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LETTRE-TESTAMENT de MEHRI après les émeutes de Janvier 2011

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  • LETTRE-TESTAMENT de MEHRI après les émeutes de Janvier 2011

    Abdelhamid Mehri

    Ancien secrétaire général du FLN, 17 février 2011


    Au frère Abdelaziz Bouteflika Président de la République


    Je m’adresse à vous par cette lettre dans un contexte particulièrement délicat et dangereux en étant conscient que seuls les liens de fraternité et les principes qui nous ont rassemblés durant la période de la lutte pour la liberté de notre pays et son indépendance me donnent cet honneur ; c’est aussi ma conviction que ces liens demeurent le dénominateur sur lequel peuvent se rencontrer les bonnes volontés au service de notre pays et du bonheur de notre peuple.


    J’ai privilégié cette voie ouverte pour m’adresser à vous car vous occupez une position principale et prioritaire. Néanmoins, vous n’êtes par le seul concerné par le contenu de la lettre, ni la seule partie appelée à traiter des questions qu’elle soulève. J’ai tenu dans cette lettre à faire preuve de la franchise qui prévalait dans les délibérations des instances dirigeantes de la Révolution algérienne et qui était, même si elle dépassait parfois les limites du raisonnable, certainement préférable au silence complice ou à l’assentiment dénué de conviction.


    Monsieur le président


    Vous êtes aujourd’hui au sommet d’un régime politique dont la mise en place n’est pas de votre seule responsabilité. C’est un régime à l’édification duquel a participé quiconque a assumé une part de responsabilité publique depuis l’indépendance, que ce soit par son opinion, son travail ou son silence. Mais aujourd’hui, de part votre position, vous assumez, et avec vous tous ceux qui participent à la prise de décision, une grande responsabilité dans la prolongation de la vie de ce régime qui, depuis des années, est bien plus marqué par ses aspects négatifs que positifs. Il en devenu, en outre, inapte à résoudre les épineux problèmes de notre pays qui sont multiples et complexes, et encore moins à le préparer efficacement aux défis de l’avenir qui sont encore plus ardus et plus graves.


    Le système de gouvernement installé à l’indépendance s’est fondé, à mon avis, sur une analyse erronée des exigences de la phase de la construction de l’Etat national. Certains dirigeants de la révolution avaient opté, dans le contexte de la crise que le pays a connue en 1962, pour une conception politique d’exclusion pour faire face à la phase de la construction plutôt qu’une stratégie de rassemblement énoncée par la déclaration du 1er novembre 1954. Pourtant cette stratégie avait prévalu, en dépit des divergences et des difficultés, dans la conduite des affaires de la révolution jusqu’à l’indépendance.


    L’exclusion est devenue, à la suite de ce choix, le trait dominant de la gestion politique et de la manière de traiter les divergences d’opinion.

    Les cercles et groupes politiques qui étaient choisis au début du mois étaient susceptibles d’exclusion et de marginalisation à la fin du même mois. Ces pratiques, qui ont contaminé même certains partis d’opposition, ont eu pour effet de pousser des milliers de militants à renoncer à l’action politique, de réduire la base sociale du régime et de réduire le cercle de décision à son sommet.


    Outre le fait qu’il est fondé sur l’exclusion, le régime a hérité de méthodes et de pratiques secrétées par les conditions difficiles de la lutte de la libération et les a adoptées dans la conduite des affaires publiques après l’indépendance.


    Il s’est nourri également d’emprunts et d’adaptations qui n’ont pas été façonnées par le libre débat, ni affinées, durant leurs évolutions, par une évaluation objective qui a été le grand absent dans l’expérience du pouvoir en Algérie.


    Plutôt qu’une évaluation critique objective du régime politique, on a préféré les campagnes de glorification et de dénonciation taillées sur mesure pour des personnes et par l’attribution de couleurs à des décennies, de sorte à masquer la nature du régime, ses pratiques et sa vraie couleur qui ne change pas malgré le changement d’hommes.


    Les voix qui revendiquent le changement de ce régime et qui sont soucieuses qu’il advienne dans un climat de paix et de libre débat, sont nombreuses. Les signes qui alertent sur le caractère impératif d’un tel changement sont visibles depuis des années. Ils se sont encore accumulés ces derniers mois d’une manière telle qu’il est impossible de les ignorer ou de reporter la réponse.


    Les événements qui surviennent continuellement chez nous et qui adviennent autour de nous depuis des mois évoquent ceux que le pays a vécus en octobre 1988 et des faits graves qui en ont découlé, de crise et de drames dont le peuple continue encore à avaler certaines des plus amères potions.


    Les choses sont aggravées chez nous par le fait que le discours officiel, à des niveaux responsables, fait une lecture erronée – sciemment ou non – des réalités. Il en minimise l’importance et en nie les grandes significations politiques au prétexte que les manifestants, chez nous, n’ont formulé aucune revendication politique. L‘aspect le plus incongru de cette lecture et de cette analyse est qu’ils renvoient à l’image d’un médecin qui attendrait de ses malades la prescription d’un remède !


    Cette lecture erronée de la part de plusieurs parties – avec des intentions sournoises de la part de certaines autres parties – ont empêché, fort regrettablement, que les véritables enseignements soient tirés des évènements d’octobre 1988.

    Elles ont permis aux adversaires du changement, à cette époque, d’œuvrer méthodiquement au blocage des voies menant à la solution juste qui consiste à assurer le passage vers un système politique réellement démocratique. Cela a fait perdre au pays, à mon avis, une opportunité précieuse de renouveler et de consolider sa marche vers le progrès et le développement.


    Cette interprétation erronée s’étend également aux évènements qui se déroulent dans des pays proches, comme la Tunisie et l’Egypte. Cette lecture insiste sur les différences afin de rejeter les enseignements qui en découlent. Pourtant, ce qui est commun entre l’Algérie et ces pays ne se limite pas à la vague tragique de recours aux suicides par le feu, il est encore plus profond et plus grave. Ce qui est commun est la nature même des régimes !


    Les systèmes de pouvoir en Egypte, en Tunisie et en Algérie, se prévalent tous d’une façade démocratique clinquante et empêchent, en pratique et par de multiples moyens, de très larges catégories de citoyens de participer effectivement à la gestion des affaires du pays. Cette marginalisation et cette exclusion nourrissent en permanence les ressentiments et la colère. Elles alimentent la conviction que tout ce qui est lié au régime ou émane de lui leur est étranger ou hostile. Quand s’ajoute à ce terreau de la colère le poids des difficultés économiques, qu’elles soient durables ou conjoncturelles, les conditions de l’explosion sont réunies.


    A ces facteurs communs s’ajoute le fait que la majorité des algériens considère que le régime politique chez nous n’est pas fidèle aux principes de la révolution algérienne et à ses orientations et ne répond pas à la soif d’intégrité, de liberté, de démocratie et de justice sociale pour laquelle le peuple algérien a sacrifié des centaines de milliers de ses enfants.


    De ce qui précède, il apparait que la question centrale qui exige un effort national global et organisé est celle de la mise en place d’un régime réellement démocratique, capable de résoudre les problèmes du pays et de le préparer à relever les défis de l’avenir. Un régime démocratique qui libère les larges catégories sociales du cercle de l’exclusion et de la marginalisation pour les faire entrer dans une citoyenneté responsable et active. Il en découle également que le changement ne viendra pas d’une décision du sommet isolée du mouvement de la société et de ses interactions. Il est, au contraire, nécessaire de faire murir le processus de changement et de le consolider par les initiatives multiplies provenant, en toute liberté, des différentes catégories de la société.


    Le peuple algérien qui a pris en charge, de manière consciente et loyale, la révolution quand elle a été jetée dans ses bras, et en a assumé la responsabilité avec abnégation et patience, est apte, du fait de sa profonde expérience, à prendre en charge l’exigence du changement démocratique pacifique du régime et à l’accompagner vers les rivages de la stabilité et de la sécurité.


    A suivre ...

  • #2
    Suite ...

    Ce changement souhaité nécessite, selon moi, de commencer simultanément par les actions suivantes :
    UnAccélérer la suppression et la levée des obstacles et des entraves qui inhibent la liberté d’expression ou la restreignent. Réunir les conditions nécessaires permettant aux organisations et aux initiatives sociales des jeunes de la nation, ses étudiants, ses cadres et ses élites des différents secteurs et disciplines, d’exercer leur droit naturel et constitutionnel à exprimer par tous les voies et moyens légaux, leurs critiques, leurs aspirations, leurs opinions et leurs propositions.

    Deux – Appeler à la multiplication des initiatives populaires émanant de la société et soutenant la demande de changement pacifique autour des axes et des modalités suivants :


    1 – Des séminaires de dialogue rassemblant à différents niveaux et dans la diversité des courants intellectuels et politiques, des citoyens engagés qui rejettent la violence et l’exclusion politique et qui œuvrent à identifier les similarités et les préoccupations communes permettant la jonction des volontés et des efforts pour la réussite du changement pacifique souhaité.

    2 – Des groupes d’évaluation regroupant à des niveaux différents les représentants de divers courants intellectuels et politiques, des spécialistes intéressés par un secteur spécifique de l’activité nationale. Ils auront la charge de procéder à une évaluation objective de ce qui a été accompli depuis l’indépendance, d’en identifier les forces et les faiblesses et de tracer des perspectives pour son développement.


    3 – Des amicales de solidarité contre la corruption qui auront pour mission d’édifier un barrage contre la généralisation de la corruption en sensibilisant les larges catégories sociales susceptibles d’être les victimes des corrompus. Il s’agit de les amener à une position ferme contre la corruption en adoptant le slogan « nous ne payerons rien en dehors de ce que prévoit la loi ». Cette mobilisation sociale interviendra en appui à des mesures administratives et légales contre la corruption.


    Les centaines d’initiatives qui peuvent éclore de cet appel et se multiplier, sans être dictées par le haut, seront comme des bougies qui éclairent la voie du véritable changement pacifique et traduisent les orientations du peuple et ses aspirations.


    Trois Etablir des ponts pour le dialogue et la concertation les plus larges avec les forces politiques pour préparer un Congrès national général qui aura pour mission :


    1 – D’établir l’évaluation critique et globale du système de gouvernance et de ses pratiques durant ses différentes étapes depuis l’indépendance et de déterminer les tâches, les moyens et les étapes pour jeter les bases d’un système démocratique et de l’Etat de droit.


    2 – Prendre les mesures nécessaires pour sortir le pays, définitivement, de la spirale de violence qu’il connait depuis vingt ans. La crise, dont les effets continuent à marquer la scène politique, est la somme d’erreurs commises aussi bien par des mouvements islamiques que par les autorités de l’Etat dans leur traitement. Il est impossible de résoudre la crise en traitant la moitié de celle-ci et en occultant l’autre moitié.


    3 – Etablir une plateforme nationale sur les perspectives du développement national global et sur la préparation du pays à faire face aux évolutions imposées par les changements mondiaux.


    4 – Etablir une plateforme nationale sur les fondements de la politique étrangère nationale et ses lignes générales et en premier lieu identifier les mesures permettant la réalisation de l’union entre les pays du Maghreb.

    Frère président

    L’Algérie doit célébrer bientôt le cinquantième anniversaire de son indépendance. Le temps qui nous sépare de cette grandiose occasion est suffisant, selon moi, pour parvenir à un accord entre algériens pour le changement pacifique souhaité. Le meilleur des présents à faire à nos glorieux martyrs est que l’on célèbre l’anniversaire de l’indépendance avec un peuple algérien fier de son passé et rassuré sur son avenir.


    Avec ma considération et mes salutations fraternelles


    Abdelhamid Mehri
    Dernière modification par absent, 31 janvier 2012, 21h52.

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    • #3
      C'est une des dernières lettres qu'à écrite et que nous a légué Feu Abdelhamid Mehri, Allah Yerahmou, pour appeler à un véritable débat et une véritable participation de tous les algériens, sans exception aucune.

      A vous de juger.

      Commentaire


      • #4
        Il avait appelé le Président et les Algériens à un «changement pacifique»

        Le «testament politique» de Mehri

        El Watan - 31/01/2012

        Près d’une année avant son décès, Abdelhamid Mehri avait estimé qu’un changement pacifique était impératif et que l’édification d’une démocratie et d’un Etat de droit ne pouvait attendre.

        Cette initiative semble aujourd’hui le «testament politique» du défunt. Dans une longue lettre ouverte adressée le 17 février 2011 au «frère président» Abdelaziz Bouteflika, l’ancien secrétaire général du FLN dresse, sans concession, le bilan de ce régime «inapte» qui, «depuis des années, est bien plus marqué par ses aspects négatifs que positifs».


        Rédigé il y a près d’un an, le contenu est – ô combien – d’actualité et les propositions émises par le défunt sont donc à écrire au présent.


        Avec la «franchise» préférable «au silence complice ou à l’assentiment dénué de conviction», feu M. Mehri conclut à l’impérativité de «la mise en place d’un régime réellement démocratique, capable de résoudre les problèmes du pays et de le préparer à relever les défis de l’avenir».

        Véritable feuille de route pour l’édification d’un dialogue national, M. Mehri appelle à un «changement pacifique» réfléchi et porté par la société et non pas imposé par le pouvoir. Pour ce faire, il estime que la levée des obstacles et des entraves qui inhibent la liberté d’expression ou la restreignent est indispensable.

        De même, il est impératif de «réunir les conditions nécessaires permettant aux organisations et aux initiatives sociales des jeunes de la nation, ses étudiants, ses cadres et ses élites des différents secteurs et disciplines, d’exercer leur droit naturel et constitutionnel à exprimer par tous les voies et moyens légaux leurs critiques, leurs aspirations, leurs opinions et leurs propositions», peut-on lire dans cette lettre ouverte. Le deuxième volet de ce processus de réforme profonde de la gouvernance est la multiplication des initiatives émanant de la société et soutenant la demande de changement pacifique.


        Ce qui doit se faire autour de divers axes comme des séminaires de dialogue rassemblant des citoyens engagés qui rejettent la violence et l’exclusion politique. Et ainsi parvenir à la jonction des volontés et des efforts pour la réussite du changement pacifique souhaité. De même, une évaluation objective de ce qui a été fait depuis l’indépendance est primordiale pour aller de l’avant, et tracer des perspectives pour le développement du pays. La lutte contre la corruption, sous toutes ses formes, est aussi indispensable à l’édification d’une démocratie.

        Le troisième volet des propositions faites par M. Mehri afin de sortir l’Algérie du marasme actuel se résume en un maître-mot : la concertation. Il faut ainsi «établir des ponts pour le dialogue et la concertation les plus larges avec les forces politiques pour préparer un congrès national général» avec pour mission «l’évaluation critique et globale du système de gouvernance et de ses pratiques durant ses différentes étapes depuis l’indépendance et de déterminer les tâches, les moyens et les étapes pour jeter les bases d’un système démocratique et de l’Etat de droit».


        Ghania Lassal
        Dernière modification par absent, 31 janvier 2012, 21h49.

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        • #5
          Allah yarahmou
          Il a été secrétaire général du Front de Libération National de 1988 à 1996.
          Dernière modification par mohoo, 31 janvier 2012, 21h51.

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          • #6
            Code HTML:
            LETTRE-TESTAMENT de MEHRI après les émeutes de Janvier 2011
            Attendez un peu, il était présent depuis 1962 et ben c'est 50 ans plutard qu'il ouvre les yeux.

            Le pouvoir rend aveugle, ca c'est vrai.

            Il a sorti une phrase qui est tres dangereuse a mes yeux et inédite du point de vue de la conscience ..... Il a sorti le faite que le FLN n'a jamais gouverné.

            Tt le monde sait que le FLN n'a jamais ni gouverné, ni combattu pour la vrai liberté du peuple algérien ...... C'est qui, qui gouverne alors ?

            Qui gouverne si ce n'est pas le FLN, c'est le RCD de Saadi et le reste du FIS d'Ali-Belhadj ? Même si la question n'est pas liée à un parti mais à un groupe d’influence.


            Repose bien en paix Mr Mehri, votre génération à tout eu FAUT et malheureusement n'a rien semé de BON.


            Ma génération fera de son mieux pour garder les frontières de l’Algérie encore qqe années car c'est déjà trop-tard, avant de voir notre beau pays divisé en mille morceaux à l'image du Sud-Soudan et de l'ex-Yougoslavie.
            Dernière modification par racdavid, 31 janvier 2012, 23h00.

            Commentaire


            • #7
              @racdavid

              Désolé mais tu ne connais rien de rien de ce grand homme qui a passé toute sa vie pour sa patrie.

              D'ailleurs, je présume que tu n'as même pas pris du temps pour lire et comprendre le contenu de sa lettre !

              Attendez un peu, il était présent depuis 1962 et ben c'est 50 ans plutard qu'il ouvre les yeux.
              D'ailleurs, ce n'est pas 1962 que sa vie politique a commencé, mais bien avant. Grand Militant nationaliste de la 1ère heure, Membre au PPA (Messali), membre du comité central du MTLD, nommé au congrès du Summam, ministre au gouvernement provisoire GPRA (Ferhat Abbas), négociateur aux accords d'évian ... etc

              Alors de grâce, @racdavid !

              Arrête tes propos indécents suite au décès de ce GRAND HOMME QUI A COMBATTU pour notre liberté à tous.

              Prend le temps de lire sur son passé !

              Tu comprendras .... peut-être ?!
              Dernière modification par absent, 31 janvier 2012, 23h31.

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              • #8
                Allah Yarhamou
                Repose en Paix ,
                ton testament va etre lut par les honnetes algeriens qui dirige le pays et les charognards qui vont pleurer..
                l histoire qui va juger !!!
                Je m’adresse à vous par cette lettre dans un contexte particulièrement délicat et dangereux
                d un ciblé en 5/10
                Pourquoi cette lettre n avait pas été adressé à Chadli ? qui avait vendu le pays ...la suite connu
                Puisque le vrai FLN n avait jamais gouverné entre 1978 à 1991 ; c était les accords d Evian et le néo-fln hizb frança qui gouvernait l Algerie
                la 1ère heure, Membre au PPA (Messali), membre du comité central du MTLD, nommé au congrès du Summam, ministre au gouvernement provisoire GPRA (Ferhat Abbas), négociateur aux accords d'évian ... etc
                @sidmark
                PPA , MTLD , FLN , GPRA , MALG .....chacun avait sa vision pour une indépendance , ceux qui préconisait une souveraineté saine , ceux qui combattait pour un rattachement indirecte à la France , ceux qui voit l accord d EVIAN c est l idéal pour l Algérie ...tous ces hommes qui ont passé par la révolution algérienne n étaient pas dans la même longueur pour une Algérie d un peuple , d une Algérie souveraine

                ceux qui ont gagné , ceux qui pensaient pas une Algerie dépendande de la France

                la révolution algérienne a été inspiré par des génies algériens
                appliqué exécutée par le peuple algérien
                les charognards qui ont profité
                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                Commentaire


                • #9
                  Allah yarahmou wa ywassa3 3lih !!!
                  ?

                  Commentaire


                  • #10
                    Tt le monde sait que le FLN n'a jamais ni gouverné, ni combattu pour la vrai liberté du peuple algérien !
                    A vrai dire , on ne sait pas combien sont ceux qui le savent et combien ceux qui ne le savent pas !

                    Commentaire


                    • #11
                      Bof

                      Il faut remettre les choses dans le contexte, cette missive a été adressé au président de la république algérienne par un ancien dirigeant du parti unique (le FLN), il est l'un des hommes de l'ombre du pouvoir algérien, rien de plus rien de moins. Elle a été rédigée à un moment où lui et son copain qui se cache en Suisse pensaient pouvoir revenir sur les devants de la scène à cause de la configuration tendue et explosive du début d'année 2011 !


                      Il ne s'agit nullement d'une lettre testament ou autre bêtise extrapolée !


                      L'intégrité du défunt est plus que discutable, vous n'allez pas nous faire le coup du " Ô c'était un grand patriote, honnête et intègre "

                      Il avait les mains aussi imbibées de sang que le reste de ses copains, donc de grâce arrêtez de vouloir travestir les réalités historiques du pays !

                      Qu'il repose en paix s'il a mérité !




                      ../..
                      Dernière modification par l'imprevisible, 01 février 2012, 08h30.
                      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

                      Commentaire


                      • #12
                        L’adieu à un monument de l’histoire

                        Par : Mohamed Mouloudj / Liberté
                        Décédé lundi à Alger des suites d’une longue maladie, Abdelhamid Mehri, ancien secrétaire général du FLN, a été enterré hier au cimetière Sidi Yahia.

                        Plusieurs personnalités politiques, des députés et des représentants de la société civile, ont tenu à rendre “un dernier hommage à celui qui été de tous les combats pour l’Algérie”. Parmi la foule, on pouvait distinguer Ali Kafi, ancien président HCE, Chadli Bendjedid, ancien président de la République, Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense et ancien membre du HCE, Tahar Zbiri, Saïd Bouteflika, Abdelkader Bensalah, président du Sénat, Abdelaziz Ziari, président de l’APN, Amar Tou, ministre des Transports, Saïd Barkat, ministre de la Solidarité, Tayeb Louh, ministre du Travail, Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN, Mouloud Hamrouche, ancien chef du Gouvernement, Ali Haroun, Mokdad Sifi, Réda Malek, Boualem Bessaieh, président du Conseil constitutionnel, Noureddine Yazid Zerhouni, vice-Premier ministre, Me Ali-Yahia Abdenour, Djahid Younsi, Abdelmadjid Menasra.

                        Pour Me Ali-Yahia, “Mehri est un monument de l’histoire d’Algérie”, et de souligner que, “notre génération n’a pas seulement milité pour l’indépendance du pays”, mais “elle a continué le combat pour une Algérie démocratique”. Parmi ces figures qui ont continué le combat, même après l’Indépendance, “Mehri est parmi nous”, a encore précisé Ali-Yahia.

                        De son côté, Me Bouchachi, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme a estimé que Mehri fut un homme qui a “milité pour l’Algérie, pas en tant que terre”, mais en tant que “terre et dignité”, en ajoutant que le défunt “peut faire l’arbitre pour l’intérêt du pays”.

                        Dans le même sillage, Me Haroud, ami de Mehri, affirme que “le défunt a milité pour le bien-être du pays”, et avec sa mort “le pays a perdu un morceau dans le règlement de la crise”, a-t-il estimé.

                        Ahmed Taleb Ibrahimi, a estimé qu’avec la mort de Mehri, “l’Algérie vient de perdre un homme parmi ceux qui ont participé à l’Histoire du pays, en commençant par le Mouvement national, la Guerre de libération et ensuite, l’histoire de l’Algérie postindépendance”.


                        Pour Daho Ould-Kablia, ministre de l’Intérieur, “l’Algérie a perdu un grand homme respectueux”. Il a saisi l’occasion pour retracer le cheminement de Mehri en précisant, à la fin, que “Mehri s’est mis à l’écart sans pouvoir faire profiter le système de sa longue expérience politique”.

                        Ali Benflis, ancien SG du FLN et ancien chef du Gouvernement et aussi candidat malheureux à la présidentielle de 2004, a été présent, hier, au cimetière Sidi Yahia. Pour Ali Benflis, la mort de Abdelhamid Mehri “est une grande perte pour le pays”. En retraçant le parcours politique qu’ils ont fait ensemble, l’ancien chef du Gouvernement soulignera que “le défunt était un grand homme plein de sagesse et un grand patriote”.

                        De son côté, Ali Laskri, secrétaire national du FFS, a affirmé que Mehri “était de tout temps proche de nous. Il a toujours milité pour une Algérie démocratique et pour un changement pacifique”.

                        Saïd Abadou, SG de l’ONM, qui a lu l’oraison funèbre a estimé que “ce moment où l’on dit adieu à Mehri, on salut un frère qui a consenti beaucoup de sacrifices”. “Un homme plein de clairvoyance et de perspicacité dans son rôle au sein du Mouvement national et dans la guerre”. En ajoutant que “Mehri a animé la vie politique nationale”.

                        M M
                        Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

                        Commentaire


                        • #13
                          Hommage unanime de la classe politique à Mehri

                          L’homme aura eu droit à des hommages de toutes parts. Il aura fait l’unanimité quant à son rôle de premier ordre dans la vie politique algérienne et de l’immense vide qu’il aura laissé.

                          Le président de la République estime, dans un message de condoléances, que “l’Algérie vient de perdre un homme d’une valeur inestimable, un repère transgénérationnel”.
                          De son côté, le Premier ministre a également rendu hommage au défunt qui “a marqué de son empreinte l'édification du pays après l'indépendance à travers les différentes responsabilités politiques qu'il a assumées tout au long du processus d'édification et de reconstruction”.
                          Pour sa part, Kassa Aïssi, porte-parole du Front de libération nationale (FLN), estime que la disparition de Mehri “est une grande perte pour l'Algérie et la scène politique nationale”.
                          Le défunt “était un éducateur avant tout”, a souligné M. Aïssi, ajoutant que “le regretté jouissait d'une perspicacité singulière qui lui permettait d'entrevoir les véritables problèmes du pays et d'y remédier en temps réel”.
                          De son côté, le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Miloud Chorfi, qualifie le défunt de “sommité nationale qui a voué sa vie au service de son pays”.
                          Pour M. Mohamed Djemaâ, un des dirigeants du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelhamid Mehri “est une personnalité algérienne très respectée par toute la classe politique et un moudjahid authentique et intègre”.
                          Le premier secrétaire du parti du Front des forces socialistes (FFS), Ali Askri, a tenu à souligner que le défunt était “une personnalité éminente qui s'est vouée à l'édification d'une Algérie démocratique”.
                          Abondant dans le même sens, Djeloul Djoudi, membre dirigeant du Parti des travailleurs (PT), estime que la disparition de Abdelhamid Mehri “est une grande perte pour l'Algérie qui regrettera à jamais le militant authentique et l'homme dévoué à sa patrie qui a toujours tenté de trouver les solutions adéquates aux problèmes du pays”.
                          Le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, a souligné, pour sa part, que l'influence du défunt a dépassé les frontières de l'Algérie pour “marquer de son empreinte les scènes d'action arabe”. Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari, a souligné qu'avec la disparition de Abdelhamid Mehri, l'Algérie perdait l'un de ses grands hommes ayant marqué de leur empreinte le combat pour l'indépendance et l'édification nationale.
                          La disparition de Abdelhamid Mehri a fait sortir de leur mutisme d’anciens hommes politiques, à l’instar de Ali Benflis ou de Ahmed Taleb El-Ibrahimi.
                          Pour l’ancien chef de la diplomatie algérienne, le défunt était “le symbole de l’identité algérienne, de la révolution et de la probité politique et intellectuelle. C’était un militant exceptionnel au parcours politique remarquable”.
                          L’ancien chef du gouvernement estime, pour sa part, que “L’Algérie a perdu en la personne de Abdelhamid Mehri un de ses valeureux fils. Militant inlassable de la cause nationale, Si Abdelhamid a été de tous les grands rendez-vous de l’histoire contemporaine de notre pays”.
                          Cette cascade d’hommages renseigne du rang du défunt et du respect dont il jouissait au sein de la classe politique. Car au-delà de son parcours historique, l’homme aura surtout marqué de son empreinte la période la plus sombre du pays. Succédant à Chérif Messaâdia à la tête du FLN, au lendemain de la révolte d’Octobre 88, Abdelhamid Mehri aura la lourde tâche de faire passer le parti du statut de parti unique au pouvoir — ou du pouvoir — à celui d’un parti comme les autres.
                          Malgré les vieux réflexes qui prédominaient au sein de sa formation et les fortes résistances au changement, Mehri s’appuiera sur la jeune génération, représentée par Mouloud Hamrouche, alors Chef du gouvernement, pour forcer la mue du vieux parti.
                          Mais cette mue n’aura pas été de tout repos, en raison de la forte résistance des dinosaures du parti, mais aussi et surtout de la conjoncture électorale qui avait porté l’ex-FIS au-devant de la scène. Abdelhamid Mehri, tout comme Hocine Aït-Ahmed, s’opposera à l’arrêt du processus électoral et ira jusqu’au bout de sa logique, en assistant, quelques années après, au conclave de Sant’ Egidio.
                          Au sein du parti, et malgré la grogne des dinosaures, Abdelhamid Mehri réussira la prouesse de faire passer le FLN dans l’opposition. Inimaginable mais vrai ! Les Bouteflika, Messaâdia, Bitat et Lakhdiri avaient beau tenter de l’en dissuader, il fallait compter sans la ruse et la détermination de l’homme.
                          Mais le pouvoir finira quand même par le destituer, à travers “le coup d’État scientifique” et le FLN rentrera de nouveau dans les rangs. L’homme ne perdra pas pour autant de sa détermination et de sa pugnacité. Il ne manquera aucune étape de l’histoire tumultueuse de l’Algérie pour dire ce qu’il pense et avancera ses propositions.
                          Partisan du dialogue et du consensus, il a toujours répondu présent quand il s’agissait de penser au devenir du pays. Très écouté par ses adversaires, avant ses alliés, l’homme avait cette faculté de convaincre et de forcer le respect de tout le monde.

                          Par : Azzeddine Bensouiah
                          Liberté
                          Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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                          • #14
                            apres tous se temp de son vivant et postes ocupé c'est qu'a l'aproche de sa mort qu'il se decident a denoncer la verité
                            allah yerahméh ....

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                            • #15
                              Pour les funérailles Bouteflika a délégué son frère !!!!!
                              Est-il malade, incapable ou rancunier ?
                              La politique corrompt, A. Mehri a su garder la tête hors des flots et est sorti indemne, mieux que ça il en est sorti avec les honneurs.

                              Témoignage d'un militant des droits de l'homme :

                              Voici ma lettre de remerciements à ma sortie des geôles de la voyoucratie crasseuse (2003):

                              Cher Maître et Ami,
                              Essalam Alaykum,
                              Je tiens à vous remercier et à vous exprimer ma profonde gratitude pour votre mobilisation et votre indéfectible soutien lors de l’épreuve que j’ai eu à traverser dernièrement dans mon long combat contre ceux qui ont confisqué un certain 11 janvier 1992 la souveraineté d’un peuple qui venait de s’exprimer librement pour un changement radical de système et de légitimer les trois fronts pour diriger l’Algérie. Votre lettre à la plus haute autorité du pays et le rappel de l’époque de l’illustre lycée Amara Rachid m’ont profondément touché. Je vous en suis très reconnaissant.
                              Nous avons eu l’insigne honneur et la chance de côtoyer dans notre jeunesse d’illustres figures du mouvement national et de la guerre de libération comme vous, Hocine Aït Ahmed et les regrettés frères Ahmed Bouda et Benyoucef Benkhedda. Vous nous avez appris la manière de servir la Patrie (et non de se servir) et la valeur de l’Ethique politique. Dieu fasse qu’il nous arme de patience et de courage pour poursuivre votre combat pour une Algérie de toutes et de tous et pour un Etat souverain, démocratique et social dans le cadre de nos valeurs civilisationnelles, tel que vous l’avez tous souhaité en novembre 54 et pour lequel se sont sacrifiés plus d’un million de Martyrs. In Cha Allah.
                              Fraternelles et respectueuses salutations.
                              Votre élève,
                              Dr Salah-Eddine Sidhoum
                              وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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