Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Des explosifs a l ambassade libyenne au maroc

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Des explosifs a l ambassade libyenne au maroc

    Du TNT, des mitraillettes perfectionnées, des appareils de télécommande pour explosifs, un véhicule piégé, des téléphones programmés pour les explosions à distance… Ce n'est pas là un arsenal dans une caserne militaire, ni l'extrait d'un film documentaire américain sur les opérations de ses commandos dressés pour l'exécution des ennemis de la Grande Amérique, non… il s'agit de dépôts d'armes et d'explosifs stockés dans des chambres métalliques au sein même de l'ambassade de Libye en plein milieu de Rabat (voir interview du nouvel ambassadeur libyen sur Akhbar Alyoum daté samedi 4 février, en page 2).
    Le colonel Kaddhafi ne faisait pas la différence entre une caserne et une ambassade, entre un ambassadeur et un sniper, et encore moins entre une mission diplomatique et un commando armé chargé d'une mission secrète comme l'assassinat d'un opposant ou d'un chef d'Etat étranger sur le territoire d'un autre Etat, communément qualifié d'ami.



    Il est plus que probable que cet arsenal a été introduit longtemps avant la chute du dictateur de Bab al Aziziya à Tripoli, et les rumeurs vont dans le sens du projet d'assassinat du roi Abdallah d'Arabie Saoudite qui vient souvent au Maroc se reposer dans l'une de ses résidences privées. Et bien entendu, ni la direction de la police ni un quelconque autre service de sécurité dont la mission est précisément la surveillance des frontières et le contre-espionnage intérieur et extérieur n'a pensé à publier un communiqué qui informerait l'opinion publique ; que s'est-il passé au juste ? Comment cet arsenal a-t-il pu passer les frontières ? Par quelle voie ? Qui est responsable de cette faute ? Et comment les autorités ont-elles si longtemps ignoré la présence d'une telle quantité d'armes et d'explosifs, en plein route des Zaërs, à moins d'un kilomètre de la résidence royale et à quelques mètres d'institutions très sensibles ? A ce jour, aucune réponse encore à ces questions aussi graves qu'embarrassantes.

    Ce sont finalement des citoyens libyens qui ont découvert les armes, ces armes qui sont restées des mois durant dans les dépôts de l'ambassade de Libye au Maroc, et qui étaient nécessairement destinées à un acte criminel de première gravité sur le territoire marocain. Ceux qui ont découvert l'arsenal sont les citoyens libyens qui ont envahi les locaux de leur ambassade dans le sillage de la révolution contre le régime Kaddhafi, et non les services de sécurité qui, en règle générale, gardent toujours un œil, et quelques oreilles, dans les chancelleries étrangères, en particulier celles de régimes agités qui ne se soucient ni d'accords internationaux ni des usages diplomatiques.

    Si cela s'était produit en France, au Royaume-Uni ou en Espagne, de nombreuses (grosses) têtes seraient tombées suite à une telle faute professionnelle sécuritaire… mais chez nous, rien de tel ne s'est passé, ni ne se passe. Les services de sécurité se considèrent toujours au-dessus des lois, à l'abri de tout contrôle ou enquête, et le gouvernement s'en lave les mains, s'estimant non concerné par les questions de sécurité.

    Dans cette affaire de négligence en matière de sécurité nationale, les services de sécurité ne sont pas les seuls responsables… La molle et onctueuse diplomatie de Taïeb Fassi Fihri a particulièrement gâté le Colonel et a fermé les yeux sur nombre d'affaires ; cette diplomatie a aussi traîné les journaux de son propre pays devant les tribunaux pour s'en venger au nom d'un dictateur fou nommé Mouammar Kaddhafi, qui s'est débarrassé de toute presse dans son pays, assassiné tous ses opposants, se libérant pour pouvoir traquer dans leurs propres pays les journaux arabes qui osaient le critiquer. Le laxisme de la diplomatie marocaine à l'égard du régime Kaddhafi, et la crainte de ses réactions imprévisibles et brutales, ont certainement encouragé le colonel à expédier les explosifs au Maroc et à choisir Rabat comme lieu de l'assassinat des hôtes du Maroc, avec le roi Abdallah à leur tête. Il s'agit d'un véritable précédent que de voir une ambassade transformée en dépôt d'armes et en salle des opérations d'assassinats ciblés… Nous partagions le lit avec un serpent



    PANORAMA
Chargement...
X