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La santé, enjeu des prochaines élections américaines

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  • La santé, enjeu des prochaines élections américaines

    La réforme du système de Sante ‘’ loi sur les soins abordables’’ ( ACA en anglais) proposée par Obama et adoptée le 21 mars 2010, demeure l’une des principales réalisations du mandat du président actuel . Tous les observateurs se souviennent du débat enfiévré qui a précédé l’adoption de ce dispositif promis par Barak Obama candidat. Que ce soit chez les républicains ou dans le propre vivier électoral des démocrates, les critiques n’ont pas taris. Deux années après, il ressort que seul 41% des électeurs démocrates ont sont favorables contre 19% seulement du coté républicains 1.

    Cette loi qui a eu une audience relative au regard des innombrables amendements qui ont été apportés, est devenue le réceptacle de tous les ‘’contrariés’’ de la gouvernance modèle Obama, accusée de dirigisme, d’atteintes aux libertés et d’hégémonie. Pourtant, elle lie les deux candidats Démocrate et Républicain et ne sera surement pas un airain sonnant dans le grondement d’une campagne qui s’annonce difficile.

    La réforme du système de couverture maladie américain est bien loin des exemples de modèle de sécurité sociale que nous connaissons. Dans la plus part des pays, l’assurance maladie est couverte par l’Etat, c'est d'ailleurs une des composantes fondamentales de la sécurité sociale, et un devoir de l’État selon la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. Cependant, aussi complexe qu’est pour nous le système électoral américain, le système de l’Assurance Maladie américain l’est autant et ne trouve aucun semblable dans le monde. C’est un alliage composé d’assurance privée et de couverture médicale publique soutenue par l’Etat .Le privé y est régalien et décide des règles et des modalités de contrat et de souscription pour toute assurance maladie. Ainsi, les personnes souffrant de pathologie chronique ne sont en général pas couvert par les compagnies d’assurance et se voient amputer des soins spécifiques2. Les compagnies d’assurance ont aussi la liberté de mettre fin aux contrats en cas de maladie.

    Au dernier recensement, on estime que 51 millions d’américains n’ont aucune couverture sante soit environ 17% de la population. Ce taux, certes important, doit néanmoins être relativisé car en son sein, une proportion non négligeable refuse de souscrire volontairement à une assurance maladie. Pour autant, on évalue à plus de 20 millions le nombre de personne exclu des programmes d’assurance de sante public ( medicare et medicaid3). Ces personnes n’ont, donc, pas accès au soin si ce n’est dans les cas extrêmes ou ils se retrouvent aux urgences. Si au demeurant à ce niveau, la loi oblige les établissements de santé a accueillir et traiter les patients quels que soit leurs origines et leurs capacités de paiement (Loi de 1986), cela n’oblige pas l’Etat fédéral à prendre à son compte les frais inhérents. Des sommes faramineuses découlent alors de ces prises en charges en soins intensifs en raison de l’absence en amont de traitement de base, de diagnostic précoce , de suivi et de prise en charge à temps. Des sommes que les patients ne peuvent évidemment pas payer et qui fait qu’une grande majorité des hôpitaux publics restent déficitaires. Cette situation tant décriée depuis des années est responsable selon une étude publiée en 2009 dans l’American Journal of Public Health de 45000 décès liés au défaut d’assurance.

    Quand Obama, poussé par l’aile gauche de son parti, a voulu proposer une réforme de ce système de santé, seul un Etat des Etas Unis d’Amérique : le Massachusetts, avait promulgué en 2006 une loi créant l’Assurance-Maladie Obligatoire. Cet Etat était gouverné alors par le Candidat républicain à l’investiture Mitt Romney. Depuis la promulgation de la loi assurance maladie obligatoire, 98% de la population du Massachusetts est assurée contre 84% à l’échelle nationale. La loi a permis de couvrir 400.000 nouveaux assurés autrefois exclus sans couter plus cher au contribuable et de donner à Mitt Romney la stature d’un réformateur pragmatique. Son successeur démocrate et afro-américain Deval Patrick, actuel gouverneur du Massachussetts avait déclaré en février 2011 ‘’ un de ses plus grand succès a été d’être le coauteur de notre (Massachusetts) loi sur la réforme du système de sante qui est devenue un modèle pour la reforme nationale de la santé’’

    Aujourd’hui, Mitt Romney semble le plus à même de remporter l’investiture républicaine. Après sa victoire annulée dans l’Iowa ou il a été en fin de decompte battu par le chrétien ultraconservateur Rick Santorum (ancien sénateur de Pennsylvanie), ses victoires4 nettes le 10 janvier 2012 dans le New Hampshire puis en Floride le 31 janvier en font le seul candidat ayant pu décrocher deux Etats et ainsi le mieux placé pour gagner l’investiture républicaine. Mitt Romney, fils d’un ancien gouverneur du Michigan, ancien gouverneur du Massachussetts de 2003 à 2007, représente le candidat républicain classique, même si sa religion (il est mormon) pose un problème aux évangélistes républicains particulièrement au Tea Party5 qui a réussi l’année dernière à paralyser le congrès sur le vote du relèvement du plafond de la dette et la réduction du déficit budgétaire. La flambée du conservatisme extrême après l’élection du premier président noir des Etats Unis Barack Obama ne semble pas inquiéter le camp démocrate et plus particulièrement Barack Obama qui reste face à la multiplicité des candidatures fragiles et peu crédibles républicaines le plus avantagé pour gagner la bataille. Par contre, cela oblige le candidat ‘’modéré’’ Mitt Romney, soumis à la pression de ses adversaires actuels et futurs colistiers probables, à durcir son conservatisme pour rallier le plus de soutien et tenter un dangereux jeu d’équilibriste : promettre l’abrogation de la reforme Obama, honni par les républicains, tout en soutenant son alter ego la loi assurance maladie obligatoire qu’il a lui-même promulgué. Ses critiques de la réforme engagée par Obama et inspirée en partie par la sienne seront difficiles à entendre par les électeurs républicains. Une tartufferie politique que ses partisans auront du mal à accepter.

    source: Liberte-algerie

  • #2
    d'autres enjeux et des défis bien plus importants que la santé attendent les Etats Unis...

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    • #3
      ils sont tentés par la methode algerienne a la Khalifat Gaite...puisque les americains mangent trops donc rarement ils tombent malade...une fois la caisse pleine on crée une purge dans les poches Khalifat-Gate...

      il faut bien manger et on ne tombe plus malade...

      les seuls malades sont les vieux et là il faut que Obama reduit les impots pour laisser les enfants prendrent en charge leurs parents...c'est tout

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      • #4
        C'est leur mode de vie qui est en cause. Ils mangent trop et ne se déplacent qu'en voiture : ils deviennent obèses.

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        • #5
          Le système de santé idéal (sur un plan humain et moral) serait un bon mélange du système algérien et du système Américain.
          Dans le système Algérien, il y a l’accès facile aux soins et la disponibilité du personnel soignant qui reste malheureusement trop démuni sur le plan du matériel.
          Dans le système américain, les structures de soins sont hyper-équipées, mais restent malheureusement inaccessibles à la majorité de la population qui ne peut pas payer.
          Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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          • #6
            Ce qu'il faut c'est la prévention. Les gamins brossez-vous les dents avant que le dentiste ne vous les arrache.
            Dernière modification par Louny, 15 février 2012, 20h54.

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