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Les partis politiquesà 90 jours des législatives: Les états-majors s'emballent

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  • Les partis politiquesà 90 jours des législatives: Les états-majors s'emballent

    La plupart des responsables des partis étaient sur le terrain ce week-end pour galvaniser leurs troupes.

    Le week-end a été mis à profit par plusieurs partis politiques pour affiner leur stratégie électorale à l'approche des législatives du 10 mai prochain. Parti des travailleurs, Mouvement de la société pour la paix, Front du changement et Front des forces socialistes sont parmi les partis qui ont eu à continuer à organiser des activités lors de ces derniers jours. Le Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique sont aussi allés à la rencontre de leurs troupes depuis plusieurs jours.
    L'activité ira crescendo à mesure que l'on se rapproche du jour J. La campagne officielle n'a pas encore commencé mais la lutte est rude pour tenter d'arracher une place sur les listes électorales. L'Union pour la démocratie et la République ainsi que le Front national algérien ne sont pas en reste et leurs état-majors respectifs n'échappent pas à la fièvre électoraliste. Mais cette activité intense au sommet ne doit pas cacher l'essentiel, à savoir l'option d'inciter les citoyens à se présenter aux urnes. Et si possible accorder des voix à leurs candidats respectifs. Avant cela, les partis doivent d'abord décliner leurs programmes. Il y a fort à parier que des promesses d'un lendemain meilleur font florès. Le chômage, le pouvoir d'achat et la crise du logement seront à coup sûr parmi les priorités qui seront abordées par les discours des candidats à ces élections. Pour séduire les électeurs, d'autres partis préféreront s'adresser aux islamistes. C'est le cas de Djaballah, de Menasra et de Soltani. Une kyrielle d'autres partis islamistes comptent surfer sur la vague verte. Au RND et au FLN, on réplique en minimisant la portée du vote islamiste. D'autres formations se sont jointes à ce concert de protestataires. Mais tous promettent de respecter la volonté populaire au cas où les islamistes seraient portés au pouvoir par le biais des urnes.
    La menace est écartée par certains analystes. Ils avancent le fait que la Constitution est faite pour protéger le caractère républicain de la nation. Le président de la République a des prérogatives constitutionnelles qui peuvent réfréner les ardeurs des islamistes s'ils arrivaient à décrocher une majorité de sièges à l'APN. Même leur programme de gouvernement ne peut déroger aux règles démocratiques sous peine d'être frappé de nullité.
    En plus de la vague islamiste, d'autres conditions de vulnérabilités guettent le régime institutionnel. Il s'agit du spectre de l'abstention et de la dérive de la fraude.
    A ce niveau d'analyse, c'est le gouvernement qui fait son entrée en scène pour rassurer l'opinion. Il y a d'abord une campagne lancée par SMS et par spots télévisés pour inviter les citoyens à accomplir leur devoir. C'est le ministère de l'Intérieur qui est aux commandes de cette initiative. Le deuxième acte consiste dans les mécanismes de contrôle des élections. L'action se divise en deux parties. Il y a d'abord une commission de surveillance des élections composée de magistrats et qui vient d'être installée officiellement. La seconde précaution censée apporter une plus grande garantie de transparence du scrutin est à chercher à l'étranger. Des observateurs de plusieurs institutions régionales et internationales avec lesquelles l'Algérie entretient des relations, sont prévus pour témoigner des conditions du déroulement du vote.
    L'Union africaine, l'Union européenne, l'ONU et la Ligue arabe sont parmi celles qui sont autorisées à superviser les élections. Ce scrutin n'a pas seulement pour enjeu de désigner des députés à l'Assemblée nationale. Il a toutes les chances de configurer les nouveaux contours des institutions de l'Algérie. En fait, le défi majeur représenté par ces élections est celui de réussir l'amendement de la Constitution. Avec un seul objectif: celui de renforcer les libertés individuelles et publiques.
    Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé hier à l'occasion de la célébration de la Journée du chahid que «les fruits que nous comptons cueillir de ces réformes profondes doivent profiter indéniablement à tous les citoyens dans le cadre de l'équilibre entre droits et devoirs». Pour ce faire, le chef de l'Etat ajoute que les réformes ne doivent pas être hâtives et irréfléchies. Elles doivent, au contraire, tendre à protéger les libertés individuelles et collectives.
    Une année après son discours du 15 avril 2011, le Président aura mis treize mois pour concrétiser la première étape des réformes annoncées.

    L'Expression
    la curiosité est un vilain défaut.
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