Les hasards des calendriers sont parfois déroutants. Il y a moins de trois semaines, le Rafale, poussé par Paris, s'est imposé en Inde face à l'Eurofighter, soutenu par Londres notamment, à l'issue d'un des plus importants appels d'offres militaires du moment. Vendredi, comme si de rien n'était, Nicolas Sarkozy et David Cameron vont profiter du sommet franco-britannique pour donner le top départ... du futur avion de combat européen.
Ce projet, qui sera doté de quelques dizaines de millions d'euros au départ, vise la construction d'un prototype d'aéronef furtif non piloté vers 2020. Il avait été identifié parmi les pistes de coopération du traité de Lancaster House de novembre 2010. Après plusieurs mois de réflexion, les deux pays avaient jugé qu'ils n'avaient plus les moyens par eux-mêmes de maintenir leur rang de puissances militaires. Plus d'un an après, de nombreux dossiers ont suffisamment mûri pour faire l'objet d'une annonce vendredi.
En lançant ensemble le projet de future génération d'avion de combat, Nicolas Sarkozy et David Cameron vont affirmer leur volonté d'éviter de voir se reproduire la lutte européenne fratricide qui oppose actuellement le Rafale de Dassault à l'Eurofighter du trio BAE-EADS-Finmeccanica. Le message aux autres nations est clair : la porte de la coopération n'est pas fermée, mais ce sera sous leadership franco-britannique. Pour mieux enfoncer le clou, la lettre d'intention mentionnera que le projet sera conduit par le duo Dassault-BAE. Pas sûr qu'on apprécie à Berlin et chez EADS...
Les Echos
Ce projet, qui sera doté de quelques dizaines de millions d'euros au départ, vise la construction d'un prototype d'aéronef furtif non piloté vers 2020. Il avait été identifié parmi les pistes de coopération du traité de Lancaster House de novembre 2010. Après plusieurs mois de réflexion, les deux pays avaient jugé qu'ils n'avaient plus les moyens par eux-mêmes de maintenir leur rang de puissances militaires. Plus d'un an après, de nombreux dossiers ont suffisamment mûri pour faire l'objet d'une annonce vendredi.
En lançant ensemble le projet de future génération d'avion de combat, Nicolas Sarkozy et David Cameron vont affirmer leur volonté d'éviter de voir se reproduire la lutte européenne fratricide qui oppose actuellement le Rafale de Dassault à l'Eurofighter du trio BAE-EADS-Finmeccanica. Le message aux autres nations est clair : la porte de la coopération n'est pas fermée, mais ce sera sous leadership franco-britannique. Pour mieux enfoncer le clou, la lettre d'intention mentionnera que le projet sera conduit par le duo Dassault-BAE. Pas sûr qu'on apprécie à Berlin et chez EADS...
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