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Maroc: La bataille des low cost commence
Après Atlas Blue, filiale de la RAM, et Jet4you, deux nouvelles compagnies charter, Easyjet et Ryanair, vont bientôt desservir le ciel marocain.
Le 1er juillet 2006, Easyjet, la compagnie anglaise au fuselage orange et leader européen des vols low cost, reliera Londres à Marrakech par un vol quotidien au tarif de 37,99 euros l’aller simple.
«L’ouverture de cette nouvelle ligne est l’expansion la plus significative de la
compagnie depuis le démarrage en mai 2004 des nouvelles routes vers les pays d’Europe centrale et de l’Est», avait affirmé le président d’Easyjet, Andrew Harrison.
Dès le premier jour de l’annonce de l’ouverture de cette nouvelle ligne, la compagnie a démarré la vente des sièges et le marketing des vols sur son site Internet www.easyjet.com. À leur grande surprise, les responsables de
celle-ci ont reçu une forte demande de réservation qui a davantage réconforté leur vision sur l’intérêt touristique du Maroc. Émanant de tous les pays d’Europe, le marché où la compagnie réalise le plus gros de son chiffre d’affaires, la demande a permis de couvrir les premiers jours du mois de juillet.
De quoi intéresser d’autres compagnies européennes low cost comme la
Ryanair qui a annoncé, elle aussi, le démarrage de plusieurs lignes aériennes
vers le Maroc. Marrakech est la première ville desservie qui reliera deux
grandes agglomérations européennes: Francfort et Marseille à raison d’un vol
quotidien chacune. Celles-ci seront également reliées à Fès par un vol hebdomadaire tandis que Oujda, capitale de l’Oriental, sera rattachée à Marseille à raison d’un vol par semaine.
Ryanair débutera le trafic le 25 octobre 2006, mais, comme Easyjet, elle a déjà commencé à commercialiser les billets sur son site Internet www.ryanair.com en ouvrant les réservations le 19 mai 2006 et qui ont été clôturées le 25 du même mois. Ceux qui ont respecté cette période se sont vu proposer des tarifs promotionnels qui commencent à partir de 5,99 euros pour la ligne Francfort- Marrakech. Ce prix n’est pas une blague, c’est inscrit en gros caractères sur son site. Contrairement aux compagnies aériennes classiques, les sociétés «charters» travaillent beaucoup avec l’Internet pour communiquer leurs offres commerciales, permettare auxclients d’effectuer en ligne et en direct leurs réservations et leur proposer des promotions tarifaires fréquentes. Autres différences notables, les clients payent tous les autres services liés au voyage en plus de leur obligation de respecter un certain nombre de consignes exigées par la compagnie.
À Easyjet, par exemple, l’enregistrement ferme exactement 30 minutes
avant le départ programmé du vol. Les clients sont ainsi invités à se présenter
à l’enregistrement deux heures avant le départ.
Ceux qui se présentent après la fermeture des guichets ne seront pas autorisés à embarquer et perdront de facto leur siège, sans possibilité de remboursement ni transfert gratuit sur un autre vol. À l’enregistrement, une pièce d’identité valide avec photo est exigée, y compris pour les vols domestiques.
Une fois enregistré, le voyageur reçoit une carte d’embarquement numérotée
par ordre d’arrivée: le premier passager qui arrive se voit attribuer le numéro
1, le deuxième, le numéro 2 et ainsi de suite. Cet ordre indique l’organisation
de l’embarquement à bord de l’avion.
Il ne s’agit pas de numéros de sièges, car sur un vol charter, le client s’assoit
où il veut. Le premier arrivé est le premier servi. L’embarquement se fait par groupes, en commençant par les passagers voyageant avec des enfants en bas âge et par les passagers nécessitant une assistance, suivis ensuite par les autres. Pour les voyageurs transportant des armes à
feu et ceux qui sont aveugles ou handicapés, ils sont obligés de se présenter
à l’enregistrement au moins 90 minutes avant le départ de leur vol, pour que
leurs besoins particuliers puissent être pris en compte et traités. Il peut arriver à un client de ne pas trouver un siège à bord de l’avion, même muni de sa carte de réservation confirmée. Dans de telles circonstances, la compagnie peut lui refuser l’embarquement, mais elle se réserve le droit de discuter avec lui les modalités de rechange.
Pour fidéliser sa clientèle, Easyjet l’incite à devenir membre de son club Internet en s’inscrivant à un abonnement comprenant plusieurs services,
dont l’accès rapide aux informations à travers l’adresse e-mail ou la lettre de
renseignements format papier.
Les abonnés à ces services peuvent également profiter d’une série d’avantages inédits comme la modification des réservations en ligne, 24 heures sur 24, le changement des vols et les réductions sur les tarifs habituels. Ils peuvent également consulter leurs numéros de vols, les heures de départ et d’arrivée, et le numéro de réservation. Pour compléter leurs services, payants pour le plupart, les compagnies charters s’associent à
d’autres partenaires comme les hôtels, les loueurs de voitures, et les agences
de voyage, pour aider leurs clients à réussir leurs déplacements.
Si Easyjet et Ryanair sont jusqu’ici, les compagnies internationales qui se sont
intéressées au marché marocain, d’autres compagnies nationales ont vu le
jour, certaines, il y a quelques années, comme Atlas Blue, filiale du groupe
Royal air Maroc, et d’autres, très récemment, comme Jet4you, créée par le
groupe touristique Holidays Services, appartenant aux deux investisseurs
marocains, Guy Marrache et Ahmed Benabbès Taârji. La première, mise en
place en mai 2004, assure des liaisons internationales reliant les villes marocaines comme Marrakech et Agadir à différents pays européens. L’offre comprend dans un premier temps les marchés français, italien, belge, hollandais, allemand, anglais et suisse.
Fonctionnant presque selon le même système des compagnies étrangères,
mais ne disposant pas encore de leurs structures, par ailleurs solides, Atlas
Blue possède actuellement une flotte jeune, composée de six avions Boeing
de modèle B737-400 de capacité de 168 sièges. Avec sa politique d’investissement axée sur l’acquisition de deux avions par an, sa flotte sera de 14 appareils en 2009 avant de passer à 24 en 2012.
Pour sa toute nouvelle concurrente, Jet4you, elle vient d’entamer son
démarrage avec un premier vol Marrakech-Paris Orly, organisé le 26
février 2006. Liée à la compagnie allemande Corsair, elle-même filiale du
voyagiste TUI, Jet4you assure également la liaison Bordeaux-Marrakech-
Nantes à raison d’un vol par semaine.
Son ambition: développer un système semblable à celui d’Easyjet, basé sur
les bas prix et l’offre de services payants.
En attendant, le marché se livre une bataille commerciale atroce qui risque
de se mondialiser davantage. Mais, celui qui en profite le plus, c’ est le client.
Aïssa Amourag
Le 1er juillet 2006, Easyjet, la compagnie anglaise au fuselage orange et leader européen des vols low cost, reliera Londres à Marrakech par un vol quotidien au tarif de 37,99 euros l’aller simple.
«L’ouverture de cette nouvelle ligne est l’expansion la plus significative de la
compagnie depuis le démarrage en mai 2004 des nouvelles routes vers les pays d’Europe centrale et de l’Est», avait affirmé le président d’Easyjet, Andrew Harrison.
Dès le premier jour de l’annonce de l’ouverture de cette nouvelle ligne, la compagnie a démarré la vente des sièges et le marketing des vols sur son site Internet www.easyjet.com. À leur grande surprise, les responsables de
celle-ci ont reçu une forte demande de réservation qui a davantage réconforté leur vision sur l’intérêt touristique du Maroc. Émanant de tous les pays d’Europe, le marché où la compagnie réalise le plus gros de son chiffre d’affaires, la demande a permis de couvrir les premiers jours du mois de juillet.
De quoi intéresser d’autres compagnies européennes low cost comme la
Ryanair qui a annoncé, elle aussi, le démarrage de plusieurs lignes aériennes
vers le Maroc. Marrakech est la première ville desservie qui reliera deux
grandes agglomérations européennes: Francfort et Marseille à raison d’un vol
quotidien chacune. Celles-ci seront également reliées à Fès par un vol hebdomadaire tandis que Oujda, capitale de l’Oriental, sera rattachée à Marseille à raison d’un vol par semaine.
Ryanair débutera le trafic le 25 octobre 2006, mais, comme Easyjet, elle a déjà commencé à commercialiser les billets sur son site Internet www.ryanair.com en ouvrant les réservations le 19 mai 2006 et qui ont été clôturées le 25 du même mois. Ceux qui ont respecté cette période se sont vu proposer des tarifs promotionnels qui commencent à partir de 5,99 euros pour la ligne Francfort- Marrakech. Ce prix n’est pas une blague, c’est inscrit en gros caractères sur son site. Contrairement aux compagnies aériennes classiques, les sociétés «charters» travaillent beaucoup avec l’Internet pour communiquer leurs offres commerciales, permettare auxclients d’effectuer en ligne et en direct leurs réservations et leur proposer des promotions tarifaires fréquentes. Autres différences notables, les clients payent tous les autres services liés au voyage en plus de leur obligation de respecter un certain nombre de consignes exigées par la compagnie.
À Easyjet, par exemple, l’enregistrement ferme exactement 30 minutes
avant le départ programmé du vol. Les clients sont ainsi invités à se présenter
à l’enregistrement deux heures avant le départ.
Ceux qui se présentent après la fermeture des guichets ne seront pas autorisés à embarquer et perdront de facto leur siège, sans possibilité de remboursement ni transfert gratuit sur un autre vol. À l’enregistrement, une pièce d’identité valide avec photo est exigée, y compris pour les vols domestiques.
Une fois enregistré, le voyageur reçoit une carte d’embarquement numérotée
par ordre d’arrivée: le premier passager qui arrive se voit attribuer le numéro
1, le deuxième, le numéro 2 et ainsi de suite. Cet ordre indique l’organisation
de l’embarquement à bord de l’avion.
Il ne s’agit pas de numéros de sièges, car sur un vol charter, le client s’assoit
où il veut. Le premier arrivé est le premier servi. L’embarquement se fait par groupes, en commençant par les passagers voyageant avec des enfants en bas âge et par les passagers nécessitant une assistance, suivis ensuite par les autres. Pour les voyageurs transportant des armes à
feu et ceux qui sont aveugles ou handicapés, ils sont obligés de se présenter
à l’enregistrement au moins 90 minutes avant le départ de leur vol, pour que
leurs besoins particuliers puissent être pris en compte et traités. Il peut arriver à un client de ne pas trouver un siège à bord de l’avion, même muni de sa carte de réservation confirmée. Dans de telles circonstances, la compagnie peut lui refuser l’embarquement, mais elle se réserve le droit de discuter avec lui les modalités de rechange.
Pour fidéliser sa clientèle, Easyjet l’incite à devenir membre de son club Internet en s’inscrivant à un abonnement comprenant plusieurs services,
dont l’accès rapide aux informations à travers l’adresse e-mail ou la lettre de
renseignements format papier.
Les abonnés à ces services peuvent également profiter d’une série d’avantages inédits comme la modification des réservations en ligne, 24 heures sur 24, le changement des vols et les réductions sur les tarifs habituels. Ils peuvent également consulter leurs numéros de vols, les heures de départ et d’arrivée, et le numéro de réservation. Pour compléter leurs services, payants pour le plupart, les compagnies charters s’associent à
d’autres partenaires comme les hôtels, les loueurs de voitures, et les agences
de voyage, pour aider leurs clients à réussir leurs déplacements.
Si Easyjet et Ryanair sont jusqu’ici, les compagnies internationales qui se sont
intéressées au marché marocain, d’autres compagnies nationales ont vu le
jour, certaines, il y a quelques années, comme Atlas Blue, filiale du groupe
Royal air Maroc, et d’autres, très récemment, comme Jet4you, créée par le
groupe touristique Holidays Services, appartenant aux deux investisseurs
marocains, Guy Marrache et Ahmed Benabbès Taârji. La première, mise en
place en mai 2004, assure des liaisons internationales reliant les villes marocaines comme Marrakech et Agadir à différents pays européens. L’offre comprend dans un premier temps les marchés français, italien, belge, hollandais, allemand, anglais et suisse.
Fonctionnant presque selon le même système des compagnies étrangères,
mais ne disposant pas encore de leurs structures, par ailleurs solides, Atlas
Blue possède actuellement une flotte jeune, composée de six avions Boeing
de modèle B737-400 de capacité de 168 sièges. Avec sa politique d’investissement axée sur l’acquisition de deux avions par an, sa flotte sera de 14 appareils en 2009 avant de passer à 24 en 2012.
Pour sa toute nouvelle concurrente, Jet4you, elle vient d’entamer son
démarrage avec un premier vol Marrakech-Paris Orly, organisé le 26
février 2006. Liée à la compagnie allemande Corsair, elle-même filiale du
voyagiste TUI, Jet4you assure également la liaison Bordeaux-Marrakech-
Nantes à raison d’un vol par semaine.
Son ambition: développer un système semblable à celui d’Easyjet, basé sur
les bas prix et l’offre de services payants.
En attendant, le marché se livre une bataille commerciale atroce qui risque
de se mondialiser davantage. Mais, celui qui en profite le plus, c’ est le client.
Aïssa Amourag