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Dans une démarche qualifiée de nouvelle et de surprenante, le mouvement Jamaat Dawa wa Tabligh ("Société pour l'appel et la propagation de la foi") a annoncé le mois dernier en Mauritanie qu'il avait la volonté de coopérer avec le gouvernement.
Ce groupe islamiste modéré en a fait l'annonce à la suite d'une rencontre organisée le 25 décembre avec le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Cette déclaration est le premier message politique transmis par ce groupe depuis sa fondation en Mauritanie il y a plusieurs dizaines d'années. Jamaat Dawa wa Tabligh était précédemment connu pour ses points de vue centristes et sa répugnance du jeu politique.
Dans un communiqué publlié par le porte-parole du groupe, Inejih Ould Sidna, à l'issue de la rencontre présidentielle, Jamaat Dawa wa Tabligh a fait savoir que ces entretiens avaient été motivés par un désir de "promouvoir la culture de la paix au sein des différentes composantes de la société, et de renforcer la paix dans l'univers".
"Nous voulons le bien de tous, et nous coopérerons avec tout un chacun dans la nation, Rois, Présidents, riches ou pauvres", ajoute ce communiqué.
Abdelbarka Ould Tayeb, membre du groupe, a déclaré à Magharebia que le chef de l'Etat avait évoqué les moyens de créer au coeur de la population "une pensée modérée, à l'écart des déviances ou de l'extrémisme religieux".
"Notre objectif principal, c'est la réforme du vrai Musulman, tolérant et pacifique, et en réformant l'être humain, c'est la nation musulmane entière qui changera et prendra ses distances face aux exagérations", a déclaré Ould Tayeb, ajoutant que la réunion n'avait pas été "politique par nature".
Certains observateurs mauritaniens ont considéré cette rencontre organisée avec Ould Abdel Aziz comme le premier contact officiel depuis des années entre le groupe et les autorités mauritaniennes. Cette réunion s'est également tenue alors que des tensions notables sont perceptibles entre les Frères musulmans, représentés par le parti Tawassoul, et le régime actuel dans le pays, selon l'analyste Mokhtar Salem.
"La rencontre entre Ould Abdel Aziz et Jamaat Dawa wa Tabligh souligne le désir du gouvernement actuel d'attirer tous les mouvements islamistes, comme Jamaat Dawa wa Tabligh et les ordres soufis, pour les présenter comme une alternative aux Frères musulmans, dans la mesure où ces derniers font désormais peser une menace électorale majeure dans le pays après avoir dominé les scrutins dans d'autres pays du Maghreb et en Egypte", a-t-il ajouté.
Pour le journaliste et analyste politique Saeed Ould Habib, les autorités mauritaniennes souhaitent se rapprocher des mouvements islamiques dans le pays. Il ajoute que "depuis la chute de l'ancien Président Mohamed Khouna Ould Haidalah au milieu des années 1980, les régimes qui ont suivi en Mauritanie n'ont jamais traité si bien les mouvements islamiques."
"Mais il semble que la domination exercée par les Frères musulmans et les salafistes sur la scène politique impose maintenant une nouvelle manière de traiter avec ces mouvements", ajoute-t-il. "Il y a un désir bien plus évident de la part du régime mauritanien de former des alliances écrites ou implicites avec les courants islamiques, mais il est enclin, en même temps, à neutraliser les Frères musulmans (Tawassoul) par de telles alliances."
Pour sa part, Mohamed Ould al-Aqel, spécialiste des groupes islamistes en Mauritanie, estime que cette réunion avait pour objectif d'attirer des personnalités religieuses centristes.
"Le but de tout cela est peut-être d'examiner la possibilité de fonder un parti islamiste modéré qui évite, dans son discours, les tendances révolutionnaires radicales qui font partie du discours du Rassemblement national pour la réforme et le développement des Frères musulmans (Tawassoul)", expliique-t-il.
Source: Magharebia
Ce groupe islamiste modéré en a fait l'annonce à la suite d'une rencontre organisée le 25 décembre avec le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Cette déclaration est le premier message politique transmis par ce groupe depuis sa fondation en Mauritanie il y a plusieurs dizaines d'années. Jamaat Dawa wa Tabligh était précédemment connu pour ses points de vue centristes et sa répugnance du jeu politique.
Dans un communiqué publlié par le porte-parole du groupe, Inejih Ould Sidna, à l'issue de la rencontre présidentielle, Jamaat Dawa wa Tabligh a fait savoir que ces entretiens avaient été motivés par un désir de "promouvoir la culture de la paix au sein des différentes composantes de la société, et de renforcer la paix dans l'univers".
"Nous voulons le bien de tous, et nous coopérerons avec tout un chacun dans la nation, Rois, Présidents, riches ou pauvres", ajoute ce communiqué.
Abdelbarka Ould Tayeb, membre du groupe, a déclaré à Magharebia que le chef de l'Etat avait évoqué les moyens de créer au coeur de la population "une pensée modérée, à l'écart des déviances ou de l'extrémisme religieux".
"Notre objectif principal, c'est la réforme du vrai Musulman, tolérant et pacifique, et en réformant l'être humain, c'est la nation musulmane entière qui changera et prendra ses distances face aux exagérations", a déclaré Ould Tayeb, ajoutant que la réunion n'avait pas été "politique par nature".
Certains observateurs mauritaniens ont considéré cette rencontre organisée avec Ould Abdel Aziz comme le premier contact officiel depuis des années entre le groupe et les autorités mauritaniennes. Cette réunion s'est également tenue alors que des tensions notables sont perceptibles entre les Frères musulmans, représentés par le parti Tawassoul, et le régime actuel dans le pays, selon l'analyste Mokhtar Salem.
"La rencontre entre Ould Abdel Aziz et Jamaat Dawa wa Tabligh souligne le désir du gouvernement actuel d'attirer tous les mouvements islamistes, comme Jamaat Dawa wa Tabligh et les ordres soufis, pour les présenter comme une alternative aux Frères musulmans, dans la mesure où ces derniers font désormais peser une menace électorale majeure dans le pays après avoir dominé les scrutins dans d'autres pays du Maghreb et en Egypte", a-t-il ajouté.
Pour le journaliste et analyste politique Saeed Ould Habib, les autorités mauritaniennes souhaitent se rapprocher des mouvements islamiques dans le pays. Il ajoute que "depuis la chute de l'ancien Président Mohamed Khouna Ould Haidalah au milieu des années 1980, les régimes qui ont suivi en Mauritanie n'ont jamais traité si bien les mouvements islamiques."
"Mais il semble que la domination exercée par les Frères musulmans et les salafistes sur la scène politique impose maintenant une nouvelle manière de traiter avec ces mouvements", ajoute-t-il. "Il y a un désir bien plus évident de la part du régime mauritanien de former des alliances écrites ou implicites avec les courants islamiques, mais il est enclin, en même temps, à neutraliser les Frères musulmans (Tawassoul) par de telles alliances."
Pour sa part, Mohamed Ould al-Aqel, spécialiste des groupes islamistes en Mauritanie, estime que cette réunion avait pour objectif d'attirer des personnalités religieuses centristes.
"Le but de tout cela est peut-être d'examiner la possibilité de fonder un parti islamiste modéré qui évite, dans son discours, les tendances révolutionnaires radicales qui font partie du discours du Rassemblement national pour la réforme et le développement des Frères musulmans (Tawassoul)", expliique-t-il.
Source: Magharebia
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