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Déficit budgétaire du Maroc : Un séisme à 6,1%

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  • Déficit budgétaire du Maroc : Un séisme à 6,1%

    Le déficit budgétaire atteint des sommets Les surprises des derniers chiffres des Finances publiques
    6,1% du PIB, malgré une forte hausse des recettes fiscales





    Dans le pire des cas, le gouvernement anticipait un trou de 5,7%. Cette détérioration des finances publiques, le FMI l’avait prédit dans les conclusions de la dernière mission à l’automne de l’année dernière

    C’EST un véritable profit warning qui devrait être annoncé pour les Finances de l’Etat. Le trou du budget 2011 s’établit à 6,1% du PIB comme nous l’avions rapporté dans notre édition du mardi 7 février 2012. C’est 1,6 point de plus que l’hypothèse à partir de laquelle avait été élaborée la loi de Finances, soit 4,5%. Dans le pire des cas, le gouvernement anticipait un trou de 5,7%. Cette détérioration des Finances publiques, le FMI l’avait prédite dans les conclusions de la dernière mission à l’automne de l’année dernière. Ses experts avaient prévenu : «La forte augmentation des dépenses a pour effet de creuser le déficit budgétaire. Celui-ci pourrait atteindre 5½ % à 6 % du PIB en raison d’une hausse des dépenses équivalente à 3 % du PIB par rapport au budget 2011».

    Pour retrouver ce niveau de déficit, il faut remonter au milieu des années 1990. Même au plus fort de la flambée des cours internationaux des matières premières, jamais le déficit du budget de l’Etat n’avait atteint ce chiffre. Pour le gouvernement, les marges de manœuvre deviennent encore plus étroites pour financer des mesures sociales qu’il compte inscrire dans le projet de loi de Finances.

    Pour le Budget 2011, le coût du «printemps arabe» a été très élevé. A la hausse des salaires de tous les employés de l’Etat qui a engendré une charge additionnelle (et récurrente) de 4,6 milliards de dirhams et l’accélération des promotions dans la fonction publique, s’ajoute le gel des prix des produits subventionnés alors que les cours des matières premières, pétrole et céréales, battaient des records sur les marchés internationaux. Cette décision politique visait à contenir le mécontentement social à une période où la rue se soulevait dans plusieurs pays arabes. Résultat, les dépenses de compensation ont littéralement explosé. Les décaissements au titre de l’exercice se sont élevés à 40,6 milliards de dirhams, ils pourraient atteindre 52 milliards, arriérés compris.

    La politique de soutien des prix d’un certain nombre de produits dits de base absorbe désormais 5,5% du PIB, très loin des 2,1% qui étaient à l’origine prévus. De même, la masse salariale de l’administration, 88,6 milliards l’an dernier, est plus proche de 11% du produit intérieur brut. Elle engloutit près de la moitié des recettes ordinaires de l’Etat et à ce rythme, elle pourrait rogner l’effort d’investissement public qui reste, la locomotive de la formation brute du capital fixe.

    Si le contexte exceptionnel du printemps arabe a lourdement pesé dans la détérioration des Finances publiques, on peut aussi relever que l’effort de réduction du train de vie de l’Etat ne se traduit pas encore dans les faits. Ni même la coupe dans les transferts financiers du budget aux entreprises publiques ayant des excédents de trésorerie. Ces deux mesures auraient dû déboucher sur des économies évaluées à 1% du PIB par les experts du FMI.

    Ce que l’on constate en revanche, c’est la poursuite de la hausse des dépenses de fonctionnement qui enregistrent une croissance spectaculaire de 24% en 2011. A l’évidence, l’instruction faite aux administrations et établissements publics de réaliser 10% d’économies n’a produit que peu d’effets. En revanche, elle en a paralysé certains au point qu’ils ont été incapables de payer leur facture d’électricité et de téléphone, par exemple. Plusieurs universités se sont retrouvées dans ce cas.

    La situation du déficit aurait pu être pire si les rentrées de l’impôt et surtout celles de produits de participation (les dividendes versés au Trésor par les entreprises publiques) n’étaient pas aussi exceptionnelles.

    Malgré un contexte économique difficile, les recettes fiscales étaient en hausse de 5,7% (Voir L’Economiste du 7 février 2012) tandis que les dividendes versés par les ténors du secteur public (10,5 milliards de dirhams) à l’Etat ont permis d’amortir le choc sur le budget. Mais ce scénario n’est pas reproduisible à l’infini. On ne gagne pas au Loto tous les ans.


    Leconomiste
    13/02/2012

  • #2
    Déficits jumeaux

    LE risque réel aujourd’hui que redoutent les experts, c’est l’installation dans la durée des «déficits jumeaux», celui du budget et le trou de la balance des paiements qui représentent 5,5% du PIB et que ne s’établisse une interaction entre les deux déficits.

    Une hypothèse qui se confirmerait en l’absence d’un effort de contraction des dépenses publiques au travers de la réforme structurelle de la politique de compensation.

    Car le déficit de la balance des paiements devrait continuer à s’aggraver encore pour longtemps. Quelques spécialistes posent désormais à haute voix, la question de la parité du dirham, et donc de la pertinence de la politique de change. En maintenant inchangée la valeur du dirham, on subventionne indirectement les producteurs étrangers qui exportent vers le Maroc, estiment ces experts.
    En parlant de déficits, ramener le Maroc au niveau des années 1990 .... Une véritable prouesse !!!

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    • #3
      Car le déficit de la balance des paiements devrait continuer à s’aggraver encore pour longtemps.
      salut jawzia en ce moment au maroc sa parle d une dévaluation du dirham,et d emprunter 1 milliards d euros sur le marché financier au taux de 6 %

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      • #4
        Réponse en image




        Sinon, il y a deux articles sur leconomiste qui contribuerait à te "cultiver" sur le sujet !
        Concernant le maroc , je ne crois pas que le gouvernement ni le peuple accordent le même niveau d'alarme et de febrilité
        Ils sont inconscients, alors !
        Dernière modification par jawzia, 14 février 2012, 20h59.

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        • #5
          sur la courbe , le déficit de 2003 a 2005 , était entre 4 et 5 % ..... la situation du Maroc a changé, 2012 n est plus 2005 .

          surement si on cherche les messages de jawzia entre 2003 et 2005 , on trouverait qu il fallait s attendre au désastre au Maroc en 2006 et les années qui suivent ...

          en 2013 la situation sera mieux ...

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          • #6
            La preuve : pendant que notre ami qui suit de prés et en permanence le" meteorite financier" qui va s'abattre sur le maroc , ce dernier impassible et tranquille ne compte apporter aucun changement majeur dans sa politique economique .
            Il aimerait bien mais (devant l'ampleur) il ne sait plus par quel bout commencer. Illustration :

            Ineptie
            14-02-2012, Nadia SALAH

            Le gouvernement espère couper 10 milliards dans les subventions sur le gaz, l’essence… soit 20% de moins. On ne sait pas encore s’il va suivre le programme préparé par l’équipe précédente ou bien s’il va choisir un chemin plus rapide, donc plus dur.

            En attendant, il y a une règle, brutalement posée dans les années 80 et qu’il ne faudra plus jamais transgresser: en aucun cas, sous aucun prétexte se couper du monde en matière de prix.

            Une très grande imprudence a été commise au début des années 2000 avec les prix des hydrocarbures. Le Maroc a préféré subventionner des cours à 35-45 dollars le baril et il n’a jamais pu, jamais su, revenir en arrière. Aujourd’hui, ses capacités d’investissements sont durablement compromises. Nos subventions sont allées directement dans la poche des majors pétroliers internationaux et dans celle des producteurs de gaz.

            Encore plus préoccupant: parce qu’il use de l’énergie comme on en usait dans les années 90, le Maroc fait partie des pays qui ont les pires bilans-carbone sans être producteur de pétrole et ce, alors qu’il s’engage sur des dizaines de milliards de DH pour produire des énergies alternatives! Aucun des trois gouvernements des années 2000 n’a voulu prendre la mesure de cette ineptie.

            Et ce n’est pas fini: maintenant, il faut revenir dans le monde normal, avec des grilles de prix et de revenus normales. C’est ce qui sera le plus dur.
            Dernière modification par jawzia, 14 février 2012, 21h08.

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            • #7
              en 2013 la situation sera mieux ...
              Inchallah mais rien ne l'augure !

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              • #8
                Avec 400 000 bagnoles bas prix en 2013, je pense que le Maroc s'en sortira

                Y a pas photo, le maroc s'oriente vers un scénario à l'algérienne comme en 90 --> dévaluation + recours à la dette et accessoirement vente d'actifs, la planche à billets ne servirait pratiquement à rien, sauf si les prix du phosphate explosent (x 5) mais c'est une autre histoire.

                La dette actuelle est de combien ?

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                • #9
                  La dette actuelle est de combien ?
                  25 milliards de dollars fin 2011

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                  • #10
                    portorange,

                    La situation économique du Maroc est quand meme assez sérieuse. Le taux de croissance est en chute libre: 5,6% en 2008, 4,9% en 2009, 4% en 2010. L'économie crée chaque année environ 100.000 emplois alors qu'il en faudrait 200.000, le déficit commercial a dépassé les 150 milliards de DH soit 17 milliards de $, la couverture des importations est en dessous de 6 mois, bref la situation est réellement inquiétante.

                    Et rassures toi, c'est pas si mieux chez nous, donc je ne dis pas ça pour essayer de montrer qu'on est mieux lotis mais pour te dire: ouvre les yeux un peu.

                    ∑ (1/i²) = π²/6
                    i=1

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                    • #11
                      j'ai ecri que les deficits qui alimentent ton projet d'ulcere
                      Dès que tu commences à "pondre" ce genre de débilités, c'est que tu es passé en mode "panique".

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                      • #12
                        par contre les crises structurelles posent probleme .
                        Ce qui est le cas de la balance commerciale, structurellement déficitaire, et où les exportations dépassent le double des importations.

                        Cette tendance structurelle s'amorce pour la balance de paiement (4 ou 5 déficits consécutifs).

                        Maintenant pour tout le charabia restant, je rappellerai la double prouesse :

                        1. Espérer régler les déficits par le biais de coup de téléphone suggère de remplacer le gouvernement par un "Call Center" en direction du Golf.

                        2. Ramener le niveau du déficit budgétaire aux niveaux qui furent au milieu des années 90 ... faut le faire !! Ce n'est que la conséquence des ALE irréfléchis : Commercialement déficitaires et budgétairement désastreux.
                        Dernière modification par jawzia, 15 février 2012, 14h35.

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                        • #13
                          déficit révisé aujourd'hui à 7% par bank el maghreb !

                          Commentaire


                          • #14
                            déficit révisé aujourd'hui à 7% par bank el maghreb !
                            c est pas un probléme,le maroc s attend a un taux de croissance a 2 chiffres en 2012, avec renault,le tgv,morroco mail et l accord de libre échange agricole avec l UE et un chomage a 8%
                            Dernière modification par magh91, 18 février 2012, 13h01.

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                            • #15
                              En survolant le titre jai vu 6.1, maroc, Seisme,j'ai cru que y'avait eu un seisme de 6.1 a lechele de richter, tekhle3t !
                              Communist until you get rich, Feminist until you get married, Atheist until the airplane starts falling ...

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