d’encadrement sectorielles.
    Cela permettrait, selon les intervenants, de favoriser l’investissement, le partenariat, les délocalisations sans pour autant rééditer les scénarios «Djezzy». De l’avis même de Réda Hamiani, l’ouverture telle qu’elle a été opérée durant la dernière décade n’a permis en fait qu’à attirer «les aventuriers, les voyous et les gros commerçants». Chose qui pourrait expliquer, pour lui, le resserrement de la réglementation qui s’en est suivie.
    Le patron des patrons a cependant ajouté que cela a été fait à tâtons en réponse à certains opérateurs comme Djezzy ou Lafarge. Il avoue dans ce sens que les lois de finances complémentaires sont une arme redoutable aux mains des pouvoirs publics, dans la mesure où elles leur permettent d’apporter d’importants correctifs à la loi sans pour autant laisser le temps d’examiner la cohérence de ceux-ci avec l’esprit de la loi ni ses conséquences sur l’activité économique.

  • #2
    Pourquoi n'est il pas candidat á la présidence?

    Le message principal du livre est un message d’espérance. Celui qui consiste à dire aux jeunes entrepreneurs que la réussite est au bout de l’effort.

    Issad Rebrab, voir grand, commencer petit et aller vite, tel est le titre par lequel Casbah Éditions inaugure sa nouvelle collection “Les grands bâtisseurs” dirigée par Taïeb Hafsi, professeur à l’École des hautes études commerciales de Montréal (Canada), qui présente “des entrepreneurs privés ou publics qui ont réalisé des choses ayant valeur d’exemple”. L’ouvrage a été présenté hier à l’hôtel Sheraton d’Alger, devant un parterre de chefs d’entreprise, d’universitaires, de diplomates et de journalistes. Le livre se voulait au début une biographie, “mais petit à petit, il a pris une dimension plus grande. Je me suis rendu compte que l’histoire d’Issad Rebrab raconte l’histoire économique de l’Algérie”, souligne le professeur Taïeb Hafsi, indiquant qu’au lendemain de l’Indépendance, il y a eu de grands entrepreneurs. “Ils ont été mangés, détruits par l’étatisme”, déplore Hafsi. L’ouvrage est structuré en quatre parties. Dans la première partie, le livre raconte l’entrepreneur, ses années formatives et ses premières constructions et montre quelques éléments sur le passage vers la grande entreprise. Dans la deuxième partie, l’auteur met l’accent sur l’émergence de la grande entreprise industrielle et son évolution vers une entreprise aujourd’hui orientée vers la compétitivité internationale. Dans la troisième partie, c’est l’entrepreneur, sa famille et son village qui sont mis en scène. La dernière partie va plus en profondeur dans le regard que les autres posent sur le patron de Cevital.
    “À plusieurs reprises, on m’avait sollicité pour l’écriture d’un livre sur mon parcours. Jusque-là, j’avais toujours refusé”, indique Issad Rebrab dans son allocution d’ouverture. D’abord, parce qu’il n’aime pas trop parler de lui-même. Bien sûr, il aime qu’on parle de Cevital. Mais évoquer des choses plus personnelles ne lui paraissait pas très utile. “Mais cette fois, je l’ai accepté”, affirme le patron de Cevital. Pourquoi ? D’abord, explique-t-il, la demande venait cette fois de Taïeb Hafsi, un professeur émérite à HEC de Montréal et membre de plusieurs sociétés savantes de par le monde, auteur de plusieurs ouvrages de référence et plus d’une centaine d’articles dans les revues spécialisées. “Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, le professeur Taïeb Hafsi est une sommité mondiale dans le domaine du management stratégique”, souligne Issad Rebrab, précisant que “dès le départ, il était clair que ce ne serait pas un livre de glorification de ma personne”. La seconde raison qui l’a convaincu de participer à ce projet, “est de pouvoir contribuer à dissiper les fausses idées qui, malheureusement, sont parfois colportées sur le groupe Cevital et ses succès”.
    “Nous sommes dans un pays où les réussites entrepreneuriales sont systématiquement frappées de suspicion et donnent lieu à toute espèce de rumeurs, de médisances, voire même des tentatives de désinformation”, regrette Issad Rebrab, évoquant “un environnement où la méfiance et la non-transparence font beaucoup de mal au développement économique de notre pays”. Le Groupe Cevital croit, au contraire, à la nécessité d’établir et de faire respecter des règles de transparence dans notre économie. “Des règles qui doivent s’appliquer aussi bien aux entreprises, dans leurs actes, qu’aux pouvoirs publics, dans la conduite des politiques économiques”, plaide le patron de Cevital, soulignant que son groupe “s’est toujours montré soucieux de rendre sa gestion transparente”. “Nos comptes sont audités et certifiés chaque année, aussi bien par un collège de commissaires aux comptes algériens que par un cabinet d’audit international de renom”, précise M. Rebrab. Ils sont même publiés dans le livre. Au fur et à mesure que le projet avançait, il est apparu au patron de Cevital que le livre s’adressait de façon particulière aux jeunes et moins jeunes entrepreneurs algériens. Au-delà de son parcours personnel et de celui du Groupe Cevital, le message principal du livre est un message d’espérance. Celui qui consiste à dire aux jeunes entrepreneurs que la réussite est au bout de l’effort. De leur montrer, à travers l’exemple de Cevital, que malgré les difficultés extrêmes qu’ils rencontrent, ils ne devront jamais baisser les bras, s’ils continuent à croire en leurs projets.
    “Je crois, en effet, à l’esprit d’entreprise qui anime beaucoup de mes compatriotes. Nous sommes un peuple de combattants qui a appris à faire face à l’adversité. Nous avons l’étoffe de bâtisseurs. Nous sommes capables de grandes réalisations”, assure Issad Rebrab. Son rêve le plus cher est de voir émerger, dans un proche avenir, des centaines de Cevital, pour faire de l’Algérie le dragon économique de la Méditerranée. “Nous en sommes parfaitement capables !” soutient-il. Interrogé sur son appartenance politique, Issad Rebrab a indiqué qu’il n’appartenait à aucun parti.

    Ce qui manque, c’est la liberté d’entreprendre
    Pour Issad Rebrab, ce n’est ni les entrepreneurs ni l’argent qui manquent en Algérie. Ce qui manque, c’est la liberté d’entreprendre.
    “Aujourd’hui, nous sommes le seul pays ou un des rares pays au monde où il faut demander une autorisation pour créer des emplois et de la richesse, et ce n’est par sûr qu’on vous la donne”, regrette le patron de Cevital. “Nous avons voulu investir dans la sidérurgie. Cela fait cinq ans que nous avons déposé les dossiers. On attend toujours l’autorisation. Nous avons voulu investir dans le ciment. Nous voulions réaliser cinq cimenteries, on nous a dit de nous associer avec des entreprises publiques à 51%. Nous n’avons pas de problème pour nous associer avec des entreprises publiques. Malheureusement, les entreprises publiques sont régies par le code des marchés publics. Pour acheter une pièce détachée, vous devez faire un appel d’offres, sinon on vous accuse de dilapidation de deniers publics”, explique-t-il, insistant sur le fait qu’il n’y a pas de problème d’entrepreneurs, ni d’argent, encore moins de technologie qui, aujourd’hui, s’achète comme n’importe quelle marchandise. “Quelle est la loi qui oblige une entreprise privée à donner 51% à une entreprise publique ? Pourquoi on nous l’impose ?” s’interroge Issad Rebrab, évoquant également les difficultés d’investir à l’étranger. “On ne nous autorise pas aujourd’hui à investir à l’international. C’est le moment pourtant où il y a beaucoup d’opportunités pour acheter des entreprises en raison de la crise”, indique Issad Rebrab, convaincu qu’il suffit simplement que l’État libère les initiatives pour que l’Algérie connaisse une croissance à deux chiffres. Cevital a plus de sept projets qui dorment aujourd’hui au CNI, citant, entre autres, Cap 2015 à Cap Djinet, le complexe sidérurgique de Bellara…
    “Le projet sidérurgique de Bellara est bloqué au CNI. On m’a dit que le site était réservé à Renault et aux Qataris pour faire de la sidérurgie. Pourquoi on autorise les Qataris et pas les Algériens ?” s’étonne-t-il. Issad Rebrab affirme avoir demandé au gouvernement de l’autoriser à racheter le complexe sidérurgique d’El-Hadjar à ArcelorMittal.
    “Je n’ai pas reçu de réponse”, affirme-t-il. Le groupe a un projet pétrochimique, dans le propylène et le polypropylène qui va, à lui seul, créer plus de 3 000 PME/PMI.
    “Nous avons constaté que le gouvernement voulait tout contrôler, même la dimension de chacun”, estime le patron de Cevital. Malgré les blocages, Issad Rebrab a des projets plein les cartons, dont le lancement de deux satellites pour développer Internet. “Nous avons soumis le projet au gouvernement et on attend l’autorisation”, a-t-il indiqué. Il a évoqué aussi la création d’une université corporate. Le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Réda Hamiani, a laissé entendre que le gouvernement a généralisé la règle 49/51 sur l’investissement étranger aux investisseurs privés algériens.
    “Nos autorités considèrent que pour les activités stratégiques, il y a obligation pour les investisseurs privés algériens de s’associer avec les entreprises publiques depuis maintenant un an et demi. C’est une règle non écrite. Cette obligation contredit le code des investissements. On ne connaît même pas la liste des activités stratégiques concernées par cette règle”, affirme le président du FCE.

    M R

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    • #3
      C'est en effet incomprehensible, Cevital propose des disaines de projets, et dit clairement que le probleme financier ne se pose pas. Pourquoi l'etat ne le laisse pas investir. c'est une honte reserver la zone bellara aux Qataris, alors que le projet de Rebrab attend depuis 6 ans est n'est pas autorise.
      L'affirmation de soi est la capacité à exister sans crainte d'être vu et sans avoir besoin de se
      mettre en avant.

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      • #4
        Entre la liberté d'entreprendre et le protectionisme, que choisir?
        Où se situe l'équilibre entre les deux.
        Sommes nous condamnés á n'etre qu'un marché, sommes nous que des tubes digestifs ou allons reussir comme l'ont fait d'autres avant nous.
        Dernière modification par Aggour, 22 janvier 2012, 16h38.

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        • #5
          Ne soyez pas avares de vos reflexions, le pays a besoin de toutes les bonnes idées.
          Qu'est ce qui nous manque pour produire de la richesse chez nous?
          Pourquoi Rebrab reussit si bien et pas les autres qui ont mis une croix sur tout ce qui est Algérie.
          Parlez nous de vos expériences d'entreprise au pays.

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          • #6
            1 euro vaut 107 DA, selon le taux de change officiel.
            Selon mon convertisseur 1 Euro = 98 DZD

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            • #7
              Entre la liberté d'entreprendre et le protectionisme, que choisir?
              Où se situe l'équilibre entre les deux.
              Sommes nous condamnés á n'etre qu'un marché, sommes nous que des tubes digestifs ou allons reussir comme l'ont fait d'autres avant nous.
              Il n'y pas de liberte d'entreprendre, si c'etait le cas , une disaine de projet ( grand) auraient vu le jour rien que par Cevital, avec les autres operateurs prives nationaux c'est des centaines de grands projets, qui donnerons des centaines de milliers d'emplois.
              Et je ne comprend pas ou est ce protectionnisme, du moment qu'on veut favoriser les Qataris( pourquoi) au detriment de l'investisseur Algerien.
              Et puis je ne comprend pas quellle est la strategie economique, surtout industrielle, de l'etat. les entreprises publiques ca ne marche pas. dans d'autres pays pour encourager ceratins secteurs de l'economie et pour booster les exportations, l'etat n'intervient pas , mais il prend les impots et reduit le chommage, et developpe l'economie.
              L'affirmation de soi est la capacité à exister sans crainte d'être vu et sans avoir besoin de se
              mettre en avant.

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              • #8
                Si la liberté n'éxistait pas, comment Rebrab a pu créer des centaines d'entreprises qui ont toutes reussie et que les milliardaires se comptent en milliers.
                Est ce que les entraves ne se situent qu'á l'exportation? est ce un monopole exclusif des entreprises étatiques?
                Si la lberté d'entreprendre n'éxistait pas comment expliquer que le pays est devenu un grand basar où chacun peut vendre et acheter sans payer le moindre impôt.
                Faut il penser Maffioso pour reussir une entreprise en Agérie?
                Enfin pourquoi Hamiani a toujours cette tète de désespéré, jamais content, jamais optimiste.

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                • #9
                  Si la liberté n'éxistait pas, comment Rebrab a pu créer des centaines d'entreprises qui ont toutes reussie et que les milliardaires se comptent en milliers.
                  Désolé, mais la liberté d'entreprendre existe bel et bien en Algérie, mais à une seule condition !?

                  Il faut corrompre, corrompre, corrompre ... et ne pas s'arrêter de corrompre .. jusqu'à arriver au sommet ! :22:

                  Comme çà, tu auras toutes les portes ouvertes ... et pleins de milliards avec ....

                  Questions simples :

                  Comment Rebrab a réussi à passer outre tous les blocages (corruption et autres...) de l'administration algérienne alors que des milliers d'autres investisseurs Non ?!

                  M. Rebrab peut-il prétendre que sa fortune personnelle est un acquis légal ?

                  Faudra-t-il encore plusieurs décennies avant que quelqu’un ne se penche sur les origines de ces fortunes colossales que certains auraient amassées tout en bafouant la législation ?
                  Le jour où notre pays aura une justice impartiale, tout monde devient responsable de ses actes, et tous les blocages administratifs et législatifs se régleront d'eux-même.

                  Autrement, toute autre tentative sera vouée à l'échec.

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                  • #10
                    Les explications d'un professeur

                    Depuis plus d’une année existe une différence entre le cours du dinar sur le marché parallèle (plus de 140 dinars un euro) et la cotation officielle (un euro pour 100 dinars) soit un écart de plus de 40%. Le tarissement de l’épargne de notre émigration ou certains voyages ponctuels vers l’étranger, du fait de l’allocation devises limitée, souvent invoqués, ne sont pas les seules explications. Il existe d’autres raisons fondamentales.
                    Premièrement. La faiblesse de la production et la productivité du fait que 97/98% des exportations sont le résultat des hydrocarbures à l’état brut et semi-brut, les 2/3 % hors hydrocarbures fluctuant pour un montant dérisoire entre 900 millions de dollars et 1,5 milliard de dollars. Ces 2/3% sont constitués en majorité de produits semi finis issus eux-mêmes des hydrocarbures et déchets ferreux et non ferreux. Les importations couvrent 70/75% des besoins des ménages et des entreprises dont le taux d’intégration ne dépasse pas 10/15%.
                    On peut démontrer facilement que le taux de croissance officiel hors hydrocarbures de 5/6% a été permis pour 80% via la dépense publique et qu’il ne reste pour les entreprises véritablement autonomes créatrices de richesses pouvant évoluer dans un environnement concurrentiel mondial moins de 20% du produit intérieur brut. Les recouvrements de la fiscalité ordinaire de l’Algérie ont été de 10,76 milliards de dollars au 1er semestre 2011 et celle de la fiscalité pétrolière, hors Fonds de régulation des recettes (FRR) à 20,4 mds USD, (61,24% du budget de l’Etat), données de l’organe officiel l'APS citant la Direction générale des Impôts (DGI). Et tout dérapage rampant du dinar par rapport au dollar, les ventes d‘hydrocarbures étant reconvertis du dollar en dinars, gonfle artificiellement le fonds des recettes et voile l’importance du déficit budgétaire. Cet artifice d’écritures explique que malgré que la cotation du dollar et de l’euro n’évolue pas dans le même sens, souvent la Banque d’Algérie dévalue simultanément le dinar à la fois par rapport au dollar et à l’euro, ce dernier renchérissant les importations des produits également écoulés sur le marché national en dinars auquel la valeur finale, sans compter les couts des circuits de distribution, est amplifié par les taxes douanières calculés sur la valeur import en dinars.
                    Cette dévaluation rampante du dinar par rapport à l’euro gonfle donc la fiscalité hors hydrocarbures et contribue aussi à voiler l’importance du déficit budgétaire. Si on suppose une appréciation du dinar de 50% rejoignant, en tendance, les cotations des monnaies marocaines et tunisiennes le déficit budgétaire dépasserait largement 60% du produit intérieur brut, étant entendu selon la technique retenue de la loi de finances du cours plancher de 37 dinars un dollar le cours des hydrocarbures, la différence avec le cours du marché étant placée dans le fonds de régulation qui en serait réduit d’autant. Pour plus de transparence et un calcul rationnel du réel déficit budgétaire, il serait souhaitable d’établir la loi de finances en référence au cours du marché, moyenne annuelle et de supprimer le fonds de régulation.
                    Les réserves de change
                    Autre aspect lié à la rente : les réserves de change, moyen et non facteur de développement, ont été estimées à 56 milliards de dollars en 2005, 77,78 milliards en 2006, 110 milliards en 2007 à 138,35 milliards de dollars en 2008, à 147,2 milliards en 2009, à 157 milliards de dollars fin 2010 et à 175 milliards de dollars le 1er juillet 2011 toujours grâce à la rente des hydrocarbures. Comme le niveau de la dette extérieure à moyen et long terme estimée à environ 4 milliards de dollars au 31/12/2010 (principal et service de la dette) et la dette intérieure à moins de 1 milliard de dollar ont été épongés toujours grâce à cette rente, encore qu’il faille non pas se limier à la balance commerciale mais étudier la balance de paiements qui montre que le montant poste assistance technique étrangère (appel aux compétences supposant la dévalorisation du savoir interne) est passé de 4 milliards de dollars en 2004 à 11 milliards de dollars entre 2009/2010 et approchera 12 milliards de dollars fin 2011/2012.
                    Dernier point relatif à la rente : l’agence officielle APS, sans analyse, donne le 30 octobre un bilan florissant de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) de 32 milliards de dollars oubliant facilement que c’est la banque de Sonatrach. Il faudrait donc faire la part des choses entre le management stratégique de la BEA et les dépôts de Sonatrach qui représentent la majorité des fonds de la BEA. Dès lors, on peut établir un coefficient de corrélation entre la cotation du dinar et l’évolution du cours des hydrocarbures pour un taux d’environ 70%, 30% étant dues aux phénomènes spéculatifs et aux sections hors hydrocarbures bien que limitées et que sans hydrocarbures la cotation du dinar s’établirait à entre 300/400 dinars un euro selon l’offre et la demande, l’économie algérienne étant une économie totalement rentière.

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                    • #11
                      Les explications d'un professeur(suite)

                      Deuxièmement. L’importance de la sphère informelle qui contrôle plus de 65% des segments de produits de première nécessité auxquels plus de 70% des ménages consacrent presque l’intégralité de leurs revenus (marché fruits et légumes, poisson, viande rouge et blanche, textile et cuir) et plus de 40% de la masse monétaire globale en circulation. La masse monétaire a été évaluée dans le dernier rapport de la Banque d’Algérie à 2.439 milliards de dinars fin 2010 donnant ainsi 13,62 milliards de dollars. Outre les augmentations de salaires dictées par la conjoncture mais qui ne peuvent être supportées par plus e 80% des PMI/PME constituant le tissu économique algérien, la solution de facilité serait, en cas de difficultés financières, de taxer les revenus visibles du commerce et de l’industrie puisque pour les revenus fixes c’est la retenue à la source, avec pour conséquence le gonflement de la sphère informelle. Or, l’économie moderne repose sur deux fondamentaux, le crédit et le contrat.
                      La sphère informelle c'est 9,75 milliards de dollars
                      La dominance est le cash. Les transactions informelles qui favorisent la corruption constituent un frein à la généralisation des transactions par chèques ou carte électronique. Ainsi, la sphère informelle contrôlerait 9,75 milliards de dollars. Aussi, il semble que le montant d’évasion fiscale donné par le ministre des Finances de plus de 1,5 milliard de dollars pour le premier semestre 2011 (soit en tendance annuelle 3 milliards de dollars) soit largement sous évaluée.
                      L’importance de cette masse monétaire captée, où existe une concentration du revenu au niveau de cette sphère avec des tendances monopolistiques et oligopolistiques (quelques offreurs pour une multitude de demandeurs) alimente la demande au niveau du marché de la devise parallèle. Ajouté à certaines périodes de pèlerinages, le passage du Remdoc au Crédoc sans transition comme moyen de paiement extérieur, l’assouplissement contenu dans la loi de fiances 2011 d’autorisation de 4 millions de dinars au lieu de 2 ayant un faible impact, bon nombre d’opérateurs recourent au marché parallèle de devises. Mais existe également un autre facteur : l’incertitude vis-à-vis de l’avenir où certains fortunés achètent des biens à l’étranger. La monnaie étant un rapport social traduisant la confiance entre l’Etat et le citoyen, le manque de confiance entraiîne une psychose qui veut qu’on aille vers les valeurs refuge, comme l‘or, l’immobilier ou la devise, sans compter la thésaurisation. Cela peut expliquer la pénurie de dinars malgré l’injection de monnaies la Banque d’Algérie, avec le risque d’une remise en circulation qui entraîinerait une poussée inflationniste. Cela explique également pourquoi la Banque d’Algérie ayant émis un important stock de billets de 2000 dinars, il y a pénurie car plus facilement stockable que les billets de 200 dinars ou 1000 dinars. En bref, il existe une dialectique des liens entre la logique rentière et l’extension de la sphère informelle qui favorise la dépréciation du dinar, l’évasion fiscale. Ce qui inévitablement constitue un véritable frein au véritable développement hors hydrocarbures.
                      En résumé
                      Evitons l’illusion monétaire et analysons le fonctionnement de la société algérienne sereinement. Car, se pose cette question : comment avec un dinar dévalué, des assainissements répétées des entreprises publiques toujours dominantes ayant coûté au Trésor plus de 50 milliards de dollars entre 1970/2011, il a été impossible de dynamiser les exportations hors hydrocarbures montrant clairement que le blocage est d’ordre systémique ? Pourtant, un processus de mutations internes est en train de se faire en Algérie largement influencée par la mondialisation (révolution d’internet) qui annonce de nouvelles mutations politiques et sociales qui peuvent être soit négatives ou positives, fonction de la gouvernance qui doit prendre en compte tant les transformations sociales internes que les nouvelles mutations mondiales.
                      Ces mutations conditionneront ou pas un développement durable hors hydrocarbures sachant que l’Algérie ayant actuellement 36 millions d’habitants sera dans 25 ans 50 millions sans hydrocarbures – entendu en termes de rentabilité financière - se posera alors la problématique de la transition d’une économie de rente à une économie productive rentrant dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux. Ce n’est pas une fatalité, l’Indonésie étant par le passé un gros exportateur d’hydrocarbures est devenue depuis quelques années importateur net, mais ayant préparé cette transition. Cette transition est possible, pour peu que se réalisent les mutations systémiques nécessitant un profond réaménagement dans les structures du pouvoir qui repose essentiellement sur la rente, la distribution de revenus sans contreparties productives pour une paix sociale fictive et éphémère.
                      Professeur Abderrahmane Mebtoul

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                      • #12
                        Est il possible de faire la mème chose au dinar?

                        Nouveau franc


                        Revenu au pouvoir en juin 1958, le général de Gaulle décide de réformer la structure économique et constitutionnelle du pays, et confie au ministre des Finances Antoine Pinay et à l'économiste Jacques Rueff, la mission de créer un « franc lourd », en parallèle à une nouvelle dévaluation de 17,5 %, la septième depuis la Libération. Ce « nouveau franc » vaudra 100 « anciens francs » ; ainsi un produit à 519 (anciens) francs coûtera désormais 5,19 (nouveaux) francs, ou 5 francs et 19 centimes (division par 100). Ce "nouveau franc" est parfois appelé franc Pinay ou plus rarement franc de Gaulle.
                        • 27 décembre 1958 : adoption du Plan Pascal Marie qui vise la création du nouveau franc.
                        • 1er janvier 1960 : mise en circulation.

                        En 1963, le nouveau franc est simplement appelé « franc ».

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                        • #13
                          Franc Poincaré

                          L'Allemagne, considérée par la France, puis par le Traité de Versailles, comme unique responsable de la Première Guerre mondiale, a été condamnée à payer des réparations aux vainqueurs : 132 milliards de mark-or devaient être remboursés, mais l'Allemagne ne pourra jamais payer que 22 milliards (dont 9 milliards à la France)3.
                          La France comptait sur ces réparations pour équilibrer son budget. L'État finançait la reconstruction et les indemnisations des victimes avec un artifice comptable : les dépenses engagées étaient équilibrées dans le budget par la création d’une rentrée fictive, prenant en compte les réparations à venir. C’est ce qui a donné l’expression « L'Allemagne paiera ». Raymond Poincaré, qui voulait une application intégrale du traité de Versailles, considérait que l'Allemagne faisait tout pour ne pas payer en menant une politique de surinflation. Pour obtenir le paiement, Poincaré décida l'occupation de la Ruhr — région la plus industrialisée d'Allemagne — à partir de janvier 1923 pour aller chercher « un gage productif ». Le gouvernement allemand décida la résistance passive. Cela créa dans le pays une hyperinflation. Mais la France était isolée diplomatiquement et sa monnaie fut fragilisée, entrainant la défaite électorale de Poincaré. Il appliqua en effet des solutions draconiennes, qui sauvèrent le franc. Sous la direction du banquier Raymond Philippe, à l'origine de la formation du comité des experts, il fut considéré comme un magicien financier grâce à ce « Verdun financier », mais les décrets-lois de rigueur (impôts augmentés de 20 % et économies publiques) entraînèrent le mécontentement de la population et la victoire électorale du Cartel des gauches.
                          Le Cartel avait affirmé sa volonté d'un retour à une laïcité intégrale. Les nombreuses manifestations catholiques furent soutenues par la droite et l'extrême-droite, ainsi que par la hiérarchie catholique. Les journaux catholiques demandèrent à leurs lecteurs de ne plus souscrire aux emprunts d'État, voire de ne pas renouveler leurs bons du Trésor (souvent d'anciens bons de la Défense à 3 mois, toujours renouvelés jusque là).
                          Le Président du Conseil Édouard Herriot dut faire marche arrière. Pour financer sa politique, et couvrir les frais liés à la Première Guerre mondiale, le gouvernement n'avait pas assez avec les emprunts et les bons. Il faisait donc (depuis très longtemps) appel à la Banque de France pour qu'elle lui fît des avances sur recettes : le gouvernement touchait le montant des impôts en avance, et remboursait ensuite la Banque de France. Celle-ci avait toujours accepté, et avait toujours accepté aussi le dépassement du montant maximal fixé : le plafond des avances. Mais la Banque de France était une banque privée (200 actionnaires, appartenant aux 200 plus riches familles de France), très opposés au Cartel. Le 10 avril 1925 la Banque de France annonça que le Cartel avait crevé le plafond.
                          Herriot dit que le Cartel s'était heurté au « Mur d'Argent » et toute la gauche critiqua les 200 familles. Le gouvernement Herriot tomba.
                          Le Cartel agonisa pendant presque un an. Pendant ce temps, la crise financière se creusait : la livre monta à 235 F en juillet 1926. Poincaré fut rappelé.
                          Il devint Président du Conseil et ministre des Finances. Sa politique économique (augmentation des impôts et rationalisation de l'administration), toujours inspirée par Raymond Philippe, ramena la confiance et éloigna le danger du remboursement des bons. Pour éviter le retour d'un tel danger, on décida la création de caisses d'amortissement chargées de la gestion de la dette de l'État, financées par des taxes sur le tabac et des loteries. Le franc se redressa et revint en décembre 1926 à 122 francs pour 1 livre. L'idée du gouvernement et de la Banque de France était de stabiliser la monnaie à 120 francs pour une livre et de restaurer la convertibilité en or. Plutôt qu'une politique de revalorisation longue et coûteuse (les problèmes de la Grande-Bretagne ayant choisi cette solution pour ramener la convertibilité de la livre en or en faisaient un modèle-repoussoir), on fit le choix de la dévaluation. On attendit cependant la victoire électorale de Poincaré aux élections de 1928. Le franc Poincaré fut alors mis en place. Il valait 1/5e du franc germinal. Cette dévaluation permit la conquête de marchés extérieurs, mais mit fin à l'illusion d'un retour à la Belle Époque.

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                          • #14
                            Franc algérien

                            La fin de la conquête de l'Algérie en décembre 1847 entraîne l'annexion de celle-ci à la France par la création des trois départements français d'Algérie en 1848. La même année est introduit un nouveau système monétaire français remplaçant la monnaie ottomane en vigueur « budju ».
                            Le « franc » est retiré de la circulation et remplacé par le « nouveau franc » en 1960. 100 anciens « francs » valent alors 1 « nouveau franc ». Cette monnaie est finalement abolie et remplacée à parité par le dinar algérien émis par la Banque Centrale d'Algérie en 1964. Ce changement de système monétaire survient en conséquence de la fin de l'autorité française en Algérie suite à la proclamation de son indépendance le 5 juillet 1962 et son remplacement par un nouvel État nommé République algérienne démocratique et populaire.
                            La parité du franc algérien a été identique à celle du franc français. Des billets et des pièces spécifiques ont été édités pour ce pays. La plupart des billets émis par la Banque de l'Algérie pour l'Algérie ont été mis en circulation dans une version légèrement modifiée (ajout de la mention « TUNISIE ») dans le protectorat français en Tunisie.

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                            • #15
                              Dans l'usage quotidien, à l'oral, les algériens ont trois manière de compter le dinar.
                              • Le dinar au sens stricte. 1DZD = un dinar. Usage sophistiqué et réservé à l'usage francophone.
                              • Le franc. 1DZD = مية فرنك (myat frank - cents francs). C'est l'usage le plus répandu à l'oral en arabe.
                              • Le doro. 1DZD = عشرين دورو (‘ašryn doro - vingt doros). Son usage est de moins en moins répandu hors des marchés. Il est réservé à de petites sommes. Son utilisation se fait exclusivement en arabe dialectal.

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