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La petite fusée d'origine italienne a décollé ce matin comme prévu depuis Kourou avec, à son bord, deux satellites scientifiques et sept « picosatellites » de moins d'un kilo conçus par des étudiants.
Fatto ! La nouvelle petite fusée européenne d'origine italienne, Vega, a décollé ce lundi comme prévu du Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou à 07h00, heure locale (11h00, heure de Paris), pour un vol inaugural. A son bord neuf petits satellites -deux satellites scientifiques et sept nano ou picosatellites, tous développés par des universités européennes -que le nouveau lanceur devait placer en orbite au terme d'une mission d'à peine 81 minutes.
Selon l'Agence spatiale européenne (ESA), le décollage de la mission dite VV01 s'est déroulé normalement et chacun des trois premiers étages à combustible solide s'est séparé successivement comme attendu. Moins de six minutes après le décollage, le quatrième et dernier étage à propulsion liquide, baptisé AVUM, a ainsi réussi son premier allumage poursuivant sa trajectoire pour aller placer en orbite les satellites à son bord.
Une heure après le décollage, le vol VV01 a mis avec succès sur une orbite de 1.450 km d'altitude Lares, satellite développé par l'agence spatiale italienne, pour mesurer le phénomène de distorsion du temps provoqué par la rotation de la Terre.
A 12h11, après un quatrième allumage, les sept nanosatellites réalisés par les universités membres de l'Agence spatiale européenne et le satellite de recherche ALMASat-1, de l'université de Bologne, ont été à leur tour placés sur orbite sous les applaudissements des techniciens et étudiants des universités ayant participé à ce programme, réunis dans la salle de contrôle Jupiter du CSG. A la grosse satisfaction aussi des responsables de ce programme de près de 710 millions d'euros, financé à près de 60% par l'Italie, le deuxième contributeur étant la France avec une participation de près de 25%.
« Fatto ! (c'est fait ) et même mieux que dans mes rêves. Un nouveau membre de la famille des lanceurs est né. Véga est un lanceur essentiel pour nous qui avons déjà réservé six lancements », s'est félicité en italien le directeur général de l'ESA, Jean-Jacques Dordain. Vega c'est un petit miracle», s'est réjoui, Antonio Fabrizi, directeur des Lanceurs de l'ESA, avant de rappeler l'« immense défi» relevé, « après moins de dix ans de travaux de développement», par l'ESA avec le soutien technique des agences spatiales italienne et française et les quelque 40 industriels coordonnés par le maître d'oeuvre ELV SpA .
Des contrats en cours de négociations
Au-delà de l'exploit technique, ce premier lancement d'une fusée à même d'emporter une charge de 1,5 tonne en orbite basse (700 km d'altitude) est de bon augure pour Arianespace l'opérateur commercial de Vega qui compte sur elle pour se tailler une part du marché des petites charges utiles, principalement institutionnelles. Avec ses 30 mètres pour un poids au sol de 137 tonnes, Vega vient en effet compléter la gamme des lanceurs opérés depuis Kourou aux côtés du poids lourd Ariane 5 (jusqu'à 9,5 tonnes en orbite de transfert géostationnaire) et de la mythique fusée russe Soyouz (jusqu'à 3 tonnes) qui peut également désormais être lancée de Guyane.
'Ce lanceur, le marché l'attend', a assuré Jean-Yves Legal, le PDG d'Arianespace, lui aussi ravi de la réussite de ce vol inaugural. Et cela, d'autant plus qu' Arianespace a déjà décroché, en décembre dernier, le contrat de lancement par Vega des satellites Sentinelle 2B et Sentinelle-3B, dans le cadre du programme Surveillance mondiale pour l'environnement et la sécurité (GMES) de l'ESA. Outre ce premier contrat signé par Arianespace, d'autres contrats sont en cours de négociation, a-t-il indiqué.
Feu vert pour VERTA
Enfin, avec ce succès le programme Vega vient de se voir accorder le feu vert pour passer à une nouvelle phase dénommée VERTA (pour Programme d'accompagnement de recherche et technologie Vega), au cours de laquelle la petite fusée procédera au lancement de diverses missions scientifiques et technologiques.
Le prochain vol, prévu début 2013, emportera le satellite de télédétection Proba-V de l'ESA ainsi que de multiples charges utiles auxiliaires. Les autres futures missions de l'ESA au titre de VERTA sont ADM-Aeolus (étude des profils de vent), Lisa Pathfinder (démonstrateur technologique de la détection d'ondes gravitationnelles) et le véhicule expérimental intermédiaire (IXV), qui fera la démonstration de technologies avancées de rentrée atmosphérique.
Les Echos
Fatto ! La nouvelle petite fusée européenne d'origine italienne, Vega, a décollé ce lundi comme prévu du Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou à 07h00, heure locale (11h00, heure de Paris), pour un vol inaugural. A son bord neuf petits satellites -deux satellites scientifiques et sept nano ou picosatellites, tous développés par des universités européennes -que le nouveau lanceur devait placer en orbite au terme d'une mission d'à peine 81 minutes.
Selon l'Agence spatiale européenne (ESA), le décollage de la mission dite VV01 s'est déroulé normalement et chacun des trois premiers étages à combustible solide s'est séparé successivement comme attendu. Moins de six minutes après le décollage, le quatrième et dernier étage à propulsion liquide, baptisé AVUM, a ainsi réussi son premier allumage poursuivant sa trajectoire pour aller placer en orbite les satellites à son bord.
Une heure après le décollage, le vol VV01 a mis avec succès sur une orbite de 1.450 km d'altitude Lares, satellite développé par l'agence spatiale italienne, pour mesurer le phénomène de distorsion du temps provoqué par la rotation de la Terre.
A 12h11, après un quatrième allumage, les sept nanosatellites réalisés par les universités membres de l'Agence spatiale européenne et le satellite de recherche ALMASat-1, de l'université de Bologne, ont été à leur tour placés sur orbite sous les applaudissements des techniciens et étudiants des universités ayant participé à ce programme, réunis dans la salle de contrôle Jupiter du CSG. A la grosse satisfaction aussi des responsables de ce programme de près de 710 millions d'euros, financé à près de 60% par l'Italie, le deuxième contributeur étant la France avec une participation de près de 25%.
« Fatto ! (c'est fait ) et même mieux que dans mes rêves. Un nouveau membre de la famille des lanceurs est né. Véga est un lanceur essentiel pour nous qui avons déjà réservé six lancements », s'est félicité en italien le directeur général de l'ESA, Jean-Jacques Dordain. Vega c'est un petit miracle», s'est réjoui, Antonio Fabrizi, directeur des Lanceurs de l'ESA, avant de rappeler l'« immense défi» relevé, « après moins de dix ans de travaux de développement», par l'ESA avec le soutien technique des agences spatiales italienne et française et les quelque 40 industriels coordonnés par le maître d'oeuvre ELV SpA .
Des contrats en cours de négociations
Au-delà de l'exploit technique, ce premier lancement d'une fusée à même d'emporter une charge de 1,5 tonne en orbite basse (700 km d'altitude) est de bon augure pour Arianespace l'opérateur commercial de Vega qui compte sur elle pour se tailler une part du marché des petites charges utiles, principalement institutionnelles. Avec ses 30 mètres pour un poids au sol de 137 tonnes, Vega vient en effet compléter la gamme des lanceurs opérés depuis Kourou aux côtés du poids lourd Ariane 5 (jusqu'à 9,5 tonnes en orbite de transfert géostationnaire) et de la mythique fusée russe Soyouz (jusqu'à 3 tonnes) qui peut également désormais être lancée de Guyane.
'Ce lanceur, le marché l'attend', a assuré Jean-Yves Legal, le PDG d'Arianespace, lui aussi ravi de la réussite de ce vol inaugural. Et cela, d'autant plus qu' Arianespace a déjà décroché, en décembre dernier, le contrat de lancement par Vega des satellites Sentinelle 2B et Sentinelle-3B, dans le cadre du programme Surveillance mondiale pour l'environnement et la sécurité (GMES) de l'ESA. Outre ce premier contrat signé par Arianespace, d'autres contrats sont en cours de négociation, a-t-il indiqué.
Feu vert pour VERTA
Enfin, avec ce succès le programme Vega vient de se voir accorder le feu vert pour passer à une nouvelle phase dénommée VERTA (pour Programme d'accompagnement de recherche et technologie Vega), au cours de laquelle la petite fusée procédera au lancement de diverses missions scientifiques et technologiques.
Le prochain vol, prévu début 2013, emportera le satellite de télédétection Proba-V de l'ESA ainsi que de multiples charges utiles auxiliaires. Les autres futures missions de l'ESA au titre de VERTA sont ADM-Aeolus (étude des profils de vent), Lisa Pathfinder (démonstrateur technologique de la détection d'ondes gravitationnelles) et le véhicule expérimental intermédiaire (IXV), qui fera la démonstration de technologies avancées de rentrée atmosphérique.
Les Echos
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