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Stéphane Guillon, roi de la censure et de la provocation

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  • Stéphane Guillon, roi de la censure et de la provocation

    Les affiches du prochain spectacle de Stéphane Guillon à l'Olympia ont été retirées du métro parisien, la RATP les jugeant "trop politiques". Son slogan "Mai 2012, Stéphane Guillon s'en va aussi", allusion évidente à Nicolas Sarkozy, n'a pas fait rire. Mais Guillon n'en est pas à son premier coup d'éclat. Revue de détails.

    Stéphane Guillon a fait de la provocation son fond de commerce. Malheureusement pour lui, ce genre d'humour est souvent censuré. Pour son nouveau spectacle, à l'Olympia en mai 2012, sur son affiche, dans un premier temps collée dans le métro parisien puis retirée, le slogan était plutôt sans ambiguïté : « Mai 2012, Stéphane Guillon s'en va aussi ». L'allusion à Nicolas Sarkozy est évidente... Stéphane Guillon, ulcéré par ce retrait de la RATP, crie à la censure sur la Toile, sur son compte Twitter. « Mon affiche a été censurée dans le métro sans explication. Je suis triste pour tous les gens qui travaillent avec moi sur ce spectacle ».

    Censure

    Ainsi, en décembre 2010, il monte sur scène lors du festival d'humour de Montreux, en Suisse, la cigarette à la bouche et un verre de vin rouge à la main, en évoquant le fait que ces actes sont interdits en France par le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel). L'émission est diffusée en direct sur France 4 et réalise un record d'audience pour une chaîne de la TNT. Ces images seront censurées par France Télévisions, lors de la rediffusion. Une décision prise par Rémy Pfimlin, qui estime que le comportement de l'humoriste va à l'encontre de la loi.

    Stéphane Guillon fume et boit de l'alcool sur scène, en Suisse :

    Provocation

    Toujours en direct, le 18 janvier 2011, Stéphane Guillon est l'invité d'Élise Lucet au JT de 13 heures de France 2 pour Les cinq dernières minutes afin d'évoquer le succès de son spectacle Liberté très surveillée. La journaliste lui demande les raisons d'une telle réussite. C'est alors que l'humoriste imite Nicolas Sarkozy et explique avec la voix et les gestes du Président : « Quand un président de la République est à 77% d'opinion négative qui trouve le travail d'un humoriste inadmissible, ben forcément cet humoriste devient populaire. »

    Stéphane Guillon ridiculise Nicolas Sarkozy en direct au JT de 13 heures de France 2 :


    Le clash Guillon-Besson

    La plus grande provocation à l'actif de Stéphane Guillon reste son clash avec Eric Besson, ministre en mars 2010 sur les ondes de France Inter. Invité à la radio, le ministre de l’Immigation et de l’Identité nationale Eric Besson était au centre de la chronique de l’humoriste qui l’y avait dépeint comme « une taupe du Front national », chargée d’infiltrer le gouvernement au bénéfice de son vrai parti. Mais, la réponse ne s'est pas faite attendre et Eric Besson est revenu, avant de répondre aux questions de Nicolas Demorand, sur ce billet d’humeur : « Je ne l’ai pas entendu personnellement mais depuis tout à l’heure, je reçois des SMS d’amis qui me disent être scandalisés par ce qu’il fait. Je voudrais attirer votre attention sur la dérive qui est la sienne : la dernière chronique ou l’avant-dernière chronique qu’il m’avait consacrée, je pèse mes mots, je considère qu’elle était raciste ».

    Voici la chronique de Stéphane Guillon sur Éric Besson :

    Réponse du ministre Éric Besson :


    France Inter le vire

    En juin, soit un mois après ce clash, nouvelle provocation de Stéphane Guillon qui sera la dernière sur l'antenne de France Inter, après de nombreuses phrases assassines de la direction et de l'humorsite. « L'humour ne doit pas être confisqué par de petits tyrans, a ainsi commenté Jean-Luc Hees sur LeMonde.fr. (...) J'ai eu de nombreuses discussions avec Stéphane Guillon à propos de ses chroniques. Si l'humour se résume à l'insulte, je ne peux le tolérer pour les autres mais également pour moi. » Lors de sa dernière chronique, Stéphane Guillon aurait donc franchi le point de non-retour puisqu'il a laissé entendre qu'il n'était pas fixé sur son sort : « Voilà, c'est ma dernière chronique, enfin je crois, j'essais de deviner les choses par moi-même. C'est la nouvelle mode, ici personne ne sait rien. » Petite victoire, le caricaturiste gagnera aux Prud'hommes face à son ancienne direction.

    Par Marie-Eve Wilson-Jamin
    francesoir
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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