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UNE ARNAQUE QUI TOURNE AUTOUR DE 80 MILLIARDS DE CENTIMES
56 jeunes marins-pêcheurs attendent leurs bateaux
Par Abdelkrim AMARNI - Jeudi 02 Fevrier 2012 -
Le gérant d'une entreprise de construction navale a empoché des arrhes et aurait quitté le pays.
Ils sont pas moins de 56 marins-pêcheurs à se plaindre d'avoir été «escroqués» par un constructeur de bateaux de pêche installé à Aïn Turk près d'Oran. Plusieurs d'entre eux étaient d'ailleurs présents hier matin, pour assister à une conférence de presse informative animée par le président du Comité national des marins-pêcheurs, Hocine Bellout, à Alger, au siège de l'Union générale de commerçants et artisans algériens (Ugcaa).
Suite à une plainte collective déposée en décembre 2009, Zoubir Araben, gérant de l'entreprise de construction de bateaux de pêche «Medi-Boat», a été condamné à deux reprises en 2009 à rembourser les arrhes des marins victimes. Exhibant, selon des victimes présentes, un registre du commerce, il prenait des acomptes substantiels sur les commandes de bateaux et puis...plus rien!
Le gérant de l'entreprise incriminé, se serait éclipsé à l'étranger, en France disent certains, alors que son épouse aurait été mise sous contrôle judiciaire, affirme-t-on.
Cette affaire malheureuse a mis à genoux plusieurs dizaines de malheureux jeunes pêcheurs sélectionnés par l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) après dépôt d'un dossier en bonne et due forme.
Ils sont issus de plusieurs ports de pêche du pays, notamment ceux d'Oran, Mostagnem, Relizane, Alger et Tipaza, a-t-on expliqué aux journalistes venus nombreux témoigner de cet acte répréhensible et transmettre, à qui de droit, le message de détresse de ces jeunes marins pêcheurs floués.
La plupart d'entre eux se trouvent endettés jusqu'au cou après qu'ils aient été contraints de vendre, qui un appartement, qui un local, qui les bijoux de famille...pour tenter «l'aventure» du travail à la sueur de leur front. Mal leur a pris en contactant ce gérant indélicat entre 2005 et 2008 versant chacun, selon les conférenciers, des sommes importantes variant entre 400 et 1 milliard de centimes, totalisant ainsi la bagatelle de 80 milliards de centimes environ.
Il est utile de signaler que les marins victimes, qui saluent le soutien apporté par l'Ansej, vont adresser des correspondances à la Cnac (Caisse nationale d'assurances de chômage) ainsi qu'aux banques Badr (Banque algérienne du développement rural) et CPA (Crédit populaire d'Algérie) et également aux autorités fiscales pour que cessent les poursuites engagées contre eux par ces différentes institutions.
Il faut préciser que les services des impôts n'ont pas cessé de harceler les victimes pour des «profits qu'ils n'ont pas réalisés en l'absence de bateaux pour le faire», se plaignent les marins abusés.
source l' Expression
56 jeunes marins-pêcheurs attendent leurs bateaux
Par Abdelkrim AMARNI - Jeudi 02 Fevrier 2012 -
Le gérant d'une entreprise de construction navale a empoché des arrhes et aurait quitté le pays.
Ils sont pas moins de 56 marins-pêcheurs à se plaindre d'avoir été «escroqués» par un constructeur de bateaux de pêche installé à Aïn Turk près d'Oran. Plusieurs d'entre eux étaient d'ailleurs présents hier matin, pour assister à une conférence de presse informative animée par le président du Comité national des marins-pêcheurs, Hocine Bellout, à Alger, au siège de l'Union générale de commerçants et artisans algériens (Ugcaa).
Suite à une plainte collective déposée en décembre 2009, Zoubir Araben, gérant de l'entreprise de construction de bateaux de pêche «Medi-Boat», a été condamné à deux reprises en 2009 à rembourser les arrhes des marins victimes. Exhibant, selon des victimes présentes, un registre du commerce, il prenait des acomptes substantiels sur les commandes de bateaux et puis...plus rien!
Le gérant de l'entreprise incriminé, se serait éclipsé à l'étranger, en France disent certains, alors que son épouse aurait été mise sous contrôle judiciaire, affirme-t-on.
Cette affaire malheureuse a mis à genoux plusieurs dizaines de malheureux jeunes pêcheurs sélectionnés par l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) après dépôt d'un dossier en bonne et due forme.
Ils sont issus de plusieurs ports de pêche du pays, notamment ceux d'Oran, Mostagnem, Relizane, Alger et Tipaza, a-t-on expliqué aux journalistes venus nombreux témoigner de cet acte répréhensible et transmettre, à qui de droit, le message de détresse de ces jeunes marins pêcheurs floués.
La plupart d'entre eux se trouvent endettés jusqu'au cou après qu'ils aient été contraints de vendre, qui un appartement, qui un local, qui les bijoux de famille...pour tenter «l'aventure» du travail à la sueur de leur front. Mal leur a pris en contactant ce gérant indélicat entre 2005 et 2008 versant chacun, selon les conférenciers, des sommes importantes variant entre 400 et 1 milliard de centimes, totalisant ainsi la bagatelle de 80 milliards de centimes environ.
Il est utile de signaler que les marins victimes, qui saluent le soutien apporté par l'Ansej, vont adresser des correspondances à la Cnac (Caisse nationale d'assurances de chômage) ainsi qu'aux banques Badr (Banque algérienne du développement rural) et CPA (Crédit populaire d'Algérie) et également aux autorités fiscales pour que cessent les poursuites engagées contre eux par ces différentes institutions.
Il faut préciser que les services des impôts n'ont pas cessé de harceler les victimes pour des «profits qu'ils n'ont pas réalisés en l'absence de bateaux pour le faire», se plaignent les marins abusés.
source l' Expression
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