La retraite minimale passerait à 1.500 dirhams Le projet ferait partie d’un train de mesures sociales
Elle couterait 800 millions de dirhams à la CMR
L’augmentation de la pension minimale de retraite à 1.500 dirhams contre 1.000 actuellement est en discussion. La mesure n’est pas isolée et ferait partie d’un package «de mesures sociales». Selon des membres du gouvernement, le montage financier n’est pas encore arrêté mais une des pistes serait de recourir au budget de l’Etat pour les retraites des fonctionnaires. Ce qui rendrait cette décision supportable pour la CMR qui ne serait pas en mesure de supporter 800 millions de dirhams par an que coutera la hausse de la pension minimale. L’augmentation de 600 à 1.000 dirhams accordée l’année dernière a couté 195 millions de dirhams à la CMR et 300 millions de dirhams pour la CNSS
Dans le cas de la CNSS, rien ne garantit que la solidarité joue encore une fois. La hausse de l’année dernière ne s’est pas soldée par un relèvement des taux de cotisations mais cette fois-ci les taux ne risquent pas de rester figés. Dans tous les cas, la décision devrait revenir au Conseil d’administration, l’organe habilité à décider d’une hausse ou pas de la pension minimale et des niveaux des cotisations.
Au-delà de cette mesure qui améliorerait le pouvoir d’achat d’une frange importante des retraités, c’est la situation des régimes de retraites qui inquiète et en particulier celle de la CMR. Les besoins de financement de ce régime représenteraient en moyenne 4% du PIB à partir de cette année.
Le déficit technique, qui n’est autre que le déséquilibre entre les cotisations et les prestations apparaitra dès le quatrième trimestre 2012. Une date à partir de laquelle la CMR commencera à puiser dans les produits financiers qui atteignent près de 3,2 milliards de dirhams. Mais cette manne se tarira dès 2014. Et si aucune réforme n’est mise en place, la CMR sera obligée de grignoter sur son capital qui s’épuiserait à son tour en 2021.
Cette situation alarmante est le résultat de plusieurs facteurs. Le rapport démographique qui connaît une dégradation continue : Il est à trois actifs pour un retraité et la caisse doit également faire face à une vague importante de départs à la retraite. Le régime souffre aussi d’une sous tarification des droits acquis.
Une réforme paramétrique avait été préconisée en 2010 et reporté à 2011 avant d’être renvoyée aux calendes grecques. Le scénario consistait dans le relèvement des cotisations à 26% à raison de 2% par an en 2012, 2013 et 2014 ainsi que le changement du taux d’annuité et l’extension de l’assiette de cotisation. Cette dernière devait tenir compte de la moyenne des huit derniers salaires de carrières et pas uniquement du dernier traitement.
Cette mesure revient d’ailleurs de manière récurrente dans les recommandations du Conseil d’administration de la CMR qui propose la prorogation progressive de l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Et ce, à raison d’un semestre par an.
Khadija MASMOUDI
Elle couterait 800 millions de dirhams à la CMR
L’augmentation de la pension minimale de retraite à 1.500 dirhams contre 1.000 actuellement est en discussion. La mesure n’est pas isolée et ferait partie d’un package «de mesures sociales». Selon des membres du gouvernement, le montage financier n’est pas encore arrêté mais une des pistes serait de recourir au budget de l’Etat pour les retraites des fonctionnaires. Ce qui rendrait cette décision supportable pour la CMR qui ne serait pas en mesure de supporter 800 millions de dirhams par an que coutera la hausse de la pension minimale. L’augmentation de 600 à 1.000 dirhams accordée l’année dernière a couté 195 millions de dirhams à la CMR et 300 millions de dirhams pour la CNSS
Dans le cas de la CNSS, rien ne garantit que la solidarité joue encore une fois. La hausse de l’année dernière ne s’est pas soldée par un relèvement des taux de cotisations mais cette fois-ci les taux ne risquent pas de rester figés. Dans tous les cas, la décision devrait revenir au Conseil d’administration, l’organe habilité à décider d’une hausse ou pas de la pension minimale et des niveaux des cotisations.
Au-delà de cette mesure qui améliorerait le pouvoir d’achat d’une frange importante des retraités, c’est la situation des régimes de retraites qui inquiète et en particulier celle de la CMR. Les besoins de financement de ce régime représenteraient en moyenne 4% du PIB à partir de cette année.
Le déficit technique, qui n’est autre que le déséquilibre entre les cotisations et les prestations apparaitra dès le quatrième trimestre 2012. Une date à partir de laquelle la CMR commencera à puiser dans les produits financiers qui atteignent près de 3,2 milliards de dirhams. Mais cette manne se tarira dès 2014. Et si aucune réforme n’est mise en place, la CMR sera obligée de grignoter sur son capital qui s’épuiserait à son tour en 2021.
Cette mesure améliorerait
le pouvoir d’achat d’une
frange importante des retraités
mais c’est la situation des régimes
de retraites qui inquiète et en particulier
celle de la CMR. Les besoins de financement
de ce régime représenteraient en moyenne 4%
du PIB à partir de cette année
le pouvoir d’achat d’une
frange importante des retraités
mais c’est la situation des régimes
de retraites qui inquiète et en particulier
celle de la CMR. Les besoins de financement
de ce régime représenteraient en moyenne 4%
du PIB à partir de cette année
Cette situation alarmante est le résultat de plusieurs facteurs. Le rapport démographique qui connaît une dégradation continue : Il est à trois actifs pour un retraité et la caisse doit également faire face à une vague importante de départs à la retraite. Le régime souffre aussi d’une sous tarification des droits acquis.
Une réforme paramétrique avait été préconisée en 2010 et reporté à 2011 avant d’être renvoyée aux calendes grecques. Le scénario consistait dans le relèvement des cotisations à 26% à raison de 2% par an en 2012, 2013 et 2014 ainsi que le changement du taux d’annuité et l’extension de l’assiette de cotisation. Cette dernière devait tenir compte de la moyenne des huit derniers salaires de carrières et pas uniquement du dernier traitement.
Cette mesure revient d’ailleurs de manière récurrente dans les recommandations du Conseil d’administration de la CMR qui propose la prorogation progressive de l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Et ce, à raison d’un semestre par an.
Khadija MASMOUDI
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