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Cette Jungle :L'Algerie?

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  • Cette Jungle :L'Algerie?

    Faudra Avoir Honte d'etre un Algerien?
    Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République
    Les invraisemblables persécutions de la famille d’un journaliste ayant eu le tort de dénoncer la corruption
    Djamaledine Benchenouf, journaliste, 3 juin 2006


    Monsieur le Président,

    Lorsque, à l’occasion de la journée de la presse, en mai 2006, vous avez fait gracier deux cents journalistes, dont je suis, qui avaient été condamnés à des peines de prison pour délit de presse, l’opinion publique a pu croire qu’un changement venait de se produire dans les « liaisons dangereuses », souvent équivoques par ailleurs, qu’entretiennent les journalistes de la presse privée avec le régime.

    En fait, et comme cela a toujours été le cas dans la vie de l’Algérie indépendante, les mesures de ce genre restent destinées à entretenir l’image, ô combien trompeuse, d’un système politique qui n’est absolument pas un État de droit. Les forces occultes, dont la seule loi est celle de leurs sordides intérêts, souvent divergents voire antagonistes, continuent de prendre le contre-pied de ces mesures d’« apaisement », en toute impunité et sans se soucier de préserver un tant soi peu les apparences.

    Au moment où votre mesure de grâce venait d’effacer une peine de trois mois de prison, qui était, de toute façon, injuste et injustifiée, mon fils Mustapha, âgé de vingt-quatre ans, marié et père d’un enfant, était condamné par défaut à une peine de vingt ans de prison, pour le seul tort d’être le fils d’un journaliste dont le crime est de dénoncer un régime haïssable.

    Vingt ans de prison pour 50 euros !
    Mon fils Mustapha a donc été condamné à vingt ans de prison par le tribunal de Tébessa. Il était accusé d’avoir été impliqué dans le vol de quatre têtes de paraboles, d’une valeur de 5 000 dinars (50 euros environ). Fort heureusement, Mustapha, qui savait qu’il était pris comme victime expiatoire à chaque fois que je gênais le régime, d’une quelconque façon que ce soit, et qui avait appris que mes activités d’opposition au régime n’allaient pas tarder à lui valoir des ennuis, avait quitté in extremis le pays.

    Je savais, pour les avoir souvent éprouvés, que les personnes qui ont instrumenté la Justice contre mon fils, des milieux sécuritaires et d’affaires de Tébessa, liés à des barons du régime, étaient capables de tout. Mais j’étais loin de me douter qu’ils pouvaient laisser libre cours à leur rancœur au point de se démasquer d’une façon aussi burlesque : condamner un jeune homme à vingt ans de prison pour un prétendu vol de têtes de paraboles, qui a eu lieu en 2001 !

    Les personnes qui m’ont appelé d’Algérie pour m’apprendre la nouvelle m’ont affirmé que la décision de sévir contre moi, à travers mon enfant, puisque j’étais moi-même hors d’atteinte, avait été prise depuis quelque temps déjà. Elle avait été précipitée après mon passage, le 03 mai 2006, à la chaîne française I-Télé, dans une émission où j’avais parlé des massacres perpétrés contre les populations civiles par les généraux algériens et de l’affaire du journaliste Benchicou, qui croupit depuis deux années dans les prisons du régime pour s’être attaqué au chef de l’État et au ministre de l’Intérieur.

    Mes activités, pour contribuer à attirer l’attention de l’opinion publique européenne sur la vraie nature du régime, notamment par des interventions dans des conférences ou par des contributions dans des sites Web, particulièrement celui d’Algeria-Watch, m’avaient déjà valu des avertissements déguisés, par l’intermédiaire de parents ou d’amis « bien intentionnés » qui m’appelaient à « plus de retenue ».

    Mais il semble que la décision de me « punir » a finalement été prise. Très probablement par un responsable sécuritaire local, qui n’a pas mesuré que son excès de zèle pouvait desservir l’image d’un régime qui déploie des trésors d’imagination pour se faire passer pour un état de droit.

    La Justice, quant à elle, comme à son habitude en Algérie et comme vous l’avez vous-même reconnu, se contente d’obéir au doigt et à l’œil et à faire ce que ses maîtres attendent d’elle. De façon grossière, sans même prendre la précaution de donner à ses accusations et aux condamnations qu’elle inflige aux innocents, un minimum de vraisemblance et un tant soit peu de conformité aux lois dont elle se sert.

    La corruption à Tébessa
    Voici les faits. Ils sont vérifiables dans leurs moindres détails, sauf falsification ou destruction de documents…

    J’avais entrepris, lorsque j’étais en poste à Tébessa à partir de 1996, comme correspondant du quotidien Liberté, une série de reportages et d’enquêtes, où je dénonçais les trafics innombrables qui avaient lieu dans cette région. Des affaires de corruption et de grosse contrebande. Des immenses fortunes s’étaient érigées dans cette région frontalière très pauvre. Des contrebandiers de grande envergure, associés à des milieux sécuritaires, tout particulièrement à des officiers de la Gendarmerie Garde Frontières (GFF) et de la Sécurité militaire (DRS), avaient mis à profit les années de violence de la décennie 90 pour amasser des milliards de dollars . Pendant que le reste de l’Algérie brûlait et baignait dans le sang, cette région était devenue une base arrière pour les islamistes armés qui venaient y prendre du repos et pour une faune de « businessmen » d’un genre nouveau, une plaque tournante de l’importation informelle de biens de consommation via la Tunisie. De petits contrebandiers de pâtes alimentaires allaient se transformer, en l’espace de quelques années, en richissimes hommes d’affaires. Ils allaient pouvoir s’inviter à la table des grands, s’associer à des décideurs au sommet de l’État, peser sur les équilibres politiques de la région, s’adjoindre les autorités locales et les services de sécurité, et aller jusqu’à faire élire leurs députés et leurs sénateurs.

    Pour moi qui étais donc arrivé en 1996, les sujets d’articles se dévoilaient au fur et à mesure que je m’intégrais à la population. Les langues se déliaient peu à peu et mes articles s’étoffaient chaque jour davantage. Malgré la gravité des faits que je rapportais, je n’ai jamais été attaqué, à Tébessa, dans un seul procès en diffamation. J’avais pourtant révélé, entre autres scandales, l’existence d’un réseau d’importation frauduleux qui faisait transiter par la Tunisie et introduire en Algérie, par des passages contrôlés par la GGF, des milliards de dollars de marchandises en tout genre.

    Mais les menaces, directes ou non, pleuvaient. À la suite de dizaines d’appels téléphoniques anonymes me menaçant de mort, ou distillant des versets coraniques pour faire croire à des menaces islamistes, ma ligne téléphonique a été placée sous écoute, sur demande du Directeur de la Sûreté Nationale lui-même et sur instruction du procureur de la République. Ce dernier, aujourd’hui décédé et qui était le magistrat le plus corrompu que j’ai jamais rencontré, se distinguera particulièrement dans les harcèlements contre ma famille.

    À cette époque, il existait, dans le journal Liberté qui m’employait, une rubrique intitulée « Radar », dont les articles très brefs n’étaient pas signés, et qui était la plus lue de la presse francophone en Algérie. Elle s’était spécialisée dans la révélation de scandales. J’en ai été le principal pourvoyeur pendant plusieurs années. Je l’ai alimentée par des centaines de brèves qui firent découvrir aux lecteurs du reste du pays, l’incroyable activité criminelle qui avait lieu dans toute la région de Tébessa. Celle-ci, excentrée, située à l’extrême Est du pays, n’était connue des autres Algériens que parce que certains de ses natifs avaient occupé des postes importants dans le pouvoir. Le fameux « triangle BTS » (Batna-Tébessa-Souk Ahras), par ailleurs usurpé à plus d’un titre. Les Algériens, accablés par la violence inouïe de la « décennie rouge », étaient loin de se douter que Tébessa était devenue l’eldorado de l’affairisme et de la corruption.

    L’éclairage que je donnais sur la région touchait de nombreux trafics. Celui des véhicules de luxe volés en Europe, celui des faux papiers, du kif, de l’exportation du cheptel ovin vers la Tunisie, de l’importation frauduleuse de ce pays de produits alimentaires qui inondaient le marché algérien, de l’importation via ce pays de grandes quantités de produits de tous genres en provenance de pays asiatiques et qui étaient introduits en Algérie par des voies frauduleuses. J’évoquais également et de façon récurrente la complicité voire l’implication des autorités locales et des services de sécurité. Pour des raisons d’autocensure que s’imposait mon journal, mes articles, lorsqu’ils n’étaient pas refusés, devaient être rédigés de façon sibylline, lorsqu’ils évoquaient ces commis indélicats, tout particulièrement de la GGF et de la SM. Mais je réussissais néanmoins à faire passer de nombreux autres où je faisais état, sans détour, des faits qui concernaient ce qu’il convenait de désigner sous les vocables de mafia des marchés publics, du ciment, du foncier, des faux papiers, etc.

    L’acharnement contre mon fils Mustapha
    Au début de l’année 1999, j’eus la surprise de découvrir que mon fils Mustapha, qui avait dix-huit ans, avait été impliqué dans une affaire de vol. Un vol par effraction dans le quartier des 600 logements et dans lequel étaient impliqués plusieurs jeunes du quartier. J’étais abasourdi. Malgré ses dénégations, je ne me doutais pas encore que c’était un coup monté contre lui. La surprise allait venir du chef de Sûreté lui-même (le premier responsable de la police au niveau du département). Ce monsieur, un homme droit, n’allait pas tarder à être muté ailleurs.
    lire la suite:http://www.algeria-watch.de/fr/artic...ouf_lettre.htm

  • #2
    Honteux vraiment!! J'espère que ce journaliste s'en sortira! Y en a mare de ces brel qui nous gouvernent qui sont totalement incompétents! Qu'ils laissent la place à ceux qui sont capable et honnete!!

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    • #3
      Les Elections Législatives 2007

      Et sans provoc ni insulte .
      Que des propositions et des programmes svp

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      • #4
        malheureusement !

        merci pour votre lutte contre la corruption mais meme le president dans sa fonction actuelle dans cette algerie actuelle ne peut intervenir a cause de la mafia
        et pour rym hakiki c est vrai qu elle chante bien mais malheureusement elle salis aussi bien l image de la femme conservatrice algerienne en plus a l etranger
        et merci

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        • #5
          Pourquoi tu dis Ca Camiola?

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          • #6
            si juste elle faisais un peu plus attention a son image

            malheureusement je l aimais beucoup elle a une voie magnifique mais comme il y a toujours un mais .........
            khali el bir beghtah

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            • #7
              Faudra Avoir Honte d'etre un Algerien?
              il faudrait avoir honte de nos responsables, de nos derigeants....de nous meme....mais jamais d'etre Algerien!

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