L'Education nationale est en train de plancher sur un texte concernant un décret sur le statut des parents d'élèves Ce nouveau statut à pour but de mieux préciser leurs rôles et aussi de les intégrer afin de ne pas les cantonner à un strict rôle passif sans pour autant empièter sur la compétence et l'autorité des professionnels de l'éducation nationale.
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Les prochaines semaines s'annoncent chargées pour les organisations de parents d'élèves. Les trois principales associations, la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE, première organisation du public, classée à gauche), la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP, deuxième organisation du public, classée à droite), et l'Union nationale des associations de parents d'élèves de l'enseignement libre (Unapel, écoles privées), qui viennent toutes de renouveler leur exécutif, devront se positionner sur deux dossiers d'actualité.
Le premier, et le plus urgent, concerne la publication d'un décret sur le statut des parents d'élèves. Ce texte, actuellement en préparation au ministère de l'éducation nationale, devrait être examiné en Conseil supérieur de l'éducation (CSE), le 22 juin, et vraisemblablement publié courant août. Il permettra de mieux préciser l'intervention des associations de parents d'élèves dans les établissements scolaires, mais surtout de donner une assise réglementaire à des recommandations contenues jusqu'à présent dans de multiples circulaires.
UNE CHARTE DES DROITS ET DEVOIRS
La Rue de Grenelle travaille sur les bases d'un rapport de l'inspection générale de l'éducation (IGEN). Ce document, dont la version définitive est attendue dans les prochaines semaines, demande à ce que "la participation des parents dépasse la présence formelle aux instances participatives de l'établissement". Il suggère notamment de "redéfinir les droits des parents en matière de participation au projet éducatif" et de faire un effort particulier auprès des familles en difficulté. L'IGEN propose notamment d'instaurer des "lieux de parole" : salle des parents ou lieux de rencontre. Si globalement les associations de parents d'élèves sont plutôt satisfaites des pistes lancées par le rapport, elles ne veulent pas présager de ce qui sera retenu au final par le ministère. "Le premier contact avec le ministère sur ce sujet remonte à près de 10 mois, nous espérions que les décisions soient prises plus rapidement, mais apparemment il y a des arbitrages difficiles à faire", explique Faride Hamana, le nouveau président de la FCPE, élu lundi 5 juin.
L'un des points de blocage serait la demande faite par les fédérations de parents d'élèves d'une organisation systématique des réunions comme les conseils de classe à des heures compatibles avec les activités professionnelles des parents. "On ne peut pas demander aux parents de s'investir dans l'école sans prendre en compte leurs contraintes", estime Anne Kerkhove, la nouvelle présidente de la PEEP. Reste que les syndicats d'enseignants, eux aussi consultés par le ministère, ne sont pas dans l'ensemble favorables à cette obligation. En complément du décret, le ministère réfléchit à la rédaction d'une charte des droits et des devoirs des parents qui pourrait être distribuée en début d'année à tous les parents d'élèves.
Parallèlement au projet de statut, les fédérations vont également travailler à l'élaboration de propositions dans le domaine familial et éducatif qu'elles soumettront aux candidats à la présidentielle de 2007. La FCPE a déjà annoncé qu'elle ferait part de ses "orientations fondamentales" après la désignation des candidats. Fidèle à cette ligne, elle s'est refusée à réagir officiellement aux récentes déclarations de Ségolène Royal sur la délinquance.
Par le monde
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Les prochaines semaines s'annoncent chargées pour les organisations de parents d'élèves. Les trois principales associations, la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE, première organisation du public, classée à gauche), la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP, deuxième organisation du public, classée à droite), et l'Union nationale des associations de parents d'élèves de l'enseignement libre (Unapel, écoles privées), qui viennent toutes de renouveler leur exécutif, devront se positionner sur deux dossiers d'actualité.
Le premier, et le plus urgent, concerne la publication d'un décret sur le statut des parents d'élèves. Ce texte, actuellement en préparation au ministère de l'éducation nationale, devrait être examiné en Conseil supérieur de l'éducation (CSE), le 22 juin, et vraisemblablement publié courant août. Il permettra de mieux préciser l'intervention des associations de parents d'élèves dans les établissements scolaires, mais surtout de donner une assise réglementaire à des recommandations contenues jusqu'à présent dans de multiples circulaires.
UNE CHARTE DES DROITS ET DEVOIRS
La Rue de Grenelle travaille sur les bases d'un rapport de l'inspection générale de l'éducation (IGEN). Ce document, dont la version définitive est attendue dans les prochaines semaines, demande à ce que "la participation des parents dépasse la présence formelle aux instances participatives de l'établissement". Il suggère notamment de "redéfinir les droits des parents en matière de participation au projet éducatif" et de faire un effort particulier auprès des familles en difficulté. L'IGEN propose notamment d'instaurer des "lieux de parole" : salle des parents ou lieux de rencontre. Si globalement les associations de parents d'élèves sont plutôt satisfaites des pistes lancées par le rapport, elles ne veulent pas présager de ce qui sera retenu au final par le ministère. "Le premier contact avec le ministère sur ce sujet remonte à près de 10 mois, nous espérions que les décisions soient prises plus rapidement, mais apparemment il y a des arbitrages difficiles à faire", explique Faride Hamana, le nouveau président de la FCPE, élu lundi 5 juin.
L'un des points de blocage serait la demande faite par les fédérations de parents d'élèves d'une organisation systématique des réunions comme les conseils de classe à des heures compatibles avec les activités professionnelles des parents. "On ne peut pas demander aux parents de s'investir dans l'école sans prendre en compte leurs contraintes", estime Anne Kerkhove, la nouvelle présidente de la PEEP. Reste que les syndicats d'enseignants, eux aussi consultés par le ministère, ne sont pas dans l'ensemble favorables à cette obligation. En complément du décret, le ministère réfléchit à la rédaction d'une charte des droits et des devoirs des parents qui pourrait être distribuée en début d'année à tous les parents d'élèves.
Parallèlement au projet de statut, les fédérations vont également travailler à l'élaboration de propositions dans le domaine familial et éducatif qu'elles soumettront aux candidats à la présidentielle de 2007. La FCPE a déjà annoncé qu'elle ferait part de ses "orientations fondamentales" après la désignation des candidats. Fidèle à cette ligne, elle s'est refusée à réagir officiellement aux récentes déclarations de Ségolène Royal sur la délinquance.
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