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Marjane: 4,8 milliards d’investissement sur deux ans au Maroc

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  • Marjane: 4,8 milliards d’investissement sur deux ans au Maroc

    MARJANE: 4,8 MILLIARDS D’INVESTISSEMENT SUR DEUX ANS!

    LE GROUPE COMPTE OUVRIR 40 MAGASINS D’ICI FIN 2014

    NOUVEAU CONCEPT DE PARC D’ACTIVITÉS COMMERCIALES AVEC IMMOBILIER ET BUREAU

    HORMIS les ouvertures ou la promotion de quelques produits, le groupe Marjane parle peu, voire jamais.

    Pourtant, il compte aujourd’hui pas moins de 27 hypermarchés, 30 supermarchés (marque Acima) et 7 magasins d’électroménager (Electroplanet).

    Le chiffre d’affaires consolidé en 2011 atteint 12 milliards de DH pour un résultat net de 350 millions de DH. C’est peu, d’abord parce que « la marge dans la grande distribution est étroite» confie à L’Economiste, Mohamed Lamrani, PDG de Marjane group. Et surtout, il y a les investissements, dont la masse explique d’ailleurs que Marjane ne soit pas programmée tout de suite pour une mise en Bourse, conformément à la stratégie de sa compagnie mère, la SNI (voir en pages 23 et 24, le processus de session de Lesieur).
    Le groupe Marjane est encore en phase d’investissement. Or la stratégie de cession de la SNI ne porte que sur les filiales mûres, dont l’activité est en vitesse de croisière.

    Doublement des investissements

    Il est un fait qu’aujourd’hui «les investissements annuels dépassent le milliard de DH», ajoute-t-il. Ils vont dans l’entretien des points de vente existants mais surtout dans le développement de nouveaux projets. Et les projets, ils sont nombreux pour le groupe. D’ailleurs, sa stratégie d’expansion triennale (2012-2014), lui impose un rythme d’ouverture de 5 Marjane, 4 Acima et 4 Electroplanet par an. Fin 2014, Marjane group aura créé 40 nouveaux points. Et ce, pour 4,8 milliards de DH d’investissement, soit plus du double que le montant investi annuellement jusqu’ici. Le total des points de vente aujourd’hui est de 64, toutes enseignes comprises. Le changement de taille va donc être très important.

    Rappelons que le principal challenger du groupe, Label Vie est aussi en phase d’investissements autour de la marque d’hypermarchés Carrefour : il est en avance de cinq ans sur son programme. Parallèlement, une note de recherche sortie la semaine dernière chez CFG indique que la surface moyenne de vente au Maroc est de 11m2 pour 1.000 habitants au Maroc contre 40m2 en Turquie. Plus important, la part des ventes de produits frais chez les grandes surfaces n’a pratiquement pas changé en dix ans au Maroc, avec un petit 13% du commerce global des produits frais ; tout le reste passe par les souks, épiceries… et de manière générale par les réseaux traditionnels.
    Pour la filiale de la SNI, cela va commencer, en 2012 déjà avec les ouvertures de 5 autres Marjane où il y aura aussi des «Marjane nouveaux» puisque 3 d’entre elles seront accompagnées de parcs d’activité commerciale. Quant à «Acima et Electroplanet elles devront elles aussi faire au moins 4 ouvertures chaque année», indique Lamrani.

    Autour de ces investissements le groupe compte développer de nouveaux concepts de distribution non alimentaire spécialisés dans l’équipement de la personne et éventuellement dans les loisirs et divertissement. A travers, ces nouvelles enseignes, le groupe ambitionne «d’atteindre dans chaque nouveau concept une taille critique de 1 milliard de DH en moins de 7 ans».

    Nouveaux concepts

    La nouveauté de la stratégie de Marjane est l’opportunité de «développer des projets d’immobilier commercial attenants à nos hypermarchés ou sur de nouvelles localisations». Il s’agit de «projets de complexes urbains mixte d’immobilier commercial et de bureau de nouvelle génération», soutient Lamrani. Trois projets sont en cours de réalisation: ceux de Casablanca (Marina Casablanca en joint venture avec Foncière Chellah et Ibn Tachfine) et Hassan II à Rabat. «Les travaux du projet mixte d’immobilier de bureau et commercial Ibn Tachfine ont déjà été entamés et nous comptons y construire plus de 90.000 m2 de surface plancher pour un montant d’investissement, hors foncier de plus de 350 millions de DH», affirme le PDG.
    «Pour le projet de Marina (ndlr: 40.000 m² de surface de vente et 20.000 de bureau), nous sommes dans la phase d’autorisation du projet, les études sont déjà réalisées et les consultations des entreprises ont été entamées», souligne-t-il.

    Le projet Hassan II à Rabat prévoit la construction d’un complexe mixte immobilier bureau et commercial de plus de 100.000 m² de surface plancher et près de 2.000 places de parking pour un montant d’investissement de près d’un milliard de DH et avec pour vocation de générer 1.000 emplois stables. Mais pour l’instant c’est le statu quo. Un terrain de 7 hectares, propriété des Domaines et son prix de vente (191 millions de DH) ont bien été identifiés, il y a quelques années. Mais Marjane devrait faire face à un ensemble de contraintes qui ont justement provoqué la mise en stand by. Ce terrain est en effet utilisé dans des conditions de légalité assez floues: présence d’un bidonville (dont l’acquéreur devra assurer le relogement), plus une dizaine de logements d’anciens fonctionnaires des PTT et un club sportif !) .
    Cette configuration devrait coûter une rallonge de 100 millions de DH en plus du montant initial de l’investissement ; ce qui explique pourquoi ce projet a été stoppé.

    Hormis le blocage de ce projet, les autres avancent normalement. Ce qui engendre un gros effort de recrutement et formation. Employant déjà pas moins de 8.000 salariés en direct et 16.000 indirects, le groupe compte pour accompagner son développement, créer quelque 20.000 emplois nouveaux (directs et indirects).

    Priorité aux promotions internes

    POUR son encadrement, et au lieu de recourir à un recrutement externe, Marjane pivilégie les promotions internes. «Chaque année, explique Lamrani, quelque 200 employés changent de statut et deviennent des agents de maîtrise», souligne Lamrani.

    La plupart des directeurs de magasin sont issus de la promotion interne. Certains ont même commencé comme simple employé ou vendeur. Ces promotions sont développées en partie grâce aux formations dispensées. «Nous avons accentué la formation de nos équipes à travers notre Institut du Commerce et de la Distribution», note le PDG.
    En 2011, plus de 9.000 jours-homme de formation à l’adresse de près de 4.000 collaborateurs ont été dispensés.

    Moulay Ahmed BELGHITI

    L'Economiste
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