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Dans un contexte de forte tension sur les capacités de production, les poids lourds de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sont favorables à de nouvelles adhésions. La question a été sérieusement discutée en fin de semaine dernière au sommet de Caracas. Le Nigeria, qui assure la présidence de l'Opep, a remis fin mai une lettre au Soudan et à l'Angola en ce sens. Le président vénézuélien pousse pour sa part en faveur de l'entrée de l'Équateur.
"Bienvenue à tout pays producteur et exportateur qui souhaite se joindre à l'Opep", a déclaré le puissant ministre du Pétrole saoudien, Ali al-Naouimi. Le cartel pourrait "diversifier sa production", serait "plus fort" et ses décisions auraient "plus de poids", a renchéri le ministre algérien de l'Énergie, Chekib Khelil. Des délégués ont indiqué que l'entrée de l'Angola et du Soudan était prise davantage au sérieux que celle de l'Équateur (535.000 barils par jour), sponsorisé par le Venezuela, seul pays latino-américain membre de l'Opep. Mais aucun des deux pays africains n'a encore envoyé de demande formelle d'adhésion. Le ministre angolais Desiderio da Costa, observateur à Caracas, a précisé que son pays l'"envi- sageait", mais que le sujet devait être débattu par le gouvernement.
L'Opep cherche "désespérément" à recruter des membres "parce que son contrôle sur le marché et son prestige s'estompent" face aux producteurs non Opep comme la Russie, estime Phil Flynn, analyste dans la firme américaine Alaron Trading. En quelques années, la Russie est redevenue le deuxième producteur mondial de pétrole, au coude-à-coude avec l'Arabie Saoudite. L'Opep, qui assurait plus de 60 % de la production mondiale de pétrole à la veille du premier choc pétrolier, n'en représente plus que 40 %. L'entrée des trois pays ferait grimper la part de l'Opep à 43 %.
Mise en garde. L'Opep souhaite se renforcer, alors que tous ses membres produisent à pleine capacité. "Mais la donne évolue rapidement, met en garde Pierre Terzian, directeur de la rédaction de Pétrostratégies. La production évolue désormais plus vite que la demande." En 2005, les capacités de production excédentaire ne dépassaient pas un demi-million de barils. Mais la flambée des cours du pétrole aidant, les compagnies pétrolières mettent en production de nouveaux champs de pétrole. "Les capacités excédentaires s'élèvent aujourd'hui à 2 millions de barils et devraient atteindre 4 millions de barils début 2007", estime ce spécialiste, qui ajoute que certaines compagnies réfléchissent déjà aux conséquences d'une rechute des cours.
Par La Tribune
"Bienvenue à tout pays producteur et exportateur qui souhaite se joindre à l'Opep", a déclaré le puissant ministre du Pétrole saoudien, Ali al-Naouimi. Le cartel pourrait "diversifier sa production", serait "plus fort" et ses décisions auraient "plus de poids", a renchéri le ministre algérien de l'Énergie, Chekib Khelil. Des délégués ont indiqué que l'entrée de l'Angola et du Soudan était prise davantage au sérieux que celle de l'Équateur (535.000 barils par jour), sponsorisé par le Venezuela, seul pays latino-américain membre de l'Opep. Mais aucun des deux pays africains n'a encore envoyé de demande formelle d'adhésion. Le ministre angolais Desiderio da Costa, observateur à Caracas, a précisé que son pays l'"envi- sageait", mais que le sujet devait être débattu par le gouvernement.
L'Opep cherche "désespérément" à recruter des membres "parce que son contrôle sur le marché et son prestige s'estompent" face aux producteurs non Opep comme la Russie, estime Phil Flynn, analyste dans la firme américaine Alaron Trading. En quelques années, la Russie est redevenue le deuxième producteur mondial de pétrole, au coude-à-coude avec l'Arabie Saoudite. L'Opep, qui assurait plus de 60 % de la production mondiale de pétrole à la veille du premier choc pétrolier, n'en représente plus que 40 %. L'entrée des trois pays ferait grimper la part de l'Opep à 43 %.
Mise en garde. L'Opep souhaite se renforcer, alors que tous ses membres produisent à pleine capacité. "Mais la donne évolue rapidement, met en garde Pierre Terzian, directeur de la rédaction de Pétrostratégies. La production évolue désormais plus vite que la demande." En 2005, les capacités de production excédentaire ne dépassaient pas un demi-million de barils. Mais la flambée des cours du pétrole aidant, les compagnies pétrolières mettent en production de nouveaux champs de pétrole. "Les capacités excédentaires s'élèvent aujourd'hui à 2 millions de barils et devraient atteindre 4 millions de barils début 2007", estime ce spécialiste, qui ajoute que certaines compagnies réfléchissent déjà aux conséquences d'une rechute des cours.
Par La Tribune