L’agrément officiel des nouveaux partis traîne en longueur. Les citoyens restent sceptiques sur la représentativité de ces nouvelles formations.
Le scrutin du 10 mai prochain risque d’être un vaudeville de piètre facture, comme ceux qui ont été joués, depuis des années, dans l’arène politique nationale. Le nouveau paysage politique promis et voulu par le pouvoir en initiant ses «réformes» pourrait n’être qu’un vœu pieux. Irréalisable. Une réelle volonté politique fait toujours défaut.
A moins de trois mois des élections, alors que les téléphones portables des Algériens sont inondés de SMS les appelant soit à s’inscrire sur les listes électorales, soit à accomplir «l’acte citoyen» en allant voter, les autorités ne semblent pas pressées d’effectuer la mue attendue du paysage politique. La scène reste toujours occupée par les mêmes partis et les mêmes responsables politiques, comme c’est le cas depuis 1999. Près de deux mois après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les partis, aucun nouveau parti n’est agréé officiellement. Pourtant, en décembre 2011, le ministre de l’Intérieur avait promis d’activer l’opération. Celle-ci traîne encore en longueur.
Le département de Daho Ould Kablia est toujours au stade de l’examen des dossiers des prétendants à l’agrément.
Seuls 6 nouveaux partis, sur les 17 autorisés à tenir leur congrès, ont obtenu leur récépissé de dépôt de dossier constitutif. Il s’agit d’El Karama de Mohamed Benhamou, du FJD-El Adala de Abdallah Djaballah, du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), du Front El Moustakbal (FM), du Front national pour la justice sociale (FNJS) de Khaled Bounedjma et du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd. Mais ces derniers ne sont pas encore agréés officiellement. Il reste encore une troisième étape. Le ministère de l’Intérieur, conformément à la nouvelle loi, devra examiner les dossiers constitutifs avant de donner la réponse définitive aux demandeurs d’agrément.
Cela risque de prendre encore beaucoup de temps et pénalise, de ce fait, les responsables de ces nouvelles formations qui ambitionnent de prendre part aux prochaines élections et n’auront pas l’occasion de défendre leurs chances sur le même pied d’égalité que les anciens partis, dont certains ont déjà lancé leurs campagnes électorales. Les partis au pouvoir, le FLN, le RND et le MSP, sont de ce fait favorisés ; ils ont déjà mis en branle leurs machines. Des ministres, même le Premier ministre pour le RND, sillonnent déjà le pays en quête de voix potentielles. En utilisant bien sûr les moyens de l’Etat. Ainsi, la reconfiguration de la carte politique mise en avant n’aura pas lieu. Ce seront les mêmes partis qui siègeront à l’Assemblée populaire nationale (APN). Et ce seront eux qui voteront, comme ils l’ont fait en 2008, la nouvelle Constitution. Ainsi, l’agrément de nouveaux partis ne peut être perçue, à ce stade, que comme une opération de charme destinée à leurrer les partenaires étrangers.
En plus du fait que les partis au pouvoir sont avantagés, les leaders de ces nouveaux partis sont inconnus au bataillon. Hormis deux à trois personnalités ayant déjà un CV politique plus ou moins riche, le reste, sans vouloir leur dénier le droit de créer des partis, ne pèse pas lourd sur l’échiquier. Mais ils étaient parmi les premiers à bénéficier de l’autorisation de créer des partis, souvent au nom de valeurs et de contenus pour le moins fantaisistes.
El Watan
Le scrutin du 10 mai prochain risque d’être un vaudeville de piètre facture, comme ceux qui ont été joués, depuis des années, dans l’arène politique nationale. Le nouveau paysage politique promis et voulu par le pouvoir en initiant ses «réformes» pourrait n’être qu’un vœu pieux. Irréalisable. Une réelle volonté politique fait toujours défaut.
A moins de trois mois des élections, alors que les téléphones portables des Algériens sont inondés de SMS les appelant soit à s’inscrire sur les listes électorales, soit à accomplir «l’acte citoyen» en allant voter, les autorités ne semblent pas pressées d’effectuer la mue attendue du paysage politique. La scène reste toujours occupée par les mêmes partis et les mêmes responsables politiques, comme c’est le cas depuis 1999. Près de deux mois après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les partis, aucun nouveau parti n’est agréé officiellement. Pourtant, en décembre 2011, le ministre de l’Intérieur avait promis d’activer l’opération. Celle-ci traîne encore en longueur.
Le département de Daho Ould Kablia est toujours au stade de l’examen des dossiers des prétendants à l’agrément.
Seuls 6 nouveaux partis, sur les 17 autorisés à tenir leur congrès, ont obtenu leur récépissé de dépôt de dossier constitutif. Il s’agit d’El Karama de Mohamed Benhamou, du FJD-El Adala de Abdallah Djaballah, du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), du Front El Moustakbal (FM), du Front national pour la justice sociale (FNJS) de Khaled Bounedjma et du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd. Mais ces derniers ne sont pas encore agréés officiellement. Il reste encore une troisième étape. Le ministère de l’Intérieur, conformément à la nouvelle loi, devra examiner les dossiers constitutifs avant de donner la réponse définitive aux demandeurs d’agrément.
Cela risque de prendre encore beaucoup de temps et pénalise, de ce fait, les responsables de ces nouvelles formations qui ambitionnent de prendre part aux prochaines élections et n’auront pas l’occasion de défendre leurs chances sur le même pied d’égalité que les anciens partis, dont certains ont déjà lancé leurs campagnes électorales. Les partis au pouvoir, le FLN, le RND et le MSP, sont de ce fait favorisés ; ils ont déjà mis en branle leurs machines. Des ministres, même le Premier ministre pour le RND, sillonnent déjà le pays en quête de voix potentielles. En utilisant bien sûr les moyens de l’Etat. Ainsi, la reconfiguration de la carte politique mise en avant n’aura pas lieu. Ce seront les mêmes partis qui siègeront à l’Assemblée populaire nationale (APN). Et ce seront eux qui voteront, comme ils l’ont fait en 2008, la nouvelle Constitution. Ainsi, l’agrément de nouveaux partis ne peut être perçue, à ce stade, que comme une opération de charme destinée à leurrer les partenaires étrangers.
En plus du fait que les partis au pouvoir sont avantagés, les leaders de ces nouveaux partis sont inconnus au bataillon. Hormis deux à trois personnalités ayant déjà un CV politique plus ou moins riche, le reste, sans vouloir leur dénier le droit de créer des partis, ne pèse pas lourd sur l’échiquier. Mais ils étaient parmi les premiers à bénéficier de l’autorisation de créer des partis, souvent au nom de valeurs et de contenus pour le moins fantaisistes.
El Watan
Commentaire