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Législatives 2012 : Désabusés, les jeunes pensent à autre chose

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  • Législatives 2012 : Désabusés, les jeunes pensent à autre chose

    Les algériens éliront au mois de mai leurs représentants au parlement. Ces élections législatives interviennent dans un contexte régional et international marqué par la chute de plusieurs dictatures arabes.


    Dans ses dernières déclarations, le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia n’a pas caché sa crainte d’une forte abstention aux prochaines élections. Les quatre dernières élections ont enregistrés de forts taux d’abstention (voir graphe)

    En 2007, 65 % d’Algériens n'ont pas voté. Cinq ans plus tard, la situation a-t-elle changé ou pas ? Les jeunes que nous avons rencontrés se sont montrés désintéressés.

    Le spectre de l’abstention hante les esprits en algérie. Les jeunes algériens semblent découragés au fil des années. Ceux que nous avons abordés croient peu en un lendemain meilleur. C’était difficile de les faire parler sur les prochaines législatives. Tantôt aguerris des antécédents faits politiques de l’Algérie, tantôt désabusés quant au lendemain incertain de leur pays, les jeunes avec qui nous avons eu des entrevues, blasés, s’accordent à dire que «les élections législatives ne vont pas changer grand-chose».


    Muhand Ath Amrane, 23 ans : «Nos élus sont des gadgets»

    Muhand est étudiant en sciences juridiques. Nous l’avons croisé à la faculté centrale d’Alger, il était en compagnie de son ami également étudiant. Après un moment d’hésitation, il livre son avis sur les prochaines législatives.

    Propos de Muhand sur les élections législatives de 2012 by elwatanvideo


    Asma, 24 ans : « Ils se moquent de nous. Ils ne pensent aux jeunes que pour les élections»
    Elle faisait la chaîne pour récupérer sa paye qu’elle n’a pas perçue depuis plus de 3 mois…Son salaire fait à peine le SNMG. A la fin de son contrat du pré emploi d’une validité de 3 ans, elle se retrouvera de nouveau au chômage.

    Propos de Asma sur les élections législatives de 2012 by elwatanvideo


    Ramzi Naïli, poête: « Les élections législatives, c’est juste une formalité »

    Ramzi Naïli originaire d’Oum El Bouaghi est poète, script, assistant réalisateur …nous livre dans cette vidéo son point de vue sur les prochaines législatives et met l’accent sur l’impossible entente entre le jeune et le parlementaire.



    Propos de Ramzi Naili sur les élections... par elwatanvideo

    Hakim, journaliste: «Les jeunes Algériens ont perdu confiance en leurs personnalités politiques»

    Il travaille depuis peu dans un quotidien arabophone. Hakim, 24 ans, préfère ne pas anticiper les choses quant aux résultats de cette élection. Pour lui, tout n’est pas encore joué.

    Propos de Hakim sur les élections législatives de 2012 by elwatanvideo

    Aghilès Issiakhem, artiste peintre : « L’avenir est incertain »

    Désabusé, Aghilès, 22 ans, nous confie : « je peins le vagabondage, le dédoublement de la personnalité et d’autres sujets en rapport avec le vécu du peuple... ». Pour lui, la politique est «une chose qui ne répond pas aux aspirations des jeunes».

    Propos de Ghilès sur les élections législatives de 2012 by elwatanvideo


    Youcef, vendeur, 24 ans : «Ça ne me regarde pas»
    Tenant derrière son comptoir un journal traitant de l’actualité sportive, Youcef en abordant sur les législatives affiche plutôt un visage ébahi. Il a d’autres soucis...

    Propos de Youcef sur les élections législatives de 2012 by elwatanvideo

    Meziane Abane, ingénieur en chômage: «Ne nous croyons pas à un changement qui vient des élections »

    Coordinateur au sein du Mouvement de la Jeunesse Indépendante pour le Changement (MJIC), un mouvement né au lendemain des soulèvements populaires qu’a connus Alger et d’autres wilayas du pays, en janvier 2011.

    En mars prochain, le MJIC soufflera sa première bougie. Abane Meziane, 28 ans parlant au nom de ce mouvement qui a pu depuis sa création rassemblé 10 wilayas où activent des jeunes entre 20-35 ans issus de divers horizons, nous explique la position du MJIC quant aux prochaines élections qui constitue, pour lui, "un non événement" du moment que « nous ne reconnaissons même pas le système actuel ».

    El Watan
    la curiosité est un vilain défaut.
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