GSM en 2011 : 23 milliards de minutes et 5 milliards de SMS
La baisse des prix a entraîné une hausse du parc des mobiles et une explosion du trafic. 3.5 millions de branchés à Internet et une facture de 55 DH par mois en 3G. Globalement, le chiffre d'affaires du marché affiche une progression positive.
On croyait que les records de progression, dans le marché des télécoms arrivé à maturité, étaient derrière nous. L’année 2011 vient de prouver le contraire. Le nombre de clients a considérablement augmenté, précisément pour le mobile et l’internet et les prix ont reculé de manière significative. Ainsi, d’après le tableau de bord annuel de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), le parc d’abonnés au mobile a progressé de 14,29 % en 2011, passant de 31,98 millions à 36,55 millions d’une année à l’autre. Le taux de pénétration est ainsi monté à 113,57% contre 101,49%. Ce qui signifie qu’en moyenne, chaque Marocain dispose d’au moins une ligne de mobile et téléphone un peu plus que d’habitude. Ces chiffres sont calculés sur la base des puces totales vendues ou offertes et dont les possesseurs ont au moins composé ou reçu un appel au cours des trois derniers mois. Tout compte fait, 23,31 milliards de minutes ont été consommées en appels sortants, en hausse de 65,6%. Conclusion logique, plus de téléphones mais encore plus d’appels veut tout simplement dire que le temps de communication par client et par mois, a atteint 57 mn contre 41 en 2010, en hausse de 39% ! Rien que ça. Quand on pense qu’en 2005 le trafic était de 4,27 milliards de minutes….
Cette évolution de la consommation est favorisée par la compression des prix résultant de la concurrence que se livrent les trois opérateurs, Maroc Telecom, Méditel et Wana (Inwi) et de la baisse des prix de l’interconnexion. Ceux-ci, pression du régulateur faisant, ont baissé de 82% en deux ans et demi. Rien qu’en 2011, le coût payé par minute (voix) est tombé de 1,12 DH HT à 0,74 DH HT, soit 34 % de moins.
Encore 126 min par mois sur le fixe : l’effet Phony
Autre record, celui des SMS qui ont connu une véritable explosion. Les clients en ont envoyé 2,16 milliards, en amélioration de 31,38% par rapport à l’année précédente.
Sur ce segment du mobile, c’est toujours l’opérateur historique qui mène la course, même s’il a cédé du terrain. Il contrôle encore 46,85% du parc, contre 32,92% pour Méditel et 20,23% pour le dernier venu. Cette évolution est classique parce que les nouveaux entrants bénéficient toujours, indépendamment de tout autre critère technique, de l’effet curiosité.
Enfin, toujours dans le registre des hausses, l’internet affiche une forte croissance. A fin 2011, on comptait 3,18 millions d’abonnés, soit 70,44% de plus. Maroc Telecom s’accroche en tête avec 53,19% du parc, suivi de Méditel (28,48%) et Wana (18,33%). L’évolution du marché a davantage profité au deuxième opérateur qui a grignoté 14,48% de parts de marché supplémentaires en une année aux dépens du premier et du troisième qui en étaient à 56% et 29,86% en 2010.
Ce segment est principal ment tiré par la 3G qui compte 2,59 millions d’abonnés, soit presque le double de l’année précédente. Elle représente 81,41% du parc internet contre 18,53% pour l’ADSL qui séduit 589 678 de clients contre 497 640, soit une hausse de 18,49%. Le bas débit n’attire plus que 864, marquant un recul de 47,06%. A la faveur de la diversification des offres et de la concurrence, les utilisateurs ont bénéficié d’un net recul des prix sur tous les types de technologie. La facture moyenne pour la 3G a chuté de 55 DH HT à 37 DH HT et celle de l’ADSL de 139 DH/HT à 116 DH HT.
Quant aux noms de domaine, ils sont en hausse de 11,11%, à 42 187. Et c’est le domaine .ma qui domine largement le segment, avec 87,1%. Les autres extensions sont co.ma, net.ma, org.ma, press.ma et gov.ma.
En revanche, le fixe a véritablement pâti de la montée en régime du mobile. Le nombre d’abonnés et le volume des communications sont en déclin. Les trois opérateurs se partagent 3,57 millions d’abonnés contre 3,75 millions, une année plus tôt, soit un taux de pénétration qui décroît de 11,9% à 11,08%. Le trafic voix sortant a fléchi de 9,42%, à 5,5 milliards de minutes. Le temps de consommation s’est aussi déprécié : 126 mn par mois et par client contre 136 mn en 2010. Le revenu moyen d’une minute de communication est pourtant tombé de 1,01 DH HT/ mn à 0,95 DH HT/mn. Avec 0,62% du parc, Méditel est quasi absent de ce segment dominé par Wana corporate qui s’adjuge 64,59% des parts contre 34,79% IAM.
Au final, le marché des télécoms connaît une recomposition avec une meilleure répartition des parts, une baisse conséquente des prix pour le consommateur, mais également une croissance positive en termes de revenus cumulé des trois opérateurs. Qui dit mieux ?
La Vie Eco
La baisse des prix a entraîné une hausse du parc des mobiles et une explosion du trafic. 3.5 millions de branchés à Internet et une facture de 55 DH par mois en 3G. Globalement, le chiffre d'affaires du marché affiche une progression positive.
On croyait que les records de progression, dans le marché des télécoms arrivé à maturité, étaient derrière nous. L’année 2011 vient de prouver le contraire. Le nombre de clients a considérablement augmenté, précisément pour le mobile et l’internet et les prix ont reculé de manière significative. Ainsi, d’après le tableau de bord annuel de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), le parc d’abonnés au mobile a progressé de 14,29 % en 2011, passant de 31,98 millions à 36,55 millions d’une année à l’autre. Le taux de pénétration est ainsi monté à 113,57% contre 101,49%. Ce qui signifie qu’en moyenne, chaque Marocain dispose d’au moins une ligne de mobile et téléphone un peu plus que d’habitude. Ces chiffres sont calculés sur la base des puces totales vendues ou offertes et dont les possesseurs ont au moins composé ou reçu un appel au cours des trois derniers mois. Tout compte fait, 23,31 milliards de minutes ont été consommées en appels sortants, en hausse de 65,6%. Conclusion logique, plus de téléphones mais encore plus d’appels veut tout simplement dire que le temps de communication par client et par mois, a atteint 57 mn contre 41 en 2010, en hausse de 39% ! Rien que ça. Quand on pense qu’en 2005 le trafic était de 4,27 milliards de minutes….
Cette évolution de la consommation est favorisée par la compression des prix résultant de la concurrence que se livrent les trois opérateurs, Maroc Telecom, Méditel et Wana (Inwi) et de la baisse des prix de l’interconnexion. Ceux-ci, pression du régulateur faisant, ont baissé de 82% en deux ans et demi. Rien qu’en 2011, le coût payé par minute (voix) est tombé de 1,12 DH HT à 0,74 DH HT, soit 34 % de moins.
Encore 126 min par mois sur le fixe : l’effet Phony
Autre record, celui des SMS qui ont connu une véritable explosion. Les clients en ont envoyé 2,16 milliards, en amélioration de 31,38% par rapport à l’année précédente.
Sur ce segment du mobile, c’est toujours l’opérateur historique qui mène la course, même s’il a cédé du terrain. Il contrôle encore 46,85% du parc, contre 32,92% pour Méditel et 20,23% pour le dernier venu. Cette évolution est classique parce que les nouveaux entrants bénéficient toujours, indépendamment de tout autre critère technique, de l’effet curiosité.
Enfin, toujours dans le registre des hausses, l’internet affiche une forte croissance. A fin 2011, on comptait 3,18 millions d’abonnés, soit 70,44% de plus. Maroc Telecom s’accroche en tête avec 53,19% du parc, suivi de Méditel (28,48%) et Wana (18,33%). L’évolution du marché a davantage profité au deuxième opérateur qui a grignoté 14,48% de parts de marché supplémentaires en une année aux dépens du premier et du troisième qui en étaient à 56% et 29,86% en 2010.
Ce segment est principal ment tiré par la 3G qui compte 2,59 millions d’abonnés, soit presque le double de l’année précédente. Elle représente 81,41% du parc internet contre 18,53% pour l’ADSL qui séduit 589 678 de clients contre 497 640, soit une hausse de 18,49%. Le bas débit n’attire plus que 864, marquant un recul de 47,06%. A la faveur de la diversification des offres et de la concurrence, les utilisateurs ont bénéficié d’un net recul des prix sur tous les types de technologie. La facture moyenne pour la 3G a chuté de 55 DH HT à 37 DH HT et celle de l’ADSL de 139 DH/HT à 116 DH HT.
Quant aux noms de domaine, ils sont en hausse de 11,11%, à 42 187. Et c’est le domaine .ma qui domine largement le segment, avec 87,1%. Les autres extensions sont co.ma, net.ma, org.ma, press.ma et gov.ma.
En revanche, le fixe a véritablement pâti de la montée en régime du mobile. Le nombre d’abonnés et le volume des communications sont en déclin. Les trois opérateurs se partagent 3,57 millions d’abonnés contre 3,75 millions, une année plus tôt, soit un taux de pénétration qui décroît de 11,9% à 11,08%. Le trafic voix sortant a fléchi de 9,42%, à 5,5 milliards de minutes. Le temps de consommation s’est aussi déprécié : 126 mn par mois et par client contre 136 mn en 2010. Le revenu moyen d’une minute de communication est pourtant tombé de 1,01 DH HT/ mn à 0,95 DH HT/mn. Avec 0,62% du parc, Méditel est quasi absent de ce segment dominé par Wana corporate qui s’adjuge 64,59% des parts contre 34,79% IAM.
Au final, le marché des télécoms connaît une recomposition avec une meilleure répartition des parts, une baisse conséquente des prix pour le consommateur, mais également une croissance positive en termes de revenus cumulé des trois opérateurs. Qui dit mieux ?
La Vie Eco
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