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l’indépendance algérienne : Un historien toulousain accuse de censure le ministère français de la Culture

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  • l’indépendance algérienne : Un historien toulousain accuse de censure le ministère français de la Culture

    Après l’Algérie, la France cherche-t-elle aussi à contrôler le déroulement des festivités du cinquantenaire de l’indépendance algérienne ? Une chose est sûre : la préparation des festivités dévoile, une fois encore, toute la difficulté d’aborder certains sujets ayant trait à une douloureuse Histoire commune.

    En France, l’historien Guy Pervillé, professeur d’Histoire contemporaine à l’université de Toulouse-Le Mirail, dénonce, depuis quelques jours dans la presse française, la censure dont il se dit victime. Spécialiste de la guerre d’Algérie, il a été sollicité, voilà un an, par le ministère français de la Culture, via la direction des Archives de France, pour l’écriture d’un texte devant paraître dans le recueil annuel des Commémorations nationales, une publication recensant les événements susceptibles d’être célébrés au cours de l’année. Fin 2011, le texte est publié... mais tronqué, selon lui. Certains passages, notamment ceux abordant l’abandon des harkis, l’OAS ou le rôle du Général De Gaulle, ont disparu. « Pour l’historien, difficile de croire que l’ordre ne vienne pas du Ministère de la Culture dont dépendent les Archives de France, voire de plus haut », rapporte ce mercredi 25 janvier un site d’information toulousain, Carré d’info. Selon la même source, M. Pervillé qualifie le fait de « censurer des faits incontestables » de « dérive fâcheuse ».

    Une volonté commune de mettre de côté les contentieux mémoriels

    À travers ses interventions dans la presse, l’historien évoque une volonté commune de mettre de côté les contentieux mémoriels, dans un contexte marqué par l’amélioration des relations entre les deux pays et par des rendez-vous électoraux extrêmement importants de part et d’autre de la Méditerranée. Mais ce n’est pas en faisant table rase du passé qu’on pourra régler certains problèmes liés à la mémoire. « Il ne peut y avoir de réconciliation si on ne regarde pas les faits en face selon le Pr Pervillé », rapporte le site toulousain.

    En Algérie, une commission pour l’organisation du cinquantenaire a bien été mise en place. Sa direction a été confiée, comme nous l’avions révélé, au Premier ministre Ahmed Ouyahia (lire), porteur d’un discours à contre-courant de celui du FLN appellant la France à se repentir. La discrétion qui entoure les préparatifs du cinquantenaire de l’indépendance serait liée à la volonté du pouvoir de ne pas gêner les autorités françaises. Mais pas seulement : le pouvoir algérien sait que cette année sera aussi celle de son propre bilan. Cinquante ans marqués par des échecs dans de nombreux domaines.

    tsa
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