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Les tribus exposent la Libye à un dangereux morcellement

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  • Les tribus exposent la Libye à un dangereux morcellement

    REPORTAGE- Lundi dernier, Salem al-Ouaer et ses hommes ont pris, en deux heures, le pouvoir à Beni Oulid après une attaque éclair contre la caserne d'un autre groupe armé, la «Brigade du 28 mai».

    Le nouveau maître de Beni Oulid a quitté l'uniforme. La veste de treillis de Salem al-Ouaer pend sur le dossier de son fauteuil. Le chef de la «Brigade de Wadi Dinar» a revêtu une tenue traditionnelle libyenne, bonnet noir et ample burnous brun. «C'est plus confortable», dit-il en offrant un jus de fruit. À ses côtés, siègent trois responsables tribaux, deux vieux messieurs dignes en manteau blanc et un quadragénaire habillé à l'occidentale. Voici les hommes accusés de faire flotter le drapeau vert de Kadhafi sur cette ville de 30.000 habitants, ancien fief de partisans du Guide perdu au milieu d'un désert caillouteux.

    Tous quatre nient en bloc. «Nous ne sommes pas des kadhafistes! Avez-vous vu le moindre drapeau vert dans la ville?» De fait, les seuls étendards visibles sur les toits sont les «drapeaux de l'indépendance» rouge, vert et noir. Lundi dernier, Salem al-Ouaer et ses hommes ont pris le pouvoir en deux heures après une attaque éclair contre la caserne d'un autre groupe armé, la «Brigade du 28 mai». Chassés de la ville, les combattants du 28 mai, qui se présentent comme les «vrais révolutionnaires», ont accusé leurs vainqueurs d'être des nostalgiques du dictateur défunt. Ils affirment aussi que Salem al-Ouaer a recruté ses hommes parmi les anciens des troupes de Kadhafi, qui ont défendu la ville jusqu'au 17 octobre, trois jours avant la mort du dictateur.

    Les autorités de Tripoli elles-mêmes ont démenti, évoquant une «dispute entre deux groupes». Mais l'un des deux a clairement gagné. «Nous avons résolu le différend en employant la justice tribale», dit Abdelnabi Boukra, l'un des deux anciens en manteau blanc, membre du Conseil des Warfalla, la tribu de Beni Oulid, forte d'un million et demi de personnes en Libye. «Les miliciens de la Brigade du 28 mai peuvent revenir, mais seulement à titre individuel et sans leurs armes», précise Salem al-Ouaer.

    Désormais, le pouvoir à Beni Oulid est assuré par une coalition militaro-tribale: la brigade de Salem al-Ouaer et le «Conseil des anciens», formé de dignitaires Warfalla. Ces derniers remplacent l'ancien conseil local, lui aussi prié de se retirer. «Il ne nous représentait pas. Ceux qui ont été choisis par le gouvernement de transition n'étaient pas les bons, dit Abdelnabi Boukra. Maintenant, c'est le Conseil des anciens qui dirige.»

    Féodalité locale
    Les ailes civiles et militaires fonctionnent en tandem. «Cette brigade est issue du Conseil des anciens», dit Salem al-Ouaer. Qui sont réellement les nouveaux maîtres de la ville? Salem al-Ouaer se présente comme un ancien capitaine de l'armée de Kadhafi, exilé aux États-Unis pendant dix-huit ans après sa participation au putsch manqué du 12 octobre 1993. Il reste discret sur sa période américaine: «J'avais une activité politique.» Il assure être rentré en Libye le 19 août, dès la fin de la guerre. Quant à sa milice victorieuse, elle ne peut être constituée d'anciens soldats de Kadhafi, entend-il démontrer, «car elle a été formée il y a trois semaines».

    Ses alliés tribaux, qui se présentent comme responsables pour la totalité des Warfalla, ont nécessairement été acteurs des retournements d'alliance de la tribu sous l'ancien régime. D'abord alliés de Kadhafi, les Warfalla sont tombés en disgrâce après le coup d'État manqué de 1993. Pour les punir, Kadhafi a donné de nombreux avantages économiques aux Misrati, la tribu de la ville de Misrata, rivaux traditionnels des Warfalla. Mais quand Misrata s'est révoltée contre le Guide, ce dernier, pour se venger, a de nouveau favorisé les Warfalla, qui ne l'ont pas oublié.

    Le miniputsch contre les révolutionnaires du «28 mai», eux aussi membres de la tribu, ne sonne pas le début d'un retour vers le «Petit Livre vert» et la République des masses, doctrines absconses de Kadhafi qui ne sauraient survivre à leur créateur. Les «anciens» et leur chef militaire ne sont pas non plus en position de remettre en marche un pouvoir central et autoritaire, comme du temps du Guide. Au contraire, ils ont créé une féodalité sur une partie du territoire, afin de remplir le vide politique libyen.

    En tuant le chef de la «Brigade du 28 mai», qui se disait rattaché au ministère de la Défense, les nouveaux maîtres ont simplement évincé un rival local. «Désormais, c'est nous qui nous mettons sous les ordres du ministère», dit Salem al-Ouaer. Une allégeance symbolique. Pas question, assure-t-il, de fondre ses troupes dans l'embryon d'«armée nationale» dont la formation traîne. À Beni Oulid, la Libye s'est encore un peu plus fragmentée.

    source: lefigaro.fr

  • #2
    À Beni Oulid, la Libye s'est encore un peu plus fragmentée.
    C'est l'objectif. Non?
    Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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    • #3
      les mêmes hypocrites journalistes francais qui avaient applaudi la destruction de la Libye et l'etablissement d'un Èmirat en Afrique du nord!

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      • #4
        TAGHITI
        c est les conséquences du droit d ingérence humanitaire français en Libye ?

        -le c*ca français monte à la surface : milice contre milice , armée contre armée , peuple contre les harkas ...
        Carrément une khallota libyenne plus ( + ) une bouillabaisse française donneront sans aucun doute " un Labo " pour faire sortir une nouvelle Libye consciente que le harkisme ne mene que vers le chaos ..
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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        • #5
          C'est l'objectif. Non?
          Exactement...
          le méme sort est réservé au monde arabe dans son ensemble ...
          un conglomerat de petites principautés tribales et ethniques..
          ce sont les américains eux méme qui le disent ..
          ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
          On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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          • #6
            À Beni Oulid, la Libye s'est encore un peu plus fragmentée.
            C'est l'objectif. Non?
            L'empire a éclaté ça fait déjà des siècles, et il continue sa désintégration, un partout on veut faire convaincre les uns et les autres de se créer leur propre pays, et ce n'est pas les arguments qui manquent, on se comporte comme des manipulés à défaut d'être des manipulateurs, pour certains , c'est parce que ils sont plus beaux que les autres , sinon c'est parce que la langue qu'ils parlent est sacrée, ou peut être la façon des uns de prier est plus sincère , ou aussi pourquoi croire aux dieux des autres, et les nôtres on en fait quoi , et si vous n'en avez pas , on vous en désignera d'autres pour vous spécialement ... etc.

            La machine est en marche, c'est sûr que plein de stupides tombent dans le jeu, il faut les encadrer ces cancres la, sinon il feront couler tout le bateau !!!

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            • #7
              Combats entre milices rivales dans le centre de Tripoli

              TRIPOLI (Reuters) - 01/02/2012

              Des combats entre milices rivales ont éclaté mercredi autour d'une villa du centre de Tripoli utilisée comme caserne, rapporte un journaliste de Reuters sur place.
              Des tirs à l'arme lourde et des coups de feu ont retenti dans le secteur de la plage d'El Saadi. La route menant à la plage a été fermée et une colonne de fumée s'élevait au-dessus du quartier.
              Deux pick-up équipés de canons anti-aériens ont étés vus se dirigeant vers la zone de combats.
              Un responsable du ministère de l'Intérieur a précisé que les combats opposaient des miliciens originaires de Misrata, l'un des bastions de la révolte l'an dernier contre Mouammar Kadhafi, et d'autres venus de Zentane.
              Les premiers ont pris leurs quartiers dans une villa luxueuse du front de mer qui appartenait à Saadi Kadhafi, fils du "guide" libyen aujourd'hui exilé au Niger.
              "Nous ne sommes pas sûrs de l'objet des combats, mais les forces gouvernementales ont encerclé le secteur et ils se sont calmés", a déclaré un membre du Haut Comité de sécurité mis sur pied par le Conseil national de transition (CNT).
              Début janvier, des affrontements dans la capitale entre des miliciens locaux et des combattants originaires de Misrata avaient fait quatre morts.
              Moustapha Abdeljalil, président du CNT, avait alors déclaré que le pays risquait de sombrer dans la guerre civile si les milices révolutionnaires ne rentraient pas dans le rang.
              Trois mois et demi après la mort de Mouammar Kadhafi, Tripoli ressemble à une mosaïque de fiefs entre les mains de milices différentes. La police est quasiment invisible, hormis pour faire la circulation, et on ne distingue non plus aucune trace de la nouvelle armée nationale.
              Même si leur présence dans la capitale est moins visible depuis fin décembre, des miliciens continuent d'occuper des bâtiments naguère utilisés par les forces de Kadhafi et sortent dans les rues une fois la nuit tombée.
              Deux grandes milices sont issues de Tripoli même. L'une est dirigée par Abdel Hakim Belhadj, islamiste passé par des camps taliban en Afghanistan et désormais installé dans une suite d'un hôtel de la ville. L'autre est contrôlée par Abdoullah Naker, ancien ingénieur en électronique ne cachant pas son mépris à l'égard de Belhadj.
              Des milices étrangères à la capitale sont aussi actives dans Tripoli, telles que celle de Zentane, qui contrôle l'aéroport international.
              Les milices de Misrata se sont en partie retirées du centre de Tripoli mais maintiennent une présence dans les faubourgs de l'est de la capitale tandis que des combattants de la minorité berbère sont également présents dans certains quartiers.
              Un autre groupe de combattants originaires de l'est de la Libye, berceau de la révolution, ajoute à la confusion. Proches des chefs du CNT, ce groupe souhaite former le noyau de la nouvelle armée.

              Oliver Holmes, Bertrand Boucey, Guy Kerivel et Jean-Philippe Lefief pour le service français
              المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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              • #8
                Où se trouve l'OTAN et BHL?
                Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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                • #9
                  Combats entre milices rivales dans le centre de Tripoli
                  Kadhafi n'avait pas tort quand il parlait du danger de guerre entre tribus, sauf que 40 ans dans le pouvoir, il aurait pu faire disparaître ce tribalisme en faveur d'un nationalisme plus unificateur, il a utilisé ce tribalisme comme avant lui les colonisateurs pour se maintenir, le résultat est un peuple de 6 millions qui va faire désintégrer le pays en dechras comme nouveaux pays, chaque dechra avec son puits de pétrole, et les américains pour mener la dance .

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                  • #10
                    Où se trouve l'OTAN et BHL?
                    Ils attendent que les fruits mûrissent pour les cueillir, ça ne les intéresse pas le sort de ces bédouins .

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                    • #11
                      cette instabilité post-révolutionnaire est tout a fait normale dans un premier temps, la situation politique va se décanter avec le temps . ce n'est pas sa qui va remettre en question l'intervention de l'OTAN la bas pour déloger l'ancien régime des qadhafi
                      "Win yeččan tayazit' n Iflissen, iheggi-d tin-is"

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                      • #12
                        Pourrissement politique en Libye . s annonce ....
                        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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