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La Chine se détruit à force de trop croître

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  • La Chine se détruit à force de trop croître

    le modèle de développement chinois semble ne pas être tenable a moyen terme,le coût selon cet article serait très lourd a payer en matière d'environnement,et la dégradation de celui ci coûterait 10 pourcent du PIB chinoix par année,soit exactement la croissance économique

    Vingt des trente villes les plus polluées du monde se trouvent en Chine, et la situation risque de se dégrader dans les années à venir. Le ministère chinois de la Protection de l'environnement a dressé hier un tableau très sombre pour l'avenir : «La tendance d'une dégradation croissante de l'environnement n'a pas été contrôlée efficacement», estime un Livre blanc sur la protection de l'environnement (1996-2005) publié hier par Pékin. Le vice-ministre Zhu Guangyao a reconnu que la situation actuelle ne permet pas l'optimisme : «Si l'économie croît trop rapidement, les ressources de l'environnement subiront des pressions excessives, et un tel type de développement n'est pas durable», met-il en garde, en estimant le montant des pertes économiques dues à la pollution à environ 10 % du produit intérieur brut.

    Le ministère chinois de la Protection de l'environnement, officine dépourvue de ressources adéquates et de presque tout pouvoir, a au moins celui d'élever la voix de temps à autre. Même si c'est pour répéter ce que disent depuis des années les ONG comme le Fonds mondial pour la nature (WWF). Peng Lei, le responsable Chine du WWF, expliquait le mois dernier que «la Chine, pays en développement, poursuit un modèle de développement qui n'est pas tenable». Pékin «sacrifie son environnement», accusait-il.

    Désertification. En 2005, les émissions de dioxyde de soufre en Chine ont augmenté de 27 % alors que Pékin s'était fixé pour objectif de les réduire de 10 %. Alors que les déserts couvrent déjà un tiers de la superficie du pays, la désertification ne cesse de rogner davantage de terres arables : 90 % des pâturages chinois * qui représentent 40 % du territoire * sont touchés, calculait encore le ministère. 300 millions de personnes n'ont toujours pas accès à l'eau potable, et leur nombre augmente. Avec les déversements continus de résidus dans les fleuves et rivières, des centaines de villes et de villages chinois sont touchés par des pollutions chimiques provoquant des taux de cancer des centaines de fois plus élevés que la moyenne. Et les victimes obtiennent rarement des compensations, les autorités locales bloquant souvent tout recours juridique (Libération du 11 avril). Afin de masquer le problème, les taux de cancer sont classés «secret d'Etat» * un chef d'accusation souvent utilisé pour faire taire les militants. Tan Kai, un écologiste qui avait dénoncé une pollution chimique provoquée par une usine de Hangzhou, dans l'est de la Chine, comparaissait d'ailleurs hier pour «vol de secrets d'Etat». Il devait être jugé à huis clos.

    Prenant acte de ces obstacles, Zhu Guangyao expliquait hier que «certains gouvernements locaux sont réticents à appliquer les lois sur la protection de l'environnement et s'arrangent même pour les saboter». Guère étonnant puisque les fonctionnaires locaux sont promus sur la seule base de leurs résultats économiques. Pékin tente de changer ce système de «notation», surtout en raison de la récente hausse considérable des troubles sociaux déclenchés par des pollutions. La Chine a connu l'an passé 50 000 conflits ou manifestations dus à des problèmes environnementaux, soit 136 en moyenne chaque jour, indiquait un officiel le mois dernier. Le ministre de la Protection de l'environnement, Zhou Shengxian, estime que ces conflits dus à la pollution progressent de 30 % par an.

    JO 2008. Si le funeste constat du ministère concerne l'ensemble du pays, il vise aussi la capitale, où l'atmosphère devient de plus en plus irrespirable. En dépit des promesses du gouvernement de réduire la pollution à Pékin avant la tenue des JO de l'été 2008, il demeure difficile d'imaginer comment les sportifs venus du monde entier feront pour ne pas tousser après l'effort. La pollution dans la capitale, constituée d'un mélange de CO2, de poussière et de fines particules de sable en suspension, demeure en permanence visible à l'oeil nu.


    http://www.liberation.fr/page.php?Article=387734

  • #2
    Chine un développement en trompe l'oeil ?

    La Chine se développe suivant des schémas que l'occident est en train d'abandonner, et fondés essentiellement sur un pétrole bon marché !
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

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