Refonte du système de gouvernance de l’UMA
Accélérer le processus d’adoption de l’accord de libre-échange
Une banque maghrébine d’investissement et de commerce
«Le capital maghrébin doit être imprégné de l’esprit maghrébin en accordant la priorité aux investissements dans les pays de l’UMA», a souligné Saâd-Eddine El Othmani, lors de la réunion de Rabat des chefs de la diplomatie de l’UMA
La réunion des chefs de la diplomatie des pays de l’UMA, samedi dernier à Rabat, n’a pas été une partie de plaisir. Et pour cause, les structures du Maghreb étaient gelées depuis des années. Pour les réactiver, il fallait une bonne dose de volonté politique. Et du temps pour vaincre toutes les appréhensions et les susceptibilités de part et d’autre. Mais il est incontestable qu’un pas a été franchi dans la construction de l’intégration maghrébine. Si le Souverain a lancé, il y a quelques mois, l’idée d’un nouvel ordre maghrébin, le nouveau président tunisien Moncef Merzouki, par sa tournée dans la région, a cherché à réanimer la flamme en lançant l’idée d’un Sommet maghrébin dans son pays au cours de cette année. D’ailleurs, ce point figurait en bonne place dans l’ordre du jour de cette réunion. En effet, les ministres des Affaires étrangères maghrébins ont décidé d’organiser ce sommet avant la fin de cette année. Mais ils ont laissé à la Tunisie le soin de caler une date en fonction de l’agenda de tout le monde. Pour les ministres des Affaires étrangères, la réunion de Rabat a abouti à la nécessité de réformer tout le système maghrébin. Il s’agit de revisiter les structures, les méthodes de travail et le processus de prise de décision au sein de l’UMA. Un document a été élaboré dans ce sens et sera soumis au prochain sommet des chefs d’Etat.
Lors de l’ouverture de la rencontre, Achour Benkhayal, le ministre libyen des Affaires étrangères et qui assure la présidence de cette édition, a invité à redoubler d’efforts pour la création d’un groupement économique maghrébin. Pour cela, il faudra mettre en place une feuille de route dont l’un des piliers est la signature d’un accord de libre-échange. Ainsi, les ministres de l’Agriculture et du commerce des cinq pays ont été invités à se réunir rapidement pour accélérer le processus d’adoption de cet accord. Dans le même sens, le diplomate libyen a proposé la convocation d’une réunion extraordinaire à Tripoli. Le secrétariat général de l’UMA s’engage à résoudre la problématique des règles d’origine.
Dans le pipe également, la création de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce. Le principe est acquis et il faut passer à l’acte pour la tenue de l’assemblée constituante, soutient le ministre. A cela s’ajoute la mise en œuvre d’une stratégie maghrébine pour la prise en charge des problèmes de la jeunesse, en matière d’emploi et de formation. Une étude est en cours. En outre, ils ont décidé de mettre en place un mécanisme de concertation et de coordination, qu’il s’agit d’activer avant les enceintes internationales. L’idée est que les pays de l’UMA parlent d’une même voix. Cela permettra de «traiter d’égal à égal avec les autres groupements de son environnement arabe, africain et méditerranéen», a rappelé le diplomate tunisien. En tout cas, cette idée sera testée lors du Forum informel 5+5, qui se tient aujourd’hui lundi à Rome, entre les ministres des Affaires étrangères de l’UMA et leurs homologues européens. Sur le dossier syrien, ils appuient la proposition tunisienne de tenir une conférence internationale des amis de la Syrie le 24 février. Elle se fera sur la base de l’initiative de la Ligue arabe, examinée par les chefs de la diplomatie arabe le 12 février.
Pour sa part, Saâd-Eddine El Othmani a plaidé pour un partenariat maghrébin durable qui passe par l’instauration d’un climat propice aux investissements, à travers des garanties juridiques incitatives, la primauté de la loi dans les affaires, le respect de la liberté de circulation des biens et des flux des capitaux. Pour lui, il est impératif d’associer d’autres acteurs comme les jeunes, les collectivités locales et la société civile. «Le capital maghrébin doit être imprégné de l’esprit maghrébin en accordant la priorité aux investissements dans les pays de l’UMA», a-t-il martelé.
Accélérer le processus d’adoption de l’accord de libre-échange
Une banque maghrébine d’investissement et de commerce
«Le capital maghrébin doit être imprégné de l’esprit maghrébin en accordant la priorité aux investissements dans les pays de l’UMA», a souligné Saâd-Eddine El Othmani, lors de la réunion de Rabat des chefs de la diplomatie de l’UMA
La réunion des chefs de la diplomatie des pays de l’UMA, samedi dernier à Rabat, n’a pas été une partie de plaisir. Et pour cause, les structures du Maghreb étaient gelées depuis des années. Pour les réactiver, il fallait une bonne dose de volonté politique. Et du temps pour vaincre toutes les appréhensions et les susceptibilités de part et d’autre. Mais il est incontestable qu’un pas a été franchi dans la construction de l’intégration maghrébine. Si le Souverain a lancé, il y a quelques mois, l’idée d’un nouvel ordre maghrébin, le nouveau président tunisien Moncef Merzouki, par sa tournée dans la région, a cherché à réanimer la flamme en lançant l’idée d’un Sommet maghrébin dans son pays au cours de cette année. D’ailleurs, ce point figurait en bonne place dans l’ordre du jour de cette réunion. En effet, les ministres des Affaires étrangères maghrébins ont décidé d’organiser ce sommet avant la fin de cette année. Mais ils ont laissé à la Tunisie le soin de caler une date en fonction de l’agenda de tout le monde. Pour les ministres des Affaires étrangères, la réunion de Rabat a abouti à la nécessité de réformer tout le système maghrébin. Il s’agit de revisiter les structures, les méthodes de travail et le processus de prise de décision au sein de l’UMA. Un document a été élaboré dans ce sens et sera soumis au prochain sommet des chefs d’Etat.
Lors de l’ouverture de la rencontre, Achour Benkhayal, le ministre libyen des Affaires étrangères et qui assure la présidence de cette édition, a invité à redoubler d’efforts pour la création d’un groupement économique maghrébin. Pour cela, il faudra mettre en place une feuille de route dont l’un des piliers est la signature d’un accord de libre-échange. Ainsi, les ministres de l’Agriculture et du commerce des cinq pays ont été invités à se réunir rapidement pour accélérer le processus d’adoption de cet accord. Dans le même sens, le diplomate libyen a proposé la convocation d’une réunion extraordinaire à Tripoli. Le secrétariat général de l’UMA s’engage à résoudre la problématique des règles d’origine.
Dans le pipe également, la création de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce. Le principe est acquis et il faut passer à l’acte pour la tenue de l’assemblée constituante, soutient le ministre. A cela s’ajoute la mise en œuvre d’une stratégie maghrébine pour la prise en charge des problèmes de la jeunesse, en matière d’emploi et de formation. Une étude est en cours. En outre, ils ont décidé de mettre en place un mécanisme de concertation et de coordination, qu’il s’agit d’activer avant les enceintes internationales. L’idée est que les pays de l’UMA parlent d’une même voix. Cela permettra de «traiter d’égal à égal avec les autres groupements de son environnement arabe, africain et méditerranéen», a rappelé le diplomate tunisien. En tout cas, cette idée sera testée lors du Forum informel 5+5, qui se tient aujourd’hui lundi à Rome, entre les ministres des Affaires étrangères de l’UMA et leurs homologues européens. Sur le dossier syrien, ils appuient la proposition tunisienne de tenir une conférence internationale des amis de la Syrie le 24 février. Elle se fera sur la base de l’initiative de la Ligue arabe, examinée par les chefs de la diplomatie arabe le 12 février.
Pour sa part, Saâd-Eddine El Othmani a plaidé pour un partenariat maghrébin durable qui passe par l’instauration d’un climat propice aux investissements, à travers des garanties juridiques incitatives, la primauté de la loi dans les affaires, le respect de la liberté de circulation des biens et des flux des capitaux. Pour lui, il est impératif d’associer d’autres acteurs comme les jeunes, les collectivités locales et la société civile. «Le capital maghrébin doit être imprégné de l’esprit maghrébin en accordant la priorité aux investissements dans les pays de l’UMA», a-t-il martelé.
Axe Rabat-Alger
Dans cette construction maghrébine, l’axe Rabat-Alger sera décisif. Ainsi, la rencontre entre Saâd-Eddine El Othmani et Mourad Medelci vendredi dernier a été politique. Les deux parties ont insisté sur la nécessité de la réouverture des frontières terrestres, mais aucun calendrier n’a été fixé. Idem pour le problème du Sahara marocain. Sur ce dossier sensible, «chacun respecte la position de l’autre». Pendant longtemps, ce conflit a bloqué l’intégration maghrébine. Aujourd’hui, il semble que les deux parties ont pris conscience de la nécessité de le mettre entre parenthèses pour s’attaquer aux questions bilatérales et dans le cadre de l’UMA. L’offre marocaine basée sur l’autonomie est entre les mains des Nations Unies.
L'economiste
Dans cette construction maghrébine, l’axe Rabat-Alger sera décisif. Ainsi, la rencontre entre Saâd-Eddine El Othmani et Mourad Medelci vendredi dernier a été politique. Les deux parties ont insisté sur la nécessité de la réouverture des frontières terrestres, mais aucun calendrier n’a été fixé. Idem pour le problème du Sahara marocain. Sur ce dossier sensible, «chacun respecte la position de l’autre». Pendant longtemps, ce conflit a bloqué l’intégration maghrébine. Aujourd’hui, il semble que les deux parties ont pris conscience de la nécessité de le mettre entre parenthèses pour s’attaquer aux questions bilatérales et dans le cadre de l’UMA. L’offre marocaine basée sur l’autonomie est entre les mains des Nations Unies.
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