Comme disait un chanteur qui s'est électrocuté ; ça s'en va et ça revient ! Difficile de ne pas citer cette chanson. Depuis près de deux ans, on ne fait que revivre encore et encore les mêmes scénarios, les mêmes peurs et les mêmes doutes nous étreignent régulièrement. Puis on oublie. Là, on se fait quelques semaines de répit, se disant que si on n'en parle pas, les problèmes de la Grèce vont se volatiliser comme par miracle, les soucis financiers du Portugal ne seront plus là, le taux de chômage en Espagne va se réduire sans que l'on sache trop pourquoi, mais il va se réduire et si on ferme les yeux assez longtemps, le tout en serrant très fort les fesses, il se pourrait que l'Italie devienne le modèle économique de l'Allemagne pour les années à venir.
Mais voilà, se boucher les oreilles, fermer les yeux et chanter à tue-tête ; « je vais bien, tout va bien !!! Je vais bien tout va bien », ne suffit pas pour régler les problèmes de l'Europe. Et comme ça ne suffit pas et bien tous les trois-quatre semaines on se refait un tour d'Europe des PIIGS et on recommence à se faire peur. Tenez, prenez la Grèce, on n'en avait plus parlé pendant les fêtes de Noël et même jusqu'au 15 janvier c'était plutôt calme. Puis soudain on s'est souvenu que dans l'agenda, ils devaient renégocier leur dette avec les créanciers privés. Depuis on ne parle plus que de cela. La Grèce par-ci, la Grèce par là, la Grèce au centre du sommet Européen, la Grèce est partout. Et puis en plus il n'y a pas besoin d'avoir pris physique nucléaire et fission à froid en troisième année d'apprentissage pour se rendre compte que les problèmes de la Grèce sont en train de se résoudre à la vitesse d'une limace au galop dans les salines d'Aigues-Mortes.
Donc, depuis quelques jours, les intervenants sont à nouveau complètement flippés sur le fait que la Grèce patine toujours dans la semoule et que, plan d'austérité ou pas, comme il faut trouver des Euros pour combler les trous et que la Grèce ne peut pas faire marcher la planche à billet, on est dans une sacré impasse, surtout que l'austérité c'est bien, mais ça a un défaut, c'est long. Quand on passé les vingt dernières années à dépenser sans compter et que maintenant il faut compter avant de dépenser, forcément, ça prends plus de temps.
Mais comme un lundi avec QUE la Grèce comme problème ne serait pas un VRAI lundi, il fallait tout de même rajouter un peu de piment sur ce marché pénible et ennuyant au possible, que quelqu'un, quelque part aura eu la brillante idée de jeter un oeil sur ce qui se passe au Portugal. Et comme il ne se passe rien au Portugal et que les intérêts de la dette courent toujours on a commencé à paniquer là aussi. En plus un « experts » a estimé que la situation du Portugal pouvait se dégrader très vite et devenir plus problématique, il n'a pas fallu longtemps aux statisticiens pour trouver qui étaient les plus gros créanciers du Portugal. Du coup le dix ans portugais montait à 17% et l'on commençait à tirer à boulets rouges sur les banques européennes en général qui sont exposées à auteur de 20 milliards de dollars sur Lisbonne, prenant largement la première place du classement des créanciers, loin devant l'Allemagne avec se misérables 9 milliards de créances, juste devant l'Espagne avec ses 7.14 milliards. La bonne nouvelle sur ce coup-là, c'est que l'Italie est un des pays les moins exposés du groupe avec une dette de seulement 500 millions. C'est pas possible, ils ont du se gourer sur ce coup-là. Mais au moins ça fait un pays qui n'est pas trop concerné par le Portugal. Bon, ils ont assez de boulot chez eux de toutes manières.
Une fois le tableau posé et les pions disposés sur l'échiquier, il ne restait plus qu'à. Oui, plus qu'à défenestrer les banques en général et les banques françaises en particulier. Dire que la semaine passée tout le monde se battait pour acheter des la SocGen ou de la BNP et que là, soudainement elles étaient à nouveau pestiférées comme dans les meilleurs jours de septembre-octobre 2011. Il y a des choses qui ne changent pas et qui ne changeront jamais. BNP terminait en baisse de 7%, Société Générale en nettement meilleure forme puisqu'elle ne perdait « que » 6.45% et le Crédit Agricole faisait l'arbitre entre les deux, reculant de 6.59%.
Définitivement, l'appétit au risque est de retour, mais on ne veut pas non plus manger pendant trop longtemps. C'est assez impressionnant de voir de quelle manières les intervenants courent vers la sortie. C'est « laissez-moi passer, les femmes et les enfants après moi !!!! ». Visiblement les intervenants ont été formé à la même école que le personnel de Costa Croisières. Bref, vous voyez l'image, hier c'était courage fuyons et le marché français semblait être la première victime. Il est clair que les déclarations de Sarkozy à propos de la taxe Tobin n'a pas du aider les investisseurs à se concentrer sur le pays. Moi, depuis hier je ne suis plus que l'Allemagne, vais peut-être même me mettre à traiter en Autriche et Hollande. N'importe où plutôt qu'à Paris.
Et puis pendant que les européens tressaient la corde pour se pendre, les « Leaders » du continent entamait leur sommet à Bruxelles. En attendant de voir ce qui pourrait bien en sortir, les « experts » du monde de la finance dissertaient sur les propositions de l'Allemagne qui voulait prendre les commandes du budget Grec et les implications d'une telle requête. Dès les premiers échanges verbaux, Angela Merkel a tenté de calmer le jeu à ce sujet et sachant que Sarkozy s'est totalement opposé à ce genre de proposition, on commençait à oublier le sujet. Sarko a bien compris que si il laissait faire sur la Grèce dans deux ans l'Allemagne prenait le pouvoir en France.
Les marchés américains qui ne croulaient pas sous les nouvelles en ce lundi matin de l'autre côté de l'Atlantique, on commencé la semaine en jouant le poisson-pilote sur les marchés européens. Une fois n'est pas coutume. Les angoisses grecques et portugaises commençaient à prendre le dessus aux USA, et comme ils n'avaient pas de chiffres ou de données économiques chez eux pour se divertir, ils commencèrent leur lundi par réchauffer les vieilles théories sur l'effondrement économique de l'Europe et les futures indiquaient une ouverture profondément négative et déprimante dans le sillage des marchés européens.
Mais, un peu comme à leur habitude ces derniers temps, à peine ouvert au fond du trou, les traders américains se disaient qu'après ce n'était qu'une opportunité d'achat dans un marché haussier. Dès lors les indices ont pris la direction de la surface. Malheureusement quand le marché a fermé à 16h00, les intervenants n'étaient pas parvenus à le faire passer dans le vert. C'était presque ça, mais ce fût raté pour cette fois. Néanmoins quand on voit où les américains ont ouvert et où ils terminent la séance, je connais bien des Européens qui auraient tué père et mère pour voir le marché terminer sa journée de cette façon.
Pourtant ce n'est pas que nous croulions sous les nouvelles positives, les informations qui filtraient depuis les salles de conférences de Bruxelles n'était pas des informations qui donnaient envie de danser sur la table. Les chefs d'Etat se sont mis d'accord sur un pacte budgétaire plus rigoureux, jusque là rien de bien nouveau, mais alors que ce sommet était censé être placé sous le signe de la croissance, ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le sujet. En gros, je suis certainement réducteur en disant que si ils n'étaient pas venus, susse été pareil, mais je crois que je ne suis pas forcément très loin de la vérité. En conclusion sur la journée, l'Europe n'est pas plus avancée qu'avant, la Grèce et le Portugal sont franchement dans la merde et on commence à se demander comment ils vont s'en sortir cette fois, surtout que Papademos a encore déclaré hier qu'il n'excluait pas d'avoir besoin de plus d'aide encore une fois. Les marchés européens se sont fait taper sur le crâne pour fêter ça, les banques en particulier et les américains sont parvenus à inverser à la tendance chez eux pour finir globalement pas trop mal et pourtant dieu sait si c'était mal embarqué au début.
Et ce matin nous sommes mardi et on se retrouve à la case départ. De quoi on va parler ce matin alors ??? La Grèce ? Le Portugal ? Les deux ??? Ou non alors mieux, le fait que Hollande veut annuler la hausse de la TVA prévue par Sarkozy, enfin, si il est élu...
Mais voilà, se boucher les oreilles, fermer les yeux et chanter à tue-tête ; « je vais bien, tout va bien !!! Je vais bien tout va bien », ne suffit pas pour régler les problèmes de l'Europe. Et comme ça ne suffit pas et bien tous les trois-quatre semaines on se refait un tour d'Europe des PIIGS et on recommence à se faire peur. Tenez, prenez la Grèce, on n'en avait plus parlé pendant les fêtes de Noël et même jusqu'au 15 janvier c'était plutôt calme. Puis soudain on s'est souvenu que dans l'agenda, ils devaient renégocier leur dette avec les créanciers privés. Depuis on ne parle plus que de cela. La Grèce par-ci, la Grèce par là, la Grèce au centre du sommet Européen, la Grèce est partout. Et puis en plus il n'y a pas besoin d'avoir pris physique nucléaire et fission à froid en troisième année d'apprentissage pour se rendre compte que les problèmes de la Grèce sont en train de se résoudre à la vitesse d'une limace au galop dans les salines d'Aigues-Mortes.
Donc, depuis quelques jours, les intervenants sont à nouveau complètement flippés sur le fait que la Grèce patine toujours dans la semoule et que, plan d'austérité ou pas, comme il faut trouver des Euros pour combler les trous et que la Grèce ne peut pas faire marcher la planche à billet, on est dans une sacré impasse, surtout que l'austérité c'est bien, mais ça a un défaut, c'est long. Quand on passé les vingt dernières années à dépenser sans compter et que maintenant il faut compter avant de dépenser, forcément, ça prends plus de temps.
Mais comme un lundi avec QUE la Grèce comme problème ne serait pas un VRAI lundi, il fallait tout de même rajouter un peu de piment sur ce marché pénible et ennuyant au possible, que quelqu'un, quelque part aura eu la brillante idée de jeter un oeil sur ce qui se passe au Portugal. Et comme il ne se passe rien au Portugal et que les intérêts de la dette courent toujours on a commencé à paniquer là aussi. En plus un « experts » a estimé que la situation du Portugal pouvait se dégrader très vite et devenir plus problématique, il n'a pas fallu longtemps aux statisticiens pour trouver qui étaient les plus gros créanciers du Portugal. Du coup le dix ans portugais montait à 17% et l'on commençait à tirer à boulets rouges sur les banques européennes en général qui sont exposées à auteur de 20 milliards de dollars sur Lisbonne, prenant largement la première place du classement des créanciers, loin devant l'Allemagne avec se misérables 9 milliards de créances, juste devant l'Espagne avec ses 7.14 milliards. La bonne nouvelle sur ce coup-là, c'est que l'Italie est un des pays les moins exposés du groupe avec une dette de seulement 500 millions. C'est pas possible, ils ont du se gourer sur ce coup-là. Mais au moins ça fait un pays qui n'est pas trop concerné par le Portugal. Bon, ils ont assez de boulot chez eux de toutes manières.
Une fois le tableau posé et les pions disposés sur l'échiquier, il ne restait plus qu'à. Oui, plus qu'à défenestrer les banques en général et les banques françaises en particulier. Dire que la semaine passée tout le monde se battait pour acheter des la SocGen ou de la BNP et que là, soudainement elles étaient à nouveau pestiférées comme dans les meilleurs jours de septembre-octobre 2011. Il y a des choses qui ne changent pas et qui ne changeront jamais. BNP terminait en baisse de 7%, Société Générale en nettement meilleure forme puisqu'elle ne perdait « que » 6.45% et le Crédit Agricole faisait l'arbitre entre les deux, reculant de 6.59%.
Définitivement, l'appétit au risque est de retour, mais on ne veut pas non plus manger pendant trop longtemps. C'est assez impressionnant de voir de quelle manières les intervenants courent vers la sortie. C'est « laissez-moi passer, les femmes et les enfants après moi !!!! ». Visiblement les intervenants ont été formé à la même école que le personnel de Costa Croisières. Bref, vous voyez l'image, hier c'était courage fuyons et le marché français semblait être la première victime. Il est clair que les déclarations de Sarkozy à propos de la taxe Tobin n'a pas du aider les investisseurs à se concentrer sur le pays. Moi, depuis hier je ne suis plus que l'Allemagne, vais peut-être même me mettre à traiter en Autriche et Hollande. N'importe où plutôt qu'à Paris.
Et puis pendant que les européens tressaient la corde pour se pendre, les « Leaders » du continent entamait leur sommet à Bruxelles. En attendant de voir ce qui pourrait bien en sortir, les « experts » du monde de la finance dissertaient sur les propositions de l'Allemagne qui voulait prendre les commandes du budget Grec et les implications d'une telle requête. Dès les premiers échanges verbaux, Angela Merkel a tenté de calmer le jeu à ce sujet et sachant que Sarkozy s'est totalement opposé à ce genre de proposition, on commençait à oublier le sujet. Sarko a bien compris que si il laissait faire sur la Grèce dans deux ans l'Allemagne prenait le pouvoir en France.
Les marchés américains qui ne croulaient pas sous les nouvelles en ce lundi matin de l'autre côté de l'Atlantique, on commencé la semaine en jouant le poisson-pilote sur les marchés européens. Une fois n'est pas coutume. Les angoisses grecques et portugaises commençaient à prendre le dessus aux USA, et comme ils n'avaient pas de chiffres ou de données économiques chez eux pour se divertir, ils commencèrent leur lundi par réchauffer les vieilles théories sur l'effondrement économique de l'Europe et les futures indiquaient une ouverture profondément négative et déprimante dans le sillage des marchés européens.
Mais, un peu comme à leur habitude ces derniers temps, à peine ouvert au fond du trou, les traders américains se disaient qu'après ce n'était qu'une opportunité d'achat dans un marché haussier. Dès lors les indices ont pris la direction de la surface. Malheureusement quand le marché a fermé à 16h00, les intervenants n'étaient pas parvenus à le faire passer dans le vert. C'était presque ça, mais ce fût raté pour cette fois. Néanmoins quand on voit où les américains ont ouvert et où ils terminent la séance, je connais bien des Européens qui auraient tué père et mère pour voir le marché terminer sa journée de cette façon.
Pourtant ce n'est pas que nous croulions sous les nouvelles positives, les informations qui filtraient depuis les salles de conférences de Bruxelles n'était pas des informations qui donnaient envie de danser sur la table. Les chefs d'Etat se sont mis d'accord sur un pacte budgétaire plus rigoureux, jusque là rien de bien nouveau, mais alors que ce sommet était censé être placé sous le signe de la croissance, ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le sujet. En gros, je suis certainement réducteur en disant que si ils n'étaient pas venus, susse été pareil, mais je crois que je ne suis pas forcément très loin de la vérité. En conclusion sur la journée, l'Europe n'est pas plus avancée qu'avant, la Grèce et le Portugal sont franchement dans la merde et on commence à se demander comment ils vont s'en sortir cette fois, surtout que Papademos a encore déclaré hier qu'il n'excluait pas d'avoir besoin de plus d'aide encore une fois. Les marchés européens se sont fait taper sur le crâne pour fêter ça, les banques en particulier et les américains sont parvenus à inverser à la tendance chez eux pour finir globalement pas trop mal et pourtant dieu sait si c'était mal embarqué au début.
Et ce matin nous sommes mardi et on se retrouve à la case départ. De quoi on va parler ce matin alors ??? La Grèce ? Le Portugal ? Les deux ??? Ou non alors mieux, le fait que Hollande veut annuler la hausse de la TVA prévue par Sarkozy, enfin, si il est élu...
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