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La Chine est "l'amie du peuple syrien dans son ensemble"

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  • La Chine est "l'amie du peuple syrien dans son ensemble"

    Pékin refuse qu'on l'accuse de "complicité des massacres" en cours en Syrie, pour avoir posé son veto contre une résolution de l'ONU au nom de la "non-ingérence" dans les affaires de Damas.
    La Russie n'est pas la seule à avoir posé son veto à un projet de résolution à l'ONU condamnant la répression en Syrie. La Chine aussi a bloqué le processus samedi dernier, lors de cet "événement-pivot" de la crise syrienne, selon The Guardian. En effet, cette journée a aussi marqué le début de l'offensive sanglante sur Homs, qui a fait quelque 400 morts, selon les militants dont les chiffres sont difficilement vérifiables.
    Pour le quotidien britannique, le vote à New York "a déclenché" la pluie d'obus qui s'abat sur Homs. "Vladimir Poutine et Hu Jintao partagent la responsabilité de ce nouveau bain de sang avec Bachar el-Assad". Cet édito n'est pas loin de reprendre les propos du Conseil national syrien (CNS), principal organe de l'opposition, pour qui le double veto donne un "permis de tuer dans l'impunité" au régime. Ou ceux des Frères musulmans de Syrie qui les accusent d'être "complices des massacres" en cours. Paris et Washington ont également regretté et condamné la position chinoise.
    En tant que citoyen chinois, je veux présenter toutes mes excuses au peuple syrien
    Et le veto de Pékin a choqué... jusqu'en Chine. "En tant que citoyen chinois, je veux présenter toutes mes excuses au peuple syrien", écrit Dandao Jidan, un activiste anti-CCTV (la télévision officielle chinoise) dont l'appel lancé sur Internet est devenu une quasi-pétition: "Des internautes en appellent à signer sa déclaration en ligne", raconte Le Monde. La blogosphère se trouve en première ligne, bien sûr, car "l'opinion publique dans son ensemble reste sous-informée des événements en Syrie", commente le quotidien français.
    Les quelque 510 millions d'internautes (sur une population de 1,3 milliard habitants) y retrouvent des vidéos de Homs et d'autres sites bombardés ou vers lesquels les chars de Damas avancent. Des appels lancés par des intellectuels chinois y sont également relayés, comme celui de l'écrivain Murong Xuecun condamnant la "cruauté" dont Pékin fait preuve en soutenant un "dirigeant vicieux", cite Le Monde.
    "Non à l'ingérence"
    A tous, la Chine répond en s'appuyant sur le principe de non-ingérence. "Nous ne protégeons personne. Nous défendons la justice sur la question syrienne", a assuré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Le veto chinois était destiné à permettre "la poursuite de la recherche d'un règlement pacifique de la crise syrienne (...) épargnant ainsi au peuple syrien de nouveaux troubles et victimes," a affirmé l'agence officielle chinoise Chine nouvelle.
    En amont d'une visite très attendue du vice-président chinois Xi Jinping (pressenti pour succéder à Hu Jintao à la tête du parti et de l'Etat) à Washington, le vice-ministre des Affaires étrangères Cui Tiankai a expliqué ce jeudi que la Chine pourrait utiliser plus souvent son droit de veto. Arme diplomatique "dont elle se servait rarement jusqu'à présent, préférant s'abstenir sur les votes controversé", commente le Washington Post. En mars 2011, elle s'était abstenue sur le dossier libyen, par exemple.

    Xi Jinping est attendu à Washington le 14 février prochain.
    REUTERS/Luong Thai Linh/Pool
    C'est que, poursuit le quotidien américain, Pékin s'inquiète "de voir les Etats-Unis et leurs alliés se servir des résolutions du Conseil de sécurité pour justifier des interventions militaires visant à renverser des régimes". "Personne n'a le droit de profiter d'une situation pour essayer d'exercer une certaine influence", estime le Quotidien du peuple. La parution officielle du régime et du parti communiste chinois prend la Libye, l'Afghanistan ou l'Irak comme des exemples d'une supposée stratégie occidentale globale visant à faire tomber des régimes pour en installer d'autres. De l'extérieur.
    Voter oui à New York aurait également donné l'impression "que la Chine n'est pas différente des autres grands pays", selon Shi Yinhong, professeur de relations internationales à l'Université Renmin cité par Reuters. Un argument dissuasif pour un pays qui apprivoise son poids diplomatique et les responsabilités qui l'accompagnent. "Tout à coup, voilà la Chine dans le cercle des principaux joueurs" de la scène internationale, souligne Kerry Brown, ex-diplomate britannique qui dirige le programme Asie de Chatham House, un institut londonien.
    Personne n'a le droit de profiter d'une situation pour essayer d'exercer une certaine influence
    Autre ingrédient à prendre en compte: "La diplomatie chinoise a toujours été le prolongement de sa politique intérieure", selon l'intellectuelle Cui Weiping interrogée par Le Monde. Voter la résolution à l'ONU samedi dernier serait venu contredire la pression opposée aux demandes démocratiques "à domicile". Demandes réactivées à l'occasion des JO de Pékin en 2008, ranimées par le prix Nobel de la paix attribué à Liu Xiaobo, persistantes au Tibet... et attisées depuis un an par les soulèvements dans les pays arabes. Impossible pour Pékin qui serre la vis depuis des mois pour que les "printemps arabes" n'entraînent pas de "printemps chinois".
    La Chine reste "l'amie du peuple syrien dans son ensemble", a assuré l'un de ses officiels en rencontrant des représentants de l'opposition syrienne cette semaine. Mais, pour l'heure, son amitié n'empêche pas les snipers à la solde du régime de presser la détente, et ne suspend pas les obus dans le ciel de Homs.

    source: lexpress.fr

  • #2
    la Chine est l'amie du peuple syrien qui se fait massacrer par les forces de l'ordre comme elle était l'amie du peuple chinois à Tian'anmen.

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