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Gestion du dinar : les experts dénoncent une «atteinte à la sécurité nationale»

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  • Gestion du dinar : les experts dénoncent une «atteinte à la sécurité nationale»

    Que fait la Banque d’Algérie ? Cette institution publique, qui dépend de la présidence de la République, avait décidé – on suppose fin 2011–, sans consulter, ni informer d’ailleurs les experts et les acteurs économiques, de déprécier le dinar par rapport au dollar.


    «Oui, la décision est tombée sans consultation préalable, depuis un certain moment, nous sommes écartés de la prise de décision concernant la gestion du dossier du dinar», s’emporte un cadre de la Banque d’Algérie. Seul le Forum des chefs d’entreprises et quelques experts ont dénoncé une telle décision prise en catimini. Après l’émission du billet de 2000 DA pour officiellement parer à la crise de liquidités dans les banques et les bureaux de poste (alors que les banques en regorgent) et officieusement pour mettre fin au scandale des faux billets, la Banque d’Algérie se prépare à émettre prochainement un billet de 5000 DA sans aucune explication rationnelle et logique. Le dinar est-il menacé de disparition ?

    C’est en tout cas ce que pensent de nombreux analystes que nous avons consultés. Cette dégringolade du dinar engage donc la sécurité nationale, selon le professeur Abderrahmane Mebtoul. «Cela montre que la politique monétaire est incohérente, à l’instar de la politique relative à la sphère réelle. Cela explique les difficultés de la régulation tant politique, sociale qu’économique. L’Algérie est en transition depuis 1986 (pour rappel, elle postule à l’OMC depuis juin 1987).

    Impératifs politiques

    Elle n’est ni une économie de marché véritable, ni une économie administrée avec ses propres règles de fonctionnement.» En d’autres termes, cette gestion opaque des dossiers aussi sensibles que les dépenses publiques, le fonds de régulation, le dinar et les réserves de change nécessitent aujourd’hui un sérieux débat en toute transparence. Le problème, pour les expert, est finalement d’ordre politique. «La dépréciation du cours du dinar par rapport au dollar n’est qu’une manière pour le pouvoir de dissimuler et voiler des vérités économiques, la politique coûteuse d’apaisement social soutenue par une conjoncture pétrolière favorable», nous résume un proche du dossier.

    Pour masquer le déficit budgétaire – l’Algérie a dépensé plus que ce que la loi de finances a prévu –, le gouvernement a trouvé dans la dépréciation du dinar la solution. «En 2011, le déficit budgétaire a été de 33,9% du PIB. Pour la loi de finances prévisionnelle 2012, le déficit a été ramené à 25% du produit intérieur brut. Mais ce léger recul du déficit budgétaire s’explique par le fait que le budget de l’équipement enregistre un recul de 32% par rapport à 2011 pour se situer à près de 2700 milliards de dinars. Et paradoxalement, l’augmentation de 8% du budget de fonctionnement (dont les salaires de la Fonction publique) dépasse les 4600 milliards de dinars, soit plus de 100% par rapport à 2008. En fait, des dépenses pour calmer le front social sans contrepartie productive, en cas d’un cours du baril de moins de 70 dollars à prix constant en référence au dollar, entraînera l’épongement graduel du Fonds de régulation des recettes au bout de trois à quatre ans», avertit le professeur Mebtoul.

    Subterfuge

    «La dépréciation du dinar est un résultat automatique d’une politique monétaire permissive, faite d’un accroissement de l’émission monétaire sans rapport avec l’évolution de la sphère productive. Cette politique est fixée non pas en fonction des critères économiques en lien avec le développement économique et financier réel du pays, mais selon les impératifs politiques conjoncturels du régime. Rappelons à ce propos que les premières mesures prises par Abdelaziz Bouteflika ont été de remettre en cause l’indépendance de la Banque centrale à travers les ordonnances 2001 et 2003, non plus la loi sur la monnaie et le crédit de 1990. Cette remise en cause de l’indépendance de la Banque centrale ne signifie rien d’autre que le retour à la gestion politique et opaque de l’émission monétaire», précise l’économiste Mourad Ouchichi.

    Urgence

    Le subterfuge déprécier le cours du dinar par rapport au dollar «apprécié» actuellement sur les marchés internationaux, les exportations algériennes étant facturées en dollars, cela permettrait de gonfler la fiscalité pétrolière libellée en dinars. «Comme par le passé, au moment du dollar faible, la dépréciation du dinar a répondu au souci de gonfler artificiellement le fonds de régulation des recettes et la fiscalité pétrolière variant entre 60-70% et donc de voiler l’importance du déficit budgétaire et l’inefficience de la dépense publique. Exemple : le fonds de régulation est calculé sur la base de 1 dollar équivalent à 100 DA, pondéré par une dévaluation de 20% donne une valeur de120 DA calculé par le Trésor et la Banque d’Algérie dans leurs bilans annuels», explique notre expert.

    Cette situation s’est traduite par la hausse de l’indice d’inflation à 4,5% en 2011, contre 3,9% en 2010, et ce, malgré les assurances des pouvoirs publics quant au maintien de l’inflation à un taux appréciable. Les prix à la consommation ont augmenté de 4,52% en 2011. «Il y a urgence d’une transparence dans la gestion des réserves de change pour éviter les pratiques occultes, posant la problématique de la démocratisation de la gestion des hydrocarbures», préconise le professeur Mebtoul.

    source: El Watan

  • #2
    ce qui est logique dans l'esprit ne l'est pas sur le terrain....
    il ya des choses que les expert ne pourront jamais comprendre...

    voici un exemple vivant

    je prend des fois l'autocar de bel abbes vers Temouchent...et cela a chaque fois 9A me révolte ''pourquoi ce con de receveur attend toujours de faire la moitié du chemin pour encaisser, alors qu'il pourra le faire a sa aise sans gêner personne à la montée??
    je descend et je monte dans taxi allant vers oran. je lis en gros sur une feuille ''payez s'il vous plait votre course avant le départ du taxi. merci''
    Alors en réfléchissant bien pendant le trajet et en passant par les ex verger de Boutlelis que j'ai eu la réponse....

    le bougre.. le receveur est intelligent ....putain comme j'étais con....Pendant le trajet le chauffeur de l'autobus avait les mains liés sur le volant....il ne pourra rien faire d'autre

    je pense que notre banquier a beaucoup de devise et peu d'e dinars..il a besoin de dinars...les devises ne sait pas quoi en faire...
    Dernière modification par NewYork, 29 janvier 2012, 21h57.

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    • #3
      Exemple : le fonds de régulation est calculé sur la base de 1 dollar équivalent à 100 DA, pondéré par une dévaluation de 20% donne une valeur de120 DA calculé par le Trésor et la Banque d’Algérie dans leurs bilans annuels», explique notre expert.
      Mid-market rates: 2012-01-30 04:14 UTC

      US Dollar to Algerian Dinar
      1.00 USD = 74.9000 DZD

      Algerian Dinar to US Dollar
      1 DZD = 0.0133511 USD
      Je me demande ou ces journaliste ont trouvé que 1 dollar vaut 100 dinars....................
      Puisque le taux officiel est de 1 dollars pour 75 dinars!
      Dernière modification par Avucic, 30 janvier 2012, 05h27.
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #4
        La strategie d'apeauvrissement du peuple

        Ce que l'Etat a donne a travers les differentes augmentations de salaires, il le retire au peuple a travers la devaluation du Dinar tout en recompensant nos chers deputes par une prime de 3 millions de Dinars en fin de mandat pour services rendus??
        Quelle haine vis a vis des Algeriens d'en bas?
        Je ne comprends toujours pas comment un Pays comme l'Algerie qui est a la deuxieme place des Pays Arabes detenant la plus grosse reserve de change, a la plus faible monnaie, et de plus en plus faible, du bassin maditerraneen et de l'Affrique.
        Nos grands penseurs ne trouvant aucune solotion pour relancer serieusement l'economie du Pays n'ont rien trouve de mieux que de devaluer en permanence ce peauvre Dinars.
        Presentement, la matiere premiere et les frais de fabrication des pieces de monnaie Algeriennes coutent plus cher que la valeur monaitaire de ces meme pieces.
        La meilleure solution, mais pas la plus facile, aurait ete d'encourager et de faciliter la production locale et les investissements productifs et de tout faire pour stimuler les exportations hors hydrocarbures.
        Les complications des procedures et la dictature bureaucratique dissuadent tous les joursun peu plus les exportations et les investissements productifs; Meme la datte Deglet Nour qui faisait notre fierte est introuvables meme sur les etales des Pays Arabes du moyen Orient et quant on la trouve, au kuweit par exemple, elle est Tunisienne.
        En fin de compte, notre cher et peauvre pays n'a aucune strategie economique serieuse, efficiente et moderne????
        Les gens sont grassement payes pour penser a la mediocrite seulement:22: :22: :22:
        Le Sage

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        • #5
          Certaines interventions me font penser à cet homme politique qui trouvait qu'à 7, le niveau du pH de l'eau était trop élevé. Il a fait la promesse que durant sont mandat, il allait l'abaisser à zéro.

          Dévalué, révalué ou sous-évalué n'a de sens que pour un contexte donnée et pour une stratégie donnée. Sinon, le Yuan sous-évalué de près de 50% de sa valeur réelle ... serait aussi une médiocrité chinoise !!

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          • #6
            Le subterfuge déprécier le cours du dinar par rapport au dollar «apprécié» actuellement sur les marchés internationaux, les exportations algériennes étant facturées en dollars, cela permettrait de gonfler la fiscalité pétrolière libellée en dinars. «Comme par le passé, au moment du dollar faible, la dépréciation du dinar a répondu au souci de gonfler artificiellement le fonds de régulation des recettes et la fiscalité pétrolière variant entre 60-70% et donc de voiler l’importance du déficit budgétaire et l’inefficience de la dépense publique. Exemple : le fonds de régulation est calculé sur la base de 1 dollar équivalent à 100 DA, pondéré par une dévaluation de 20% donne une valeur de120 DA calculé par le Trésor et la Banque d’Algérie dans leurs bilans annuels», explique notre expert.
            je ne crois pas à ce subterfuge. manquerait plus que de valoriser le dinar. ça ferait fondre les recettes pétrolières comme neige au soleil. de plus, la Banque d'Algérie est libre d'utiliser la parité qu'elle juge nécessaire pour qu'il n'y ait pas de déficit commercial. "le subterfuge", c'est d'utiliser les recettes en devises pour établir un budget. car le budget est censé être établi avec l'argent des impôts. des contribuables. mais dans une économie essentiellement informelle, c'est impossible. passer par le dollar, c'est pas un subterfuge... c'est une solution pour faire fonctionner le bled.

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            • #7
              je crois qu'il s'agit d'un tour de passe passe bien ancien : le regime algerien recupere ce qu'il donne par la main droite en faisant la poche des algeriens par la main gauche .
              devaluer le dinar signifie que pour pouvoir acheter un oeuf , l'algerien devra un jour disposer d'une brouette de dinars pour payer l'oeuf !
              devaluer le dinar veut dire aussi : empecher les algeriens d'accder aux joies de la vie : disposer d'un logement, se marier, acheter une voiture .....etc

              devaluer le dinar veut dire aussi que le smig algerien : 100 euros , un des plus faibles d'afrique ....devra encore subir une cure d'amaigrissement ....
              hasbiya allah wa neama al wakeel fe Ouyahya et sa meute !

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              • #8
                @portorange

                c'est un systéme qui fait embourbé comme une masse de chevelue envetrée...si tu veux passer le peigne pour séparer et déméler plus il retourne a son état..tous les pays socialistes meme la france sont dans cet état..il ya trops de fonctionnaire et si tel est le cas en principe la france et son model doit pousser en vant non pas un gouvernement ou un président mais bien le LE GRAND COMPTABLE avec son discours annuel
                ''le coooooooomptable vous parle'..

                il commence son discours comme ça
                ''puisque il ya des petits des sans abris des malades et des vieillards, je vais prélever leur part et le reste je le mets sur la table...maintenant dévorez vous''
                c'est cela l'algerie et la france et les pays socialiste..a prendre ou a laisser

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                • #9
                  Mêmes causes, mêmes effets !

                  Calculer le budget sur la base des prix du brut est irresponsable. C'est ce qu'ont fait les gouvernements algériens par le passé et dans les années 90, on a pu mesurer les effets. Le prix du pétrole est très volatile. Lors de la crise de 2007-2008, le brut a fait un plongeon de 150 $ vers la trentaine de dollars et plus. Le défaut de paiement du milieu des années 90 correspond à niveau historiquement bas des cours du brut.

                  L'Algérie doit apprendre à prélever l'impôt et cesser de faire rêver le peuple avec le mythe de l'État providence. Prélever l'impôt est la première fonction d'un État. Les devises accumulées avec les exportations de brut doivent servir de réserves de changes comme les devises accumulées en Chine avec l'excédent commercial par exemple.

                  Ce gouvernement fait le choix de la facilité en achetant, croit-il, la paix sociale par l'augmentation des salaires. Mais une nouvelle dévaluation va aggraver les problèmes sociaux en faisant bondir l'inflation.

                  Le grand problème des algériens est l'inflation induite par les dépendances en produits importés. Le pays gagnerait plus à réévaluer sa monnaie.

                  Ce sont les pays qui exportent beaucoup de produits manufacturés qui dévaluent leur monnaie.

                  On dirait que l'Algérie est gouvernée dans l'urgence, au jour le jour, sans stratégie à moyen ou long-terme.

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                  • #10
                    Je ne vois aucun intérêt à reévaluer le dinars dans l'absolue, je ne parle pas des ajustements nécessaires du dinars face au panier de devises qui elles même fluctuent entre elles, pour la simple raison que la consommation est trop dépendante de l'importation, et qu'il n'est pas opportun de gonfler la facture des importations. au contraire, la dévaluation modérée, permet de juguler l'effet des augmentations massives opérés dernièrement, tout en contrôlant l'inflation à des niveaux supportables.
                    Othmane BENZAGHOU

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                    • #11
                      J'ai eu l'occasion de vérifier aujourd'hui. Le dinar n'a pas du tout changé de valeur a la banque. Toujours aux alentours de 75DA pour 1USD. C'est au marché noir qu'il fait 100DA = 1USD.

                      C'est normal avec toute la pègre qui fait fuir son fric a l’étranger que le marché noir a explosé.

                      ∑ (1/i²) = π²/6
                      i=1

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