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Benjamin Stora : "La liberté de circultation doit s'appliquer aux pays du Maghreb"

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  • Benjamin Stora : "La liberté de circultation doit s'appliquer aux pays du Maghreb"

    Pour l'historien français spécialiste de la région, il faudrait mettre entre parenthèses le conflit du Sahara pour avancer sur les autres différends qui oppose le Maroc et l'Algérie.

    Jeune Afrique : Comment se fait-il qu'il y ait tant d'occasions ratées dans les relations maroco-algériennes depuis cinquante ans ?

    Benjamin Stora : Si l'histoire entre ces deux pays semble en effet jalonnée de rendez-vous manqués, c'est parce que l'aspiration à une union des peuples est un idéal politique. On peut dater l'acte fondateur en 1958, la conférence de Tanger, qui a réuni les trois grands partis nationalistes [l'Istiqlal marocain, le FLN algérien et le Néo-Destour tunisien, NDLR] pour jeter les bases d'une unité maghrébine. Dans la pratique, le projet a avorté plusieurs fois depuis l'indépendance. La guerre des Sables, en 1963, marque le premier coup d'arrêt. En revanche, l'idée n'a cessé d'être reprise à chaque visite de chef d'État, même sous Boumédiène. Le deuxième frein est bien sûr la crise du Sahara, dès 1976-1977.

    Depuis, l'Union du Maghreb arabe a été lancée, en 1989, mais reste une coquille vide...

    Justement à cause des relations conflictuelles entre le Maroc et l'Algérie. Cette tentative d'union économique et politique a buté principalement sur la guerre civile algérienne et la fermeture des frontières entre les deux pays en 1994.

    Même l'ouverture attendue au début du règne de Mohammed VI a fait long feu...

    L'intronisation du souverain marocain, en 1999, a suscité de l'espoir. Tout le monde attendait la réouverture des frontières. On soulignait alors les liens personnels d'Abdelaziz Bouteflika avec le Maroc. Le président algérien est né à Oujda. Au Maroc, l'arrivée de Mohammed VI a permis d'ouvrir la scène intérieure, une sorte de « printemps marocain ». Mais les différends de fond n'ont pas été réglés.

    À qui la faute ?

    Il est très difficile d'imputer la situation actuelle à une seule partie. Au coeur du malaise maroco-algérien, il y a le conflit au Sahara, l'un des plus vieux au monde. Le statu quo renforce certains intérêts économiques et militaires.
    Pour Rabat, la priorité c'est la réouverture de la frontière. Pour Alger, c'est le Sahara. Sortons de cette impasse.
    Parallèlement, chaque capitale pose ses préalables à une normalisation des relations. Pour Rabat, la priorité est la réouverture des frontières. Pour Alger, cette question est liée au règlement global du conflit au Sahara. Pour sortir de cette impasse, il est urgent de séparer ces deux dossiers et de traiter spécifiquement la question de la frontière.

    Pensez-vous que le Printemps arabe peut précipiter cette normalisation ?

    Les sociétés et, surtout, les jeunesses sont impatientes. Conscientes d'appartenir à la même aire, elles ont le sentiment de partager un destin, en plus d'une civilisation et d'une langue communes. L'union est l'une des nouvelles exigences des peuples. Les dirigeants l'ont compris et doivent donc anticiper cette revendication. Le Printemps arabe a porté une demande de liberté et d'égalité. Concrètement, entre le Maroc et l'Algérie, cela comprend évidemment la liberté de circulation. Exigée vis-à-vis de l'Europe, elle va devoir s'appliquer au Sud.

    Pour des raisons économiques, le Maroc semble aujourd'hui plus demandeur que l'Algérie, qui, elle, profite d'une rente pétrolière...

    On peut le voir ainsi, mais en fait les deux économies ont besoin de cette ouverture. Le volume des échanges est extrêmement faible. Prenez l'agriculture : l'Algérie, qui importe une grande partie de sa consommation en produits alimentaires, pourrait être le débouché naturel pour la production marocaine. Mais pour avancer sur ces questions économiques, il faut les sortir des négociations politiques et les traiter à part.
    ___
    JeuneAfrique
    Propos recueillis par Youssef Aït Akdim.

  • #2
    En gros, il faudrait que le Maghreb soit dirigé par des gens intelligents et pragmatiques ce qui n'est pas le cas.

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    • #3
      Les sociétés et, surtout, les jeunesses sont impatientes. Conscientes d'appartenir à la même aire, elles ont le sentiment de partager un destin, en plus d'une civilisation et d'une langue communes. L'union est l'une des nouvelles exigences des peuples. Les dirigeants l'ont compris et doivent donc anticiper cette revendication. Le Printemps arabe a porté une demande de liberté et d'égalité. Concrètement, entre le Maroc et l'Algérie, cela comprend évidemment la liberté de circulation. Exigée vis-à-vis de l'Europe, elle va devoir s'appliquer au Sud.
      À quoi joue cet «historien» de service ?
      Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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      • #4
        Pour Rabat, la priorité c'est la réouverture de la frontière. Pour Alger, c'est le Sahara. Sortons de cette impasse.
        On laisse les deux de côté et on essaye d'avancer sur le reste !

        Good Deal ?

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        • #5
          Envoyé par Nazim85
          À quoi joue cet «historien» de service ?
          Alors dis-nous ce qu'on doit penser, toi, puisque "l' historien de service" se trompe.
          Envoyé par jawzia
          On laisse les deux de côté et on essaye d'avancer sur le reste !
          Lire le dossier d' ElWatan à ce sujet. Interessant et nouveau à mon avis.
          Dernière modification par arazigh, 06 février 2012, 20h06.

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          • #6
            On laisse les deux de côté et on essaye d'avancer sur le reste !

            Good Deal ?


            je crois que ce qui a été convenu et c'est ce qui pratique maintenant.

            mais j'ai une remarque :
            le non dit dans ce retard d'ouvertures des frontières depasse le probleme du sahara et de la securité de part et d'autre des frontières :
            -je crois qu'il y a une instance, je ne dis pas autre chose, qui s'oppose à cette normalisation.
            Dans l'opacité du sytème algerien , il serait trés difficile de designer cette instance , quoique l'"exclusivité de l' annonce du "NON" qui échoit bizarrement toujours à Mr Ouyahya pourrait donner une idée sur l'origine du refus
            -ce mouvement d'humeur , qui va surement disparaitre par la tournure des evenements dans cette zone d'Afrique, est doublé par des raisons economiques inherentes à la situatution de l'economie algerienne .
            Je crois que le regime algerien , qui est toujours en durs pourparlers avec l'OMC (et pour cause!) , negocie pouce par pouce le scenario de la remise à niveau de ses secteurs economiques .
            La liberalisation de ces derniers s'annonce plus difficiles qu'ailleurs parce que rien n'a été serieusement tenté pour preparer cette echeance qui va surement s'accompagner par certains sacrifices tant ideologiques que sociaux .
            Ouvrir les frontières entre les deux pays ne veut pas uniquement permettre aux ressortissants de circuler entre les deux pays . Cette decision c'est ,aussi; ouvrir les deux pays à l'application des nombreux accords commerciaux qui lient les deux pays à titre bilateral ou plus dans le cadre des accords maghrebins.
            Ouvrir ces frontières pose des problemes sur le devenir des petites et moyennes entreprises algeriennes qui auront à subir la concurrence de celles marocaines ou maghrebines . Cette competition , les pouvoirs algeriens la veulent loyale ; pour ce faire ils ont besoin de temps pour revoir toute leur strategie en la matière.
            Il serait faux de penser que l'Algerie , par ses importations massives , semble avoir cedé devant le fait accompli : ces relations commerciales massives avec l'europe, la russie et d'autres lui procurent , en contre partie, un appui politique que certains , n'hesitent pas à lui imputer la longetivité du regime algerien.
            Si ces soucis economiques s'averent vrais , je crois qu'il s'agit d'une politique sage qui annonce de serieux changements en Algerie .
            Dernière modification par portorange, 06 février 2012, 20h28.

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            • #7
              Trop confus !

              Cette decision c'est ,aussi; ouvrir les deux pays à l'application des nombreux accords commerciaux qui lient les deux pays à titre bilateral ou plus dans le cadre des accords maghrebins.
              Quel accord commercial entre l'Algérie et le Maroc est entravé par "les frontières fermées" ?

              Prenez l'agriculture : l'Algérie, qui importe une grande partie de sa consommation en produits alimentaires, pourrait être le débouché naturel pour la production marocaine.
              Pas vraiment Mr Stora. La facture alimentaire est essentiellement gonflée par les céréales et sur ce chapitre le Maroc est importateur autant que l'Algérie.

              On n'importe pas de tomate et pratiquement pas d'orange ... Qu'est ce qui reste ? Pas grand chose sur le volet agricole.

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              • #8
                Alors dis-nous ce qu'on doit penser, toi, puisque "l' historien de service" se trompe.
                Je ne dis pas qu'il se trompe et surtout pas que je suis le détenteur de la vérité suprême. Mais quelque chose me dit qu'on gagnerait à nous méfier des propos mielleux et manipulateurs de ce donneur de leçons qui nous trace subrepticement le chemin à suivre. En fait, je me demande dans quelle mesure cet historien «spécialiste du Grand Maghreb Arabe» n'émarge pas à la même succursale qu'un certain BHL.
                Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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                • #9
                  Je suis d'accord avec ce qu'avait dit mohammed zitout dernièrement sur bbc: Il n'y aura de grand maghreb unie que qu'on on se débarrassera des régimes de généraux en algerie et de la monarchie absolue au maroc ...

                  A part ca ce sera de la parlotte habituelle

                  Commentaire


                  • #10
                    Je suis d'accord avec ce qu'avait dit mohammed zitout dernièrement sur bbc: Il n'y aura de grand maghreb unie que qu'on on se débarrassera des régimes de généraux en algerie et de la monarchie ..... au maroc ...
                    ce traître a dit ca? T'es sure que tu n'as pas déformé ou ajouté un peu??!

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                    • #11
                      TAGHITI

                      Il a dit ca, il a dit aussi que la reforme marocaine n'était que de la poudre aux yeux ... vu qu'il y a le gouvernement du roi qui dirige encore le pays. A part ca je ne vois pas pourquoi tu le traite de traitre, alors que c'est l'un des meilleurs opposants algériens que j'ai pu écouter jusque la ...

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                      • #12
                        Stora l'historien qui a la memoire selective

                        Qu’il s'occupe de ses oignons celui là.
                        Mince ils se sont passés le mot ces charlots ou quoi là, tous a parler de frontières.


                        Algérien oui, Maghrébin Non.
                        Dernière modification par wouhou, 06 février 2012, 21h17.

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                        • #13
                          Zaatout est un traître et un opportuniste répugnant! Il s'est allié avec les islamistes, tueurs des algériens, pour les défendre sur les plateaux d'Aljazeera!

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                          • #14
                            Zaatout est un traître et un opportuniste répugnant! Il s'est allié avec les islamistes, tueurs des algériens, pour les défendre sur les plateaux d'Aljazeera!
                            Par politesse, je me garderais de le qualifier de traitre et de répugnant. Pour le reste, c'est OK!
                            Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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                            • #15
                              Par politesse, je me garderais de le qualifier de traitre et de répugnant. Pour le reste, c'est OK!
                              libre á toi d'etre poli envers ces traîtres, pas moi!

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