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DJAMEL BENABDESLAM, PRÉSIDENT DU PARTI FAN, À L'EXPRESSION «L'islamisme politique est une fausse piste»

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  • DJAMEL BENABDESLAM, PRÉSIDENT DU PARTI FAN, À L'EXPRESSION «L'islamisme politique est une fausse piste»

    Djamel Benabdeslam est l'ex-membre fondateur du parti El Islah et d'En Nahda. Dans cet entretien qu'il a bien voulu nous accorder, il affirme se démarquer de l'islamisme politique pour se présenter comme un rassembleur de toutes les tendances politiques algériennes.

    L'Expression: Vous êtes fondateur d'un nouveau parti, le Front national de l'Algérie nouvelle (FAN). Dans quelle ligne politique s'inscrit votre formation?
    Djamel Benabdeslam: De prime abord, je précise que le Front de l'Algérie nouvelle (FAN), n'est pas un parti dissident du parti El Islah. Notre parti rassemble plusieurs tendances. Il y a une forte adhésion des jeunes et de nombreux adhérents du parti El Islah qui sont restés fidèles à la vision politique de Djamel Benabdeslam. Notre parti est basé sur la Déclaration du 1er Novembre 1954, ainsi que l'article 178 de la Constitution. Le FAN est un parti musulman, berbère et arabe.
    Un parti démocratique ouvert et qui respecte tous les fondements de l'identité nationale. Nous dépassons et nous surpassons les idéologies des familles traditionnelles, qui parlent de l'islamisme, de laïcité et autres nationalismes. Nous pensons beaucoup plus à la question de savoir comment rassembler toutes les tendances politiques pour faire sortir le pays de la crise politique et économique. Le défi qui nous attend tous en tant qu'Algériens, c'est la construction d'un Etat de droit, des libertés, de justice sociale et du développement national durable. L'idéologie islamiste est une fausse piste pour nous. Nous sommes tous des Algériens, musulmans depuis des siècles.

    Justement, comment est venue l'idée de création du parti FAN, alors que vous étiez militant islamiste depuis des années?

    L'idée de création d'un parti politique n'est pas nouvelle dans ma vision des choses. Après des années de militantisme dans le mouvement El Islah et à En Nahda, j'ai toujours pensé à la question du rassemblement de tous les Algériens autour de projet de société d'intérêt national. Pour rappel, on ne peut pas se reposer sur une idéologie obscure ou islamiste, et s'opposer aux autres à commencer par l'amazighité qui est notre identité, et partie intégrante de notre histoire au même titre que l'arabité. Les démocrates algériens aussi sont tous des musulmans et peut-être mieux même que ceux qui prônent l'islamisme.

    N'y a-t-il pas là des contradictions dans vos choix politiques?

    Non, on ne peut pas se positionner les uns contre les autres, alors que nous sommes tous issus d'une même histoire. Une histoire commune qui unit les Algériens depuis des siècles. Il faut savoir qu'il y a des partis arabo-islamistes qui s'opposent à l'amazighité et vice versa. Toutes ces positions et visions idéologiques sont dépassées. L'Islam a toujours été le ciment de l'unité des Algériens depuis 14 siècles. L'Islam a été la force de la Révolution algérienne.
    Il n'y a pas d'autres prophètes après Mohammed (Qsssl). Ce n'est pas au XXIe siècle que des partis politiques viennent nous réapprendre l'Islam. La question actuelle est: comment réunir toutes les composantes et les compétences du pays pour construire l'avenir sur des bases saines, justes et rationnelles?

    Qu'en est-il de la date du congrès de votre parti?

    Nous attendons l'autorisation du ministère de l'Intérieur. Nous pensons l'organiser entre le 4 et le 11 février prochain. Nous attendons aussi l'agrément du parti comme tous les autres partis algériens qui activent dans la légalité.

    Que pensez-vous du contrôle des élections législatives par le secteur de la justice?

    La neutralité administrative, c'est notre première revendication politique. La bureaucratie et la partialité de l'administration ont toujours pris position en faveur de tel ou tel parti. Je rappelle que depuis les élections de 1995 et jusqu' à l'année 2009, l'administration a fait son choix de manière flagrante. Il faut assumer ses responsabilités afin d'assurer la transparence et la crédibilité des prochaines élections législatives.

    Ne songez-vous pas à une alliance avec d'autres partis politique?

    Il est tout à fait logique de penser à des alliances politiques. En ce qui nous concerne, nous sommes ouverts à tous les partis. Nous n'avons pas de préférences pour tel ou tel tendance. Nous n'avons pas de préjugés politiques, tant que tous les partis sont agréés. Nous avons plutôt des convergences et des différences de visions politiques avec tous les partis. Mais lorsque il s'agit de l'intérêt et de l'avenir du pays, le dialogue s'impose entre tous les partis politiques.

    On parle souvent du danger de l'islamisme, comme cela a été le cas au Maroc, en Tunisie et en Egypte,

    Tant que ces partis ont accepté la règle du jeu électoral et démocratique, je ne peux dire qu'il y a danger. Je respecte le choix des peuples voisins qui ont voté pour les partis islamistes. C'est parce qu'ils sont tout simplement mieux préparés et mieux structurés que les autres partis. En ce qui concerne notre pays, je suis contre l'idée d'avoir peur des partis islamistes. Tant que ces partis sont agréés, ce sont les électeurs qui vont trancher. Par contre, le danger que je vois réside dans les partis qui négocient avec des pays étrangers, quelles que soient leurs tendances, afin d'accéder au pouvoir.

    L'Expression
    la curiosité est un vilain défaut.
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