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La liste des 22 & biographies

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  • La liste des 22 & biographies

    LA LISTE DES 22


    BADJI Mokhtar

    BELOUIZDAD Athmane

    BEN BOULAID Mustapha

    BENABDELMALEK Ramdane

    BENAOUDA Amar

    BENM’HIDI Larbi

    BENTOBBAL Lakhdar

    BITAT Rabah

    BOUADJADJ Zoubir

    BOUALI Said

    BOUCHAIB Ahmed

    BOUDIAF Mohamed

    BOUSSOUF Abdelhafid

    DERRICHE Elias

    DIDOUCHE Mourad

    HABACHI Abdesslam

    LAMOUDI Abdelkader

    MECHATI Mohamed

    MELLAH Rachid

    MERZOUGUI Mohamed

    SOUIDANI Boudjema

    ZIGHOUD Youcef


    Les "vingt et un"
    De Clos Salembier à la légende
    Mardi 31 octobre 2000 La Tribune
    Par Rachid Mohamed Larbi
    Il est convenu désormais de tenir la réunion dans la villa d’Elias Dechir, à Clos Salembier, de juin 1954 comme un point d’ancrage décisif du processus insurrectionnel de Novembre 1954 et d’identifier un collectif -le groupe des 22- comme le promoteur immédiat de l’accélération historique qui tranche, dans le même mouvement, la profonde crise du MTLD et la question du recours à la lutte armée pour concrétiser l’objectif de l’indépendance du pays.
    Les "22" sont de fait vingt et un à se concerter et à arrêter les décisions. Les plus âgés d’entre eux —Bouchaïb Belhadj, Boudiaf, Badji- ont tout au plus trente-cinq ans, le plus jeune, Othmane Belouizdad, en vingt-cinq ; la majorité d’entre eux vient de l’est du pays et on se souvient, à ce propos, que Boudiaf s’en était publiquement expliqué lors du débat diffusé en direct par la télévision algérienne à la suite de la présentation de la série Aux sources de Novembre et quasiment tous sont alors des clandestins de l’ancienne organisation spéciale.
    L’une des décisions stratégiques du groupe est la mise en place d’un découpage territorial du pays en cinq zones coiffées par Mostefa Benboulaïd pour la zone 1, Didouche Mourad pour la 2, Krim Belkacem pour la 3 —dès mai, ce dernier est en contact avec Boudiaf, Benboulaïd, Didouche, avec le souci de lever l’hypothèque messaliste-, Rabah Bitat pour la 4 —celle de l’Algérois— et Larbi Ben M’hidi pour la 5. Mohamed Boudiaf assure la coordination et les relations avec l’extérieur. Cet organigramme aura, en vérité, tôt fait problème tant dans sa composition que dans la répartition des responsabilités. Les Constantinois —Mechati, Habachi, Zighoud, Bouali, Mellah— contestent la méthode de désignation des responsabilités d’une part, la représentativité des zones et enfin la promotion de Boudiaf au rang de coordinateur (1).
    La réunion de clarification qui rassemble à Constantine, autour de Si Abelkader Didouche et de Abderrahmane Gherras, ancien responsable départemental de l’OS, les militants activistes ne débouche pas sur des résultats probants. Constantine ne sera pas au rendez-vous du 1er Novembre. L’une des conséquences peu connues de cette crise constantinoise aura été de voir deux éléments du groupe des vingt et un, Saïd Bouali, dit "La motta", et Slimane Mellah, rejoindre le maquis et mourir au combat en simples djounoud de l’ALN. Le destin des vingt et un sera contrasté. Douze d’entre eux —Bentobbal, Boussouf, Benaouda, Bouarroudj, Merzougui, Belouizdad, Habachi, Mechati, Bouchaïb, Bitat, Lamoudi, Boudiaf— survivront et verront la concrétisation de l’objectif de l’indépendance. Lorsqu’en février 1957, au plus fort de la répression engagée par les paras de Massu, Krim se résout à sortir d’Algérie, il n’y a plus aucun responsable du comité des six effectivement en activité sur le territoire national.
    Les six avaient décidé, lors de leur dernière rencontre du 23 octobre 1954, de se retrouver en janvier 1955 pour faire le point de la situation. Les événements en décideront autrement. Boudiaf quitte le pays le 26 octobre 1954, chargé de documents —dont la proclamation du 1er Novembre— avec pour mission de rejoindre Le Caire. La lancinante question des armes verra Benaouda Mostefa affecté à Tunis et, en août 1957, la réunion du CNRA consacrera la sortie définitive hors du territoire des principaux responsables de wilaya dont Boussouf et Bentobbal. Mechati pour sa part avait rejoint dès 1955 la fédération de France du FLN. Ceux qui restaient en Algérie étaient alors dans les geôles françaises. Dès le début de l’insurrection, Bouchaïb, Belouizdad, Bouarroudj, Merzougui sont arrêtés et emprisonnés. Ils ne seront libérés qu’à l’indépendance du pays. En 1955, c’est au tour de Abdesselem Habachi mais c’est l’arrestation en février, à la frontière tuniso-libyenne, de Mostefa Benboulaïd, leader charismatique de la zone 1, qui occupe les titres des journaux. Jugé et condamné à mort, Mostefa Benboulaïd s’évadera de la prison du Coudiat de Constantine avec quelques compagnons en novembre de la même année, une évasion qui aura une profonde répercussion sur l’état de l’opinion algérienne.
    C’est l’arrestation de Rabah Bitat, chef de la zone 4, en mars, qui aura des conséquences significatives avec notamment l’avènement de la forte personnalité de Abbane et les choix stratégiques que celui-ci impulsera en compagnie de Larbi Ben M’hidi. On connaît le martyre de Hakim —l’un des noms de guerre de Ben M’hidi— sous la torture des services spéciaux français, auxquels le général Bigeard l’aura livré "sur ordre de Paris", selon ce qu’il avait rapporté à l’hebdomadaire Algérie Actualité. Benboulaïd avait trouvé la mort, victime d’un colis piégé, une année auparavant dans le maquis des Aurès, un mois avant la disparition, du côté de Chréa de Souidani Boudjemaa, le 16 avril 1956. Didouche Mourad et Badji Mokhtar meurent les armes à la main en janvier 1955, le premier du côté de Houadek, dans la région de Skikda, le second à Mzedj Sfa. Si Ahmed Zighoud, successeur de Didouche à la tête de la wilaya 2, succombe en août 1956 au cours d’un accrochage avec l’armée française.
    Le 1er Novembre 1954, Benabdelmak Ramdane, premier martyr du groupe qui vient d’engager le processus révolutionnaire, tombe du côté de Cassaigne, en Oranie. Près de la moitié de ceux qui avaient pris sur eux d’imposer le choix de la lutte armée pour concrétiser l’indépendance de l’Algérie, en pleine conformité avec leurs idéaux. "Oui ou non sommes-nous des révolutionnaires ? Alors qu’attendons-nous pour faire cette révolution si nous sommes sincères avec nous-mêmes ?" (2) Telle était la question posée par Souidani Boudjemaa à ses compagnons en juin 1954 lors de la rencontre des vingt et un. L’histoire n’a pas encore achevé de sonder les réponses données.
    ________________________________________
    INTERVIEW avec Mohamed Mechati

    « Le groupe des 22 a été le catalyseur »
    Mohamed Mechati a fait partie du groupe des 22 qui a déclenché la Révolution. Dans l’entretien qui suit, le vieux militant - 84 ans - retrace les péripéties qui ont abouti à la fameuse réunion du Clos-Salembier où les mots d’ordre de la lutte armée ont été lancés.
    Sincèrement, il répond à nos questions avec un souci du détail remarquable. Mechati, dont les contributions dans les journaux ont été régulières au cours de ces dernières années, s’était illustré par un article, au lendemain de l’ouverture démocratique, intitulé « Du parti unique au multipartisme unique » qu’il considère comme prémonitoire. Notre interlocuteur a occupé plusieurs hautes fonctions au lendemain de l’Indépendance. Il a été notamment ambassadeur et vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’homme.
    Comment s’est constitué le groupe dit des 22 et qui en était l’initiateur ?
    D’abord, je précise que le groupe était composé de 21 personnes. Tout le monde parle de 22 parce que le premier qui a écrit sur l’histoire de la guerre d’Algérie était Yves Courrière qui en a fait mention dans son livre Les Fils de la Toussaint. L’historien français avait cité quelqu’un qui n’avait pas assisté à cette fameuse réunion, en l’occurrence Hadj Benhalla. Quant à Lyès Derriche, le propriétaire de la maison qui a abrité la réunion au Clos-Salembier, sa mission était de mettre à notre disposition sa demeure. C’était un militant qui faisait partie de la logistique. Le fait d’avoir ouvert sa maison est un acte de grande valeur, de sacrifice et de discipline, mais il n’a pas assisté à ladite réunion. Il a un grand mérite. Quant à la non-convocation à cette réunion de Benhalla qui était un haut responsable de l’Organisation secrète (OS) dans l’Oranie, cela reste une énigme. Le « cafouillage » qui a eu lieu après à propos de cette réunion est dû au Pouvoir qui, depuis l’Indépendance, n’aime pas parler de l’histoire qui a été occultée à dessein.
    Qui a eu l’idée de réunir tous ces militants et pour quel objectif ?
    C’est Mohamed Boudiaf. Pourquoi ? Parce que c’était le dernier responsable de l’OS après la dissolution de l’organisation par le parti au niveau de l’état-major à Alger. Par conséquent, lorsque l’OS a volé en éclats, tout le monde s’est dispersé, mais Boudiaf a gardé le contact avec les anciens militants de l’OS. Lorsque le parti a implosé du fait de Messali lui-même, il y avait une crise d’autorité, une crise de confiance. Les gens ne croyaient plus à rien, le parti s’est scindé en plusieurs tendances - messalistes, centralistes... Boudiaf, qui se trouvait en France durant cette période, avait été convoqué par Lahouel Hocine, responsable du parti à Alger. A la suite donc de cette « déchirure » qui a atomisé le parti, Boudiaf a été chargé de réunir les éléments de l’OS pour renverser la situation.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Que lui a demandé le comité central représenté par Lahouel ?
    De tout simplement remettre les choses à leur place, en dépassant les conflits nés des scissions qui minaient le parti. L’objectif visé était d’utiliser les éléments de l’OS, mais avant de passer à l’acte, c’est-à-dire à la lutte armée, il fallait créer l’unité du parti. Pour cela, il a été mis en place un organe, le Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action (CRUA), chapeauté par Boudiaf et Benboulaïd de l’OS et par Dakhli Bachir et Bouchebouba, délégués par le comité central. La mission de ce comité n’était autre que d’assurer l’union entre tous les militants pour passer à l’action. Benboulaïd a été délégué pour aller voir Messali pour lui faire part des démarches effectuées et pour l’y associer, mais Benboulaïd est revenu bredouille car le zaïm voulait que tout passe par lui. Ce qui n’était pas possible. Le CRUA a donc échoué dans sa mission. Boudiaf a mis tout le monde devant le fait accompli. Il a réuni une équipe de 20 personnes, la plupart du Constantinois. L’Algérois était représenté par Bouadjadj, Merzougui, Belouizdad et Didouche. L’Oranie avait délégué Ahmed Bouchaïb. La grande représentation de l’Est algérien était due au fait que Boudiaf était responsable de l’OS pour le Constantinois et a donc fait appel, pour une question de confiance, aux militants qu’il connaissait. Ces choix, moi je les ai contestés à l’époque, car dans une situation pareille, on fait appel aux éléments de l’OS à l’échelle nationale, aux cadres et pas aux militants. A sa décharge, Boudiaf a voulu faire vite et a donc pris ceux qu’il avait sous la main.
    Quel a été le mot d’ordre de la réunion ? De quoi avez-vous parlé au juste ?
    Le but de Boudiaf et du groupe était de déclencher la Révolution par la lutte armée. Pour cela, il fallait faire quelque chose qui ne s’était jamais produit auparavant. Depuis 1830, il y avait des révoltes qui étaient réprimées dans le sang. L’OS, lorsqu’elle a été créée, avait pour but de faire la Révolution à l’échelle nationale, c’est-à-dire à travers tout le territoire, d’autant qu’elle disposait des réseaux du parti. Boudiaf et Benboulaïd avaient été élus par le groupe pour la diriger.
    50 ans plus tard, quel regard portez-vous sur les actions passées ?
    Je peux dire que l’objectif essentiel a été atteint, à savoir la souveraineté nationale et la libération du joug du colonisateur. Mais à quoi sert l’indépendance si on doit tomber dans la misère comme on le constate actuellement ? Je suis scandalisé, car ce n’est pas pour cette Algérie que j’ai combattu. A l’époque, chacun donnait de soi, on militait sincèrement, on avait l’Algérie dans nos cœurs. Notre leitmotiv était de donner et sa personne et ses biens pour la patrie, alors que maintenant, au lieu de servir, les gens se servent beaucoup plus. Voilà la différence. Les gens sont mus par le côté matériel, par la course effrénée vers l’argent... La notion de patrie s’est estompée et le patriotisme perd du terrain de jour en jour.
    Tahri Hamid
    El Watan
    2004-11-01/2004-11-01-7084

    BADJI Mokhtar naquit à Annaba le 17 Avril 1919 au sein d'une famille instruite. Son père était fonctionnaire au tribunal de Souk Ahras. BADJI Mokhtar effectua ses études primaires et secondaires dans la même ville mais fut contraint de quitter les bancs de l'école en 1936 suite à l'arbitraire et au racisme manifestés à son égard par les enseignants français.
    Après cela, il s'engagea dans les rangs des Scouts Musulmans où il apprit les principes du militantisme organisé et grandit dans l'amour de la patrie.
    En 1940, avec un groupe de nationalistes, BADJI Mokhtar créa à Souk Ahras la première cellule des jeunes rattachés au Parti de le Peuple Algérien.
    BADJI Mokhtar put échapper au service militaire obligatoire dans l'armée française en réduisant de façon drastique son poids au moyen du jeûne ; ce qui amena les autorités militaires françaises à le dispenser du service en 1944.
    BADJI Mokhtar poursuivit son activité politique dans les rangs du Mouvement des Amis du Manifeste et de la Liberté. Ensuite, il adhéra au Mouvement pour le Triomphe des Libertés et de la Démocratie après sa création en 1946. Il fut ensuite nommé responsable de la cellule de l'Organisation Spéciale à Souk Ahras en 1947 jusqu'à son arrestation le 1er avril 1950, dans le cadre de la campagne menée par les appareils de répression coloniale contre les membres de l'Organisation après la découverte de la découverte de celle-ci.
    Au cours de son interrogatoire, BADJI Mokhtar subit toutes sortes de tortures et fut condamné par le tribunal de Guelma à trois années de prison qu’il effectua à la prison de Chlef puis à Blida où il rencontra les dirigeants de l'Organisation Spéciale emprisonnés avec lui : Ahmed Ben Bella et Ahmed Mahsas.
    En mars 1954, BADJI Mokhtar participa à la création du Comité Révolutionnaire pour l'Unité et le Travail ainsi qu'à la réunion des 22 tenue à Alger en juin 1954.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Au cours des préparatifs pour la Révolution, BADJI Mokhtar supervisa en tant que commandant du secteur de Souk Ahras l'entraînement des militants, la fourniture de caches, de ravitaillement, d'armes et de munitions…
      BADJI Mokhtar dirigea les premières opérations militaires contre les intérêts coloniaux au cours de la nuit du 1er novembre 1954 et après, notamment l'attaque contre la mine de Nadhor ainsi que celle d'un train.
      BADJI Mokhtar tomba au champ d'honneur après avoir été encerclé par les forces d'occupation dans la forêt de Beni Salah, dans la région de Medjaz Sfa à Souk Ahras en janvier 1955.


      Né en février 1917 à Arris au sein d'une famille aisée et fortement imprégnée des valeurs de l'Islam, il effectua ses études primaires dans son village natal puis à Batna où il rejoignit l'école des indigènes. Il reçut également l'enseignement de l'école de l'Association des Ulémas Musulmans Algériens.
      Il émigra en France en 1937 et connut de près la situation des Algériens là-bas. Il constitua un syndicat pour la défense de leurs droits.
      En 1939, il accomplit le service militaire obligatoire et fut de nouveau mobilisé durant la deuxième guerre mondiale.
      Il débuta son activité politique dans les rangs du Parti du Peuple Algérien à partir des années quarante et fut l'un de ses membres les plus actifs dans la région des Aurès. A la création de l'Organisation Spéciale, il mena une intense activité pour la formation politique des jeunes et leur entraînement militaire, utilisait ses propres deniers pour l'entraînement et l'armement des militants.
      En 1948, il participa aux élections de l'Assemblée Algérienne et obtint une victoire écrasante. Cependant, les résultats furent falsifiés par les autorités françaises. Il joua un rôle important dans la création de l'Organisation Spéciale. Lorsque celle-ci fut découverte, il commença à se procurer des armes en les achetant en Libye de même qu'il participa à l'hébergement des militants pourchassés par les autorités. Avec ses compagnons, il créa le Comité Révolutionnaire pour l’Unité et l’Action, participa à la réunion des 22 en juin 1954 et devint responsable de la zone I (les Aurès) de même qu’il fut membre du Comité des six.
      Il supervisa personnellement la distribution des armes aux militants. En 1955, il se rendit en Libye pour approvisionner la Révolution en armes mais fut arrêté le 11 février 1955. Jugé par le tribunal militaire de Constantine en juin 1955, il fut condamné à mort. Il réussit à s’évader de prison en compagnie de Tahar Zbiri en novembre 1955 et retourna au sein de la direction de la Révolution. Il participa aux deux batailles d’Ifri el blah et Ahmar Khaddou.
      Il poursuivit son combat jusqu’au moment où il tomba au champ d’honneur le 22 mars 1956, suite à l’explosion d’un poste de radio piégé, parachuté par les troupes françaises.

      Benabdelmalek Ramdane naquit à Constantine en mars 1928 où il effectua ses études primaires et secondaires avant de rejoindre les cellules clandestines du Parti du Peuple Algérien à la fin de la deuxième guerre mondiale.

      Benabdelmalek Ramdane adhéra à l'Organisation Spéciale en 1948 au sein de laquelle il joua un rôle actif. Après la découverte de l'organisation et son démantèlement par les autorités coloniales, il continua à militer pour l'unité du parti du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques.
      Benabdelmalek Ramdane participa en juin 1954 à la réunion des 22, considérée par les nationalistes comme étant le premier jalon sur la voie du soulèvement contre le système colonial par le biais de la lutte armée.
      Par la suite, il fut nommé adjoint de Larbi Ben M'hidi, chef de la région oranaise qui le chargea de veiller à la préparation intensive des groupes de moudjahidine dans la région de Mostaganem et leur entraînement à l'utilisation des armes, plans et techniques de combat, en prévision du déclenchement de la Révolution.
      Le 1er novembre 1954, Abdelmalek mena les attaques armées contre le siège de la gendarmerie à Cassaniais (Sidi Ali actuellement) dans la région de Mostaganem qui se solda par la mort d'un français, contre les fermes des colons dans la région de Bousquet (Benabdelmalek Ramdane actuellement) ainsi que la destruction d'un important transformateur électrique à Willis.Benadelmalek Ramdane fut tué le 4 novembre 1954 près de Sidi Ali au cours d'un accrochage entre son groupe et les forces d'occupation. Il fut ainsi le premier chef militaire de la Révolution à tomber au champ d'honneur. Son nom fut donné à la commune sur le sol de laquelle il tomba au champ d'honneur.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        Le martyr Larbi Ben M'hidi naquit en 1923 à Douar el Kouahi, aux environs de Aïn M'lila. Cadet d'une famille composée de trois filles et deux garçons, il débuta ses études à l'école primaire française de son village natal. A l’issue de la première année scolaire, il se rendit à Batna pour poursuivre ses études primaires et après l'obtention de son certificat d'études primaires, Mohamed Larbi rejoignit sa famille à Biskra où il poursuivit sa scolarité. Il fut admis au brevet et intégra l'école de Constantine.
        En 1939, il adhéra aux Scouts Musulmans, section "espoir" à Biskra et quelques mois plus tard, devint chef de la section "juniors".
        En 1952, il adhéra au Parti du Peuple de son lieu de résidence où il s'intéressait de près aux affaires politiques nationales. Le 8 Mai 1945, le martyr faisait partie des prisonniers et fut libéré après trois semaines passées dans les interrogatoires et la torture au poste de police.
        En 1947, il fut l'un des premiers jeunes à s'engager dans les rangs de l'Organisation Spéciale dont il ne tarda pas à devenir l’un des membres les plus éminents. En 1949, il devint responsable de l'aile militaire à Sétif et en même temps, adjoint du chef d'état-major de l'organisation secrète au niveau de l'Est algérien, dirigée à cette époque par Mohamed Boudiaf.
        En 1950, il fut promu au rang de responsable de l'organisation après le départ du martyr Mohamed Boudiaf vers la Capitale.
        Après l'incident de mars 1950, il s'évanouit dans la nature et après la dissolution de l'Organisation, il fut nommé responsable de la circonscription du parti à Oran jusqu'en 1953.
        Lorsque fut formé le Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action, en mars 1984, le martyr devint l'un de ses membres les plus éminents puis un membre actif dans le Comité historique des 22.
        Larbi Ben M'hidi joua un rôle très important dans les préparatifs pour la révolution armée et œuvra à convaincre tout le monde d'y participer. Il prononça sa célèbre phrase :"Jetez la révolution dans la rue et elle sera prise en charge par le peuple ". Il fut le premier chef de la zone V (Oran).
        Le martyr figure parmi ceux qui œuvrèrent avec sérieux pour la tenue du Congrès de la Soummam le 20 août 1956 et fut ensuite désigné membre du Comité de Coordination et d'Exécution de la Révolution Algérienne (Haut commandement de la Révolution). Il dirigea la bataille d'Alger au début de l'année 1956 et à la fin de l'année 1957 jusqu'à ce qu'il fût arrêté à la fin du mois de février 1957. Il mourut sous la torture au cours de la nuit du trois au quatre mars 1957 après avoir donné une

        leçon d'héroïsme et d'endurance à ses bourreaux.
        Un portrait souriant de Larbi Ben M'hidi, juste après
        son arrestation, le 23 février 1957.
        La légende d'époque informe qu'il "se suicidera
        dans sa cellule." Photo ECPA
        (ministère français de la défense).


        De son vrai nom Slimane Bentobbal, il était surtout connu sous les noms de Lakhdar ou Abdallah. Né en 1923 à Mila, il adhéra au Parti du Peuple au cours de la deuxième guerre mondiale puis à l'Organisation Spéciale et supervisa l'organisation de cellules militaires dans le Nord Constantinois.
        Après la découverte de l'Organisation Spéciale, il se réfugia dans les Monts des Aurès, pour échapper aux persécutions de la police française. Là, il fit la connaissance des dirigeants du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques tels que Mustapha Benboulaïd, Rabah Bitat, Amar Benaouda, et autres. Il fut membre du comité des 22.

        Lors du déclenchement de la Révolution, il dirigea les premières opérations dans les environs de Jijel et El Milia. Il fut également parmi les encadreurs des attaques du 20 Août 1955, en compagnie du martyr Zigout Youcef.
        Il participa au Congrès de la Soummam au sein de la délégation de la Zone II. Désigné comme membre suppléant au sein du Conseil National de la Révolution Algérienne, il succéda à Zigout Youcef à la tête de la wilaya II. En 1957, il se rendit à Tunis et fut nommé en août 1957, membre du Comité de Coordination et d'Exécution.
        Lors de la constitution du Gouvernement Provisoire de la Révolution Algérienne, il fut nommé ministre de l'intérieur et conserva ce poste dans les trois formations gouvernementales.
        Il participa aux négociations avec les autorités françaises aux Rousses et à Evian.


        Rabah Bitat:
        Né le 19 décembre 1925 à Aïn el Karma (Constantine), il effectua ses études à Constantine puis travailla à l'usine de tabac appartenant à Bentchicou. Il milita dès son jeune âge dans les rangs du Parti du Peuple Algérien puis au sein du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques et devint un membre actif de l'Organisation Spéciale.
        A partir de 1950, commença pour lui une vie de clandestinité. Il fut jugé par les autorités françaises en 1951 en raison de son activité politique et condamné à 10 ans d'emprisonnement. Il se rendit à Médéa et dans l'Ouest algérien afin de prendre contact avec les militants.
        Il fut parmi les fondateurs du Comité Révolutionnaire pour l'Unité et le Travail puis de l'Organisation Spéciale.
        Il participa aux préparatifs pour le déclenchement de la Révolution dans la Capitale et ses environs. Il fut arrêté cinq mois après le déclenchement de la Révolution, le 16 mars 1955 et condamné par un tribunal militaire français à la prison à perpétuité assortie de travaux forcés.
        En dépit de sa présence en prison en France, la direction du Front de Libération Nationale le désigna néanmoins comme membre du Conseil National de la Révolution Algérienne puis dans le Comité de Coordination et d'Exécution et enfin ministre d'état dans le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) en 1958.
        Après trois grèves de la faim successives pour revendiquer le statut de prisonnier politique, il fut transféré avec ses compagnons qui avaient été enlevés avec lui en octobre 1956 (Ben Bella, Boudiaf, Aït Ahmed et Khider)
        Il fut libéré avec le groupe le 20 mars 1962 et mourut le 11 avril 2000.


        Né en 1925, Zoubir Bouadjadj est issu d'une famille très modeste. Son père meurt alors qu'il est âgé de trois ans. Il adhère en 1942 au P.P.A clandestin dans la Casbah d'Alger, milite au A.M.L, participe à la manifestation du 1er mai 1945. Il rejoint le C.R.U.A devient membre du groupe des 22 et participe au congrès des centralistes en août 1954 à Alger.
        Vendeur de pièces détachées dans un magasin d'Alger, il prend part à l'insurrection du 1er novembre 1954, en tant que chef de secteur contrôlant cinq groupes à Alger.
        Arrêté le 6 novembre 1954, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité et libéré après les accords d'Evian. Après 1962 Zoubir Bouadjadj est député à l'Assemblée nationale, membre du Comité Central et responsable de la Fédération F.L.N du Grand Alger.


        Mohamed Boudiaf naquit le 23 juin 1919 à Msila, au sein d’une grande famille connue dans la région. Il effectua ses études à M'sila avant d’occuper une fonction administrative.

        Après la seconde guerre mondiale, il milita dans les rangs du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques et devint responsable du Nord Constantinois au sein de l’Organisation Spéciale.
        Il joua un rôle éminent dans l’unification du courant pour l’action armée qui s’était détaché du parti, en raison du conflit entre messalistes et centralistes au cours des années 1953-1954.
        Il participa efficacement à la réunion des 22 et au Comité Révolutionnaire pour l’Unité et l’Action.
        Mohamed Boudiaf est considéré comme l’un des hommes historiques ayant veillé à la préparation puis au déclenchement de la Révolution. Il fut désigné au sein de la Délégation Extérieure du Front de Libération Nationale en 1954 et œuvra à l’organisation du FLN en France.
        Il fut emprisonné avec Ahmed Ben Bella le 22 octobre 1956 lors du détournement d’avion et demeura membre du Conseil National de la Révolution de 1956 à 1962. Il fut nommé ministre d’Etat (1958) puis vice-Président du Gouvernement Provisoire en 1961.
        r
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