« Le PDG de Renault a dit que si l'Algérie est intéressée par une usine, Renault est la plus intéressée et c'est positif. Les discussions continuent ». Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, possède un optimisme sans limites. Tous les commentateurs, en France comme en Algérie, ont traduit les déclarations faites jeudi à Tanger par Carlos Ghosn comme la confirmation que l’implantation de Renault en Algérie n’en est qu’au stade du projet et qu’aucune concrétisation ne se dessine. Le seul à avoir vu des éléments positifs dans ces déclarations est Mohamed Benmeradi.
Mais contrairement à Carlos Ghosn, PDG qui a des comptes à rendre à ses actionnaires et aux Français – en France, l’implantation de Renault au Maroc a provoqué une vive polémique –, Mohamed Benmeradi est un ministre qui n’a de comptes à rendre à personne. Depuis maintenant deux ans, il a annoncé à plusieurs reprises l’imminence d’un accord avec Renault. Début février, à la veille de la visite de Jean‑Pierre Raffarin à Alger, il déclarait dans un entretien à l’APS que son ministère était « sur le point de signer un accord » avec le groupe français. « Nous en sommes déjà à la phase de la signature d'un protocole d'accord avec Renault. C'est pour vous dire que nous sommes très près de la concrétisation du projet », avait‑il dit.
Cet excès d’optimisme a peut‑être une explication. Mohamed Benmeradi ne comprend visiblement pas grand‑chose à l’industrie automobile ni à la complexité que représente l’installation d’une usine de montage automobile. Sinon, comment pouvait‑il affirmer que Renault pourrait atteindre un taux d’intégration de 40 % dans un pays qui importe tout, y compris les cure‑dents ?
TSA
Lounes Guemache
Mais contrairement à Carlos Ghosn, PDG qui a des comptes à rendre à ses actionnaires et aux Français – en France, l’implantation de Renault au Maroc a provoqué une vive polémique –, Mohamed Benmeradi est un ministre qui n’a de comptes à rendre à personne. Depuis maintenant deux ans, il a annoncé à plusieurs reprises l’imminence d’un accord avec Renault. Début février, à la veille de la visite de Jean‑Pierre Raffarin à Alger, il déclarait dans un entretien à l’APS que son ministère était « sur le point de signer un accord » avec le groupe français. « Nous en sommes déjà à la phase de la signature d'un protocole d'accord avec Renault. C'est pour vous dire que nous sommes très près de la concrétisation du projet », avait‑il dit.
Cet excès d’optimisme a peut‑être une explication. Mohamed Benmeradi ne comprend visiblement pas grand‑chose à l’industrie automobile ni à la complexité que représente l’installation d’une usine de montage automobile. Sinon, comment pouvait‑il affirmer que Renault pourrait atteindre un taux d’intégration de 40 % dans un pays qui importe tout, y compris les cure‑dents ?
TSA
Lounes Guemache
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