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Assassinat des moines de Tibhirine : Le juge Trévidic veut exhumer et autopsier les crânes.

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  • Assassinat des moines de Tibhirine : Le juge Trévidic veut exhumer et autopsier les crânes.

    L’enlèvement et l’assassinat des moines de Tibhirine dans la région de Médéa en 1996 reste un dossier ouvert pour le juge français chargé de l’enquête, Marc Trévidic. Ce dernier, à en croire une information parue aujourd’hui dans l’hebdomadaire français Marianne, désire venir en Algérie pour exhumer et autopsier les crânes des sept religieux.

    Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Le juge français a également à l’idée d’entendre sur place une vingtaine de témoins, rapporte Marianne. Pour ce faire, note l’hebdomadaire, Marc Trévidic a adressé une commission rogatoire internationale à l’Algérie, rédigée le 16 décembre dernier et traduite en arabe. L’Agence France Presse (AFP) a, pour sa part, écrit hier qu’elle a confirmé l’information auprès d’une source proche du dossier. Le juge Trévidic, précise Marianne, retiendrait de se rendre à Tibhirine, exhumer les crânes des sept religieux et procéder à leur identification par la pratique d’une expertise ADN pour enfin pouvoir réaliser une autopsie. L’équipe d’enquête du juge sera composée, précise encore l’hebdomadaire, de deux médecins légistes, d’un expert en empreintes génétiques et d’un photographe de l’identité judiciaire. A en croire l’hebdomadaire français, la démarche du juge Marc Trévidic a eu l’assentiment des familles des victimes qu’il a réunies en octobre dernier. Il reste maintenant à connaître quelle attitude les autorités algériennes observeront face à la requête du juge français qui, à travers cette enquête qu’il compte mener en Algérie, remet au goût du jour le fameux «qui-tue-qui ?». L’enlèvement et l’assassinat des 7 moines trappistes en 1996 à Médéa ont vu se confronter deux thèses : celle qui implique le seul Groupe islamique armé (GIA) de Djamel Zitouni et celle, défendue par les «qui-tuequistes » de tout bord, qui poursuit de jeter la suspicion sur les service de sécurité algériens. Pourtant, le GIA de Djamel Zitouni a revendiqué l’enlèvement des moines dans la nuit du 26 au 27 mars 2006 puis leur assassinat.

    Les corps des 7 moines n’ont à ce jour pas été retrouvés. Seules leurs têtes ont été retrouvées. L’affaire a fait couler beaucoup d’encre et de salive, surtout dans l’Hexagone où «le qui-tue-qui ?» a trouvé dans l’assassinat l’occasion de se remettre en scène. Sans grand succès, puisque l’enquête a traîné en longueur mais surtout a manqué de trouver indice ou témoignage sérieux qui validerait la suspicion jetée sur les services de sécurité algérien. Il aura fallu attendre 2010 pour voir l’affaire remise au goût du jour et de manière brusque. Un général, dénommé Buscwalter, qui fut attaché militaire à l’ambassade de France au moment des faits, s’est exprimé, évoquant une probable bavure de l’armée algérienne. Sa version a été largement contestée par des experts en balistique qui ont démontré tout le superflu dans la déposition du général. D’autant que Buscwalter a dit tenir la confidence d’un frère d’un pilote qui aurait pris à la supposée opération militaire visant à libérer les moines mais qui se serait soldée par la bévue dont a fait part le général.

    S. A. I.
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
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