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Le premier tabloïd britannique menacé par une affaire de corruption

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  • Le premier tabloïd britannique menacé par une affaire de corruption

    "Le Sun n'est pas un marécage qui a besoin d'être assaini", affirme lundi 13 février l'éditorial du Sun, le tabloïd le plus lu de Grande-Bretagne. Le pamphlet, rédigé par le rédacteur en chef adjoint du journal, Trevor Kavanagh, dénonce "une chasse aux sorcières" contre les journalistes de sa rédaction.

    Samedi 11 février, cinq employés du Sun ont été arrêtés dans le cadre d'une enquête sur des pots-de-vin versés à la police et à des membres de l'administration. Avant eux, cinq autres journalistes avaient déjà été arrêtés dans cette même affaire de corruption. "Au rythme où vont les arrestations, il pourrait n'y avoir plus personne pour assurer la parution du journal dans douze mois", commentait ainsi The Guardian.

    Cette nouvelle affaire surpasse le scandale des écoutes qui avait déjà conduit à la fermeture, cet été, du journal News of the World. L'empire du magnat de la presse Rupert Murdoch est, plus que jamais, menacé "d'implosion".

    "PARFOIS, DE L'ARGENT EST ÉCHANGÉ"

    Le Sun dénonce les conditions d'arrestation de ses journalistes, "traités comme des membres d'un gang criminel." Trente d'entre eux ont en effet été "tirés de leur lit à l'aube, arrêtés et retenus dans des cellules pendant que leur domicile était fouillé". Ils ont été "humiliés", au motif qu'ils ont "agi comme tous les journalistes depuis la nuit des temps, ils ont révélé des histoires qui façonnent nos existences, et que certains auraient préféré voir rester secrètes".

    En Grande-Bretagne, payer des policiers ou tout autre agent public en échange d'informations est illégal. Pourtant, Trevor Kavanagh affirme que "cela constitue une procédure classique depuis que les journaux existent, ici et à l'étranger". "Parfois, de l'argent est échangé", reconnaît le journaliste, mais "à notre connaissance, il n'y a rien d'illégal là-dedans", conclut-il.

    L'affaire pourrait pourtant conduire à la fermeture pure et simple du titre le plus populaire de la presse britannique (2,6 millions d'exemplaires tirés chaque jour). "La crise au sein du Sun s'est transformée en cataclysme", commente lundi The Independent. "Rien de comparable n'est arrivé à un journal auparavant", écrit le journaliste Stephen Glover, qui affirme qu'aujourd'hui, "la fermeture du Sun n'est pas inimaginable".

    "GUERRE CIVILE" AU SUN

    Le torchon brûle entre le milliardaire Rupert Murdoch et les journalistes du Sun, qui le soupçonnent de vouloir les abandonner en pleine tempête. "Une guerre civile" couve au sein du tabloïd, analyse le spécialiste des médias Roy Greenslade, dans l'émission "Today"de la BBC. L'analyste politique de la BBC, Andrew Neil, ancien collaborateur de M. Murdoch, a renchéri sur son compte Twitter lundi matin : "A de nombreux égards, la crise au Sun est bien plus importante que celle à laquelle M. Murdoch a fait face avec News of the World. Et son plus fidèle journal s'est retourné contre lui."

    Certains appellent même le milliardaire à "vendre le Sun", pour mettre fin à "l'empoisonnement du titre" lié au nom de M. Murdoch et à "son agressivité". En attendant d'en savoir plus sur les desseins de l'octogénaire – qui doit rendre visite à la rédaction du tabloïd cette semaine –, tous les journaux estiment que cette vague d'arrestations montre que "Rupert Murdoch a perdu le contrôle".

    La mise en cause du Sun pourrait en effet accélérer la procédure américaine contre l'empire médiatique de Rupert Murdoch, News Corporation, basé aux Etats-Unis. La loi permet en effet d'enquêter sur des affaires de corruption réalisées par des entreprises américaines à l'étranger.

    LA POLICE A "LA MAIN LOURDE"

    Mais la presse britannique, relativement solidaire du Sun, accuse la police "d'avoir la main lourde" dans cette affaire.

    Dans son éditorial, lundi 13 février, le Daily Telegraph reconnait le caractère "inexcusable des activités" qui valent de telles poursuites au tabloïd. Mais, alors que "la police a longtemps été critiquée pour son inaction sur le sujet", il semble qu'aujourd'hui "le déséquilibre s'est inversé". "Plus d'agents sont envoyés pour arrêter un seul journaliste que pour élucider un meurtre ou un cambriolage", affirme le journaliste. "Le risque est de créer une atmosphère d'appréhension et de prudence excessive dans les rédactions, qui n'est pas saine dans une société démocratique mais qui satisfait ceux qui espèrent neutraliser la presse", note le Daily Telegraph.

    Une solidarité d'autant plus importante que d'autres prestigieux titres, comme The Times ou The Sunday Times, ont également été inquiétés. Un membre du parti travailliste, Chris Bryant, dont le téléphone a été mis sur écoute, a ainsi estimé que, dans cette affaire, "le problème du tabloïd The Sun est endémique, il ne s'agit pas d'une seule pomme pourrie, mais de tout un verger". La multiplication des affaires tend en effet à discréditer l'ensemble des journaux auprès des Britanniques.

    Charlotte Chabas
    Dernière modification par soufiane-oujda, 13 février 2012, 21h36.

  • #2
    bonsoir

    bien-sur les fins justifient les moyens pour un mercenaire des media comme Rupert Murdoch...
    et tous les coups sont permis;
    les images des "page 3 girls", "gossip below belt", "police corruption & phone hacking" mais surtout avec une islamophobie des plus mechantes...deguisee en xenophobie raciste poussee...
    avec ca...il a bati tout un royaume sur les fesses de la classe ouvriere...plie en quatre dans l'arriere poche...reconnaissable a leur cul-raie de jeans...a cote de leur "chip butty" and "pint of ale"...qui vont apres une enieme "pint" retenir l'image des filles nues et le mot "islam"...

    pas mal pour un type non-britannique...qui porte un nom non-britannique(pour jouer un peu son jeu )...
    l'etau se ressere monsieur...RE-PERTE-MERDE-OK

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