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Voyage dans l’Algérie des immolés

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  • Voyage dans l’Algérie des immolés

    El-Watan ....Guallek... l'enfer oui ...pas pour tous peut-être ?


    Das d'autres pays ...Un seul immolé a interrogé les plus dictateurs d'entre eux ... En Algérie ce sont des actes de malades comme tous les algériens ... osent -ils penser ...

    Il ne se passe quasiment pas de jour sans que de nouveaux cas d’immolation par le feu soient signalés. On ne compte plus ces Algériens qui se transforment en torches humaines pour crier leur désarroi dans une société qui semble faire la sourde oreille à leurs souffrances. Après les harraga, voici donc venu le cycle des grands brûlés de la vie. On est passé de l’eau au feu, et l’expression de la détresse sociale est ainsi montée d’un cran. En négatif, le tableau noir d’un peuple profondément tourmenté.


    En épluchant les comptes rendus de presse, il ressort clairement que, contrairement à une idée largement répandue, les Algériens n’ont pas attendu Mohamed Bouazizi, l’icône de la révolution tunisienne, pour passer à l’acte. Même si l’année 2011 a connu une véritable explosion du phénomène, les immolations ont commencé bien avant. Le premier cas à avoir défrayé la chronique, faut-il le rappeler, est celui de Djamel Taleb, 40 ans, entrepreneur établi à Djelfa, qui s’est immolé par le feu, le 18 mai 2004, devant la Maison de la presse, à Alger, pour protester contre la saisie de ses biens par la justice. Le 29 octobre 2009, c’est toute une famille qui s’asperge d’essence à l’APC de Chlef suite à la démolition de sa construction jugée illicite.
    L’année 2010 a été également émaillée par plusieurs tentatives de suicide par le feu. Le 10 avril, un agriculteur de 52 ans s’est brûlé vif après qu’une décision de justice eut été prononcée à son encontre par le tribunal de Remchi. En voulant le sauver, un jeune étudiant, Mustapha Benbekhti, sera mortellement dévoré par les flammes. Le 20 janvier de cette même année, trois chômeurs mettent le feu à leurs corps devant la direction de l’action sociale de la wilaya d’Oum El Bouaghi.
    Cependant, il est indéniable, comme nous le disions, que l’année 2011 a enregistré un véritable pic à ce sujet. Parmi les cas les plus marquants, celui de cette femme résidant à Biskra, de condition modeste, mère de six enfants, dont quatre en bas âge. Elle a aspergé de carburant toute sa progéniture après s’être imbibée elle-même (Liberté du 21 mai 2011). Dans le même registre, on retient le geste désespéré de ce père de famille, originaire de la localité de Aïn Rahma, dans la wilaya de Relizane, chauffeur au parc communal de son état, qui, profitant que sa femme et ses trois enfants faisaient la sieste (c’était au mois de Ramadhan, le 11 août), a mis le feu à sa demeure.
    Il est important de souligner que le phénomène n’épargne désormais personne : jeunes, vieux, chômeurs, lycéens, entrepreneurs, fonctionnaires… Même les imams ne sont pas en reste, à en croire cette information rapportée par le quotidien Ennahar : «L’imam de la mosquée El Makassem, commune d’El Hanaya, dans la wilaya de Tlemcen, a tenté de se suicider par immolation dès que les services de la commune, accompagnés par la Gendarmerie nationale, avaient procédé à la démolition de son habitation, construite illicitement.» (Ennahar du 2 juillet 2011).

  • #2
    Un instrument de revendication sociale

    Le logement et le chômage sont les mobiles les plus invoqués pour expliquer ces actes. Mais en affinant notre enquête, il apparaît que le panel s’élargit à des motifs frisant parfois la désinvolture comme le cas de ce jeune de Bordj Bou Arréridj qui s’est immolé au siège de la wilaya pour s’être vu refuser un récépissé de carte d’identité (Ennahar du 28 février 2011).
    A Chréa, dans la wilaya de Tébessa, un collégien s’est embrasé dans la cour de son CEM suite au refus de l’administration de son établissement de valider le certificat médical qu’il avait présenté pour justifier une absence de 17 jours (Le Temps d’Algérie du 20 mai 2011). Dans 9 cas sur 10, les immolations se déroulent sur la place publique, en ciblant le plus souvent un bâtiment officiel : siège d’APC, daïra, wilaya, commissariat de police, direction de l’emploi, tribunal ou quelque autre institution. Cela se passe rarement entre quatre murs comme dans le cas des pendaisons par exemple, et autres suicides exécutés en solitaire.
    On ne manquera pas de noter que les immolations sont devenues un instrument de chantage, de négociation ou de pression, c’est selon, et tendent à s’ériger en moyen de revendication sociale. Nous avons été interpellés en l’occurrence par la multiplication des tentatives d’immolation collectives. Parfois, c’est un groupe de chômeurs, d’autres fois, c’est un collectif de travailleurs d’une même entreprise qui entendent protester par ce moyen contre leur précarité socioprofessionnelle. C’est ce qui s’est passé en mars 2011 lorsque 10 travailleurs de la Société des courses hippiques, qui avaient été suspendus, avaient menacé de s’immoler simultanément (Le Soir d’Algérie du 17 mars 2011).
    Autre fait à retenir : la communication. Les immolations s’accompagnent, pour certaines d’entre elles, d’une vraie mise en scène, d’un travail sur la signalétique et sur l’image. Le cas de Lakhdar Malki est édifiant à ce propos. Il avait pris le soin de se draper de l’emblème national et d’envelopper sa fille d’un drapeau avant de gagner le siège de la BDL pour s’immoler. Des images de son action manquée ont été prises avec un téléphone portable, et l’on retrouve cela sur facebook et sur YouTube. Notre ami Madani de Ouargla a pris des photos du jeune Mohamed Reghis qui s’est incendié dernièrement à Ouargla et ces images ont fait le tour des réseaux sociaux. Les nouvelles technologies permettent ainsi de combler un tant soit peu le déficit en images sur l’ENTV qui observe un black-out total sur le sujet.
    Ce ne sont évidemment-là que quelques enseignements livrés en vrac. Il appartient à la communauté scientifique de s’emparer de ce phénomène dont on peine à cerner les contours. Pourquoi le feu ? Comment le fuel qui est l’emblème de notre richesse nationale est-il devenu une arme de destruction massive ? Des équipes de recherche pluridisciplinaires, des laboratoires spécialisés, sont appelés à se mettre au travail pour se pencher sérieusement sur la question. Des enquêtes sociologiques sont requises. La psychiatrie serait également d’un apport précieux pour comprendre ce qui se passe dans la tête d’un homme qui s’apprête à jeter sa vie au bûcher. Dans la foulée, il n’est pas interdit de réfléchir à un protocole thérapeutique à même de prendre en charge les auteurs de ces actes ainsi que leurs familles.
    Bien évidemment, une réponse de type scientifique au phénomène ne suffit pas. Une réponse politique d’envergure s’impose. Au moment où nous abordons les législatives, force est de constater que l’assemblée sortante ne s’est à aucun moment donné la peine de consacrer un débat en plénière à cette tragédie. Aucune commission d’enquête n’a été mise sur pied pour disséquer publiquement le problème. «On dirait des chiens qui sont morts», nous disaient des citoyens au bord du suicide. C’est une affaire de la plus haute gravité qui appelle, nous semble-t-il, une intervention au plus haut niveau de l’Etat.

    L’urgence d’une réponse politique

    Il n’est pas anodin de faire remarquer qu’à ce jour, aucun chiffre officiel n’a été rendu public à propos des suicides par le feu. C’est pourtant un secret de Polichinelle que de dire que cela a pris des proportions alarmantes. Cela a dû franchir aisément la barre des 100 victimes quand on sait que le service des grands brûlés du CHU d’Oran a enregistré à lui seul 45 tentatives d’immolation, dont 43 ont succombé à leurs brûlures (Liberté du 12 novembre 2011). Le gouvernement craindrait-il à ce point de rendre publiques ces statistiques ? Cela risque, on le comprend, de porter un cinglant discrédit à sa gestion.
    Nous avons fait 2500 km à sillonner le pays. Deux régions connues pour leurs richesses minières et énergétiques ont particulièrement retenu notre attention : Ouargla et Tébessa.
    Les citoyens de ces wilayas se demandent à juste titre comment se fait-il qu’ils manquent à ce point de tout au moment où leur potentiel les autorise à aspirer à une vie nettement meilleure. Cela nous fait penser fatalement à cette formule de Benbitour qui a fait florès : «Un pays riche pour un peuple pauvre.» Au moment où nous célébrons le cinquantenaire de l’indépendance, l’épidémie des immolations par le feu couplée à celle des harraga sonne comme un aveu d’échec. Nous ne comptons plus le nombre d’Algériens qui nous disaient un peu partout : «Mazal ma edinache listiqlal.» «Nous n’avons pas encore accédé à l’indépendance.» Cela est sorti même de la bouche d’anciens maquisards pour qui le combat libérateur, le serment fait aux chouhada, ont été trahis. Puisse l’Algérie renaître des cendres de ses enfants…

    Mustapha Benfodil

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    • #3
      Je suis retourné sur le site d'elwatan pour voir les réactions ...

      Il y en a un qui dit que l'état a annoncé une mesure qui va résoudre le problème : Ils distribuent à toute la population des extincteurs de feu pour que le problème soit conscrit rapidement ...

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      • #4
        Je remarque que pas un seul mot n’a été dit dans cet article pour prévenir contre ce type de suicide...mais bien au contraire, El-Watan semble en faire l’apologie en listant de nombreux cas qui se sont produit un peu partout sur le territoire national.
        L’urgence d’une réponse politique
        Quand on sait que ce journal a pondu des articles similaires au lendemain du départ du président tunisien déchu, on comprend trés vite les vraies motivations qui animent ce torchon...
        (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

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        • #5
          Expliques moi peu plus hakkimm ... c'est à dire ?

          Mon souci moi c'est l'indifférence ... tout le monde dit que se sont des malades mentaux ...ils exagèrent ... ils sont gâtés ... C'est quand même effroyable non ?

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          • #6
            ben vois-tu, nos grands-parents ont vécu bien pire…132 ans sous le joug colonial...ca ne suffit pas pour relativiser ses propres problèmes?
            et puis en tant que musulmans on devrait se rappeler que la patience est une vertu et que le suicide est puni par Dieu.
            Dernière modification par hakkimm, 29 janvier 2012, 18h25.
            (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

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            • #7
              Oui il faut se questionner sur ces suicides quasi-collectifs ... El-Watan a au moins le mérite d'avoir oser écrire un titre :

              Voyage dans l’Algérie des immolés

              Je répète et dis que c'est très facile de dire que ce sont des malades mentaux, des désœuvrés ou cerise sur le gâteau des mécréants qui mériteraient cela ...

              Il y a un gros souci nos grands parents n'ont pas vécu ce que vit l'Algérie maintenant ni ce qu'elle a vécu dans les années noirs : La barbarie la plus abjecte par des algériens cela suffit mon ami pour déséquilibrer les gens
              sans parler des assassinas de bébés de femmes de vieux ...

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              • #8
                Ce phenomene est le plus souvent des cas le resultat d'un malaise, qui touche souvent des jeunes diplomés qui ont fondé leur espoir en les etudes mais se retrouvent sans rien. Pour la plupart ils ne crevent pas de faim, ou sont devetis, mais ils ont un besoin de realisation, d'estimes, modele que l'on retrouve dans la pyramide de maslow. Ainsi, la non realisation de ces besoin, entraine un malaise.
                "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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                • #9
                  focus cela veut dire que le peuple a un peu perdu même son instinct de conservation ...pas besoin de réfléchir l'immolation parle par elle même ils ont réussi à rendre fous les meilleurs ... les autres ils peuvent les manipuler comme ils veulent dans les mosquées et on repart pour un autre demi- siècle d'esclavage assurés par les soins de vrais contre-maitres qu'on appelait autrefois harkis à la solde de pays énergivores et qui ont tout intérêt à récupérer l'argent en vendant tout à un pays qui solvable et qui achète tout et ne possède aucune matière grise utile ... si peut-être pour griser la vie et l'avenir des jeunes ... c'est triste ... C'est criminel malheureusement ils ne se rendent pas compte ... le DRS devrait s'occuper de questions d'intelligence comme celle-ci et non mettre en œuvre et réaliser la stratégie macabre des ennemies de mon pays.
                  Dernière modification par Aloha, 29 janvier 2012, 20h50.

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                  • #10
                    Oui il faut se questionner sur ces suicides quasi-collectifs
                    Je n'ai pas dit le contraire...s'il est possible de prévenir contre ces suicides ou s'il est possible d'orienter ce genre d'individus vers d'autres modes de contestation plus constructifs pour eux et pour la société pourquoi pas.
                    Pour le reste inutile de nous rabâcher le même discours...tous le monde sait que ce régime est déficient et corrompus et qu'il faudra lutter énergiquement pour arracher ses droits...
                    ... El-Watan a au moins le mérite d'avoir oser écrire un titre
                    Si el-watan en parle, ce n'est certainement pas pour les beaux yeux du citoyen lambda, il a juste trouvé un bon filon à exploiter politiquement au profit du clan qui le finance et se cache derrière. Ce journal comme d’autres journaux privés sont dans une logique de confrontation et de règlement de comptes claniques (…avec ceux qui gouvernent).
                    Je répète et dis que c'est très facile de dire que ce sont des malades mentaux, des désœuvrés ou cerise sur le gâteau des mécréants qui mériteraient cela
                    Tu vas un peu vite en besogne...où as-tu lu ca dans mes propos?
                    (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

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                    • #11
                      Ok hakkimm j'avais peur que tu penses cela ... (lorsque tu disais que l'islam leur interdit ...)

                      Commentaire


                      • #12
                        Il n'y a pas de souci...c'était pas un jugement mais juste un rappel!
                        (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

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                        • #13
                          passe un bonne soirée a+

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                          • #14
                            Je suis retourné sur le site d'elwatan pour voir les réactions ...

                            Il y en a un qui dit que l'état a annoncé une mesure qui va résoudre le problème : Ils distribuent à toute la population des extincteurs de feu pour que le problème soit conscrit rapidement ...
                            Tu vas chercher dans les archives tu trouveras que le sujet a été traité il ya longtemps, avec des topics dans le forum.

                            Que l'histoire des extincteurs, a fait l'objet de caricatures dans ce même journal.
                            Tu ne nous apprends rien , toi qui est a marseille et nous qui vivons quotidiennement chez nous .
                            " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                            • #15
                              pas besoin de réfléchir l'immolation parle par elle même ils ont réussi à rendre fous les meilleurs ... les autres ils peuvent les manipuler comme ils veulent dans les mosquées
                              Le peuple algérien se résumerait donc à une moitié de fous et une moitié de manipulés.!!!! Tu ne penses qu'il y a (au contraire) un réel besoin de "Refléchir" (sur ce phénomène et sur d'autres d'ailleurs) avant de balancer de telles "sentences" ?

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