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Les prophètes du futur

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    Ce chercheur japonais a construit son robot jumeau Le Pr Hiroshi Ishiguro (à g.) et son double, Geminoid, le seul robot dont le visage est capable de changer d’expression. | Photo ATR Hiroshi Ishiguro Laboratory



    Si, dans un dîner, vous annonciez que dans vingt ans le téléphone portable sera réduit à la taille d’une cellule sanguine et que des nanorobots circuleront dans notre système, on ne vous prendrait pas au sérieux. Mais si ce genre d’affirmation vous avait permis d’être invité deux fois chez Bill Gates, si dès 1980, vous aviez prévu qu’un ordinateur battrait le champion du monde aux échecs et imaginé l’architecture de l’Internet, l’assistance serait sûrement tout ouïe. Mais dans ce cas, vous vous appelleriez Raymond Kurzweil et vous auriez inventé le scanner plat, le premier vrai piano électrique (Stevie Wonder est un de ses amis), le premier logiciel de *reconnaissance vocale, etc. Aujourd’hui, Kurzweil est le concepteur du mouvement « Singularité ». Son postulat : surviendra un stade où le progrès sera uniquement l’œuvre de l’intelligence artificielle. « Si l’on observe depuis cinquante ans les courbes de croissance des technologies de l’information, on constate une inexorable avancée exponentielle. Jusqu’à présent, le développement humain s’est réalisé de façon linéaire. Pas à pas. De manière linéaire, si l’on prend 30 étapes, on passe de 1 à 2, à 3, etc., jusqu’à 30. De façon exponentielle, c’est 1 puis 2 puis 4 puis 8 et, après 30 étapes, on arrive à 1 milliard ! Vous voyez toute la différence. » Le décryptage du génome est un bon exemple de cette croissance qui va bientôt nous dépasser. Le projet devait durer quinze ans. Au bout de sept ans, à peine 1 % du génome humain avait été décodé et les sceptiques se gaussaient. « Mais, une fois ce stade atteint, arriver à 100 % de manière exponentielle ne nécessitait plus que sept étapes. C’est ce qui s’est passé », explique Kurzweil.

    Selon lui, deux phases marqueront à jamais notre civilisation. D’abord 2029, année où un ordinateur réussira le test de Turing. Si, au bout de trois heures de dialogue écrit, l’examinateur est incapable de déterminer lequel des cinq interlocuteurs est une machine, le test est réussi. « En 1999, un groupe d’experts parlait de cent ans avant qu’une intelligence artificielle puisse réussir ce test. En 2006, la date n’était plus que de cinquante ans. Et moi, je vous dis que dans moins de vingt ans, cela arrivera. » Puis 2045, le point de non-retour, quand la quantité d’intelligence artificielle sera sur la planète, un milliard de fois supérieure à la somme de l’intelligence biologique de l’humanité.



    « Nous entrerons alors dans l’ère de la Singularité, stade où il ne sera plus possible d’effectuer raisonnablement des prévisions. Ce sera l’explosion de l’intelligence artificielle qui, obéissant plus que jamais aux lois exponentielles, dépassera l’intelligence biologique et sera en mesure de procéder elle-même à ses propres améliorations. » Un scénario catastrophe pour tous ceux qui imaginent déjà le monde à la merci de HAL 900, l’ordinateur de « 2001 : l’odyssée de l’espace », s’affranchissant, selon ses propres critères, du commandement humain.

    UN JOUR, ON POURRA STOCKER SA PROPRE MÉMOIRE SUR
    UN DISQUE EXTERNE ET SE LA RÉINJECTER À VOLONTÉ

    Aujourd’hui encore, l’homme garde le pouvoir de « débrancher » la machine. Mais demain ? « C’est un faux problème, répond Kurzweil. Dès à présent, nous ne pouvons plus “débrancher”. Sans l’intelligence artificielle, il n’y aurait plus d’outils de communication à grande échelle, plus de système bancaire ni de moyens de transport de masse. Mon iPhone est cent fois plus petit que l’ordinateur que j’utilisais étudiant au MIT (Massachusetts Institute of Technology), mille fois plus puissant et un million de fois moins cher. » Kurzweil voit dans cette explosion technologique la solution de presque tous les problèmes. « L’avancée de la technologie permettra de résoudre la pauvreté. Grâce aux imprimantes 3D, on pourra produire tout ce dont on a besoin : nourriture, vêtements, meubles… Sans parler du domaine de la science. On vit aujourd’hui quatre fois plus longtemps qu’il y a mille ans. La médecine, devenant elle aussi une technologie de l’information, sera soumise à cette même loi de l’accélération. On a mis cinq ans pour séquencer le virus du sida, trente et un jours pour celui du SRAS. On peut désormais le faire en une journée… Dans quinze ans, grâce aux nanotechnologies, notre espérance de vie augmentera chaque année d’un an ou plus. Et un peu plus loin, des nanorobots injectés dans notre corps seront programmés pour combattre toutes les maladies qui nous assaillent, à commencer par le cancer. Aujourd’hui déjà, dans le cadre de la maladie de Parkinson, des puces sont implantées dans le cerveau pour envoyer des impulsions aux muscles que des neurones détruits ne commandent plus. On sera capable de scanner l’intégralité de notre cerveau, de stocker sa propre mémoire sur un disque externe et, au besoin, de se la réinjecter éternellement… »

    La vie éternelle ne relève plus de la science-fiction. L’idée de « maintenir en vie indéfiniment » d’Aubrey de Grey, biogérontologue respecté, est prise très au sérieux par la communauté des chercheurs. Un concours doté de 20 000 dollars pour réfuter ses théories n’a jamais été remporté… « Il existe une chance sur deux que, d’ici à vingt-cinq ans, on parvienne à abaisser le vieillissement sous un seuil décisif de contrôle médical. Par décisif, j’entends un contrôle médical du même type que pour les maladies courantes. » A travers sa fondation SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence), ce spécialiste à l’allure d’homme des bois réduit le vieillissement à une simple érosion physique réversible. Une accumulation de dommages moléculaires et cellulaires qu’il suffirait de prévenir avant qu’ils ne deviennent pathogènes. « Mon but n’est pas de conserver en vie, coûte que coûte, dans un état de vieillissement avancé. C’est même tout le contraire. »

    EN 2045, LES MACHINES N’AURONT PLUS
    BESOIN DE L’HOMME ET S’AUTORÉPARERONT

    Grey divise les causes du vieillissement en sept catégories : « La thérapie par cellules souches est au centre des solutions apportées. En gros, c’est remplacer les cellules devenues incapables de se reproduire. Des essais cliniques sur des êtres humains sont déjà en cours. Quant aux maladies cardio-*vasculaires, première cause de mortalité dans le monde, elles résultent de l’accumulation de déchets moléculaires que notre corps est encore incapable d’éliminer. Si nous parvenons à trouver l’enzyme apte à nous en débarrasser, il n’y aura, en théorie, plus de maladies cardio-vasculaires. Les étapes seront progressives, mais chacune nous donnera du temps pour gagner en longévité. A terme, je pense que la première personne qui pourra vivre mille ans naîtra deux décennies après le premier être humain ayant atteint 150 ans. Actuellement, le doyen de l’humanité est un Japonais de 122 ans. »
    Dans ce monde bouleversé, l’organisation de nos sociétés ne restera pas figée. Il y aura d’autres modes de gouvernance. The Seasteading Institute, en partie financée par un génie de l’ère des start-up, Peter Thiel (qui a fondé PayPal et commandité Facebook dont il reste actionnaire), travaille à bâtir des îles-pays dans les eaux internationales. Son président, Michael Keenan, explique qu’il n’est désormais « plus possible de tous vivre selon un modèle où, grosso modo, tous les quatre ou cinq ans, une partie impose ses vues à l’autre. Il existe 200 gouvernements de par le monde et, finalement, moins de dix façons vraiment différentes de gouverner. D’un point de vue industriel, une telle hégémonie sans concurrence est un non-sens. C’est un principe de base : plus vous êtes gros, moins vous développez d’idées originales, de peur de mécontenter la majorité. Résultat : rien ne bouge. Nous voulons changer cela ».

    Les nouveaux utopistes n’ont plus besoin de LSD pour refaire le monde. Ils ont déjà fait leurs preuves et la plupart sont richissimes. Ils innovent au moment où, effectivement, le monde est au bord d’une mutation majeure. « Il n’existe pas de gouvernement fonctionnant comme une start-up, et c’est ça l’idée. Créer des micropays dans des eaux internationales n’a rien d’absurde. Nous n’aurons pas de siège à l’Onu, et alors ? Taïwan n’en a pas non plus et ne se porte pas si mal. Nous allons lancer dès 2014 le Blueseed Project, un bateau où travailleront et vivront 500 personnes. Preuve faite de la viabilité financière et psychologique, le développement d’îles-pays pourra commencer. » Seasteading est un think tank, pas un constructeur de structures offshore. Son but est d’inciter des investisseurs à imaginer des micropays dotés de business models crédibles.

    Au départ, chaque île coûtera 114 millions de dollars et regroupera 300 personnes. « Cela revient à 380 000 dollars par personne, soit le budget nécessaire pour se loger dans une ville moderne, justifie Keenan. On peut imaginer des îles dédiées aux réfugiés climatiques, d’autres qui ne fonctionneraient que sur invitation. Il existe aussi des activités économiques tout à fait transposables sur mer, comme les prisons, les call centers ou ce qu’on appelle le tourisme médical. » Dans leur enthousiasme, les gens de Seasteading ont même parlé d’îles spécialisées dans les avortements, voire les maisons closes. « En termes de communication, c’était une erreur. Mais maintenant que c’est dit, regardons les choses en face. Il existe déjà un bateau, « Women on Waves », qui se déplace dans les zones où l’avortement est interdit. Donc, pourquoi ne pas envisager une île-pays où l’activité économique principale tournerait autour de cette spécialité ? Pour les maisons closes, cessons l’hypocrisie. Comme à Hambourg ou Amsterdam, il y aurait aussi des boulangeries, des cafés, des écoles et même une église, si c’est ce que les habitants décident. » Si chacune de ces îles-pays dispose d’un mode de gouvernance particulier, toutes pourront *arborer la même devise : « Fluctuat nec mergitur ». Avec le dérèglement climatique, le nombre de tsunamis à venir risque lui aussi d’être exponentiel… Enquête Anne-Cécile Beaudoin
    parismatch
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Ce chercheur japonais a construit son robot jumeau Le Pr Hiroshi Ishiguro (à g.) et son double, Geminoid, le seul robot dont le visage est capable de changer d’expression. | Photo ATR Hiroshi Ishiguro Laboratory
    il perd son temps, des clones humains sont fabriqués en secret!
    Mr NOUBAT

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    • #3
      Le rêve ou le fantasme de l'immortalité, les robots et les japonais .

      Je pense que dire qu'en 2025 les capacités d'un ordinateur pourront égaler celles d'un cerveau humain est bien prétentieux.

      Sachant que le cerveau n'a pas encore livré tous ces secrets loin de là et qu'on ne sait finalement que très peu de choses.

      Mais je n'exclut pas du tout qu'un jour l'homme puisse le faire, on n'arrête pas le progrès.
      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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      • #4
        Sachant que le cerveau n'a pas encore livré tous ces secrets loin de là et qu'on ne sait finalement que très peu de choses.

        Si les humains continuent à faire des enfants de plus en plus dégénérés, les ordinateurs peuvent devenir aussi performants que le cerveaux humain.
        Le probléme: qui va alors les concevoir et les fabriquer?

        Conclusion: l'ordinateur n'égalera jamais le cerveau humain.


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        • #5
          il perd son temps, des clones humains sont fabriqués en secret!
          tu signes la fin de dieu
          lol

          madjid tu sais bien que 90% de notre cervelle est bonne a finir en omelette

          la recherche scientifique d apres le graphe en 2025
          l ordinateur aura toutes les cognitivites du cerveau(occidental..pour rire)
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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          • #6
            tu signes la fin de dieu
            il ya bien longtemps que le monde est devenu fou,

            dans les laboratoires c'est la course!
            Mr NOUBAT

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