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Les Etats-Unis laissent les vannes ouvertes.
C'était bien le sens des déclarations de Ben Bernanke mercredi dernier. Dans ses déclarations, le patron de la Fed ne s'est pas montré vraiment optimiste sur la santé économique des Etats-Unis. Bien que quelques signaux économiques soient jugés encourageants, la Fed reste inquiète.
D'ailleurs, ces déclarations avaient probablement pour objectif de préparer l'annonce des chiffres du PIB américain publiés vendredi. Avec une croissance à 2,8% au quatrième trimestre 2011, les marchés s'attendaient à mieux.
C'est pourquoi l'institution de Washington a annoncé qu'elle laisserait ses taux directeurs à leur niveau actuel jusqu'en 2014, à savoir 0% !
Ainsi, cette annonce est venue renforcer l'hypothèse d'un troisième Quantitative Easing (QE).
Liquidité + QE, il n'en fallait pas plus pour rassurer le secteur des matières premières.
Les indices des matières premières sont mécaniquement attendus à la hausse. Car historiquement, les premiers volets des QE (en 2009 et 2010) avaient largement profité aux matières premières, comme le montre ce graphique :
En Chine, si l'annonce de nouvelles mesures pour soutenir l'activité devient chaque jour plus probable, le gouvernement a déjà commencé à assouplir sa position sur les matières premières.
D'après les professionnels sur place, le crédit autour de l'achat de matières premières a été facilité ces dernières semaines.
Comme vous le voyez, les mesures monétaires des deux cotés du Pacifique forment actuellement un cocktail explosif pour les matières premières.
Déjà, certains métaux atteignent des taux de croissance à deux chiffres.
Des métaux en fusion
Les métaux ont tous bondi après les mesures annoncées par la Fed. D'ailleurs, cette annonce n'a fait qu'amplifier la hausse amorcée après la publication de bons chiffres chinois il y a deux semaines.
Le cuivre conclut donc une semaine une nouvelle fois euphorique, avec un gain de 4,5%.
Le plomb et le nickel bondissent quant à eux de plus de 7%.
La hausse pourrait se poursuivre si la Chine décide d'accélérer ses achats. On constate déjà un mouvement de restockage amorcé en fin d'année dernière. De nouvelles mesures devraient relancer la demande.
Le cuivre pourrait notamment continuer sa progression. Comme en témoigne ce graphique, les stocks de cuivre n'en finissent pas de chuter. Or les prix ont tendance à augmenter de manière inversement proportionnelle à l'état des stocks :
Les métaux flambent, le blé gèle
C'est le blé qui commence à être sur les écrans radars des marchés de l'agriculture, alors qu'un froid un peu plus "revigorant" que d'habitude s'est abattu sur l'Ukraine.
Selon Agritel, "la température pourrait descendre en dessous de 30°C dans le centre de l'Ukraine cette semaine, et en dessous de 20°C dans le sud". Or ce sont les bonnes récoltes de blé de l'année dernière dans la Communauté des Etats indépendants (CEI) qui avaient permis jusque-là au blé de limiter sa hausse sur les marchés.
S'il est encore trop tôt pour estimer les risques pour la récolte, la situation est à suivre. La hausse hebdomadaire de 4,41% témoigne en tout cas d'un regain de tension sur le marché.
Le soja et le maïs se calment
En ce qui concerne le maïs et le soja, les pertes argentines sont enfin connues.
Les pertes sur la récolte atteindraient 7% selon l'Organisation des Nations unies pour la faim (FAO). Le cours du maïs et du soja ont ainsi avancé, respectivement de 3,11% et 0,42%.
Avec l'arrivée de la pluie prochainement, la hausse sur le marché du maïs devrait toutefois ralentir. Pour le soja, la hausse pourrait se poursuivre.
Les métaux précieux, les grands vainqueurs de la semaine
L'or a passé allègrement le seuil des 1 700 $ jeudi dernier, pour la première fois en cinq semaines. C'est bien entendu les annonces de la Fed et le regain de tensions avant la tenue du sommet européen d'aujourd'hui qui ont motivé cette hausse de 4%.
C'est pourtant l'argent qui a fait les gros titres cette semaine, avec la plus forte hausse de notre tableau dans les métaux précieux. Avec l'accumulation de signaux haussiers sur son cours, le métal gris semble à peine commencer son ascension.
Le pétrole stabilisé
Le Brent semble stabilisé autour des 111 $, alors que la crise avec l'Iran n'en finit pas de s'éterniser.
Téhéran a annoncé dimanche dernier qu'il n'allait pas attendre sagement que l'Europe trouve de nouvelles sources d'importations. En coupant ses exportations vers "certains" pays, l'Iran alourdit le fardeau qui pèse sur les pays du sud de l'Europe.
Pourtant ce matin, le Brent ne passait pas les 112 $. Cette annonce ne change rien à la configuration du marché.
Par Florent Detroy
Agora
C'était bien le sens des déclarations de Ben Bernanke mercredi dernier. Dans ses déclarations, le patron de la Fed ne s'est pas montré vraiment optimiste sur la santé économique des Etats-Unis. Bien que quelques signaux économiques soient jugés encourageants, la Fed reste inquiète.
D'ailleurs, ces déclarations avaient probablement pour objectif de préparer l'annonce des chiffres du PIB américain publiés vendredi. Avec une croissance à 2,8% au quatrième trimestre 2011, les marchés s'attendaient à mieux.
C'est pourquoi l'institution de Washington a annoncé qu'elle laisserait ses taux directeurs à leur niveau actuel jusqu'en 2014, à savoir 0% !
Ainsi, cette annonce est venue renforcer l'hypothèse d'un troisième Quantitative Easing (QE).
Liquidité + QE, il n'en fallait pas plus pour rassurer le secteur des matières premières.
Les indices des matières premières sont mécaniquement attendus à la hausse. Car historiquement, les premiers volets des QE (en 2009 et 2010) avaient largement profité aux matières premières, comme le montre ce graphique :
En Chine, si l'annonce de nouvelles mesures pour soutenir l'activité devient chaque jour plus probable, le gouvernement a déjà commencé à assouplir sa position sur les matières premières.
D'après les professionnels sur place, le crédit autour de l'achat de matières premières a été facilité ces dernières semaines.
Comme vous le voyez, les mesures monétaires des deux cotés du Pacifique forment actuellement un cocktail explosif pour les matières premières.
Déjà, certains métaux atteignent des taux de croissance à deux chiffres.
Des métaux en fusion
Les métaux ont tous bondi après les mesures annoncées par la Fed. D'ailleurs, cette annonce n'a fait qu'amplifier la hausse amorcée après la publication de bons chiffres chinois il y a deux semaines.
Le cuivre conclut donc une semaine une nouvelle fois euphorique, avec un gain de 4,5%.
Le plomb et le nickel bondissent quant à eux de plus de 7%.
La hausse pourrait se poursuivre si la Chine décide d'accélérer ses achats. On constate déjà un mouvement de restockage amorcé en fin d'année dernière. De nouvelles mesures devraient relancer la demande.
Le cuivre pourrait notamment continuer sa progression. Comme en témoigne ce graphique, les stocks de cuivre n'en finissent pas de chuter. Or les prix ont tendance à augmenter de manière inversement proportionnelle à l'état des stocks :
Les métaux flambent, le blé gèle
C'est le blé qui commence à être sur les écrans radars des marchés de l'agriculture, alors qu'un froid un peu plus "revigorant" que d'habitude s'est abattu sur l'Ukraine.
Selon Agritel, "la température pourrait descendre en dessous de 30°C dans le centre de l'Ukraine cette semaine, et en dessous de 20°C dans le sud". Or ce sont les bonnes récoltes de blé de l'année dernière dans la Communauté des Etats indépendants (CEI) qui avaient permis jusque-là au blé de limiter sa hausse sur les marchés.
S'il est encore trop tôt pour estimer les risques pour la récolte, la situation est à suivre. La hausse hebdomadaire de 4,41% témoigne en tout cas d'un regain de tension sur le marché.
Le soja et le maïs se calment
En ce qui concerne le maïs et le soja, les pertes argentines sont enfin connues.
Les pertes sur la récolte atteindraient 7% selon l'Organisation des Nations unies pour la faim (FAO). Le cours du maïs et du soja ont ainsi avancé, respectivement de 3,11% et 0,42%.
Avec l'arrivée de la pluie prochainement, la hausse sur le marché du maïs devrait toutefois ralentir. Pour le soja, la hausse pourrait se poursuivre.
Les métaux précieux, les grands vainqueurs de la semaine
L'or a passé allègrement le seuil des 1 700 $ jeudi dernier, pour la première fois en cinq semaines. C'est bien entendu les annonces de la Fed et le regain de tensions avant la tenue du sommet européen d'aujourd'hui qui ont motivé cette hausse de 4%.
C'est pourtant l'argent qui a fait les gros titres cette semaine, avec la plus forte hausse de notre tableau dans les métaux précieux. Avec l'accumulation de signaux haussiers sur son cours, le métal gris semble à peine commencer son ascension.
Le pétrole stabilisé
Le Brent semble stabilisé autour des 111 $, alors que la crise avec l'Iran n'en finit pas de s'éterniser.
Téhéran a annoncé dimanche dernier qu'il n'allait pas attendre sagement que l'Europe trouve de nouvelles sources d'importations. En coupant ses exportations vers "certains" pays, l'Iran alourdit le fardeau qui pèse sur les pays du sud de l'Europe.
Pourtant ce matin, le Brent ne passait pas les 112 $. Cette annonce ne change rien à la configuration du marché.
Par Florent Detroy
Agora
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