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Ould Abbès : l’import-import de médicaments, c’est fini !

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  • Ould Abbès : l’import-import de médicaments, c’est fini !

    Lancé le 9 juin dernier, le projet algéro‑américain de réalisation d’un pôle de biotechnologie dans le médicament à Sidi Abdellah (ouest d’Alger) à l’horizon 2020 a franchi ce mardi 14 février une nouvelle étape avec la réunion à Alger du haut comité mixte de pilotage de ce projet. Le ministre de la Santé Djamel Ould Abbès explique : « nous poursuivons la mise en œuvre du projet décidé en juin dernier de création d’un pôle de biotechnologie dans les médicaments en Algérie. Ce pôle sera le quatrième du genre dans le monde, après Boston, Singapour et Dublin. Les Américains ont choisi l’Algérie pour la région Afrique et Moyen‑Orient. Aujourd’hui, c’est le rapport d'étape qui a été présenté ».


    Le projet du pôle de biotechnologie, où seront implantés des unités de fabrication et de recherche et développement du médicament, bénéficie du soutien de 14 grands laboratoires dans le monde dont Pfizer, Merck, Abbott, Eli Lilly, MSD, Johnson & Johnson, Novartis, Roche, Bayer, GSK, selon Smaïl Chikhoune, président du Conseil d’affaires algéro‑américain, présent à la réunion. Ces laboratoires réunis au sein de l’association PhRMA ont commandé un rapport au bureau Deloitte pour étudier la faisabilité du projet et les expériences des pôles de Boston, Singapour et Dublin. Ce rapport sera finalisé le 19 avril.

    Le haut comité algéro‑américain de pilotage de ce projet se réunira le 21 avril, a annoncé le ministre de la Santé qui veut concrétiser le pôle avant le 50e anniversaire de l’indépendance le 5 juillet prochain. « On ira à Boston en juin prochain pour signer la convention définitive. Il ne s’agit pas de bricoler. Ce pôle sera la fierté de l’Algérie. Les Américains ont trouvé en nous un partenaire sérieux », a affirmé M. Ould Abbès. Le ministre a insisté sur la disponibilité des moyens humains et financiers et l’existence d’une volonté politique pour concrétiser ce projet. « Nous avons le terrain nécessaire pour ce projet. J’ai sorti du tiroir le projet de l’hôpital financé par les Émirats arabe unis. Je suis décidé à émanciper notre pays dans le domaine de la santé. L’Algérie importateur consommateur de médicaments, c’est fini ! », a‑t‑il dit.

    M. Ould Abbès a expliqué que l’Algérie ne veut pas demeurer un simple importateur de médicaments : « L’objectif est de produire 70 % de nos besoins en médicaments. J’ai demandé aux laboratoires américains qui nous vendent des médicaments de venir les produire chez nous et nous sommes tombés d’accord sur le pôle de biotechnologie qui va nous permettre de produire pour nous et pour les autres pays africains et arabes ».

    Le ministre a révélé la participation de médecins travaillant aux États‑Unis à la réalisation de ce pôle. « À Boston et à Washington, j’ai rencontré des médecins algériens qui travaillent dans des postes très importants en Amérique. Ils sont impliqués dans ce projet. Ils sont revenus au mois de décembre. On va les revoir au mois de juin », a‑t‑il expliqué.

    M. Ould Abbès a également vanté la qualité des institutions sanitaires en Algérie en citant le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP). « Il n’y a aucun médicament contrefait en Algérie et je lance le défi à ceux qui sont dubitatifs », a‑t‑il dit. Le ministre a également relevé la stabilité politique de l’Algérie et sa solidité financière, dans un contexte régional marqué par le printemps arabe. « L’Algérie n’a pas bougé et ne bougera pas. Le président de la République a engagé le pays sur la voie d’une démocratie responsable et apaisée », a ajouté le ministre devant les représentants des laboratoires américains.

  • #2
    Pôle de biotechnologie : les demandes des laboratoires américains

    Smail Chikhoune se félicite de l’avancée de ce projet qui vise à reproduire en Algérie ce qui a déjà été fait à Singapour pour l’Asie et en Irlande pour l’Europe dans le domaine de la biotechnologie du médicament. Il résume les demandes des laboratoires américains pour concrétiser ce projet. « Les Américains veulent donner la recette aux Algériens qui se chargeront de la construction du pôle. Les Américains vont effectuer le transfert de technologie, ramener les chercheurs et c’est au gouvernement algérien d’inciter les laboratoires à investir dans la recherche et le développement de nouveaux médicaments », explique‑t‑il.

    Les laboratoires réunis au sein de l’association PhRMA veulent des délais d’enregistrement des médicaments de trois mois au lieu de six mois à deux ans actuellement, selon M. Chikhoune. « Les laboratoires américains veulent aussi une loi pour la protection de la propriété intellectuelle afin de protéger de nouvelles molécules et la possibilité d’effectuer des essais cliniques pour tester de nouveaux médicaments. Aujourd’hui, l’Algérie effectue 11 essais cliniques par an contre plus de 300 en Égypte et plus de 500 en Afrique du Sud », ajoute‑t‑il.

    Le président du Conseil d’affaires algéro‑américain a expliqué que les laboratoires américains ne veulent pas de changements fréquents dans les lois sur l’investissement. « Il ne faut pas que lois changent tous les trois mois », plaide‑t‑il.

    M. Chikhoune a expliqué aussi l’intérêt des laboratoires américains à construire ce pôle en Algérie par l’importance du marché national : « nous avons une population de 36 millions d’habitants et 45 000 cas de cancer par an. C’est beaucoup. L’Algérie est un pays solvable avec ses 180 milliards de dollars de réserves de change. C’est aussi un pays stable comparativement aux voisins ».


    tsa

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    • #3
      Ki yzid nessemouh Bouzid.

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