Après l’émotion, c’est l’indignation qui prend le pas à Sétif suite au meurtre, mardi dernier en plein jour, d’un jeune garçon âgé de cinq ans et demi (il est né en juin 2006) dans des conditions des plus atroces.
Abderaouf a été égorgé devant sa maman ainsi que des dizaines de personnes qui, malheureusement, n’ont rien pu faire, ou du moins pour être plus exacte, n’ont rien voulu faire, laissant le petit enfant se débattre dans les mains de son bourreau. Depuis ce jour fatidique, les conversations tournent autour de l'incroyable nouvelle qui a ébranlé la population de Sétif : le meurtre incompréhensible, la mort injuste d'un petit enfant innocent. Cette disparition brutale a jeté la consternation et créé un sentiment d'impuissance chez la population. Même que dans certaines lieux de culte à Sétif, notamment à la mosquée Omar-Ibn Khatab, située à quelques dizaines de mètres du lieu du drame, les imams ont axé leurs prêches du vendredi sur cet ignoble assassinat, un acte répréhensible et contraire à la religion. Ils ont fustigé l’indifférence des personnes présentes au moment des faits qui n’ont ni réagi pour sauver l’enfant ni encore appréhendé le meurtrier après avoir accompli son macabre forfait. Depuis mardi, l’opinion publique à Sétif ne cesse de relancer le débat quant au rétablissement de la peine de mort en Algérie, qui, comme on le sait, a été suspendue en 1999, date de la première investiture du président Bouteflika. A cet effet, plusieurs initiatives citoyennes commencent à voir le jour à travers la Toile et les réseaux sociaux. «La peine de mort existe réellement en Algérie, mais elle n’est appliquée que pour les victimes. Le gouvernement doit appliquer cette sentence divine contre les tueurs d’enfants et les criminels auteurs d’actes infâmes. Pourquoi ne verra-t-on pas un jour une tête de criminel coupée ou encore une guillotine installée sur la placette de Bab Biskra (placette très connue à Sétif, ndlr) pour châtier les assassins ?», diront plusieurs Sétifiens, atterrés. Pour ce qui est de l’enquête, elle se poursuit toujours pour tenter d’identifier et d’appréhender l’auteur des faits. Ce dernier reste toujours introuvable.
«Aucune piste ne se dégage, l'enquête suit son cours», nous dit-on. Des propos qui résument l'impasse dans laquelle se trouvent les enquêteurs de la police judiciaire de Sétif. Depuis mardi, ils poursuivent leurs investigations afin d'identifier l’égorgeur qui, dans l’après-midi de mardi dernier, s’en est pris au petit Abderaouf. A cet effet, le portrait robot du présumé meurtrier, réalisé grâce aux témoignages de quelques personnes présentes sur le lieu du crime, a été placardé à travers les rues de Sétif et diffusé sur tout le territoire national. Est-ce l’œuvre d’un déséquilibré ? Ou est-ce un règlement de compte ? En attendant son arrestation pour trouver des réponses à ces interrogations, une certaine psychose s’est emparée de nombreuses familles sétifiennes qui se doivent dorénavant d’accompagner leurs enfants à l’école et de les surveiller constamment.
Imed Sellami - Le Soir d'Algérie.
Abderaouf a été égorgé devant sa maman ainsi que des dizaines de personnes qui, malheureusement, n’ont rien pu faire, ou du moins pour être plus exacte, n’ont rien voulu faire, laissant le petit enfant se débattre dans les mains de son bourreau. Depuis ce jour fatidique, les conversations tournent autour de l'incroyable nouvelle qui a ébranlé la population de Sétif : le meurtre incompréhensible, la mort injuste d'un petit enfant innocent. Cette disparition brutale a jeté la consternation et créé un sentiment d'impuissance chez la population. Même que dans certaines lieux de culte à Sétif, notamment à la mosquée Omar-Ibn Khatab, située à quelques dizaines de mètres du lieu du drame, les imams ont axé leurs prêches du vendredi sur cet ignoble assassinat, un acte répréhensible et contraire à la religion. Ils ont fustigé l’indifférence des personnes présentes au moment des faits qui n’ont ni réagi pour sauver l’enfant ni encore appréhendé le meurtrier après avoir accompli son macabre forfait. Depuis mardi, l’opinion publique à Sétif ne cesse de relancer le débat quant au rétablissement de la peine de mort en Algérie, qui, comme on le sait, a été suspendue en 1999, date de la première investiture du président Bouteflika. A cet effet, plusieurs initiatives citoyennes commencent à voir le jour à travers la Toile et les réseaux sociaux. «La peine de mort existe réellement en Algérie, mais elle n’est appliquée que pour les victimes. Le gouvernement doit appliquer cette sentence divine contre les tueurs d’enfants et les criminels auteurs d’actes infâmes. Pourquoi ne verra-t-on pas un jour une tête de criminel coupée ou encore une guillotine installée sur la placette de Bab Biskra (placette très connue à Sétif, ndlr) pour châtier les assassins ?», diront plusieurs Sétifiens, atterrés. Pour ce qui est de l’enquête, elle se poursuit toujours pour tenter d’identifier et d’appréhender l’auteur des faits. Ce dernier reste toujours introuvable.
«Aucune piste ne se dégage, l'enquête suit son cours», nous dit-on. Des propos qui résument l'impasse dans laquelle se trouvent les enquêteurs de la police judiciaire de Sétif. Depuis mardi, ils poursuivent leurs investigations afin d'identifier l’égorgeur qui, dans l’après-midi de mardi dernier, s’en est pris au petit Abderaouf. A cet effet, le portrait robot du présumé meurtrier, réalisé grâce aux témoignages de quelques personnes présentes sur le lieu du crime, a été placardé à travers les rues de Sétif et diffusé sur tout le territoire national. Est-ce l’œuvre d’un déséquilibré ? Ou est-ce un règlement de compte ? En attendant son arrestation pour trouver des réponses à ces interrogations, une certaine psychose s’est emparée de nombreuses familles sétifiennes qui se doivent dorénavant d’accompagner leurs enfants à l’école et de les surveiller constamment.
Imed Sellami - Le Soir d'Algérie.
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